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Portelo, épisode 7

CHAPITRE 1


Jana attendait son client, allongée sur son lit. La jeune tchèque, désormais totalement consciente de l’esclavage dans lequel elle avait été réduite, avait remplacée Andréa dans l’appartement.


La blonde canadienne portait les stigmates du traitement de choc infligé par De La Fuentes et n’était clairement pas présentable.

Jana qui présentait d’ailleurs des caractéristiques physiques très proche de sa compagne de malheur avait donc pris sa place et devait l’assumer durant les deux semaines qui restaient de ses « vacances » à Santa Chiara.

Les clients s’enchaînaient donc au même rythme que sa « collègue ». Pire, comme la jeune femme n’était que de passage, elle attisait les intérêts et Paulo l’avait dispensée de repos. Elle devait enchaîner jusqu’à 10 passes par jour, 7 jours sur 7.

Elle finissait ses journées épuisée autant physiquement que mentalement et passait une bonne partie de ses nuits à pleurer son désespoir. Cela était tellement lourd que Paulo avait fini par ajouter des consignes à son Beettle afin qu’il la contraignît à dormir pour préserver un teint acceptable jusqu’à la fin de son séjour.

Après une semaine à accueillir des hommes dans sa bouche, dans son vagin et surtout dans son anus, la jeune femme pensait avoir vécu toutes les horreurs de ce métier infame. Elle se trompait.


Ce nouveau client avait un air bien différent de ceux qu’elle avait côtoyés jusqu’à présent. Petit, le teint hâblé et un peu ridé, il ressemblait plus à un rebus des bas-fonds qu’à un bourgeois en goguette capable de sortir les sommes rondelettes exigées par Paulo.

Alors qu’il s’approchait, elle se redressa pour lui adresser son sourire le plus avenant. Le pire dans tout cela était qu’elle ne cessait d’encourager ces hommes à la violer et à simuler son plaisir afin de combler ces hommes immondes.


Elle portait une tenue légère avec un soutien-gorge et une jupette en cuir noir. Quand on enchaînait les clients comme elle le faisait, il fallait garder une tenue facile à remettre.

L’homme ne parlait toujours pas et elle ne savait pas comment réagir. Certains clients, les « timides », demandaient à ce qu’elle fut entreprenante mais celui-là n’avait pas le profil.

Elle s’avança vers lui à quatre pattes sur le lit tout en conservant son air avenant. L’homme sourit devant cette réaction et Jana ne put s’empêcher de trembler devant ce rictus.


Soudain, il l’attrapa par le cou pour l’attirer à lui sans ménagement. Il l’embrassa profondément, emprisonnant sa langue avec la sienne dans un french kiss qui lui donna la nausée tant il était baveux.

Dans le même temps, il lui arracha le soutien-gorge et commença à jouer avec sa petite poitrine dont les tétons se dressèrent rapidement. Son corps devenait honteusement réactif à toutes ces caresses sans tendresse.


L’homme apprécia cette réaction et la fit se baisser jusqu’au niveau de son pantalon. Elle comprit ce qu’il attendait d’elle et ouvrit la braguette pour prendre son sexe en bouche. Elle eut immédiatement un arrière-goût désagréable en allant et venant sur ce pénis très sale, encore une chose inhabituelle.


Alors que le sexe durcissait dans sa bouche, il lui caressait la nuque comme il l’aurait fait avec un petit chien.

Elle accéléra le rythme de sa fellation en se disant qu’elle pourrait peut-être le faire venir de cette façon et ainsi mettre fin à cette relation et obtenir un peu de répit avant le client suivant.

Malheureusement, il ne l’entendait pas de cette oreille et sortit son pénis de sa bouche. Elle cracha bruyamment et un filet de sperme coula au bord de sa bouche. En dépit du dégoût qu’elle ressentait, elle affichait toujours ce sourire hypocrite.


Après avoir enfilé un préservatif, il la plaça en position de levrette et souleva sa petite jupe qui recouvrait passablement sa nudité. Elle écarta les cuisses afin de faciliter l’accès en espérant qu’il se contentât de la prendre. Paulo avait spécifié sur son profil qu’elle adorait la sodomie et elle ne comptait plus le nombre de fois où elle avait dû offrir son anus.

