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Le soleil de Portelo, épisode 6

Dernière mise à jour : 3 août 2023

CHAPITRE 1


Carlotta et Carolina Rodriguez étaient tranquillement installées à la terrasse de la plus grande brasserie dans leur centre commercial préféré. Ces deux jeunes femmes âgées d’à peine plus de vingt ans étaient pour ainsi dire des sortes de VIP dans cet endroit où leur père possédait l'un des magasins les plus réputés. Elles pouvaient se permettre, ainsi, d’avoir des comportements comme celui qui avait provoqué les scandales avec Kate.


De par le fait, cette histoire avait bien fait rire les deux jeunes qui ne savaient pas comment tout cela s'était terminé. Elles pensaient que cette pute qui avait osé vouloir leur prendre leur place dans la file avait fini par se faire jeter du magasin comme la salope qu’elle était. Elles ne se doutaient pas une seconde de la tournure qu'avait pris, en réalité, cette affaire et le fait qu'elles étaient désormais le centre de bien des intérêts.


Attirer le regard n’était, à vrai dire pas, un problème pour elles. Elles avaient l'habitude de plaire et de faire tourner en bourrique autant les jeunes gens de leur âge que certains hommes plus expérimentés qui fantasmaient sur ce duo de copies conformes au physique affriolant.

Elles étaient brunes avec de longs cheveux ondulés, une peau basanée comme les hispaniques, type dominant à Portelo. Elles n'étaient pas à proprement parler grandes mais dépassaient largement le mètre soixante-dix. Elles possédaient des formes très généreuses. C’était aussi deux authentiques pimbêches qui semblaient aimer semer le chaos autour d’elles.


Il fallait dire qu'elles avaient grandi dans un environnement où on ne leur avait pas souvent fixé de limite. Fille d'un père très aisé qui les mettait sur un piédestal et d’une mère qui n’avait jamais vraiment cherché à assumer son rôle, préférant de loin remplir sa garde-robe, elles avaient grandi au milieu d'employés qui exécutaient leur moindre caprice.


Scolairement aussi, elles n'avaient jamais vraiment eu d'objectif. Un bac obtenu avec des notes tout justes moyennes puis de vagues études de commerce avec la certitude, qu’à un moment donné, elles n’auraient qu’à demander à papa pour obtenir un emploi presque fictif dans un de ces magasins.

Elles menaient, en fait, une vie totalement dépourvue de sens, entre journées passées dans les magasins à acheter des biens tout aussi inutiles les uns que les autres et soirées de fête avec un groupe d’amis qui tenait plus de la petite cour.


Le serveur s’approcha et déposa deux verres devant elles. Elles le regardèrent à peine étonnées, elles avaient l'habitude de ce genre de cadeau. Il s’agissait encore d’un pauvre gars qui pensait qu’une petite boisson était suffisante pour attirer leur attention. Le jeune serveur leur indiqua rapidement un homme assis à l’autre bout de la salle. Elles ricanèrent en lui jetant un vague regard et burent leur verre sans plus lui adresser la moindre attention.


Le message parut suffisamment explicite car l'homme ne fit même pas mine de se lever pour venir leur parler.

Carolina le regretta un peu. Des deux sœurs, elle était la plus sadique et aurait adoré humilier cet homme devant tous les clients de la brasserie. Malheureusement, ce genre d’idiot avait quand même une certaine intelligence qui leur permettait d'éviter ce genre de désagréments.

Elles finirent donc ce verre sans même se rendre compte que l'homme avait choisi, étrange hasard, leur boisson préférée. Comme s’il avait voulu être certain de les voir les boire.


Le serveur était reparti vers un autre coin de la salle. Il posa un jus de fruit devant Jana. La jeune femme hocha la tête et glissa un billet supplémentaire dans l’écuelle du jeune homme puis elle reporta son attention sur les deux jumelles avec un sourire en coin.


CHAPITRE 2


Le petit groupe d’hommes d’affaires débarqua dans l'aérodrome en sortant d’une grande limousine. Il s’agissait d’une dizaine d'hommes ayant, pour la plupart, plus de la cinquantaine.

Une agence spécialisée les avait récupérés directement au pied de leur appartement ou de leur hôtel et les avaient conduits dans ce petit aérodrome situé un peu à l'extérieur de la ville de Miami.


Cet endroit avait été sauvé de la faillite en étant racheté par une compagnie officiellement basée dans un paradis fiscal mais qui servait en fait de paravent aux activités de la société « plaisir intense » dont le propriétaire unique s’appelait Paulo Esteves.


