CHAPITRE 1
Pablo Juarez avançait dans les rues du quartier Noce. Jetant parfois quelques coups d’yeux derrière lui, il entra dans le hall d’un petit immeuble de ce quartier populaire.
Il évita volontairement l’ascenseur, trop facile de se faire piéger dans ces endroits, et monta deux étages pour traverser le couloir aux murs noircis. Il ouvrit la dernière porte.
L’appartement était loin d’être aussi cosy que les lieux que Pablo avait l’habitude de fréquenter mais cela ne le dérangeait pas ; il venait pour autre chose que des mondanités.
Esperanza était assise dans le canapé et ne semblait pas l’avoir remarqué et il put s’approcher d’elle, serein. Quand il la saisit par les épaules, elle se redressa et le fit basculer en avant.
Pris au dépourvu, Pablo tomba lourdement sur le sol.
- Tu pensais m’avoir comme ça, fit Esperanza. Je ne suis pas née de la dernière pluie. Tu as perdu, mon chéri. »
Pablo hocha doucement de la tête pour reconnaître sa défaite. Esperanza souleva alors doucement sa petite robe pour sortir son pénis, un peu mou. Sans attendre, Pablo engouffra le sexe du travesti et commença à le sucer. Expert à ce petit jeu, il réussit obtenir une érection rigide pendant qu’Esperanza se mettait à gémir de plaisir.
Le travesti décida de prendre l’initiative et il incita Pablo à se retourner. Ce dernier baissa son pantalon puis se pencha en avant. Esperanza n’hésita pas et le prit d’un coup sec.
L’anus habitué n’offrit que peu de résistance et Pablo se mit à ahaner de plaisir alors que le sexe allait et venait dans ses entrailles.
Esperanza accéléra le rythme progressivement, accentuant le plaisir ressenti par son partenaire. Ce dernier prit son propre sexe en main pour l’exciter.
L’action continua ainsi pendant plusieurs minutes puis les deux hommes jouirent l’un après l’autre avant de s’écrouler au sol, le souffle court et le queue battant.
CHAPITRE 2
Victoire et Andréa restaient sagement assises dans le grand salon de ce qui était devenu leur maison depuis qu’elles étaient revenues à Portelo.
C’était aussi le lieu où leur vie avait basculé en enfer et où elles se retrouvaient désormais contraintes à pratiquer le plus vieux métier du monde.
Paulo avait officiellement ouvert sa petite « activité » depuis une semaine et les deux jeunes femmes ne chômaient pas. Les clients s’enchaînaient, jusqu’à 7 par jour pour chacune. Pour deux jeunes femmes qui n’avaient jamais eu qu’un petit ami chacune, c’était une horreur totale.
Paulo avait créé un site internet qui leur était dédiée et pour lequel il avait pris des photos infâmes et humiliantes, ne floutant que leurs visages. Avec leur physiques et les services qu’il les contraignaient à accorder, les demandes n’arrêtaient pas d’affluer et leur désormais proxénète devait créer une liste d’attente car il avait fixé des règles précises. 10 heures de travail par jour, entrecoupée par une demi-heure de repos entre chaque client et un jour de repos par semaine. Grand seigneur, il voulait faire attention à leur santé et éviter le surmenage.
Victoire qui pensait avoir connu l’enfer lors de son précédent séjour puis durant leur séjour à Belize, découvrait qu’il y avait encore pire.
Les hommes s’enchaînaient et elle devait sucer leur pénis et accepter qu’ils profanent autant son vagin que son anus. Et encore, c’était quand elles n’étaient pas obligées à se livrer des shows lesbiens enflammée pour le plaisir de ceux qui avaient les moyens de payer les services des deux jeunes femmes en même temps. Et ces clients avaient vraiment les moyens comme c’était le cas de celui qui était avec elles en ce moment.
Il se nommait Juan De La Fuentes et, d’après Paulo, avait payé une somme considérable pour avoir une séance avec l’une d’entre elles. Laquelle ? Il devait décider de lui-même au dernier moment.
De La Fuentes, la quarantaine bien avancée, des cheveux grisonnant et parsemés, faisait aller son regard malsain de l’une des jeunes filles à l’autre. Après quelques secondes intenses, il se fixa sur Andréa.