Le client ne se fit pas attendre et la perfora d’un coup sec. Jana se mit alors à ahaner bruyamment pour l’encourager et cela avait de l’effet car il accéléra le rythme de ses coups de reins.

Le coït fut rapide au plus grand plaisir de la jeune femme. Il jouit au bout de 5 minutes, le sperme coula dans le préservatif.

Elle s’écroula dans sur le lit, soufflant lourdement. Elle se dit qu’elle en avait fini et qu’il allait enfin partir mais elle se trompait et l’horreur s’abattit sur elle.




CHAPITRE 2

Le cri de Jana retentit dans l’appartement et Victoire qui venait de finir avec un client, se crispa en comprenant que les choses étaient en train de dégénérer et bondit sur son téléphone pour avertir Paulo.

Le néo-proxénète déboula dans l’appartement moins d’une minute après l’appel, une arme à la main. Il surgit dans la chambre de Jana et fut terrassé par ce qu’il vit.


Le client avait sorti un couteau d’une longueur de 15 cm et l’avait planté dans le coussin du lit à moins de 5 cm du visage de la jeune femme qui sous l’effet de la terreur s’était recroquevillée en position fœtale en pleurant.

Alors que l’ancien ingénieur tendait son arme vers lui, l’homme se contenta d’écarter les bras en souriant.

« Vous n’allez pas tirer sur un homme sans arme, fit-il narquois. »


Paulo fut décontenancé par cette réaction et l’homme se contenta de se diriger vers la sortie.

« Au fait, ajouta-t-il avant de partir. Vous avez le bonjour de Don Calvez. »


Et Paulo comprit ce qui venait de se passer.




CHAPITRE 3

Paulo ne connaissait pas directement Jordi Calvez mais ce dernier était connu en ville. Quand Pablo Juarez l’avait contacté, il était resté poli mais l’ancien ingénieur avait parfaitement compris le sens tout cela.

« Vous me proposez une association ? S’étonna-t-il. Je n’ai pas besoin d’associés.

- Personnellement, je pense le contraire, rétorqua Juarez. Vous n’avez pas conscience de toutes les implications de cette activité.

- J’en ai parfaitement conscience au contraire. Mes finances sont saines et je sais que mes filles attireront du monde.

- Justement. Vous avez pensé à la sécurité ? Ce genre d’activité attire bien des détraqués et un accident est si vite arrivé. »


Ce Juarez était glaçant. Tout en gardant un ton parfaitement calme et poli, il assénait des menaces même pas voilées.

Paulo connaissait bien la famille Calvez et se doutait que cette bande de proxénètes des bas-fonds allaient tenter de garder le contrôle sur leur activité en dépit de la légalisation.


Juarez avait un plan simple et classique : menacer pour prendre une participation dans l’affaire puis en prendre tout simplement le contrôle.

Paulo avait espéré avoir un peu plus de temps pour se préparer à ce genre de confrontation et il détestait se retrouver pris de court.

En attendant, il devait maintenant gérer les conséquences du coup de force de cette bande de salaud.

Jana avait un client qui devait arriver dans moins de 10 minutes et elle était toujours en position fœtale sur le lit, pleurant toutes les larmes de son corps.

L’ancien ingénieur considéra la situation. Il se tourna vers Andrea qui avait accouru à sa suite dans la chambre. Il la prit par le cou et lui baissa son pantalon d’un coup sec pour juger de son état.

Les stigmates de la séance de torture qu’elle avait subie étaient encore bien trop visibles ; jamais un client n’accepterait le remplacement.


Il se retourna alors Jana et la força à se redresser pour fixer son regard dans le sien.

« Ecoute-moi bien, fit-il déterminé. Il ne s’est rien passé ! Je veux que tu oublies tout ce que tu as vécu cette dernière heure ! Il ne s’est rien passé ! »


La jeune femme eut comme une sorte de spasmes et ses yeux se révulsèrent pendant quelques secondes. Quand son regard azur redevint normal, elle fixa Paulo et les deux autres filles avec un air indécis comme si elle ne comprenait pas ce qu’ils faisaient dans cette chambre.