L’aérodrome servait donc uniquement à transporter les clients spéciaux du « Soleil de vos nuits ». Le proxénète et homme d’affaires avait monté tout un réseau de transport qui permettait de faire venir les clients de toute la côte Est américaine jusqu'à cet endroit pour embarquer en direction de Portelo. L’affaire débutait à peine mais elle promettait énormément.


Une jeune femme accueillit à leur entrée dans le petit hall et les conduisit directement jusqu’à la piste. Le jet privé de la société les attendait. Deux jeunes femmes dans une tenue d’hôtesses de l’air peu formel les attendaient au pied de l’escalier d’accès.


Il s’agissait de deux hôtesses de l’air de métier qui avaient répondu à une simple annonce pour un emploi dans cette nouvelle société, attirées par le salaire mirobolant proposé. Elles ne savaient pas, qu’ainsi, elles avaient surtout obtenu un aller simple pour l'esclavage. Toutes les employées de cette société étaient des femmes et des femmes implantées car Paulo ne faisait confiance à personne d’autres.


La moitié de l’équipage, composé de six jeunes femmes, étaient donc des femmes du métier. Elles avaient été recrutées après un entretien des plus sérieux pour tester leur qualité mais aussi juger leur physique. Elles avaient ensuite embarqué pour un voyage en direction de l’Europe. Un simple voyage de deux jours aller-retour aux lourdes conséquences.


À bord, Paulo les attendait avec son cocktail habituel. Boisson droguée puis implantation chirurgicale. Les deux jours de voyage avaient été nécessaires pour permettre aux Beettle de prendre totalement le contrôle de leur esprit et c'était des jeunes femmes totalement soumises qui avaient fait le vol de retour et qui avaient subi sans protestation les assauts de leur nouveau maître.


Les deux jeunes femmes saluèrent les hommes d'affaires et durent supporter leurs regards pleins de sous-entendus. Elles savaient très bien ce qui les attendait durant ce voyage.


Deux autres hôtesses accueillirent les hommes à leur entrée dans l'avion. Il s’agissait d’Andréa et Victoire, deux des plus anciennes pensionnaires du « Soleil de vos nuits ». Les résidentes habituelles de la maison close complétaient les équipages suivant des planning précis, comme cela était habituel avec un homme organisé comme Paulo.


Parmi les hommes d’affaires, il y avait Sam Castel. Le capital-risqueur avait découvert le « soleil de vos nuit » lors de son premier voyage à Portelo et, depuis, il ne pouvait plus s'en passer.


C’était un homme marié avec une femme qui ne l’excitait plus depuis bien longtemps et qui avait, déjà et à de maintes reprises, fait appel à des prostituées. Les putes avaient un avantage par rapport à des maîtresses classiques. Elles n'exigeaient jamais que vous quittiez vos femmes et, finalement, vous coûtaient beaucoup moins cher.


Mais au « Soleil de vos nuits », il avait trouvé des jeunes femmes comme il n’en avait jamais rencontré même dans les agences de call-girl les plus réputées de New York. Il ne pouvait définir ce que c’était exactement mais il y avait chez elles une sorte d’innocence et de sincérité qu'il n'avait jamais vu auparavant et qui rendaient facilement accrocs des hommes comme lui. Cette nouvelle agence de voyage lui permettait ainsi de mêler le plaisir à l'agréable.


Finalement, voyager dans un jet privé était beaucoup plus discret que de prendre des vols directs et ainsi il ne se faisait pas remarquer par ses allers-retours incessants alors qu’il était en train de poser les dernières pierres à son projet de prise de contrôle des laboratoires Santos


Il s'approcha d’Andréa. Il l'avait, bien entendu, reconnue puisqu’il avait déjà plusieurs reprises fait appel à ses services et à celle de sa petite copine lesbienne. Il adorait leur show et leurs jolies petites fesses si accueillantes.


Il s’approcha de la jeune blonde et se pencha un peu. Elle s'approcha elle aussi et l'embrassa profondément. Dans le même temps, il glissa ses mains dans son dos pour relever un petit peu le bas de sa jupe et lui peloter les fesses sans vergogne. La jeune femme le laissa faire sans montrer la moindre appréhension.


  • Attendez sire, dit-elle finalement en se reculant un petit peu. Nous aurons tout le temps de nous amuser durant le voyage. Laissons vos camarades nous rejoindre ! »


Castel jeta un regard un peu dédaigneux derrière lui pour voir les trois hommes qui attendaient impatiemment. Il s'agissait pour la plupart homme d’affaires new yorkais. Il aurait préféré un vol unique mais le prix était beaucoup plus élevé et il avait craint qu’une telle dépense n'éveillât l'attention de son épouse.