- C’est toi que je veux, fit-il. »
Le visage crispé mais toujours incapable de résister aux consignes de Paulo, la jeune blonde se leva et prit la direction de sa chambre. Juan mit une seconde à lui emboîter le pas.
- J’aurais bien pris un pack duo, lança-t-il à l’intention de Victoire, mais ton mac m’a dit que ce n’était pas possible, il voulait en garder au moins une en état de bosser. »
Il ricana et Victoire fut prise de frisson en pensant à ce qu’elle avait échappé et ce qui attendait Andréa.
Elle n’eut pas trop le temps de réfléchir car son téléphone bipa. Paulo avait besoin de ses services.
CHAPITRE 3
Jana Zelezna était une jeune tchèque qui aimait voyager mais n’en avait pas forcément les moyens. A 25 ans, elle travaillait depuis moins d’un an comme agent d’accueil d’une petite entreprise de design pragoise et ne pouvait donc pas se payer un voyage aussi onéreux qu’un séjour à Portelo. Elle avait alors contacté ce Paulo Esteves qui était un des très rares hôtes de cette ville et dont le profil présentait une bonne dizaine d’avis tous dithyrambiques. Avec sa réponse favorable, elle avait pu alors planifier un voyage de trois semaines au travers de cette île paradisiaque.
Elle était arrivée la veille et son hôte s’était montré accueillant et l’avait gratifiée d’une visite guidée des plus complètes. Pourtant, elle n’avait jamais pu se détendre totalement et il lui laissait une impression dérangeante. Même en cet instant, après un repas délicieux qu’il avait cuisiné pour elle sur une terrasse dont la vue était à couper le souffle, elle sentait un danger qui pesait sur elle.
- Je vais te faire goûter une liqueur de chez nous, annonça Paulo en souriant. Tu verras c’est un vrai avant-goût du paradis. »
Il lui tendit un verre contenant un véhicule jaune et elle le prit, toujours suspicieuse. Et ses soupçons furent confirmés quand elle sentit l’odeur étrange de ce liquide.
- Du poison, cria-t-elle en comprenant que ses doutes étaient fondés. »
Paulo fut pris au dépourvu par sa réaction et elle lui projeta alors son assiette au visage avant de bondir en direction de la sortie.
L’appartement se trouvant au dernier étage, elle ne pouvait espérer s’enfuir qu’en passant par la porte d’entrée. Elle traversa le salon comme une bombe et atteignit la porte. Verrouillée.
Elle s’acharna sur la poignée, tirant comme une furie et hurlant pour appeler à l’aide.
- Inutile, fit la voix calme de Paulo dans son dos. La porte est fermée et l’appartement insonorisé. Personne ne peut t’entendre crier. »
La jeune femme jetait des regards affolés tout autour d’elle comme un animal effrayé alors que Paulo s’approchait doucement d’elle.
- La fuite est impossible pour toi, sourit-il, mais je suis bon joueur. Je vais te donner une chance. »
La jeune femme restait sur le qui-vive alors que l’ancien ingénieur sortait son téléphone.
- 2 minutes, dit-il. Si tu réussis à m’échapper pendant 2 minutes alors je te laisse partir. Par contre si je t’attrape avant la fin du chrono alors je ferais ce que je veux de toi. »
La jeune femme tremblait alors qu’il posait son téléphone sur la table.
- Chrono lancé ! Quand ça sonnerie, tu seras libre… ou à moi. Allez ! »
Il bondit alors vers elle mais la jeune femme, jeune et active, ne fut pas prise de court et elle évita son mouvement. Il se retourna, conscient de son avantage.
La pièce était petite pour un tel jeu et il en connaissait tous les recoins contrairement à elle. Cependant, elle avait pour elle sa jeunesse et une motivation réelle même si rien ne garantissait qu’il tienne sa parole.
Pour l’instant, elle ne pensait pas à cette possibilité mais seulement à sauver sa peau. Elle évita un second saut de son hôte puis bondit par-dessus la table pour garder une distance de sécurité. Paulo, dont la forme physique restait plus que satisfaisante, sauta lui aussi par-dessus la table et manqua lui attraper le poignet.