Paulo était impressionné par la puissance du contrôle du Beettle sur l’esprit de cette jeune femme. Il prolongeait ses excroissances jusqu’au plus profond du cerveau créant des connexions toujours plus intimes. Il était tellement incrusté dans la colonne vertébrale qu’il était impossible à retirer sans provoquer des dommages irréversibles dans les systèmes nerveux. Ses victimes étaient condamnées. Elles lui appartenaient corps et âmes.


Il se releva alors.

« Allez ! Bougez vos culs ! Ordonna-t-il. Les clients ne vont pas attendre ! Jana, va prendre une douche rapidement, ton prochain client a pris la totale et payé un gros supplément pour que ce soit sauvage. »




CHAPITRE 4


Ayant repris le contrôle de la situation, Paulo se calma un peu et rentra dans son appartement suivi d’Andrea.

Bien qu’au « repos », la jeune femme servait de défouloir sexuel à celui qui menait sa vie et ses appétits étaient énormes autant que son plaisir à l’humilier.


D’ailleurs il ne s’en était pas privé en l’obligeant à garder son pantalon baissé au niveau des chevilles et c’était donc en sautillant et les fesses nues qu’elle avait rejoint l’appartement.

Elle retrouva la position qu’il lui avait assigné : debout, les yeux bien baissés juste à côté du canapé à attendre son bon vouloir.


Un bon vouloir qui n’allait pas tarder à arriver. Ayant besoin de se relaxer, le maître de maison s’approcha d’elle pour plonger sa main sous le tissu de son string et commencer à jouer avec son antre d’amour.

Alors que ses doigts commençaient à se mouiller de cyprine, il fut interrompu par des coups de boutoir donnés à sa porte. Quelqu’un de visiblement très énervé voulait le voir et il se demanda ce qui l’attendait encore.


Quand il ouvrit la porte, il se retrouva nez à nez avec le dénommé Carl Guarindo, son voisin d’en face et accessoirement responsable syndical de la résidence. Au vu des traits déformés de colère de son visiteur, la rencontre ne s’annonçait vraiment pas amicale.

« Monsieur Guarindo, fit-il faussement aimable. Que puis-je pour vous ?

- Partir, lui rétorqua l’homme. Cela est trop !

- Pardon ?

- Nous savons tous à quel commerce infame vous vous livrez sous notre toit.

- Pardon ?

- Ne faîtes pas l’innocent ! Vous êtes le proxénète des deux putes qui vendent leur corps dans votre ancien appartement. C’est inadmissible ! C’est une maison honnête, nous ne nous laisseront pas envahir par votre immondice ! »


L’homme était devenu rouge de colère et Paulo se dit que cette colère était anormale. Guarindo était certes plutôt prude mais pas non plus un puritain pur jus.

« Ecoutez, je ne comprends pas. Notre activité est tout à fait légale. Les filles sont toutes déclarées…

- Mais je m’en fiche. J’ai une fille de 16 ans et je ne veux pas qu’elle puisse croiser tous ces pervers et ces filles de mauvaise foi. J’ai fait circuler une pétition dans toute la résidence. Tout le monde a signé. »


Il lui envoya littéralement en pleine figure une pile de document. Paulo en rattrapa certains au vol mais ne prit pas la peine de les lire.

« C’est bien beau, rétorqua-t-il, mais je suis propriétaire des deux appartements. Votre pétition est bien belle mais n’a aucune espèce de valeur.

- Vous croyez ? J’ai déjà contacté un avocat. Nous allons vous poursuivre en justice et nous obtiendrons votre départ même si cela doit durer des années. Nous ne vous laisserons jamais en paix. »


Il tourna alors les talons sans laisser le temps à Paulo d’ajouter quoi que ce soit. D’ailleurs l’ancien ingénieur n’en avait pas vraiment envie.


