CHAPITRE 1
- Sept ? Demanda Paulo mi-étonné, mi-excité. Sept jeunes femmes ? Mais comment avez-vous déniché ce petit troupeau ?
- À la plage, répondit simplement Jana.
- Un tel groupe de touristes ? Voilà qui est rare.
- Ce ne sont pas des touristes mais des étudiantes. Plus exactement, des assistantes de langue.
- Voilà qui est intéressant. Elles vont donc rester ici un an voire plus.
- Exactement. Idéal pour une implantation indirecte. »
Le proxénète s’arrêta une seconde et considéra son employée. Elle faisait partie des toutes premières avoir été implantées et l'une de celles sur laquelle le betttle avait eu le plus d'effet. Il avait à plusieurs reprises modifié sa mémoire par jeu ou par besoin car elle avait subi certains traumatismes difficiles à supporter et, parfois, il se demandait même s’il n’avait pas considérablement modifié sa personnalité comme quand on formatait un disque dur.
Il n’en restait pas moins que les transformations chez la jeune tchèque étaient évidentes. Elle venait de passer presque deux mois sans travailler à la suite de l'opération censée lui redonner toute l'élasticité d'un anus qui avait déjà été tant de fois visité et que les clients adoraient tant. Étrangement, elle avait fini par prendre cela comme une sorte de punition et avait repris son activité récemment avec une énergie que le beettle seul ne pouvait pas expliquer.
« Syndrome de l'implantée ». Voilà comment il avait qualifié ce phénomène qu'il observait de plus en plus chez ses petites chéries les plus anciennes. Kate, Jana et même les deux canadiennes se comportaient de plus en plus comme si elles aimaient ce qu’il leur faisait subir. Elles se montraient des agents efficaces qui l’avaient aidé dans plusieurs opérations dont la très ambitieuse qui suivait son cours au lycée international.
- Il y a deux anglaises, deux italiennes, une allemande, une française et une chinoise.
- Fantastique. Et elles vous font confiance ?
- Autant que faire se peut. Nous avons joué une belle comédie avec Andrea et Victoire. Elles pensent que nous sommes employées dans une entreprise internationale. C’est ta couverture classique dans ce genre de situation. Nous les avons déjà retrouvées lors d’une soirée. Il y a quelques garçons aussi, bien entendu, mais je doute que cela t'intéresse beaucoup.
- Ils m'intéressent si certains ont envie de baiser une de ces filles.
- Un ou deux ont plutôt envie de me baiser mais pour l'instant je n'ai pas repéré de relations romantiques entre eux mais ça pourrait arriver. Ils sont jeunes et pensent au jour le jour.
- Il faudra éviter ça. N’hésite pas à te laisser courtiser et même à donner un peu de ta personne. Quand je les retirerai de la circulation pour les envoyer dans un de mes bordels, je préfèrerais éviter d’avoir des petits amis ou des amoureux éconduits qui viennent poser des questions. »
Jana hocha la tête et posa sur la le bureau de son tortionnaire une série de photos. Elles n’étaient pas de bonne qualité car prise avec un téléphone lors d’une soirée où les lumières étaient relativement basses mais il y avait suffisamment d'épreuves pour distinguer toutes les qualités de ces jeunes femmes.
Elles étaient toutes très jeunes, la plus âgée avait vingt-cinq ans. Il les trouva toutes séduisantes d’une manière ou d’une autre. Il passa les photos les détails les unes après les autres, les classa en fonction de leurs qualités et commença déjà à imaginer ce qu'il pourrait leur faire faire.
Jana qui commençait à connaître le proxénète sur le bout des doigts savait qu’il était déjà très excité et n’attendit même pas d’ordre pour se mettre à genoux et se glisser sous la table. Il esquissa un sourire quand il sentit ses mains se poser sur son pantalon puis sa bouche engouffrer son sexe. Une élève de plus en plus zélée.
Il la laissa ainsi exécuter sa fellation pendant quelques minutes. Elle était particulièrement douée avec sa bouche comme la plupart des employées dus « Soleil de vos nuits » mais il avait acquis aussi une grande expérience et savait se contrôler.
De toute manière, elle ne cherchait pas cela. Elle était tout à fait capable de faire jouir un homme en une ou deux minutes à l'aide de méthodes qu'elle avait apprises notamment auprès d'Avrora mais elle gardait un rythme relativement lent. Elle semblait chercher à l’exciter pour obtenir plus ensuite.
Il la laissa faire ainsi quelques minutes puis la fit se redresser, relevant le top qui cachait sa petite poitrine. Il commença à jouer avec ses petits seins et à les exciter. Il prit plaisir à les voir se dresser. Elle se mordit les lèvres dans une mimique censée représenter le plaisir.
Il ne se pouvait déterminer si elle jouait le jeu à la perfection ou si elle ressentait de vraies émotions. Mais avait-elle même conscience de la différence entre les deux désormais ?
Il la fit alors s'allonger sur le dos et elle écarta immédiatement les cuisses. Sa petite jupe remonta naturellement jusqu’au niveau de ses hanches dévoilant son entrejambe totalement nu. Elle avait choisi ses vêtements en sachant pertinemment qu'il finirait par la prendre.
Il s'allongea sur elle, guidant son sexe entre ses jambes jusqu'à appuyer à l'entrée de son antre d'amour. L’intimité était particulièrement bien lubrifiée. De nouveau, il se demanda si elle avait utilisé des substances ou s’il s’agissait d’une excitation naturelle. En tout cas, son membre glissa facilement en elle et il commença à la besogner.
