CHAPITRE 1
La voiture arriva devant l’entrée du sol-sol qui donnait l’accès au « Soleil de vos nuits ». L’un des gardes assignés à cette entrée vint à sa rencontre. Depuis l’esclandre de Sandro Ramirez, Paulo avait doublé la sécurité mais rien ne pouvait arrêter l’homme déterminé qui allait se présenter.
- Je veux voir le directeur de cet endroit, lança le conducteur.
- Et qui le demande ? Fit le garde, goguenard. »
L’homme brandit une carte de police et le garde, lui-même ancien policier, perdit toute contenance. Il s’agissait d’une carte de commissaire en chef comme seulement trois ou quatre personnes sur tout Portelo en possédaient.
CHAPITRE 2
Assis à son bureau, Paulo suivait les dernières infos qui parlaient du procès de Jorge Ramos dont les affaires s’annonçaient bien mal.
La diffusion sur internet de la vidéo dans laquelle il couchait avec sa fille avait déclenché une chaîne de réactions. L’enquête de police avaient révélé les passages successifs d’Emilia aux urgences dont plusieurs avant sa majorité et surtout ceux qui révélèrent les premiers sévices sexuels subis par la jeune fille.
Puis ce furent les témoignages d’Emilia, de Stella mais aussi des personnes qui avaient vu le comportement violent et machiste de Ramos à l’encontre de sa seule fille qui l’accablèrent encore plus. La sentence procès devenue inévitable l’acheva et la prison le guettait.
Paulo qui avait orchestré tout cela, prenait un plaisir immense à cette vengeance ainsi qu’au fait qu’elle lui avait permis de reprendre son bien.
La femme, habituellement soumise, de Jorge avait fini par l’abandonner et avec elle un important soutien financier. Les laboratoires Santos le licencièrent dans la foulée et il dut payer des frais d’avocats astronomiques à tel point que sa seule solution fut de vendre ses actions qui faisaient sa fierté. Paulo n’attendait que ça.
Fort de sa richesse nouvelle et avec l’aide de certains de ses clients qui avaient su l’avertir avec précision du moment où ces actions allaient se retrouver sur le marché, il les avait toutes rachetées dès le premier jour et récupéré donc la moitié de ce qu’il aurait dû toucher.
Il était tellement en joie qu’il avait décidé de fêter et quelle meilleure compagne qu’Emilia ?
La jeune fille n’avait pas encore officiellement fait ses débuts comme « employée » du « Soleil de vos nuits », prostituée aurait fait mauvaise impression sur son CV le jour où elle avait témoigné contre son père et l’avait éreinté devant un jury de douze personnes totalement outrées.
Cependant, elle s’était déjà installée chez Paulo et avait subi un « entraînement » intensif pour la préparer à sa vie future : se faire prendre de toutes les façons possibles à longueur de journée.
Aujourd’hui, elle était en démonstration devant son proxénète. Fidèle à cette idée de lui faire emprunter, chaque jour, une nouvelle personnalité afin de créer le mystère et la surprise, elle portait une tenue de ninja japonais aussi éloignée de sa tenue de reine des mille et une nuits qui lui avait servi à précipiter son père en enfer.
La tenue était complète avec même un bâton en forme de katana qui était aussi solide qu’il en avait l’air et elle se tenait droite devant lui attendant ses instructions. Si elle était obéissante, le regard plein de haine qu’elle lui lançait ne mentait pas sur ses pensées profondes.
Il se souvint de la première fois où il l’avait violée. La brutalité de ce jour était dictée par ses plans ultérieures et la nécessité de laisser des « preuves » étayant les fausses accusations d’inceste à l’encontre de son père, mais elle avait aussi ravi le sadique en lui et cela lui donna une idée.
- Alors ma petite, questionna-t-il, que pense-tu de ce qui arrive à ton papounet ? Autorisation de parler librement. »
Ce fut comme s’il ouvrait une vanne et un flot d’insultes se déversa à son encontre. Comme elle ne pouvait que parler, il l’écouta s’époumoner pendant plusieurs minutes sans rien dire puis il sonna la fin de la récré.