Cette journée était en train de tourner au cauchemar. S’il avait envisagé les deux situations de conflits, il avait espéré pouvoir traiter les deux séparément. Là, il allait devoir s’adapter.



CHAPITRE 5

Pablo surprit Avrora sortant de son bureau. Il l’alpagua sans ménagement.

« Que fais-tu là, salope ? »


La jeune russe se mit à baragouiner dans sa langue natale tout en simulant une sorte de panique mais le consiliere ne fut pas dupe. Elle avait des nerfs d’acier comme l’avaient toutes les femmes de son genre, menteuses et manipulatrices au possible.

« Arrête tes gesticulations, gronda-t-il. Que cherchais-tu à voler ?

- Rien, je te cherchais.

- Tu me cherchais ? Ben voyons.

- Oui, je voudrais parler d’avenir avec toi. »


Elle se colla à lui avec une rapidité qui le prit de court et elle chercha à l’embrasser. Il réagit et la repoussa d’un geste sans finesse.

« Tu me prends pour quoi ? Hurla-t-il. Tu crois que je vais me laisser guider par ma queue comme le fait mon cousin ? Je suis au-dessus de ça, au-dessus de toi !

- Oui, ton cousin ne réfléchit pas. Contrairement à toi. Tu as plus les épaules que lui pour diriger cette famille. Laisse-moi t’aider à prendre la place qui te revient de droit. Ensemble…

- Rien du tout ! Je ne vais avoir à faire avec toi. Ne crois pas jouer les Lucrèce Borgia. Comme elle, ton seul talent est de savoir écarter les cuisses quand il le faut. »


Elle ne releva même pas l’insulte mais avait conscience de la zone de danger dans laquelle elle se trouvait. Elle avait dévoilé son jeu et avait échoué. Pablo était plus intelligent mais aussi moins instable que Jordi. Elle pouvait compter sur une situation moins précaire si elle échangeait juste de maître en même temps que cette famille.


Maintenant Pablo savait qu’elle avait des plans et n’y adhérait pas ou en tout cas ne comptait pas l’intégrer d’une manière ou d’une autre aux siens. Ses jours à Portelo étaient comptés.




CHAPITRE 6


Paulo retourna s’assoir dans le canapé et souffla devant toutes les difficultés qu’il rencontrait. Il reprit le cours de ses pensées avant l’intervention de Guarindo.


Andréa était toujours debout, bien droite à moins d’un mètre de lui, le pantalon et le string sur les chevilles, attendant son bon vouloir.

« Amène ton cul ici, salope ! »


Toujours aussi docile, elle s’approcha et s’agenouilla. Sans attendre, elle ouvrit son pantalon pour prendre son sexe en bouche. En très peu de temps, elle avait considérablement amélioré ses talents de fellatrice et Paulo ne pouvait que s’en réjouir.


La chaleur qui montait de son entrejambe le rassurait un peu et lui faisait provisoirement oublier les nuages qui s’amoncelaient dans son ciel naguère si bleu.


Il saisit la jeune fille par les cheveux et la plaça en position de levrette avant de la prendre à la hussarde.

Habituée à cette brutalité surtout en ces temps où elle partageait ses journées, la jeune canadienne sut garder sa position et s’adapter aux coups de reins qu’il lui donnait.

Paulo regardait cette croupe si appétissante qui allait et venait au même rythme que ses coups de boutoir et se sentait investi d’une force nouvelle.

Alors que la jeune femme poussait des cris mêlant plaisir simulé et douleur réelle, la porte d’entrée s’ouvrit. Paulo se tourna vers la nouvelle arrivée.

« Tu es là, fit-il en souriant. C’est parfait ! Tu as fait ce que je voulais j’espère. »


La nouvelle venue ne répondit pas. L’implantation de son beettle était récente, bien plus que celle des autres filles de Paulo et elle gardait encore quelques vestiges de volonté. Cela ne l’empêchait pas de se plier aux ordres qu’elle recevait cependant et elle était essentielle pour l’avenir.