Elle se mit à pousser des petits cris de plaisir et à l’encourager comme elle le faisait avec ses clients. Il la gratifia de quelques sourires et l’embrassa profondément en plongeant son regard brun dans ses yeux bleu azur mais, au fil du coït, son regard ne cessait d’aller à droite et à gauche détaillant les différentes photos des jeunes femmes qui était disposées un peu partout autour d'eux sur la table.
CHAPITRE 2
Il ne restait désormais plus que quinze jours avant la fatidique réunion qui devait décider du sort des laboratoires Santos. Cela faisait plus de deux mois que Sam Castel jouait la comédie avec Felicia Santos. Non pas que ce fut très gênant pour lui de lui mentir mais la femme était tout sauf bête et il craignait de révéler la réalité de ses intentions.
Felicia était une belle femme mais il avait rapidement compris qu’elle était le genre de femme à ne pas se laisser toucher par un homme et cela le dérangeait un petit peu quand même. Il avait toujours été attiré par les femmes surtout quand elles étaient plus jeunes que lui.
Ses voyages à Portelo lui avait permis d’assouvir tous ses désirs mais il était comme insatiable. A la recherche toujours de nouvelles conquêtes qu’elles furent intéressées ou non.
Des fois, quand il était avec elle, il devait serrer les poings pour retenir l’envie qu’il avait de la plier en deux sur une table. Il ne manquait aucunement de sexe, surtout lors de ses séjours sur cette île paradisiaque qui offrait tant de plaisirs, mais sentir cette femme si hautaine, si sure d’elle et si inaccessible ne pouvait que l'exciter.
S’il n’y avait pas eu tous ces dizaines de millions en jeu, peut-être serait-il laissé aller. Ca lui était arrivé une fois ou deux. Dans ces pays-là, on ne faisait pas trop attention quand une secrétaire finissait avec la culotte sur les chevilles. Il suffisait de quelques petits billets au bon endroit pour que tout se réglât discrètement. Certes, Felicia n’était pas une simple petite secrétaire payée trois cent dollars le mois mais la fille d'une des familles les plus réputées de la ville et quelqu’un d’extrêmement puissant.
Puissante, en théorie, car dès que son putsch à sur son propre laboratoire aurait échoué, elle ne serait plus rien. Une femme ruinée qui, finalement, ne vaudrait pas beaucoup plus que la petite secrétaire.
Cette seule idée acheva de rendre fou Sam Castel alors qu’elle continuait de lui expliquer sa théorie et ce qu’elle comptait faire une fois qu’elle aurait pris le pouvoir. Il trouva un côté un peu ridicule à cette femme car il sentait qu'elle avait une vraie vision pour ce laboratoire. Une certaine éthique aussi. Ce qui était étonnant vu qu’elle était sur le point de faire un coup d’état.
Castel lui ne faisait pas autant de chichis. Il ne voyait que l’argent et pensait déjà à monnayer cet URAM. En écoutant les explications de Felicia qui parlait de santé et d’humanité, il pensait à l’intérêt des différentes armées du monde qui seraient forcément intéressées par des sortes de robots humain capables de réfléchir mais incapables de refuser les ordres et donc pouvant se sacrifier sans hésitation quand c’était nécessaire. Ce fantasme faisait rêver un peu l’armée américaine mais aussi énormément d’autres pays beaucoup moins regardants sur les droits de l’homme. Les hommes de Castel avaient contacté beaucoup de ces pays ce qui avait fait augmenter ses estimations de bénéfice en rajoutant même un zéro.
Il attendrait donc et profiterait du spectacle de l’humiliation publique de Felicia au moment où le conseil se retournerait contre elle. Un tel échec la rendrait beaucoup plus fragile et à la recherche de moyens financiers pour sauver ce qui pouvait l’être. Dans ces circonstances, elle pourrait accepter certaines choses juste pour éviter la déchéance totale. Une nouvelle fois, cela l’excita terriblement. Il termina la discussion avec elle puis prit rapidement congé. En sortant, il prit immédiatement son téléphone et composa un numéro préenregistré.
- « Soleil de vos nuits », fit une voix féminine.
- Sam Castel. Client privilège numéro 748. Je veux un meeting au plus vite.
- Oui monsieur. Nous avons quelques jeunes femmes disponibles. Avez-vous des préférences ?
- Aucune. Du moment qu'elles sont disponibles dans l'heure. Je veux toutes les filles que vous pouvez me fournir.
- Bien entendu monsieur. Elles sont trois. Cela vous suffit-il ?
- Complètement. Ah ! Et pour, cette séance elles s’appelleront toutes Felicia ! »
CHAPITRE 3
Alejandro Santiago était aux anges. Il fallait dire que le nouveau professeur qui venait pour officier avec ses classes de terminale était une véritable référence. Paulo Esteves était un ingénieur multi diplômé qui avait étudié dans les plus grandes écoles d’Amérique du Sud et qui avait, dans son CV, plusieurs interventions dans les plus grandes écoles notamment au Brésil.
Aucun de ses professeurs, même les plus prestigieux, ne lui arrivaient à la cheville et il avait décidé de venir faire partager son savoir aux jeunes filles de son école à un tarif plus qu’acceptable.