Il souffla ostensiblement mais relâcha la jeune femme qui réajusta rapidement sa jupe et adressa un sourire engageant à l'homme qui suivait.


Le jet était très spacieux et on avait aménagé plusieurs endroits afin que les différents groupes pussent se placer en ayant une certaine intimité. Castel voyageait seul et avait donc un îlot pour lui tout seul. Les autres groupes s’installèrent, par deux ou par trois, dans les trois endroits restants.


  • Voulez-vous une boisson ? Demanda une autre hôtesse de l’air que Castel ne reconnut pas.

  • Un whisky sans glace ! »


Dans le même temps qu’il répondait, il ne put se retenir et glissa sa main entre les cuisses de la jeune femme. Elle se laissa faire sans un mot mais se recula aussi rapidement.


  • Tout ce que vous voudrez, commença-t-elle, une fois que l’avion aura décollé. »


Castel grogna cette fois-ci. Cela faisait quinze jours qu’il avait quitté Santa Chiara et il commençait à être en manque des petites chattes si accueillantes de toutes ces jeunes femmes au physique et à la personnalité affolants. Attendre même qu’un petit quart d’heure lui paraissait un authentique calvaire.


L’embarquement se termina tranquillement. Chacun rejoignant sa place, attachant sa ceinture le temps du décollage. Une voix féminine dans le haut-parleur annonça être la pilote, effectua des salutations d'usage et rappela les consignes de sécurité puis l’avion se mit à rouler.


Castel s’installa bien dans son fauteuil et ne plus retenir un petit saut au cœur quand l’avion quitta le sol. Il n'avait pas particulièrement peur en avion mais souffrait toujours cette étrange oppression au moment du décollage.


L’avion était clairement neuf et d'une immense qualité comme dans tous les services offerts par le « Soleil de vos nuits ». Il continua son ascension pendant un bon quart d'heure et puis les signaux d’attache des ceintures de sécurité s’éteignirent et les hôtesses commencèrent leur travail.


La jeune femme qui avait placé Castel revint vers lui avec son verre de whisky qu’elle posa sur la petite table située devant son siège. L’homme d’affaires ne perdit pas de temps. Il attrapa le bras de la jeune femme et l'attira à lui. Elle tomba sur ses genoux et il entama de l’embrasser profondément. Comme Andréa avant elle, elle ouvrit la bouche et accueillit sa langue sans aucune restriction.


Il commença alors à glisser sa main dans le grand décolleté de cette tenue qui n'avait rien de sérieux. La jeune femme était richement dotée au niveau de la poitrine et, visiblement, son veston avait été choisi une taille en dessous ce qui faisait que ses seins semblaient prêts à faire sauter les boutons pour se libérer. Ainsi, l’homme d’affaires n’eut aucun mal à ouvrir le veston. La jeune femme ne portait pas de soutien-gorge et il put commencer à jouer avec ses seins.


Elle avait seulement vingt-cinq ans et avait travaillé pendant deux ans dans la société nationale aérienne. Elle avait donc l'habitude des vols internationaux et parlait quatre langues mais ne s'était jamais attendu à ce que, parmi les conditions requises pour exercer son métier, il y avait « aime la sodomie » ou « adore sucer des bites ».


Cependant, la machine présente dans son cou lui imposait désormais sur un comportement aussi servile qu’obscène. Elle répondit donc aux avances de l'homme d'affaires avec un enthousiasme d’apparence.


Elle retira elle-même le veston qu’il avait fait descendre jusqu’au niveau de ses hanches, libérant ainsi ses bras emprisonnés par le vêtement. Il continuait à jouer avec ses mamelles avec envie. Elle le laissa faire pendant quelques instants puis quitta ses genoux pour rejoindre le sol. Elle tira alors sur son pantalon et le fit descendre jusqu’à ses chevilles. Elle libéra de son slip un membre déjà bien dressé et commença à le prendre en bouche.


Avant de faire ce maudit entretien d'embauche, elle n’avait jamais fait de fellation à d’autres hommes que ses petits amis et elle avait désormais toujours, au fond d'elle, une envie de vomir quand elle prenait le sexe de ces hommes anonymes auxquels elle était livrée.

Cependant, rien dans son comportement ne révélait ce malaise qu'elle ressentait. Elle fit une fellation des plus efficaces. Castel continuait à jouer avec sa poitrine et cela donna une idée à la jeune femme.