- Silence, fit-il simplement une seconde avant d’obtenir le silence complet. Parfait. Tu es énervée ? Je comprends et je compatis. »
Elle se crispa et son visage s’empourpra. Il ne l’avait pas autorisée à parler alors elle demeura silencieuse et pleine de rage.
- Oui, je compatis, répéta-t-il. Tellement que je vais te donner une chance. A partir de maintenant et pour une heure, je te libère. Tu peux faire ce que tu veux sans que je puisse l’inverser. »
Elle ouvrit la bouche comme libérer mais rien ne sortit tant elle fut surprise de retrouver ainsi le contrôle de son propre corps. Elle hésita alors.
Elle avait deux options : fuir et tenter de s’éloigner de lui le plus possible avant qu’il ne puisse reprendre le contrôle ou tenter de lui faire mal voire de le tuer et ainsi mettre fin au cauchemar qu’elle vivait et accessoirement se venger.
Elle choisit la seconde option, ce qui ne surprit aucunement Paulo qui l’avait bien estimée.
Elle brandit son bâton dans sa direction et frappa aussi fort qu’elle le put. Paulo encaissa le coup et souffla fortement. Il n’avait pas l’habitude d’avoir mal et dut supporter le coup.
Elle leva une nouvelle fois le bâton et fut stoppée net dans son mouvement. Paulo avait rapidement retrouvé son souffle et bloqué le bâton d’une main de fer.
La différence de force était telle entre la jeune fille frêle et cet homme dans la force de l’âge qu’elle finit par lâcher son bâton.
Il frappa la jeune fille deux fois avec ce bâton. Etrangement, la vague de chaleur qui la traversa fut telle qu’elle se plia immédiatement en deux comme s’il la battait comme plâtre. Ce bâton était équipé d’un système électrique qui activait, via le beettle, ses centres nerveux de la douleur. L’avantage de cette méthode était qu’elle ne laissait aucune trace et que donc la jeune fille pourrait commencer son activité au « Soleil de vos nuits » à la date prévue.
Autre avantage pour lui était que la sensation était au-delà de l’entendement et elle rappela immédiatement à la jeune fille ce jour maudit où l’ancien ingénieur avait fait d’elle sa chose. Son corps réagit donc encore plus vite à ces messages nociceptifs, rendant cette expérience encore plus pénible.
Elle se mit à crier et à pleurnicher alors que la douleur s’intensifiait. Finalement, elle finit par reconnaître sa défaite.
- Arrêtez, pleura-t-elle, accablée par sa faiblesse. Vous avez gagné. J’abandonne.
- Ca n’est pas suffisant, rétorqua-t-il en lui envoyant un nouveau coup de bâton. Je veux que tu me supplie de te baiser. »
Il lui envoya un nouveau coup de bâton et elle se recroquevilla encore plus.
- Oui, capitula-t-elle. S’il vous plaît, baisez-moi ! Faîtes de moi tout ce que vous voulez !
- Tu as envie que je t’encule, ma salope à bite ?
- Oui, mettez-la moi dans le cul. J’adore ça. Baisez-moi bien profond mais arrêtez cette torture ! »
Le sourire de Paulo s’élargit alors qu’il posait ce nouveau gadget destiné à beaucoup servir à l’avenir puisqu’il pouvait contenter les désirs des clients les plus sadiques sans laisser de traces physiques sur les filles et donc leur permettre de continuer leur activité.
Il s’approcha de la jeune fille qui était toujours allongée sur le sol, en nage. Elle savait ce qui l’attendait mais la douleur qu’elle avait ressentie avait été si intense et si profonde qu’elle préférait encore s’avilir dans une nouvelle relation faussement consentie que de revivre cette expérience éreintante.
Paulo la fit soulever le bassin, déchira le tissu fin de cette tenue noire et plaça son pénis déjà bien en érection à l’entremise de ses fesses.
Elle serra les dents quand le sexe s’introduisit dans son anus qui, s’il n’était plus vierge, n’avait pas connu autant de sodomies que ceux de ses compagnes d’infortunes qui pratiquaient déjà leur « métier » quotidiennement.