Santiago ne se posait même pas la question de ce qui pouvait motiver un tel engagement. Il avait la réputation d’être particulièrement riche grâce à des brevets scientifiques qu’il avait déposés quand il travaillait aux laboratoires Santos et faisait donc les choses autant par caprice que par un certain esprit de mécénat.
Le directeur ne s’était pas étonné non plus de voir ce mécène plutôt que de se concentrer sur des écoles beaucoup moins prestigieuses mais accueillant des jeunes gens moins aisés, décidait de venir faire son activité bénévole au sein de la plus haute société de Portelo. De toute manière, seul le prestige de l'argent faisait réfléchir le directeur.
De son côté, Paulo Esteves réfléchissait et tout le temps. S’il s’était proposé ainsi ce n'était aucunement par bonté d'âmes ou par envie d'enseigner mais car il savait que son expérience touchait à sa fin et qu’il voulait en voir les effets.
On le conduisit dans une grande salle dans lequel attendait une trentaine de jeunes filles toutes issues de la haute société de Portelo. On n’aimait pas la mixité au niveau scolaire et, bien que ces jeunes filles avaient des comportements identiques en dehors de l'école à ceux des autres écoles, on aimait garder une réelle illusion de rigueur.
Cela se retrouvait aussi dans les tenues vestimentaires puisque le lycée imposait un uniforme réglementaire. Une petite jupette noire qui descendait jusqu'au genou, un chemisier blanc à manches longues ou courtes suivant les saisons, obligatoirement fermée jusqu'au dernier bouton et une veste bleue à porter systématiquement quand on sortait de classe.
Les gens qui dirigeaient tout cela n’avaient même pas idée de tous les fantasmes que ces uniformes faisaient naître autant chez les jeunes gens adolescents que chez certains adultes à l'esprit bien mal tourné.
Le directeur présenta le nouveau professeur. Un silence de cathédrale accompagnait son discours. Il s’agissait d’élèves bien élevées et habituées à la discipline même si souvent ce n'était qu'une apparence et que le comportement de ces jeunes filles, une fois les portes de classes fermées, pouvait s'avérer très compliquée à gérer. Kate en avait eu quelques mauvaises surprises lors de son intervention dans cette même académie, trois mois auparavant.
Elles avaient eu une bonne éducation, comme diraient certains, mais surtout avaient été élevées dans l’idée qu’elles appartenaient à une élite, qu’elles étaient supérieures au commun des mortels et notamment aux gens que leurs parents payaient d’une manière ou d’une autre. Certaines se comportaient donc comme si les professeurs devaient les respecter et pas l'inverse.
Paulo ne s’inquiétait pas trop d’un manque de discipline, cependant. Il était un homme déjà et, avec ces jeunes femmes, c’était un avantage non négligeable. Il était connu aussi et beaucoup de ses futures élèves savaient qu'il était riche et elles respectaient l’argent plus que tout. Et puis, surtout, si son expérience avait bien fonctionné, elles étaient déjà totalement à lui, sans restriction.
Le directeur termina son laïus très long et très ennuyeux. Complètement plat et dénué de sens, à son image. Il laissa ensuite le professeur avec sa classe et ce dernier prit bien soin de fermer la porte derrière lui car ce qu’il préparait pour la suite ne s’accommodait pas à la présence de témoins.
Il s'assit à sa table et commença à consulter la liste. Il y avait vingt-huit élèves dont il détailla les noms. Il compta rapidement les têtes. Il ne manquait personne, situation idéale.
- Et maintenant, je veux que tout le monde dise je suis une salope ! »
Certaines figures affichèrent des expressions étonnées mais toutes sans exception répétèrent la phrase en chœur. Paulo sourit devant le spectacle. La plupart d’entre elles restèrent bouche bée devant leur propre réaction. Certaines échangèrent des regards étonnés et quelques-unes baissèrent la tête de honte. Toutes les machines étaient en parfait état de marche.
Car l'expérience avait été un succès et cela tenait de la gageure. La nouvelle mouture du beettle fonctionnait donc bien. Il n’en doutait pas. Il l'avait testée sur les jumelles mais avait dû revoir les dosages et surtout le mode de croissance de la machine afin que le manque de fer dans l’organisme des jeunes femmes ne fût pas trop patent.
Trois mois. Il avait fallu trois mois pour être sûr que les machines furent bien installées et, surtout, bien développées. Ce modèle était encore en phase de test mais les résultats étaient fantastiques. Une petite gélule balancée dans la nourriture ou dans un verre qui s’y dissolvait rapidement. La cible avalait alors quelques milliers de nanorobots totalement invisibles à l'œil nu, plus petits qu'une cellule et qui allaient doucement se recomposer en un beettle.
La nourriture de Serena avait servi à cela. Les premiers repas avaient permis de faire assimiler suffisamment de nanorobots à toutes les élèves de l’école ainsi qu’aux professeurs d’ailleurs qui étaient un peu des victimes collatérales. Ensuite la cuisinière avait suivi les consignes en donnant de l'alimentation très riche en fer afin de compenser les risques d’anémie. Paulo lui-même avait ajusté la croissance du début du betttle et pensait qu’aucune des jeunes femmes ne présenterait le moindre symptôme de cette maladie contrairement aux jumelles Rodriguez. C’était ce qui s’était passé et sa patience était sur le point d’être récompensée.