« A poils ! Ordonna Paulo en se retirant d’Andrea. »


Il gratifia la jeune blonde d’un coup de pied bien senti qui la fit choir sur le sol et retourna son sexe tendu en direction de la nouvelle venue qui avait déjà enlevé la moitié de ses vêtements et s’apprêtait à devenir le nouveau défouloir sexuel des frustrations du néo-proxénète.



CHAPITRE 7


« Alors ? Demanda Jordi.

- Je leur ai fait vraiment peur, estima Javier. Les petites sont vraiment bonnes. Ca vaut le coup de …

- Ouais et le proxo a répondu à notre offre ? »


Javier haussa les épaules. Il était un exécuteur des hautes œuvres par un négociateur. C’était le boulot de Pablo mais ce dernier était absent et l’expert au couteau devait prendre sa place.

« Quel con ! Grogna Jordi. On oublie la négo ! Je veux que demain, tu formes une équipe, que vous alliez me saigner ce connard et que vous me rameniez ces petites chiennes. Si elles sont aussi bonnes, elles seront super rentables. »


Javier hocha la tête et Jordi reporta son attention vers sa tenue.


Ce soir, il fêtait son anniversaire et il avait organisé une fête phénoménale pour témoigner de sa puissance. Toutes les familles de la ville étaient invitées pour démontrer leur soumission.


Il repensa aux projets ridicules de Pablo. Dire qu’il avait failli se laisser influencer par cette idée ridicule de légaliser leur activité principale. Il allait revenir à l’ancienne méthode et si jamais cela choquait les autorités, il règlerait les problèmes comme il le faisait tout le temps à coup de pesetas et de plomb.


Il regretta qu’Avrora fut sortie pour une rencontre avec un client fortuné, il avait bien besoin de se vider les couilles avant de se livrer à toutes ces mondanités aussi utiles qu’ennuyeuses.


La porte s’ouvrit et Pablo entra.

« Ah, tonna Jordi, monsieur daigne enfin se présenter. Tu étais où depuis hier ?

- Hier ? J’ai… J’avais des affaires à régler pour la prise de pouvoir.

- Rien à foutre. Demain, ce blaireau de mac du pauvre baignera dans une mare de sang et je baiserai ses filles avant de les foutre dans des bordels d’abattage.

- Ah ! »


Pablo n’insista pas. Jordi se dit que son cousin avait compris qu’il ne pourrait le faire infléchir. Il ne se doutait pas que les plans de ce dernier étaient bien loin de tout ça.




CHAPITRE 8


Avrora arriva dans le petit appartement dans une ambiance sombre alors que le soleil se couchait doucement.

La jeune russe se souvint être déjà venu, une semaine plus tôt même si elle ne gardait que des souvenirs vagues de ce meeting pourtant récent.

Elle se dit alors qu’elle travaillait trop et qu’elle devrait réduire sa cadence même si elle doutait que Jordi le lui autorisât.


Le client était assis dans un grand fauteuil à quelques mètres d’elle et elle ne se fit pas prier pour venir à lui. Le mec souffrait visiblement d’un complexe de puissance puisqu’il se tenait bien droit dans ce fauteuil la fixant sans un mot mais l’intimant à se démontrer sa soumission.


La jeune prostituée en avait déjà vu et ne se démonta pas. Il la voulait soumise, elle serait soumise.

D’elle-même, elle se mit à quatre pattes et commença à ramper vers lui. Les yeux bien dirigés vers le sol, elle affichait la mine la plus contrite possible en espérant le satisfaire.


Il avait payé pour la nuit entière ce qui voulait dire une belle somme surtout que les hommes capables de rester actifs durant toute la nuit étaient rares et qu’Avrora serait donc payée majoritairement pour dormir.

Elle voulut lui ouvrir le pantalon mais il l’arrêta.

« Ce soir, tu ne vas pas me baiser ! Tu vas la baiser elle ! »


Elle se retourna et vit la jeune femme qui était demeurée assise en silence dans l’ombre. Elle était très jeune, brune et plus que gironde.

Avrora avait déjà connu ce genre de situation mais la jeunesse de sa future partenaire sexuelle la désarçonna un peu et elle se demanda soudain si elle était majeure. Pas que ça la dérangeait plus que ça mais elle ne voulait pas se retrouver impliquée dans une affaire de détournement de mineure. Son visa était fragile et ne tenait presque que par la bonne volonté de Jordi.