La résistance de l’œillet anal fut donc un pur plaisir pour Paulo qui la sodomisa cependant sans faillir. Elle retrouva un peu d’énergie pour crier quand le membre de chair envahit totalement ses intestins et qu’il commençait ses allées et venues en elle.
Paulo la prit donc de cette façon, donnant de grands coups de boutoir qui la faisait hurler de plus en plus fort ce qui accentuait le plaisir qu’il ressentait à cet acte.
Il la fit souffrir ainsi plusieurs minutes avant de se retirer soudainement et de la forcer à se redresser afin d’enfoncer son sexe pris de spasmes au fond de la gorge. Elle sentit qu’il jouissait dans sa gorge et fut obligée d’avaler ce liquide gluant qui lui donna immédiatement des hauts le cœur.
Satisfait, il la repoussa brutalement. Elle s’effondra sur le sol, le souffle court, les yeux révulsés et une coulée de salive mêlée de sperme sur le coin des lèvres.
Alors que Paulo réajustait ses vêtements, son téléphone sonna et on lui annonça l’arrivée de Paredes.
CHAPITRE 3
Paredes n’était le genre d’hommes que l’on refoulait. Commissaire en chef de la ville de Portelo, il était tout simplement la troisième plus haute autorité de la ville et possédait donc un pouvoir de nuisance phénoménal pour un Paulo dont l’activité était encore illégale trois mois auparavant.
Le néo-proxénète reçut le policier dans son bureau du cinquième étage aménagé dans ce qui avait été l’appartement de Pamela.
L’homme avait clairement dépassé la cinquantaine avec ses cheveux gris, ses rides sur un front qui surplombait un regard noir et déterminé. Paulo savait qu’il était un ami de longue date de Ramirez et le parrain de la petite Stella.
Il savait donc que cette rencontre était inévitable et avait, comme toujours envisagé toutes les possibilités. Mais tous ses bons plans volèrent en éclats suite à l’irruption de Emilia
La jeune fille avait bondi à la suite de son tortionnaire dans l’escalier qui reliait les quatrième et cinquième étage et semblait décidée à s’immiscer dans la conversation en dépit de sa tenue déchirée qui dévoilait l’essentiel de ses charmes.
Paulo comprit alors son erreur fatale. Emilia était libre de ses actes suite à son petit jeu et elle comptait visiblement en profiter pour le dénoncer à Paredes. Si jamais elle y arrivait, Paredes aurait des informations vitales pour le faire chuter.
Il voulut intervenir mais il ne le pouvait pas. Arrêter Emilia et tenter de réactiver son Beettle attirerait immédiatement l’attention de ce policier à l’esprit affuté. Il était perdu.
Emilia ouvrit la bouche puis la referma soudainement comme si un fantôme venait de lui expédier une claque sur le clapet. Rapidement, Paulo observa sa montre. Une heure s’était écoulée depuis le début de son petit jeu et le beettle s’était réactivé tout seul. Emilia était de nouveau tenue par la consigne deux : « ne rien révéler des secrets de leur relation. »
Le visage de la jeune fille se décomposa en comprenant ce qui se passer et de la chance unique qui venait de lui passer sous le nez.
- Emilia ! Fit l’ancien ingénieur. Tu dois préparer ta chambre. N’oublie pas que tu commences le travail dès demain. »
L’ancienne lycéenne hocha sombrement de la tête et tourna les talons. Paulo souffla intérieurement et nota dans sa mémoire de retourner voir cette petite conne avec le bâton afin de lui rappeler qu’elle était sa place.
Il oublia rapidement Emilia pour se concentrer sur Paredes et ce qu’il vit changea tous ses plans.
Le commissaire était devenu blême. La bouche légèrement entrouverte, il continuait à fixer les fesses nues de l’ainée des enfants Ramos alors qu’elle s’éloignait dans le salon de l’ancien appartement.
Paulo comprit qu’il avait raté le profilage de la personnalité de Paredes et qu’il devait revoir sa position.
- Je suis sûr que vous le savez, monsieur le commissaire, commença-t-il, Stella a rempli toutes les formalités et elle est tout à fait volontaire.