Cette maudite machine lui imposait aussi d'anticiper les désirs de ses clients. Elle remonta un petit peu ses seins voluptueux pour les placer en face du sexe. Elle les resserra alors et commença à monter et descendre, réalisant une cravate de notaire. Sa poitrine épaisse rendait cette pratique des plus savoureuses pour son client. De nouveau, elle n’était aucunement habituée à de telles obscénités moins de deux mois auparavant mais elle avait suivi une formation des plus intenses avec notamment Avrora qui savait très bien qu'une telle poitrine pouvait avoir bien des avantages dans son nouveau métier.


Castel le voyait très bien aussi. Avec la douceur de la peau de la jeune femme qui allait et venait autour de son sexe rigide ainsi que la chaleur de cette poitrine si volumineuse, il sentait son coeur s’affoler. Il s’affala sur son siège en poussant un son rauque d'appréciation. La jeune hôtesse de l’air répéta à la perfection la leçon reçue un mois auparavant avec la prostituée russe. Elle serrait bien les bras autour de ses seins qui emprisonnaient parfaitement le pénis. Elle imprimait un rythme calme au début mais qu’elle accélérait graduellement.


Castel sentit alors qu'il avait atteint la limite et ne fit rien pour se retenir. Ce n'était pas à proprement parler un éjaculateur précoce mais il n'avait jamais eu une grande endurance et sa femme lui avait déjà fait remarquer après des années passées à simuler sans grand talent. Il n’avait tenu aucun cas de ces remarques. En parfait égoïste, il ne pensait qu'à lui et à son seul plaisir. Et du plaisir, il en ressentit énormément alors qu’il éjaculait, inondant le visage de la jeune femme. Des gouttes de sperme giclèrent aussi sur sa poitrine.


Elle libéra alors ses seins, relâchant la pression autour du sexe encore tendu. Elle adressa à l’homme un regard langoureux alors qu’elle léchait doucement les gouttes de sperme que sa langue pouvait atteindre. Il était rouge de plaisir et appréciait cette dernière démonstration de perversité à sa juste valeur. Elle récupéra son veston et se redressa. A ce moment-là, il la saisit à nouveau par le bras.


  • Ce n’était que la première fois ! Promit-il, le souffle court. Le voyage est encore long et nous nous reverrons ! »


Elle lui adressa à nouveau un sourire engageant alors même qu’elle se demandait s'il était capable de tenir sa promesse. Le voyage devait durer deux heures et, si certains jeunes hommes étaient parfaitement capables de recharger en si peu de temps, il semblait du genre à avoir besoin de plus de repos que ça. Bien entendu, elle ne lui précisa pas du tout le fond de sa pensée et repartit sans rien ajouter.


Elle traversa alors la cabine. Des scènes orgiaques étaient en train de se dérouler dans chacun des îlots. Toutes les jeunes hôtesses se donnaient sans limites à ces quinquagénaires excités au plus haut point.


Elle atteignit le carré des hôtesses et constata que deux des boutons de son veston avaient sauté quand il l'avait déshabillée. Le vêtement n’était plus utilisable. Elle le déposa dans un bac destiné à cet effet puis ouvrit un casier situé en face. Une vingtaine de tenues propres s’y trouvaient bien pliées.


Compte tenu des activités exercées durant le voyage, on avait prévu de nombreux rechanges. Elle prit un veston propre mais sentit la nausée, qui la tenait depuis déjà un certain temps, devenir insupportable. Elle se retourna alors vers le petit lavabo situé dans un coin. Le beettle avait pris le contrôle de son corps mais ne pouvait totalement contrôler son esprit ni retenir ce genre de réactions presque réflexes. Elle vomit à plusieurs reprises, vidant tout le contenu de son estomac, et mit encore quelques minutes à retrouver son souffle.


À ce moment-là, Andréa arriva dans le carré. Elle était couverte de sperme, sa tunique bleue était noircie par les tâches de semences. Elle vit la jeune femme dont la bouche était encore brillante de vomi.


  • On ne lambine pas ici ! Lança-t-elle en balançant sa tenue souillée dans le bac. Les clients attendent. Alors ne te cache pas et au boulot ! »


Il y avait une authentique différence entre les filles nouvellement implantées et celles comme Andréa qui l’étaient depuis plusieurs années. La jeune canadienne semblait désormais totalement investie dans ce métier infâme qu'on lui avait forcé à adopter et dirigeait les nouvelles d'une main de fer.


La jeune hôtesse hocha simplement la tête puis se repencha au-dessus du lavabo pour rapidement se nettoyer la bouche et le menton. Elle endossa une nouvelle tunique et repartit vers la cabine.


CHAPITRE 3


  • Alors elle passe ses journées entre le lycée où elle glande et la maison, examina Paulo.