Une minute était déjà passée. Le cœur de Jana battait la chamade alors qu’elle se préparait à un nouvel assaut. Elle anticipa et évita encore fois la main de son agresseur.
Une minute trente. Elle atterrit prés du canapé central. Elle jeta un coup d’œil en direction du téléphone posé sur la table en priant pour qu’il sonnât.
Paulp bondit une nouvelle fois et elle fut encore plus rapide et crut lui échapper mais il la surprit. Comme s’il avait prévu la situation, il expédia un coup de pied dans le petit sofa posé entre eux. Le petit meuble percuta la jeune tchèque en plein vol et elle tomba lourdement sur le sol. Avant qu’elle n’eut le temps de se reprendre, il était sur elle.
Alors qu’il lui bloquait le bras dans le dos, le téléphone sonna.
- Le jeu est fini, décréta-t-il. J’ai gagné ! »
Un autre jeu pouvait commencer.
CHAPITRE 4
Andréa entra dans la chambre, le souffle de De La Fuentes sur son cou.
Comme son amie d’enfance, la jeune canadienne ne comptait plus le nombre de fois où elle avait dû se donner à des inconnus qui la dégoûtaient au plus haut point.
Pourtant, ce nouveau client était différent, encore plus malsain que ceux qu’elle avait déjà eu le malheur de croiser.
Il se colla dans son dos et elle sentit la force de son érection.
Elle ne portait qu’un petit body bleu moulant et échancré sur le devant qui laissait apparaître sa poitrine par transparence. Il commença à la peloter avec gourmandise alors qu’elle cherchait à se retourner pour le satisfaire. Une bonne fellation pouvait suffire et elle aurait alors vite fini… avant le suivant.
Mais il lui interdit ce mouvement et cela ne la rassura pas. Il la plaqua contre un des murs et glissa sa main entre ses cuisses. Voulait-il la sodomiser ? Il ne serait pas le premier malheureusement et certainement pas le dernier. L’accès à son anus se monnayait pour 100 dollars ce qui ne semblait pas grand-chose pour un homme comme lui.
Mais elle se trompait : ce qu’il désirait était bien pire que ça et avait justifié une somme d’argent hors norme.
Il la fit se pencher en avant et tira sur le tissu de son body qui s’enfonça alors dans l’entremise de ses petites lèvres. Le fil fut tendu avec une telle force qu’il lui irrita les parois presque à la faire saigner. Elle retint ses cris mais cela sembla plus le frustrer qu’autre chose et elle comprit avec horreur qu’elle avait affaire à un sadique. I
Il aimait faire souffrir et voulait qu’elle souffrît au-delà de ce qu’elle pouvait imaginer. Il allait la molester, la blesser même certainement et c’était ce qui justifiait qu’il n’avait pas pu obtenir le service des deux jeunes femmes. Paulo pouvait se permettre de voir une de ses filles hors de service quelque temps ; il avait une remplaçante désormais, mais pas les deux. Andréa avait été la malheureuse perdante d’un tirage sordide.
Elle entendit un petit bruit et la douleur dans son vagin se calma. Il venait de déchirer le tissu de son body. Il l’incita à se pencher en avant.
- Ne bouge plus, ma petite, ordonna-t-il. Les choses sérieuses vont commencer. »
Elle obéit, bien entendu mais tourna la tête pour tenter de voir ce qu’il comptait faire et son sang se glaça.
Paulo avait déposé une valise dans sa chambre et De La Fuentes venait de l’ouvrir pour sortir tout un attirail d’instruments de torture. Andréa se crispa, tout son esprit voulait se libérer et s’enfuir mais son corps restait désespérément immobile.
De La Fuentes prit un petit fouet à plusieurs lanières et s’approcha des fesses offertes de la jeune femme. Le fouet percuta la chair blanchâtre de la canadienne en plusieurs endroits en même temps.
Une onde de douleur se répandit dans le corps de la jeune femme qui serra les dents alors que des larmes emplissaient ses yeux.
Au deuxième coup, elle se mordit la langue jusqu’au sang et au troisième, elle se mit à crier… de plaisir.
Toujours commandée par cette maudite machine, elle appliquait un « programme » préétabli dans ce genre de conditions. Elle devait simuler le masochisme afin d’encourager les clients sadiques.