- La belle blague, rétorqua Paredes qui semblait cependant encore sous le choc de la vision offerte par Emilia. Je me suis renseigné sur vous et sur vos filles. La plupart des prostituées anciennes ou issues de la nouvelle loi sont des filles pauvres locales ou étrangères qui font ça pour gagner un peu d’argent ou, pire, sous la pression des mafias qui restent très présentes et vous voudriez me faire que, vous, vous avez réussi à trouver une dizaine de jeunes filles toutes instruites ou issues de famille plutôt aisées qui viendraient se vendre chez vous de leur plein gré. C’est juste impossible.
- Mais non. Oui, elles sont instruites et elles ne font pas ça pour manger mais avez-vous conscience du prix d’un meeting ici ? J’ai mis du temps pour recruter ces filles afin de satisfaire une clientèle qui recherche de la qualité et non pas de simples michetonneuses plus ou moins forcées.
- Ben voyons et vous recrutez aussi dans la jeunesse dorée de Santa Chiara.
- Si vous pensez à Stella, ce n’est pas moi qui suis venu la chercher mais elle. La vie de Rio l’a changée. Cela arrive quand certaines petites filles trop protégées découvrent le vrai monde.
- Et pourquoi ?
- Parce qu’elle a découvert une vie de joie et laissé exprimer certains penchants inavoués.
- Et comme par hasard, elle est venue vous voir vous, un ennemi intime de son père.
- Mais il n’y a aucun hasard. Elle est venue me voir justement parce que j’étais un ennemi de son père et qu’en conséquence, je ne me laisserais pas influencer par lui. Elle veut une vie différente de celle qu’il lui destinait. Je n’y peux rien. »
Paulo sentait Paredes de plus en plus hésitant. Ses arguments portaient mais surtout une partie insoupçonnée de cet homme cherchait à s’exprimer et il allait l’aider.
- Je vais vous faire une faveur et vous laisser discuter seul à seul avec Stella. Elle est de repos aujourd’hui. Vous aurez tout le temps que vous voudrez. »
Il prit son téléphone et envoya un message rapide à l’intention de Stella. Paredes n’en vit pas la teneur.
« Viens tout de suite au bureau, disait le SMS. Et mets ta tenue noire. »
La suite allait changer le destin de tous les participants.
CHAPITRE 4
Stella arriva au bout de quinze minutes et le spectacle qu’elle offrit fut époustouflant. Elle portait une tenue noire en cuir totalement ajustée sur son corps faisant ressortir toutes ses formes. Le haut de cette combinaison était constitué d’un fin tissu transparent qui laissait son imposante poitrine apparente.
Cette tenue BDSM était complétée par de grandes jambières et de longs gants qui remontaient jusqu’aux coudes, le tout dans le même cuir noir que le reste de la tenue.
Avec son physique si girond, elle exhalait un parfum de sexe tellement puissant que Paulo sentit immédiatement monter une érection en lui et s’il avait été seul avec elle, il l’aurait prise sans aucune autre forme de procès.
Mais Paredes était présent et l’apparition avait aussi fait son effet sur lui. Il avait ouvert la bouche et ses yeux s’étaient exorbités alors que sa filleule exhibait ses charmes sous ses yeux.
Paulo se leva alors difficilement et quitta la pièce sans un mot. Il avait fait sa part de boulot. Pour le reste c’était à Stella de jouer.
L’ancienne étudiante vint s’assoir à quelques centimètres de son parrain qui transpirait à grosses gouttes. Il lui paraissait qu’il voyait la jeune fille pour la première fois tant cette femelle aux relents de sexe semblait différente de la jeune enfant innocente qu’il avait toujours côtoyée.
- Que veux-tu parrain ? demanda-t-elle sèchement.
- Je suis ici pour t’aider ma chérie, répondit-il en lui prenant les mains.
- M’aider ? S’étonna-t-elle en retirant ses mains. Pourquoi ? Je n’ai pas besoin d’aide.
- Mais… Tu es ici… Une...
- Une pute ? Oui je suis une pute mais une pute de luxe, de celles que l’on paye en dollars.