  • A ce que j’ai vu, répondit calmement Kate. Après je n’ai pas vraiment pu tout surveiller.

  • Oui, c’est évident. »


Paul connaissait les limites de sa méthode. Il avait décidé de ne se reposer que sur des jeunes femmes implantées. Ce qui voulait dire qu'il devait soit agir par lui-même soit compter sur ses jeunes petites « chéries » pour obtenir des informations. Dans cette optique, il avait réussi à décrocher à Kate un poste d'assistante de langue dans le lycée où étudiait Victoria.


La jeune femme avait sauté sur l’occasion puisque cela voulait dire que le temps qu'elle resterait dans une salle de cours serait autant de moins à se faire baiser dans les chambres du « Soleil de vos nuits » mais il y avait même plus que ça.


Cela faisait maintenant quelques temps qu'il avait constaté certains changements chez les plus anciennes de ses petites. Une sorte de syndrome de Stockholm. Même sans l’influence du beettle, elles commençaient à s’installer dans cette vie qu’il leur avait imposée. Se voir confier ainsi des missions qui dépassaient le rôle de la simple prostituée les valorisait étrangement.


La jeune femme avait donc pu suivre basiquement les activités de la nièce de Rhonda. Il ne fallait pas dire cela était très compliqué.


Victoria était une fille à maman qui prenait des airs de reine. Elle avait quelques amis qu'elle voyait de temps en temps mais la plupart de ses activités se passait entre le lycée et la maison. Cela n’arrangeait pas beaucoup le proxénète. Il lui fallait trouver un moyen de piéger cette gamine pour pouvoir l’implanter et puis surveiller la bonne évolution du développement du beettle.


Sa cible ne passait jamais une journée entière hors de sa maison. Il ne pouvait donc pas la kidnapper et la retenir pendant deux jours, le temps habituel pour un bon développement de sa machine sans éveiller l’inquiétude de sa famille. Il allait devoir être imaginatif ou alors compter sur l'évolution de sa dernière petite expérience.


  • On continue à la surveiller encore une semaine, ordonna-t-il à Kate. Ensuite, tu donneras ta démission et tu reviendras prendre ta place ! Tu manques à certains de nos clients. »


Kate hocha simplement la tête. Il ne lut aucune expression particulière bien que le beettle ne lui interdisait pas. Une nouvelle marque de cette nouvelle évolution chez la jeune femme. Paulo la trouvait très intéressante quoi qu'un peu déprimante. Si ses premières victimes commençaient à se sentir à l’aise dans leur nouvel univers, elles perdaient une partie de leur intérêt.

Il aimait les faire souffrir et se repaître de leurs pleurs. S’il n’y avait plus de sentiments négatifs, il ne prenait plus vraiment de plaisir à les faire s’humilier. C’était aussi pour cela qu’il devait sans cesse augmenter son cheptel. Toujours plus de jeunes femmes, toujours plus d'employées pour le « Soleil de vos nuits » mais, aussi et surtout, toujours plus de victimes qui pleuraient et suppliaient quand il les possédait.


CHAPITRE 4


Le docteur Ramirez ausculta Carolina l'air un peu dubitatif. La jeune femme paraissait en pleine forme et pourtant elle affirmait se sentir faible. Le problème était que sa sœur avait les mêmes impressions avec des résultats des observations tout aussi identiques.


Il avait commandé une analyse de sang large et cherchait dans les résultats une explication, finalement assez évidente.


  • Vous souffrez d'une petite anémie, expliqua-t-il. Bizarre, toutes les deux. Est-ce que vous avez une alimentation équilibrée ? »


Les deux jumelles haussèrent les épaules quasiment de concert. Ramirez ne réagit pas plus que ça devant cette désinvolture. Il connaissait ces deux jeunes femmes quasiment depuis leur naissance et savait qu’elles n’étaient pas du genre à rendre la vie facile aux adultes.


  • Vous devez manger plus de légumes, de viande aussi. Je vais aussi vous prescrire des compléments alimentaires, des éléments riches en fer afin de combattre cette anémie. Votre taux de fer est vraiment faible mais je pense que cela peut se rétablir assez rapidement si vous suivez un peu les conseils. »


Suivre les conseils. Voilà une chose que les deux jumelles ne faisaient pas souvent. Ramirez, de nouveau, ne s’attarda pas sur leur réaction. Il rédigea son ordonnance et ne savait pas, qu’en faisant cela, il précipitait la chute de ses patientes.