Etrangement, cela décontenança De La Fuentes qui ne devait pas s’attendre à une telle réaction. Il prit quelques secondes avant de reprendre sa flagellation. Les fesses de sa victime se teignirent de rouge alors que plusieurs plaies se formaient.
Quand la douleur fut trop forte, elle finit par s’effondrer sur le lit. De Le Fuentes s’abaissa alors à ses côtés.
- C’est pas mal pour un début, estima-t-il. Je doutais de tes talents bien que ton mac m’ait affirmé le contraire mais il avait raison. »
Il posa ses doigts sur les plaies sanglantes et elle poussa un cri quand cette nouvelle vague de douleur la prit.
De La Fuentes se releva et fouilla dans la valise. Les solutions étaient nombreuses et il comptait bien en profiter.
Il prit un petit instrument rond et s’approcha à nouveau. Les cris de la jeune femme se firent plus intenses.
CHAPITRE 5
Paulo tenait Jana fermement par les poignets et les serra très fort pour la forcer à se tourner et à se pencher en avant. La jeune tchèque résistait du mieux qu’elle pouvait mais elle était top menue en face de cette masse et devait céder. Elle jura dans sa langue alors que son visage se posait sur le bois de la table du salon.
- Allons ! Allons ! La tança Paulo. Les règles du jeu étaient claires. Tu as perdu donc désormais tu es à moi. »
Il posa alors sa main sur son petit shorty rose et tira fort dessus pour le faire descendre jusqu’à ses chevilles. Le petit string blanc situé en dessous fut littéralement arraché dans le mouvement. Elle pleurnichait alors qu’il commençait à lui caresser l’entrejambe.
Paulo profitait de la situation. Dans cette position, il pouvait lui faire tout ce qu’il voulait sans qu’elle ne pusse l’en empêcher et cela lui donnait déjà une érection qui lui faisait presque mal. Il lui plia les bras dans le dos et, tout en les maintenant serrés d’une seule main, il sortit son sexe de son pantalon et commença à le guider vers la jeune femme.
Pourtant, il n’allait pas la prendre normalement. D’un geste sûr, il guida son sexe au travers de ses fesses. La jeune femme qui n’avait jamais été sodomisée, comprit la situation et retrouva de la vigueur pour tenter d’échapper au sombre sort qui l’attendait. Pourtant, elle ne montra pas le dixième de la force nécessaire pour se libérer alors même qu’il ne la tenait que d’une main et il en profita.
Le petit anneau n’offrit qu’une résistance bien relative et s’écarta doucement au contact de son gland. Paulo poussa alors puissamment pour la pourfendre totalement. Elle se mit à hurler alors que le sexe envahissait totalement ses entrailles. Toujours prisonnière de la poigne de fer de son agresseur, elle ne put que reposer son visage sur le bois de la table alors qu’il commençait à la besogner.
Le pénis allait et venait dans la jeune tchèque. Paulo donnait de grands coups de reins qui le faisait s’enfoncer profondément avant de reculer aussi rapidement jusqu’à presque sortir de cet anus si accueillant puis recommençait le mouvement. Pour Jana, c’était sans fin, les vagues de douleurs se succédaient et venaient s’ajouter à la honte qu’elle ressentait à se laisser prendre de la sorte, comme une animale.
Toute concentrée sur ce qu’elle devait endurer, elle n’entendit pas la porte d’entrée qui s’ouvrait puis se refermait. A ce moment, Paulo la souleva du sol. Elle se sentait comme un fétu de paille, comme un simple tapis qu’il déplaçait suivant son bon vouloir.
Ils tournèrent donc sur eux même et ce fut lui qui se retrouva allongé sur le dos sur la table. Jana avait alors une occasion de s’échapper mais elle ne la saisit pas car elle venait de remarquer la nouvelle venue.
Victoire avait répondu à l’appel de son maître. Nue, la jeune canadienne s’était ceinte d’un gode ceinture aux dimensions effrayantes. Elle se tenait à un mètre d’eux, indécise.