- L’argent n’est pas…
- Non, l’argent est tout. As-tu seulement idée de ce que je me fais ? Je gagne plus chaque semaine que ce que toi et papa gagnez en six mois. Avec ça, je peux tout me permettre. »
Paredes resta interdit devant le cynisme affiché par sa filleule. Comment avait-il pu ignorer qu’elle fut ainsi, aussi vénale ?
Une partie de lui refusait de le croire mais tout dans le comportement de la femme assise devant lui reflétait ses paroles. Lui, l’expert en langage corporel, ne remarquait aucune trace de duplicité ou d’une nervosité indicatrice de pressions. Stella pensait chaque mot qu’elle prononçait.
- On a fini ? Reprit-elle visiblement agacée. Je dois me reposer. J’ai un programme très strict même lors de mes jours de repos. Je dois m’entretenir car mes clients sont très exigeants et si je les déçois je vais perdre des fortunes. »
Elle se leva et Paredes voulut l’attraper par les épaules. Ses mains glissèrent sur le cuir de la tenue et effleurèrent les pointes de ses seins si volumineux et fiers.
Il eut l’impression que son cœur allait s’arrêter alors qu’une autre partie de son corps s’éveillait comme il ne l’avait jamais connue.
Stella se dégagea de sa faible prise et sortit sans demander son reste. Laissant son parrain prostré sur sa chaise.
CHAPITRE 5
Stella ferma la porte derrière elle et eut besoin de prendre appui sur le mur pour ne pas s’effondrer. Elle retrouvait un semblant de contrôle sur son corps après la comédie qu’elle venait de jouer.
Elle avait eu l’horrible sensation d’être la témoin impuissante de la scène pendant qu’une autre prenait sa place dans son propre corps. Cela allait bien au-delà de ce qu’elle avait vécu auparavant et ses mensonges n’en avaient été que plus crédibles.
Car bien entendu, tout ce qu’elle avait affirmé à son parrain n’était que mensonge. Non, elle n’était pas volontaire et non elle ne faisait pas ça pour l’argent. Un argent dont elle ne voyait d’ailleurs pas la couleur puisque Paulo gardait tout pour lui. Elle n’était qu’un pantin, une esclave qu’on exploitait sans limite.
Elle fut prise de nausée et manqua vomir sur le sol du salon. Quand elle retrouva le contrôle de son tube digestif, elle se redressa pour voir Paulo assis dans l’un des grands fauteuils de ce qui était devenu un salon d’accueil pour les clients. Il affichait ce sourire sadique qu’elle ne lui connaissait que trop bien et elle eut envie de lui bondir dessus et de lui arracher les yeux. Au lieu de cela, elle partit en direction de sa chambre sans un mot.
Paulo la regarda partir sans essayer de la retenir. Elle avait joué son rôle et il avait besoin d’elle dans sa chambre car il n’avait pas encore fini sa partition.
En retournant dans son bureau, il trouva Paredes tel que Stella l’avait laissé cinq minutes auparavant. Il avait les yeux exorbités et ses mains tremblaient. Un observateur non habitué penserait qu’il était encore sous le choc des déclarations de sa filleule mais Paulo savait que c’était moins complexe et plus bestial que ça. Il reprit sa place derrière le bureau.
- Vous avez eu votre discussion et vos réponses. Je pense que, maintenant, vous n’avez plus de doute sur les motivations de cette jolie pouliche. »
Paredes hocha simplement la tête mais le fait qu’il ne releva même pas la comparaison péjorative montrait que son état d’esprit avait changé. Paulo allait maintenant jouer au serpent du jardin d’Eden et tendre la pomme à Eve.
- Je vais vous prouver que je ne crains rien et vous laisser l’accès total au « Soleil de vos nuits ». Vous pouvez si vous le voulez, visiter n’importe quelle chambre et vous assurer que mes filles sont bien traitées. Evitez seulement de déranger les filles qui sont en pleine activité. Nos clients sont des hommes raffinés qui n’aiment pas vraiment être dérangés. »
De nouveau, Paredes eut une faible réaction d’approbation puis se leva pour partir.