- Très bien, commença alors le professeur-proxénète. Nous allons commencer par faire le tri. Que toutes celles qui ne sont pas majeures lèvent la main ! »
À nouveau, les jeunes femmes obéirent. Paulo compta treize mains levées soit un peu moins de la moitié de la classe. Cela ne l’étonna pas. Ils étaient au milieu de l'année après tout.
- Très bien les mineures, reprit-il alors. Vous n’êtes pas concernée par la suite. »
Il se leva alors et se dirigea vers une petite porte qui ouvrait sur une sorte de débarras. C’était le lieu où l’on rangeait le matériel pour les cours de sciences. Il estima que le lieu était assez grand pour y entasser treize jeunes femmes.
Il ordonna donc aux mineures de venir s'installer dans ce débarras. Les jeunes femmes, soumises à la machine, s’assirent bien sagement à même le sol. Quand il leur ordonna de dormir, elles fermèrent les yeux comme une seule femme. Il referma la porte tranquillement et revint aux quinze filles restantes. Il retourna à son bureau et se posa en face d’elle.
- Très bien mes jolies, fit-il. Tout le monde debout ! »
Les jeunes femmes se levèrent immédiatement et il continua à les détailler. Il savait que la plus âgée d’entre elles n’avait pas encore vingt ans et que la plupart venait tout juste de fêter ses dix-huit ans.
Quinze filles, soit plus que le nombre de jeunes filles qui travaillaient actuellement au « Soleil de vos nuits ». Il savait, qu’avec un tel petit cheptel, il avait de quoi garnir toutes les chambres de son futur bordel au Nord et même de voir l’avenir venir.
Il y avait une autre classe de terminale avec autant de jeunes femmes et puis toutes les mineures qui, au cours de l'année, allaient, les unes après les autres, fêter leur anniversaire et devenir ainsi consommables. Une vraie mine d’or. En attendant, il comptait bien profiter de celles qui étaient là.
- Première chose, dit-il. On enlève toutes sa culotte et on la pose sur la table ! »
Les jeunes femmes se contorsionnèrent pour exécuter cet ordre. Des strings blancs, des culottes simples en dentelle noire et autres sous-vêtements se retrouvèrent alors posées sur les petites tables de chevet. Et Paulo fit alors le tour des rangs ramassant toutes ces culottes. Il aimait bien compléter sa petite collection.
Les jeunes femmes étaient désormais totalement nues sur leurs longues jupes. Certes, elles descendaient jusqu’aux genoux mais il était tellement facile de les lever. Un simple coup de vent pouvait ainsi mettre leurs fesses à l’air.
Il déambula dans les travées de la classe. Certaines jeunes femmes restaient toujours bien droites et jetaient des regards visiblement inquiets dans sa direction. D’autres paraissaient catastrophées par ce qui leur arrivait mais la plupart étaient surtout comme sous le choc d’être devenu ainsi des sortes de robot vivants obéissant aux ordres d’un inconnu. Pour certaines d’entre elles qui n’avaient jamais eu à accepter l'autorité de quiconque, le drame était total.
En se baladant au milieu de ces jeunes fille, il pensa alors à l'origine de tout cela.
- Victoria Sancho, appela-t-il alors. On lève la main ! »
Une jeune femme d'environ un mètre soixante-dix, la silhouette fine et des cheveux châtains mi-long et lisses leva alors la main. Il s’approcha d’elle et posa la main sur son épaule. Elle n’avait pas beaucoup de poitrine mais ses fesses semblaient bien galbées. Elle avait des yeux marron clair et un joli visage bien dessiné. Ronda avait bien raison de dire qu’elle était excitante avec un faux air petite pimbêche qui avait besoin d’être éduquée.
- Heureux de te rencontrer, dit-il alors. Dire que tout ça a commencé parce que tu es une petite fille malpolie qui ne sait pas respecter ses aînées. »
La jeune femme se retourna vers lui et tenta de lui envoyer un regard assassin mais d'un geste il lui intima de s'arrêter et elle baissa les yeux, docile. Elle était vraiment comme Rhonda l’avait dit, insolente et sûre d’elle. Vaniteuse aussi, bien entendu, car il avait vu son dossier scolaire qui était désastreux. C’était secondaire car les études n'allaient plus être son problème dans la nouvelle vie qui l’attendait.
- Debout ! Commanda-t-il. Et on dégrafe son chemisier ! »
L’air un peu ahuri, Victoria se redressa et commença à défaire les boutons de son chemisier. Elle avait une mine étrange mais bizarrement, ne tremblait pas comme le faisait souvent les victimes du beettle dans les premiers temps où elles devaient se soumettre à son autorité.
En réalité, elle semblait être totalement dominée par la machine et ne semblait même plus tenter d'y résister. Paulo se dit que derrière ses airs de princesse méprisante, il n'y avait finalement pas beaucoup de caractère.
Victoria enleva son chemisier et se retrouva donc en soutien-gorge au milieu de la salle sous le regard mi-étonné mi-choqué de ses camarades.
Elle portait un petit soutien-gorge blanc qui retenait sans difficulté son 85B. Des seins petits mais relativement fiers quand même. Paulo s’approcha alors et tira sur les balcons du sous-vêtement, arrachant un cri de surprise à la jeune fille qui resta cependant totalement immobile.