CHAPITRE 5


L’immense cuisine était quasiment déserte et Serena Bernal travaillait seule sur l’un de ses plats. Cette jeune femme de vingt-neuf ans était une cuisinière reconnue. Elle avait obtenu ses diplômes au sein d'une école française réputée puis y avait exercé son métier quelques années dans le pays de la gastronomie.


Quand elle avait décidé de retourner dans son pays d'origine, elle avait ouvert un restaurant et surtout signé un contrat avec la télé locale pour réaliser une émission similaire à celle de « Master chef ». L'émission avait fonctionné quelques temps mais Serena avait perdu de vue ses réelles priorités.


Si elle était une cuisinière de talent, elle était mauvaise gestionnaire. Son affaire avait périclité, faute de trésorerie. Elle avait fait importer de nombreux produits naturels sans réfléchir à la gestion de ses stocks. Une calamité dans un pays où la nourriture n'était pas plus réputée que ça mais où la restauration était très rentable compte tenu de l’afflux constant de touristes en provenance des quatre coins du monde.


Son affaire en faillite, elle n’avait pas non plus pu continuer son émission de télé et s’était retrouvée dans une situation financière des plus précaires. Le nouveau restaurant dont elle venait d’obtenir le poste de chef semblait donc être une planche bien salutaire. Si cela avait été un restaurant normal.


La porte battante de la cuisine résonna alors que Paulo entrait. Le proxénète embrassa la grande pièce du regard avec un sourire satisfait. Il fallait dire que tout cela lui appartenait.


Il avait définitivement acquis la totalité de l'immeuble où il habitait et avait entrepris de faire du rez-de-chaussée un restaurant où les clients pouvaient manger avant de monter aux étages avec les filles. Il avait une clientèle particulièrement aisée et il fallait lui fournir une alimentation à son niveau.


C’était pour cela qu’il s’était rapproché de Serena alors qu'elle s'est retrouvée sans emploi et avec des finances plus que compliquées. Elle restait une figure connue à Portelo et il savait que ses clients apprécieraient ses talents et sa réputation.


Serena n'avait pas réagi à l'intrusion de celui qui était officiellement son employeur. Elle continuait à travailler sur le plat qu’elle comptait proposer à ses clients pour l’ouverture du restaurant. Elle allait diriger une brigade d’une vingtaine de cuisiniers et commis de cuisine. Une équipe qui ressemblait à ce qu’elle avait parfois dirigé quand elle vivait en France.

Elle savait que le restaurant était complet pour la première journée et la semaine qui suivait. Certains de ces pervers comptaient pousser le mauvais goût jusqu'à offrir le repas aux filles qu'ils comptaient ensuite baiser.


Serena vomissait ce nouveau travail et le fait de devoir à participer au fonctionnement d'un bordel. Bien entendu, elle n’avait pas le choix comme toutes les employées de ce lieux qu’elles furent amenées à travailler dans les chambres ou non.


Paulo arriva à quelques centimètres d'elle et tendit la main pour prendre un morceau de carotte qu’il croqua en faisant bien attention à faire le maximum de bruit. Elle lui adressa un regard courbe, cherchant à tout prix à éviter de croiser ces yeux noirs qui la dégoûtaient autant qu’ils la terrorisaient.


Il ne fit pas cas de sa réaction et prit un nouveau morceau de carotte qu’il trempa dans la sauce qu'elle était en train de préparer. En faisant ce geste, son bras frôla celui de la jeune cuisinière qui ne put retenir un frisson. Il goûta la sauce et poussa un cri de satisfaction.


  • C'est excellent, complimenta-t-il. Nos clients vont être heureux demain. Je pense que nous allons faire de bonnes affaires tous les deux. »


Serena gardait les yeux fixés sur sa préparation. Elle le sentait marchant à côté d’elle, tel un prédateur attendant de fondre sur sa proie. Il sourit devant cette réaction et recula de deux pas pour pouvoir mieux la considérer.


En plus d’être une bonne cuisinière, c’était une femme des plus attirantes. Un peu petite, aux alentours d'un mètre soixante-cinq, elle avait de longs cheveux blonds frisés qui n’étaient pas habituels chez les habitants de Santa Chiara. Elle avait cependant un teint un peu hâlé et des yeux bruns.


Il fit alors un pas dans sa direction et, de nouveau, elle frissonna sans pour autant cesser son activité. À ce moment, il pensa à l’entretien qu’il avait eu avec elle, moins d'un mois auparavant et à la réaction qu'elle avait eue en comprenant l'établissement dans lequel il lui proposait de venir exercer son activité de cuisinière. Elle s’était montrée non seulement agressive mais aussi insultante envers lui. Etait-ce cela qui avait fait qu'il l'avait finalement choisie et qu'il lui avait fait subir ce traitement si particulier ? Peut-être mais tout à fait.