- Au fait, ajouta Paulo alors que le commissaire posait la main sur la poignée de la porte. Stella est dans la chambre 6. C’est son jour de repos donc elle est disponible… si jamais vous voulez discuter plus intimement. »
Cette dernière information fit tout basculer.
CHAPITRE 6
Paredes se retrouva dans le salon, tremblant mais, étrangement, il n’était pas aussi déstabilisé qu’il le paraissait. Au contraire, il se sentait comme libéré d’un poids alors qu’il s’apprêtait enfin à céder à ses pulsions profondes.
Il traversa le couloir d’un pas rapide, n’accordant qu’un bref regard aux numéros de chambres avant de s’arrêter devant celle qui l’intéressait, la numéro 6. Il posa la main sur la poignée et elle s’ouvrit sans problème.
Quelques secondes auparavant, Stella avait reçu un nouveau SMS de Paulo lui indiquant qu’elle allait avoir un client particulier. Elle poussa un profond soupir quand la porte s’ouvrit et la vue du client la terrassa.
Il s’agissait tout simplement de celui qu’elle avait toujours appelé Oncle Gustavo, un homme qui faisait partie de sa vie depuis sa naissance et qu’elle avait toujours considéré comme un membre de sa famille.
Pourtant l’homme qui était entré n’avait vraiment rien à voir avec celui qui avait été comme un second père.
En quelques mois passés à donner son corps à tous les hommes qui se présentaient à elle, elle avait appris à reconnaître les hommes qui ne désiraient que la posséder, ces monstres concupiscents qui ne cessaient de profiter d’elle et de détruire sa jeunesse. Gustavo Paredes était un de ces hommes et elle voulut hurler.
Elle ne le fit pas bien entendu et, au contraire, elle s’approcha de lui en affichant le plus avenant de ses sourires. Il restait indécis, transpirant abondamment et Stella fit comme Avrora lui avait appris pour débloquer certains clients « timides ».
Elle vint se coller à lui et sentit le contact de son vêtement sur sa volumineuse poitrine au travers de la fine épaisseur de son vêtement. Toujours souriante, elle commença à lui embrasser doucement le cou en susurrant quelques mots doux.
A ce moment, la digue qui retenait encore les pulsions de Paredes finit par se briser et il s’empara d’elle. Il commença à la caresser fiévreusement puis déchira carrément le tissu qui ne cachait rien de ses seins pour commencer à les téter. Elle se mit à gémir faussement alors que la bouche de son parrain allait de l’un à l’autre de ses tétons.
Elle se laissa tomber sur les genoux et défit rapidement le zip de son pantalon pour prendre son sexe en bouche. Le pénis était déjà passablement tendu et sa fellation le rendit aussi dur que du bois. Paredes était tellement excité qu’il en avait mal.
Il la fit basculer. Sa tenue en cuir noir était tellement ajustée qu’elle était difficile à retirer mais elle possédait une grande fermeture éclair au niveau de l’entrecuisse. Paredes comprit son utilité immédiatement et tira dessus pour ouvrir l’accès autant à son entrejambe qu’à son anus. Il ne songeait pas encore à une sodomie mais se planta immédiatement dans son vagin.
N’ayant pas eu le temps de se lubrifier, Stella fut transpercée comme par une épée mais son parrain ne réalisa même pas la sécheresse de son antre d’amour alors qu’il commençait à la besogner. L’homme digne qu’elle connaissait avait disparu pour laisser la place à un animal qui ne pensait qu’à forniquer.
Elle se mit à onduler pour accentuer les sensations de son parrain qui la violait sans remord. Tout dans cette situation lui donnait la nausée mais elle continuait sa comédie.
Paredes allait et venait en elle comme un possédé. Il se mit alors à hurler.
- AAHHH !!! MA SALOPE !!!! QUEL PIED DE TE BAISER !!! »
Stella tourna doucement la tête sur le côté et laissa couler quelques larmes tout en répondant à ces hurlements des gémissements tout aussi intenses. Tout cela tenait de la folie mais elle ne pouvait qu’entretenir cette situation délirante quitte à devenir folle elle-même.
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