« Qu’attends-tu ? S’impatienta le client toujours assis dans son fauteuil. Baise-la ! »


Avrora sursauta et oublia ses doutes pour se rapprocher de la jeune fille. Cette dernière était nue et restait bien droite, mettant ainsi en avant sa poitrine si fière. Même dans son expression, elle semblait totalement impassible comme une poupée.


Avrora s’approcha d’elle et prit sa poitrine en main pour commencer à la lécher. Les tétons larges se dressèrent légèrement. La Russe ne se laissa pas désarmer par la faiblesse de cette réaction alors qu’elle savait sa langue efficace en caresse. Elle fit descendre sa main gauche vers l’intimité de sa jeune partenaire et plongea un doigt entre ses petites lèvres. La jeune femme poussa un petit cri de plaisir.

Encouragée par cette réaction, Avrora insista et glissa plusieurs doigts supplémentaires dans sa fente et fit aller et venir. Elle fit remonter son visage vers celui de la jeune et l’embrassa doucement.

Les deux langues se rencontrèrent et la jeune inconnue fit sa première action en répondant à ce baiser profond.

Avrora se montra encore plus entreprenante et enchaîna les caresses tout en accélérant le rythme du mouvement de sa main entre les cuisses de sa partenaire. Les cris se firent plus sonores.


Le client applaudit alors.

« Bravo ! Bravo ! Tu es vraiment parfaite et tu seras une formatrice de qualité. »


La Russe se retourna vers cet étranger et cherchait à comprendre ce qu’il voulait dire. Elle parlait couramment l’anglais et comprenait bien l’espagnol mais il lui arrivait d’avoir des lacunes.


A ce moment, une immense flamme illumina toute la ville et le souffle d’une explosion lointaine mais puissante fit vibrer les vitres des fenêtres de l’appartement.

« Tu viens officiellement de changer de mac, ma belle, expliqua le client. Et maintenant, au boulot ma chienne ! Montre à cette petite comment une pute fait jouir les autres femmes. »


Soudainement, ce fut comme si Avrora quittait son corps et que celui-ci prenait ses propres décisions sans lui demander son avis.




CHAPITRE 9


Jordi vint s’installer à la table principale de sa grande fête. Il accorda un simple regard méprisant à l’intention de son épouse puis embrassa la salle du regard.

Il s’arrêta plusieurs secondes sur une grande table vide au milieu de la place.

« Les Gallindez ne sont pas venus, s’offusqua-t-il. Comment ont-ils osé ?

- Je ne sais pas, répondit simplement Pablo. J’avais envoyé les invitations à toutes les familles.

- Cet affront ne restera pas sans conséquence. J’étriperai chacun d’entre eux. »


Pablo ne répondit pas. Il semblait un peu absent comme pris par des pensées malsaines.

Jordi oublia tout ça et vida le verre de vin qui était devant lui avant de commander qu’on lui en apportât un autre.

Il conversa un peu avec sa femme et accueillit bien volontiers les cadeaux et signe de déférence des invités.


Pendant tout ce temps, Pablo restait parfaitement silencieux dans son dos. Le parrain s’en inquiéta à un moment. Un tel comportement pouvait être interprété comme un défi à son encontre et il devait clarifier la situation.

« Tu nous fais quoi là ? S’énerva-t-il. Je ne sais pas ce que tu manigances mais je te ferais avaler des cobras si tu continue à afficher ton mépris comme ça.

- Tu penses à demain, reprit Pablo, des larmes aux coins des yeux. Tu as tort, nous ne serons plus là, demain. Tout est fini. »


Alors qu’il parlait, il écarta les pans de sa veste, dévoilant une ceinture d’explosifs.


Jordi mit un certain temps à comprendre ce qui se passait. Comme souvent, il eut un temps de retard et Pablo activa sa bombe soufflant la moitié de la salle. Situé à proximité, Jordi fut totalement déchiqueté par l’explosion.

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