Il commença à jouer avec les petits tétons et il fut surpris de voir qu’ils se dressaient. D’après les observations de Kate, Victoria n’était pas une fille qui sortait beaucoup mais plutôt une sorte d'enfant gâtée pas encore sortie tout à fait des jupes de sa mère. Voir ainsi son corps si réactif alors, qu’a priori, elle n'avait jamais été touchée par un homme ni par un adolescent lui donnait quelques indications sur les comportements individuels de cette petite.
- Alors ma petite chienne, commença-t-il en continuant à jouer avec ses tétons. On aime se titiller les petites mamelles ? Réponds-moi !
- Ça m’arrive, répondit la jeune femme très rapidement. J’aime sentir le contact de mes seins.
- Mais comme c’est intéressant. Une petite chatte qui aime se caresser. Rassure-toi, des caresses tu vas en avoir et pas qu’un peu ! »
Il continua à titiller cette petite poitrine dont il trouva son contact très agréable. Victoria restait droite comme un I, les bras bien le long du corps comme paralysée. Paulo n’avait pourtant pas donné d’ordre précis quant à cette immobilité et commença à se demander si le beettle nouvelle version n'avait pas développé une étrange autonomie. On pouvait penser qu'il devançait tout simplement le désir de son maître.
Il allait devoir étudier cela de plus près car, si cette option était un bel avantage, voir la machine se développer indépendamment était un imprévu qui pouvait avoir de nombreuses conséquences. Il savait qu’avec cette méthode de recomposition certains bugs étaient possibles et les disfonctionnements dangereux pour les implantées et ses projets.
En tout cas, à ce moment-là, il ne s’en inquiétait pas plus que ça. La seule chose qui l’intéressait c’était ces petits seins tout dressés qu’il caressait à plaisir.
- Et en bas ? Demanda-t-il sans ambages Tu t'es déjà enfoncée les doigts dans la chatte ?
- Pardon ? Questionna-t-elle outrée. Jamais ! Non ! Un petit peu comme ça mais je suis pure encore. »
Le proxénète éclata de rire devant cette expression, « pure ». Rhonda avait avancé que sa sœur allait régulièrement à l’église et voilà que sa petite chienne de fille semblait avoir fait sienne certaines règles de l’église. Rester « pure » avant le mariage. Quelle immense blague. En tout cas, il trouva la chose plaisante. Il adorait les petites pucelles. Il se rappela des premières fois où il avait possédé Stella et Emilia. D’authentiques moments de plaisir intense alors qu’elles livraient leur virginité tout en montrant leur dégoût de l’expérience. Il se dit que cette petite chatte allait lui donner encore plus de satisfaction.
- Très bien ! Reprit-il. Monte sur l'estrade et mets-toi derrière le bureau, bien en face de tes collègues ! Qu’elles puissent toutes bien apprécier le spectacle. »
La jeune femme s’exécuta et se plaça ainsi, torse nu, devant quatorze de ses camarades de classe.
- Très bien ! Se satisfit-il. Maintenant, penche-toi bien en avant ! Ecarte les jambes ! »
La jeune femme n'était pas bête même si elle ne faisait que très rarement usage de son intelligence. Elle comprit parfaitement où il voulait en venir mais elle était totalement incapable de contrôler son corps et garda cette position obscène sous le regard de ses amies.
- Nous allons donc commencer par toi, ma chère, lança-t-il avec plein de sous-entendus. »
Il monta à son tour sur l’estrade et se plaça dans le dos de la jeune fille. Comme il était plus grand qu’elle et, que de toute manière, elle était bien penchée, il pouvait parfaitement voir toutes les élèves qui observaient la scène avec leurs expressions incrédules et scandalisées.
- Très bien, répéta-t-il en embrassant toute la salle de son regard. Que les pucelles lèvent la main ! »
Sur les quatorze élèves assises, neuf tendirent le bras. Il éclata d'un rire satisfait.
- Alors, mes petites lapines, regardez bien et apprenez ! Bientôt ce sera votre tour ! »
Il défit alors le ceinturon de son pantalon et fit descendre le vêtement jusqu'à ses chevilles. Il sortit son sexe de son caleçon et commença à le masturber doucement. Il n’avait pas besoin d’une grande activité car tous ces préliminaires avaient déjà fait monter la sève.
Après quelques allers-retours avec sa main et l’assurance que son érection était parfaitement dure, il s'approcha de Victoria toujours parfaitement cambrée. La jeune fille gardait le regard fixé sur le fond de la salle comme si cela pouvait lui permettre d’échapper au sort qui l’attendait. Ce comportement lui permettait au moins d’éviter le regard de toutes ses camarades.
Le professeur souleva alors sa jupe, révélant une magnifique petite croupe totalement nue. Il passa la main dans l’entrejambe de la jeune fille et commença à lui caresser l’antre d’amour. Il détecta rapidement son clitoris et joua un petit peu avec lui.
La jeune femme continuait à lui tourner le dos mais ses camarades de classe pouvaient voir qu’elle commençait à faire des drôles de grimaces. Même celles qui avaient déjà fait l’amour n'avaient pas vraiment conscience de ce que pouvait être l’expression du plaisir qu’on pouvait ressentir avec certaines caresses.
Une seule d’entre elles, Paulo l’apprendrait après, avait eu des relations avec un homme d'expérience et les autres étaient en réalité totalement incultes dans l'art de la volupté. Cela allait, bien entendu, changer très vite.