Il n’y avait que des femmes à son service et que des femmes implantées mais toutes n’avaient pas le même statut. Ainsi les trois jeunes femmes embauchées pour travailler au bar étaient implantées mais Paulo n’avait pas pour plan de les prostituer et il n’abusait pas d’elles. Elles menaient en fait une vie presque normale entre leur travail et leur vie privée. Elles n’avaient même pas conscience d’avoir comme une épée de Damoclès au-dessus de leur tête. Paulo s’était juste assuré de leur totale discrétion. Il en était de même pour la quasi-totalité des jeunes femmes qui allaient œuvrer sous les ordres de Serena.


Il semblait avoir une logique totalement tordue et trouvait tout à fait normal de réduire en esclavage et d’humilier des jeunes filles innocentes venues juste en vacances ou issues de la bonne société alors qu'il rechignait à humilier des jeunes femmes issues milieux modestes comme lui.


Toujours calmement, comme un prédateur qui savait que sa proie ne pouvait pas lui échapper, il posa alors ses mains sur le bas de sa tunique de cuisinière. Elle était tellement longue qu'elle faisait penser à une jupe. Il la souleva alors et admira le spectacle qui s’offrait à lui. Elle était totalement nue en dehors de cette tunique.


Elle le sentit alors qui se pressait dans son dos, serrant les dents en tentant de continuer sa préparation. Sa situation était autant ironique que pathétique. Elle, qui était nationalement connue après ses passages télévisuels, se retrouvait à cuisiner au premier étage d’un bordel et devait supporter de se faire prendre à chaque fois que cet homme en avait envie.


Elle sentit alors une nouvelle pression entre ses cuisses et comprit ce qui allait arriver. Il s’était déshabillé et entamait de la prendre. Presque contre elle-même, elle écarta légèrement les cuisses afin de favoriser l’avancée du membre. Elle savait, d’amère expérience, qu'elle ne pouvait s'opposer à son corps qui se pliait aux désirs de cette ordure.


Elle le sentit alors forcer à l’entremise de ses petites lèvres qui s’écartèrent doucement alors que le pénis s'enfonçait en elle. Dans un réflexe absurde, elle tenta de continuer à assaisonner son plat comme si cela pouvait lui faire oublier ce qu'elle était en train de vivre et la femme qu’elle était en train de devenir.


Il entra en elle, doucement mais sans ralentir, comme s'il prenait plaisir à ressentir sa frustration et sa rage. Il finit cependant par la posséder totalement, marqua alors un temps d’immobilité puis commença alors à donner des coups de rein.


Cette fois, elle ne put maintenir sa comédie et elle se plia sur la table alors que le membre allait et venait dans son ventre. Le plat qu’elle était en train de préparer fut renversé et la sauce dégoulina doucement le long de la table jusqu'au sol. Alors qu'il la prenait puissamment, elle fixa ce liquide qui tombait goutte à goutte sur le sol. Dans le même temps, elle sentait le membre de chair qui la pénétrait et elle entendait le souffle rauque de l’homme qui prenait visiblement énormément de plaisir à ce coït.


Il se pencha sur elle, l’obligea à se redresser un petit peu et attrapa les pans de sa veste. Il tira dessus, faisant sauter quasiment tous les boutons et libérant sa poitrine. Elle était plutôt bien formée avec un joli 85C dont il s'empara avec plaisir tout en continuant à la posséder en levrette.


Elle redressa la tête, oubliant la sauce qui coulait et serra les dents alors qu'une mauvaise chaleur montait de son bas ventre. Il continua ainsi à la posséder avec force et vigueur mais sans se montrer particulièrement brutal. Elle avait déjà subi des punitions de sa part quand elle avait montré son mépris quand elle avait pris officiellement sa fonction dans ce restaurant en préparation et craignait d’en subir de nouvelles et retenait donc ses larmes.


Il sortit soudainement d’elle et elle sentit un liquide chaud tomber sur ses reins. Elle comprit qu'il venait de jouir et d’inonder son dos de son sperme. Il resta encore quelques secondes ainsi et puis tira, d'un geste brusque, sur son veston pour le lui retirer, la laissant totalement nue. Il essuya les quelques gouttes de spermes qui restaient sur son membre avec le vêtement qu’il balança à terre.