- Qu’est-ce que tu attends, grognasse ? Tonna alors Paulo. Prends-la ! Tout de suite ! »
Ce fut comme si Victoire était foudroyée et elle combla en une seconde l’écart qui la séparait du couple. Sans attendre plus, elle glissa son gode entre les cuisses de Jana qui n’arriva pas se dérober.
La jeune tchèque se retrouva alors prise des deux côtés dans un threesome infame.
Paulo recommença à donner des coups de reins brusque alors que Victoire coordonnait ses mouvements avec lui. Pour Jana, ce fut le coup de grâce. Ainsi prise en sandwich, elle s’écroula sur le dos, en pleurant et hurlant.
A ce moment, une digue de son cerveau se rompit et une vague de souvenirs remonta.
Elle se vit arriver dans cet appartement, totalement inconsciente du sort qui l’attendait. Elle avait bien bu cette maudite liqueur sans hésitation.
La suite ne fut qu’un éternel recommencement. Comprenant que le Beettle avait étendu ses tentacules bien plus profondément que d’habitude dans les arcanes de sa mémoire, l’ancien ingénieur avait imaginé un jeu pervers comme il les adorait.
Après l’avoir violée de toutes les façons possibles et imaginables, il lui faisait oublier la journée afin que le lendemain, il puisse à nouveau profiter de ses peurs. Ses tensions de la journée, sa fausse fuite et ce jeu du chat et de la souris n’étaient que des leurres. La jeune femme était programmée pour tomber toujours dans le même piège et pour ensuite se soumettre presque inconsciemment à tout ce que son violeur voudrait lui faire.
Comprenant ce qu’elle vivait et ce qui l’attendait encore, Jana poussa alors un cri horrible que même les murs épais de l’appartement ne purent retenir.
CHAPITRE 6
Pablo Juarez se sentait mal à l’aise alors qu’il observait Jordi Calvez allongé sur Avrora. Le parrain de la famille Calvez, l’une des plus puissantes, si ce n’était la plus puissante, famille mafieuse du pays se donnait à cœur joie en prenant cette jeune russe de 28 ans aux formes plus que généreuses et au visage d’ange qui cachait bien sa nature profonde.
Avrora était une prostituée de haut vol, habituée aux parties fines en appartement avec des client capables de payer de belles sommes pour profiter autant de ses charmes que de son expertise. Calvez avait repéré la jeune femme la semaine où elle était venue s’installer à Portelo pour exercer son activité tout en profitant du cadre paradisiaque de la ville.
Les Calvez contrôlant toutes les activités de prostitution de la région, Jordi avait rapidement décidé de prendre la jeune femme sous sa coupe. Guère enchantée au départ, Avrora était cependant une pragmatique qui avait déjà connu le joug des mafias russes qui auraient pu détruire sa beauté et s’était adaptée.
Avrora était donc devenue une « fille » de la famille Calvez et, si elle avait échappé au trottoir pour continuer son activité de call-girl, était aussi devenue la maîtresse préférée de Jordi.
Jordi était à l’image des mafieux locaux : brutal et machiste. Il utilisait la jeune femme selon son bon vouloir en faisant souvent profiter un auditoire comme s’il voulait ainsi prouver sa virilité.
Avrora n’en faisait guère cas. Alors qu’elle n’avait que 18 ans, elle avait travaillé dans des spectacles de peep-show où elle avait commencé à vendre son corps et n’avait donc plus aucune espèce de pudeur.
Jordi la prenait en équerre, posée sur son bureau en chêne, donnant de grands coups de reins et jouant avec son opulente poitrine qui secouait dans tous les sens de manière obscène. Il transpirait abondamment ce qui dérangeait Pablo.
Pablo était le cousin de Jordi et son plus proche conseiller. Bien que gêné autant par l’obscénité de la situation que par le fait de voir le parrain tromper sa femme sa vergogne, il restait calme car habitué à ces démonstrations, Avrora n’étant que la dernière d’une longue liste de putes qui avaient hérité du titre moyennement enviable de favorite.
- Alors ? grogna Jordi en continuant son « spectacle ». Tu me parlais d’un problème.
- Oui. La nouvelle loi est passée et certains indépendants commencent à se lancer dans les affaires.
- Pourriture de Carlos, jura Jordi en donnant un coup de rein qui fit presque tomber Avrora de la table. Légaliser la prostitution.