Il continua ainsi à exciter l'intimité de la jeune femme. Il pouvait voir frissonner son entrejambe, aussi réactif que sa poitrine. Elle ne pouvait pas lui mentir et, si elle avait affirmé qu'elle ne s’était jamais doigtée avant ce jour, il ne pouvait que la croire. Elle avait dû se livrer à des caresses très superficielles, presque par curiosité. En tout cas, elles n’avaient rien à voir avec ce qu’elle était en train de ressentir alors que la main de d'un homme qui avait plus du double de son âge jouait avec son entrejambe.
Il n'insista pas trop avec ses petites caresses. Il voulait faire une démonstration digne de ce nom et le cours ne devait durer qu'une heure. Il avait déjà perdu presque une demi-heure à faire le tri et ses petits tests. Il allait devoirs accélérer les choses.
De toute manière, Victoria n’était qu’au début du chemin qu’il comptait lui faire emprunter et qui devait se terminer dans la chambre de sa tante. Il ne lui restait plus qu’une quinzaine de jours et devait livrer la jeune femme au plus vite.
Il plaça alors son sexe à la naissance à l’entremise des petites lèvres de la jeune fille. Elle écarquilla les yeux alors qu’elle sentait le membre de chair qui s’enfonçait en elle. Son intimité était jeune et n’avait jamais été visitée. Elle était donc d'une élasticité fantastique comme il l'adorait.
Il s’enfonça alors doucement profitant de ces instants uniques. Il était le premier, celui qui inaugurait cette petite chatte et qui resterait gravé à jamais dans sa mémoire même après que des dizaines d’autres furent passés. C’était grisant pour lui.
Il acheva de la posséder totalement puis se pencha un peu pour passer ses bras sous ses aisselles. Il s’empara de ses petits seins avant de commencer à donner des coups de reins puissants.
Cette fois, Victoria ne put garder le silence alors qu'elle était possédée pour la première fois par un homme. Elle se mit à pousser des petits cris, des gémissements et même une ou deux petites prières. Elle jeta même des regards affolés à l’intention de ses camarades dans l’espoir que l’une d’entre elles put intervenir mais elles étaient toute comme paralysées, le regard fixé sur la scène pornographique qui se déroulait sur leurs yeux. Certaines des pucelles n'avaient même jamais vu une quelconque représentation d'un coït et là elles avaient droit à un spectacle en live.
Paulo profita pleinement de la jeune femme en donnant de grands coups de reins qui la faisaient se retrouver sur la pointe des pieds. Elle sentait le poids de l’homme dans son dos et s’agrippa au bureau comme si elle pensait que la puissance de ses coups de boutoir pouvait lui faire quitter le sol.
Elle avait des larmes qui coulaient du coin de ses yeux mais, d’un autre côté, les petits cris qu’elle émettait faisaient plus de penser à des gémissements qu’à des pleurs. Il se dit qu'il y avait chez cette jeune femme une réelle ambiguïté qu'il allait apprécier d’approfondir.
Le temps coulait cependant et il n'avait pas le temps de profiter pleinement de l'instant. Ce n’était pas grave, il aurait d’autres occasions. Il le savait. Il accéléra alors le rythme de ses allers-retours. Comme cela n’était pas suffisant, il se retira brusquement et commença à se masturber rapidement. D'habitude, il faisait finir le travail par la bouche d'une de ses petites chéries mais là, avec une petite pétasse aussi peu expérimentée, le travail aurait été laborieux et certainement plus long. Il sentit la sève qui montait dans son membre et poussa un cri alors qu’il éjaculait sur les fesses de la jeune femme.
Cette dernière s’était affalée sur la table, le souffle court et le regard dans le vague. Pour une première fois, on pouvait dire qu'elle était inoubliable et pas pour les bonnes raisons.
- Tu resteras comme ça le restant de la journée ! Ordonna-t-il en rabaissant sa jupe sur ses fesses. Évite de trop montrer que tu as le cul luisant ! Ce serait mieux pour toi. Quant aux autres ! Vous allez, bien entendu, oublier tout ce qui s'est passé. En tout cas jusqu'au prochain cours. Pensez-y aussi le soir dans vos nuits pendant que vos mains iront un peu explorer vos jolies petites chattes toutes jeunes ! »
Il tapa des mains et toutes sursautèrent. Victoria elle-même se redressa l’air un peu surprise. Son cerveau prit un drôle de cheminement et elle ouvrit timidement la bouche comme pour poser une question mais la sonnerie retentit alors.
Le professeur se contenta d'aller ouvrir la porte. Toutes les jeunes femmes sortirent y compris celles qui étaient dans le cagibi et qui ne s’étaient même pas posé la question de pourquoi elles étaient dans ce lieu.
Le proxénète retourna s’assoir à son bureau et consulta la liste de ses élèves. Il avait cinq minutes avant l’arrivée d’une seconde classe de terminale. Il se dit qu'il allait bien s'amuser encore.
CHAPITRE 4
Yolanda entra dans le bureau de Paulo, l’air sombre comme à son habitude. Elle était parmi les implantées récentes. Celles qui supportaient le plus mal le traitement infligé par celui qui avait été son camarade d’université. Peut-être ne subirait-elle jamais le syndrome dit de l’implantée puisqu’elle ne faisait que vivre tout cela par intermittence.
Paulo lui en voulait de son comportement à l’époque où ils étaient étudiants puis, ensuite, quand il a eu besoin d'un avocat mais il avait aussi intérêt à la préserver car elle était essentielle dans la réussite de tous ses plans.
Quand elle arriva dans le bureau, le proxénète était au téléphone en discussion avec Rhonda.
- Je vous confirme la livraison d'un paquet cadeau, expliqua-t-il à la femme d’affaires. Le délai de livraison est d’une semaine mais vous l’aurez en temps et en heure.
- Dois-je vraiment vous croire ? Fit la voix de la femme d’affaire. Cela fait trois mois que j’attends.
- Et votre la patience va être récompensée. Je dois encore un peu finaliser la préparation mais, à ce que j’ai pu tester, le produit sera pleinement opérationnel à la fin de la semaine. Je vous le ferai livrer à domicile comme promis. Avez-vous de votre côté fait ce qu’il fallait ?
- Je les ai achetées et j'ai déjà fait rédiger les papiers de cession. Le moment venu, si vous tenez votre promesse et qu'effectivement le produit est livré dans l’état promis, je ferai ce que vous voulez la semaine prochaine.
- Alors nous sommes bien d’accord. Nous nous reverrons la semaine prochaine. »
Le proxénète raccrocha puis se tourna vers Yolanda. Cette dernière était restée debout dans l'embrasure de la porte, attendant le bon vouloir de son maître. Si Paulo se montrait de plus en plus compatissant avec certaines de ses résidentes, il n'en était rien avec elle qu'il n’avait de cesse d’humilier.
- Ferme la porte, espèce d’idiote ! Commanda-t-il. Fous-toi à poil ! Ici, tu n’as pas besoin de vêtement ! Comme toutes les salopes de ton genre ! »
Yolanda ferma la porte derrière elle afin de s’assurer de ne pas être vue par un quelconque client. Ils se trouvaient à l’étage réservé au proxénète et aux employées mais certains clients VIP pouvaient passer à l’occasion même si, normalement, Paulo était toujours au courant de leur visite.
Elle se déshabilla alors rapidement jusqu’à se mettre totalement nue. Elle ne chercha même pas à cacher sa nudité. Avec ce qu’elle avait déjà vécu, une quelconque pudeur était proprement ridicule.
- Je viens de lire un article intéressant dans le journal local, commenta Paulo alors qu'elle achevait de se mettre à nu. Non ! Non ! Reste debout ! Écarte bien les jambes que je profite du spectacle ! Je viens de voir que notre ami Rodriguez avait été arrêté par la police. Fantastique, non ?
- Excellent, répondit faiblement l'avocate qui conservait la position qu’il venait de lui imposer.
- Tes experts sont les meilleurs. Avec les informations fournies par les fifilles, vous avez réussi à dénicher suffisamment de preuves de malversations pour le conduire en prison. Si seulement vous ne pensiez pas qu’à l’argent, de tels talents auraient tellement pu aider la justice.
- Comme si la justice t’intéressait.
- Mais tu n’as pas idée à quel point elle m’intéresse, la justice. C'est ce que j'ai toujours demandé et que des gens comme toi m'ont toujours refusé. C'est pour ça que j'ai décidé de prendre ce qui me revenait de droit même si cela faisait quelques victimes collatérales.
- Des victimes ? Comme moi ?
- Non, toi tu n’es pas une victime. Toi, tu es coupable. Les chiffres sont exacts ? Tout le monde a acheté ce que je voulais ?
- Oui. Tous les paiements ont été effectués de la façon dont tu voulais. Fantastique manière de blanchir de l'argent au passage.
- Et de bien d’autres choses encore comme tu le sais mais c’est sûr quand j’ai des clients particulièrement riches qui veulent se faire livrer à la maison une star de la chanson locale voire même une actrice internationale un peu en désuétude c’est quand même plus simple de se faire payer de cette façon qu’en liquide ou en virement. Surtout quand on a la meilleure des salopes escrocs de toute l’île pour faire les papiers. »
Yolanda ne releva même pas la l’insulte. Elle était habituée à subir ses jurons quand elle se rendait dans ce bureau. La seule chose qui lui était épargnée c’était de se retrouver dans les chambres du bordel.
Il n'en restait pas moins qu’effectivement l'argent continuait de rentrer et qu’elle devait monter des plans pour blanchir certaines sommes pas très légales.
Victoria n'était pas la seule jeune femme à avoir connu un sort similaire. Plusieurs clients particulièrement riches avaient passé des commandes du même genre voire plus extravagantes. Paulo avait négocié des sommes colossales avec eux mais le pire était qu’il avait à chaque fois livré la jeune femme alors que certaines d’entre elles étaient particulièrement connues. La fortune accumulée par ces opérations spéciale était immense et, avec le reste de la fortune glanée par l’ancien scientifique, elles donnaient même le vertige à une Yolanda pourtant habituée à jongler avec de grandes quantités d’argents.
Mais ces fortunes ne semblaient pas suffire à cet homme et la nouvelle opération qu’il avait imaginé devait lui permettre de devenir encore plus riche mais aussi et surtout bien plus influent.
CHAPITRE 5
Soirée tranquille au bord de la plage pour un groupe de jeunes gens en apparence comme les autres. Ils étaient plus d’une trentaine, réunis autour de feux de camp comme une sorte d'image d'Epinal de film des années soixante.