- Le problème étant justement que ce n’est pas une pourriture justement. Nos pots de vins ne l’ont jamais intéressé et il a tenu un raisonnement pragmatique et se disant qu’il remplirait ses caisses grâce aux impôts.
- Et il compte vider les nôtres aussi, le salaud.
- Ouais, c’est pour ça que je te conseillais d’anticiper et de…
- D’investir dans des maisons « légales » où nous emploierions les filles en les déclarant. N’importe quoi. Tu es trop con ! »
Pablo ne répondit pas. Il avait l’habitude de ce genre de réparties. Jordi avait hérité de son titre de son père qui était un homme dur mais réfléchi. Jordi n’était pas comme lui. C’était une brute qui ne comprenait que le langage de la force et refusait d’innover. Pablo avait été nommé consiliere par son oncle qui avait conscience des limites de son fils mais son pouvoir était limité et il devait souvent se contenter de limiter les dégâts des actions de son cousin.
- Reste que nous allons devoir gérer ces concurrents, reprit Pablo.
- Ils n’ont pas… les filles, fit Jordi qui arrivait à la limite. »
Il poussa un râle de plaisir et se déchargea dans le ventre d’Avrora. La jeune femme accepta cette semence sans broncher. Elle prenait la pilule et assurait le coup en prenant des contraceptifs d’urgence dans ce genre de cas. Pas question de tomber enceinte. Jordi adorait jouir à l’intérieur de ses compagnes mais refusait de compliquer son héritage avec des bâtards. Avrora savait qu’au moins une de ses prédécesseuses avait perdu la vie à cause de ça.
Jordi sortit de la jeune prostituée et s’écarta pour prendre une serviette que Pablo lui tendait. Nu comme un ver, il s’essuya le corps et même le sexe avant de rendre la serviette à son cousin.
- Tu sais comme moi que les putes qui se vendent d’elles-mêmes sont rares, dit le parrain en jetant un regard en direction d’Avrora qui reprenait son souffle, allongée sur la table. Nous avons les réseaux pour fournir des filles, pas ces « maisons légales ». Nous sommes incontournables.
- C’est pour ça que nous devons investir ce secteur. Nous pouvons leur fournir les filles qu’ils n’ont pas et prendre le contrôle en peu de temps.
- Rien à foutre, nous avons toujours fixé nos règles. Nous avons les bordels et nous contrôlons les rues et 100% des benefs aussi. Je ne donnerai pas une peseta à ce connard de Carlos. Il faut juste éliminer cette concurrence à l’ancienne.
- C’est du gâchis. »
Jordi se tourna vers son cousin et le tança. Pablo ne se laissa pas intimider par ce comportement. La position de consiliere faisait de lui la seule autorité capable de tenir tête au parrain et plusieurs des hommes de Jordi l’abandonneraient volontiers. Jordi était bête mais pas à ce point.
- Je décide, fit simplement le parrain. Il faut faire un exemple.
- Justement, saisit Pablo. Il y a une maison qui s’est ouverte depuis peu. Il y a peu de filles, 3 jusqu’à présents mais on parle déjà beaucoup d’elle. Les filles sont « spéciales ».
- C’est-à-dire ?
- Ce sont des européennes mais pas des filles de l’Est classiques. Elles seraient jeunes et éduquées. Les gros clients se tournent vers elles surtout qu’elles n’ont pas de limites et semblent prendre leurs pieds dans toutes les pratiques les plus scabreuses. J’ai fait quelques calculs et ces filles doivent rapporter à elles 3 autant qu’une de nos « maisons ».
- Une mine d’or. Elle doit disparaître !
- Comment ?
- Fais appel à Javier… Et puis, tu n’as pas tort. On ne va pas seulement les détruire. Je veux ces filles, si elles sont aussi rentables que tu le dis, ce fric et leurs culs doivent être à moi. »
Pablo hocha la tête, il avait au moins réussi à percer la nasse qui enserrait l’esprit obtus de son cousin et il commençait déjà à imaginer comment cette petite maison pouvait devenir le point de départ de leur accès à légalité.
Paulo ne savait pas encore que sa petite activité était menacée par d’authentiques requins.
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