Il fallait dire que la plupart d’entre eux appartenaient à ce qu’on pouvait appeler la classe moyenne basse. Des jeunes travailleurs qui avaient à peine les moyens de se payer un appartement dans les beaux quartiers de Portelo, la touristique. Aucun d’entre eux n’aurait pu organiser une telle soirée avec autant d’invités chez lui ou se payer un lieu dédié. Ils se retrouvaient donc sur la plage, profitant d'une certaine mansuétude des autorités. Ils avaient allumé des feux et profitaient de la fête fête autour de grillades et de bouteilles de bière.
C’était surtout un lieu de réunion pour tout un groupe de jeunes travailleurs immigrés. Pas du genre de ce qu’on retrouvait dans certaines régions, saisonniers et travailleurs de chantier. Ces emplois étaient occupés par des locaux. Cependant, des jeunes gens en provenance de pays développés occupaient certains postes relativement qualifiés qu’ils avaient obtenu pour profiter du soleil et de l’exotisme de Santa Chiara.
Ce fut lors de cette fête que Jana et Kate retrouvèrent le groupe d'assistants de langue qu’elles fréquentaient depuis deux semaines. Il y avait une dizaine de personnes dont les sept jeunes femmes dont la jeune tchèque avait parlé à Paulo.
L’hypocrisie des deux jeunes femmes était totale. Chacune s’était inventé un emploi qui pouvait justifier autant leur présence sur l’île que leur disponibilité particulière. Kate pouvait même se targuer d'avoir été elle-même une assistante de langue en parlant du travail qu'elle avait occupé pendant quelques mois alors qu’elle traquait la jeune Victoria pour le compte de son maître.
Les deux jeunes femmes rejoignirent donc le petit groupe qui se tenait un peu à l'écart des autres. Ils profitaient du feu et échangeaient parfois avec quelques autres convives mais sans chercher à vraiment nouer des liens. La société de Portelo était très particulière et peu accueillante pour les personnes qui ne venaient pas dépenser leur argent dans le milieu touristique.
Les jeunes gens discutaient tranquillement sous la lumière de la lune. Certains racontaient l’histoire, forcément très courte, de leur jeune vie. Jana les écoutait avec une petite pointe de mélancolie. Il avait été un temps où elle était aussi insouciante qu’eux et surtout libre. C’était avant Paulo. Avant le bordel.
Elle ne parla de ses émotions à personne autour d’elle. Le silence était de mise au « Soleil de vos nuits » et Paulo n’autorisait aucune liberté là-dessus.
À côté d’elle, Dylan faisait la conversation. C’était un jeune homme canadien de vingt-deux ans soit cinq ans de moins qu’elle. Il était drôlement beau le gaillard et assez sûr de lui. Il la baratinait depuis plusieurs jours, lui faisant même parfois de petites déclarations. Elle se demanda comment le jeune homme aussi bien fait de sa personne n’avait pas encore frayé avec une des nombreuses femmes présentes dans ce groupe mais elle ne posa pas la question et surtout ne dissuada pas ses tentatives. Il était trop beau et pouvait pousser une de ses filles du groupe dans son lit d'un seul claquement de doigts et donc devenir une difficulté pour ce qu’ils voulaient faire de ces jeunes étudiantes.
Alors qu’elle le laissait parler, Jana détaillait toutes les personnes de ce groupe. Elle conservait en mémoire toutes les informations qui lui apparaissaient utiles. Elle ne ressentait surtout aucun remords à la conséquence de toutes ces actions. Ces filles étaient justes des corps, des marchandises à livrer pour que l'activité de son maître continuât à prospérer.
Au fil de la soirée, les gestes de Dylan se firent plus audacieux. Il posa une main sur ses genoux et une autre sur son épaule. Il tenta même de l’embrasser. Elle fit un peu sa difficile comme si elle ne s'était pas faite prendre par plusieurs centaines hommes depuis le premier jour où elle avait posé les pieds à Portelo.
Elle finit par accepter de l’embrasser. Ses mains se firent audacieuses et il tenta de les glisser sous les vêtements de la jeune femme. Quand elle sentit sa main droite essayer de tirer sur le tissu de son short, elle se recula. Elle afficha une mine outrée comme si elle n’avait pas l’habitude d’avoir les mains d’hommes ou de femmes qui se baladaient entre ses cuisses.
Dylan afficha alors une expression toute penaude et se fondit en excuse. Elle continua de jouer à ce petit jeu de faux-semblant. Pour une fois, elle pouvait refuser les avances d’un homme et elle adorait ça. Elle voyait ça comme une sorte de petite vengeance pour toutes les fois où elle devait se contenter de se mettre à quatre pattes et à écarter les cuisses et les fesses pour les hommes qui avaient les moyens de payer. À un moment donné, elle se laisserait faire cependant. En réalité, elle en avait même un petit peu envie et, surtout, son maitre le lui avait ordonné afin de garder ces tentations masculines loin des autres filles.
Alors que la soirée battait son plein, ce fut le moment choisi par Kate pour sortir les boissons. Plus exactement plusieurs bouteilles d’alcool fort qu’elles avaient amené spécialement pour l’occasion. Remplissant les gobelets, elle distribua ces boissons à tout le monde mais personne ne remarqua qu’elle utilisait une bouteille pour les garçons et une autre pour les filles.
Une heure plus tard, la jeune anglaise constata que la bouteille était vide. Elle s'écarta alors un peu du groupe et prit son téléphone.
- La semence est faite, dit-elle en utilisant un code. Il ne reste plus qu’à attendre pour la récolte. »
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