  • Tu as tout renversé, déclara-t-il sur un ton étonnamment sérieux. Il va falloir que tu recommences. Allez ! L’ouverture, c’est pour demain et nos clients ne toléreront pas que nous leur servions des plats ne sont pas dignes d’eux ! »


Alors qu’il partait, elle se redressa et, sans se soucier du sperme qui coulait dans son dos, elle recommença sa préparation, totalement nue.


CHAPITRE 6

Kate se plaça dans la petite file d’attente qui menait à la cantine. La jeune femme continuait sa surveillance discrète de la dénommée Victoria tout en occupant le poste d'assistante d'anglais dans cet établissement. Elle essayait de se faire la plus discrète possible et évitait notamment de sortir en même temps que ses élèves car elle avait vu, de loin, plusieurs de ses clients habituels parmi les parents.


Elle avait comme un sentiment d'irréel à mener, provisoirement, une vie normale. Cela faisait plus d'un an que sa vie était réglée comme du papier à musique et que les quatre murs de sa chambre dans le bordel du « Soleil de vos nuits » étaient son seul univers en dehors des sorties lors de ses jours de repos. Mener ainsi une vie de “train-train” en se rendant tous les matins sur un lieu de travail était donc un grand bouleversement dans sa vie récente.


Elle avait fait des études et était intelligente. Elle savait que cette étrangeté était comme une sorte de syndrome de Stockholm et que les envies qu’elle avait de retourner à sa vie de fille de joie étaient une sorte de réflexe conditionné. Pourtant, une petite voix au fond d’elle ne cessait de lui répéter qu’elle se leurrait et qu’elle aimait de plus en plus être la femme que Paulo voulait qu’elle fût. Le pire était qu’elle prêtait de plus en plus l’oreille à cette voix.

Autour d’elle, les jeunes filles riaient et s'amusaient. Très peu lui adressaient un regard mais cela ne l'étonna pas plus que ça. Il s’agissait d’un établissement très réputé qui accueillait les filles de la haute société de Portelo. Un établissement à l'ancienne qui n’accueillait que des jeunes filles. Il y avait chez ces jeunes élèves comme une sorte de mépris de classe que Kate ne connaissait que trop bien.


En Angleterre, ce genre d'établissement réservés à l’aristocratie existaient et une fille comme elle on n’avait jamais pu ne serait-ce que s’en approcher. Elle supportait donc le comportement méprisant de ces élèves en serrant les dents et, finalement, ressentait cela encore plus durement que le comportement rustre mais finalement très franc des agents de sécurité du centre commercial quand ils l'avaient traitée de sale pute.

Elle cherchait toujours un moyen de piéger Victoria pour pouvoir la transformer elle aussi en ce que Paulo appelait une implantée. Elle avait eu le « plaisir » de côtoyer cette jeune fille et n’en gardait que des mauvais souvenirs. Elle était vaniteuse et prétentieuse.

Kate prit un plateau qu’elle posa sur le rack devant elle et commença à avancer. Cette cantine était organisée comme beaucoup d’autres avec une grande vitrine avec les entrées et les desserts en self-service et plusieurs plats au choix dispensés par des aides cuisiniers. La nourriture était de bonne qualité mais elle respectait toujours à la lettre son régime et mangeait très peu. De toute manière, elle était habituée à la qualité de l'alimentation qu’on lui fournissait au « Soleil de vos nuits » qui dépassait celle-là de très loin. Elle eut alors une pensée pour le repas qui l’attendait dans sa chambre qu’elle rejoignait tous les soirs. Un repas qui était désormais préparé par une cuisinière fameuse.

À ce moment-là, la jeune femme eut une sorte d'illumination. Elle regarda les aide-cuisiniers qui déposaient la nourriture dans les assiettes des élèves. Elle savait que cette nourriture n’était pas faite sur place mais que le lycée avait un contrat avec un traiteur et que ce contrat était sur le point d'expirer. Elle regarda la nourriture déposée dans les assiettes puis se tourna vers la grande salle.

La totalité des jeunes femmes qui étudiaient dans le lycée étaient demi-pensionnaires. Toutes ces jeunes filles mangeaient donc cette nourriture qu’on apportait de l'extérieur.

L’idée que la jeune femme venait d’imaginer était aussi audacieuse que machiavélique et elle ne put retenir un sourire satisfait.


CHAPITRE 7


La nouvelle loi sur la prostitution avait de nombreux avantages pour de nombreuses personnes et Pablo Corazon était de celle de celle-là. Il n’était pas un client habituel du « Soleil de vos nuits ». Et pour cause, il n'aimait pas les femmes.

Certains établissements spécialisés s'étaient ouverts dans les quartiers bas de la ville. Pas dans les quartiers les plus glauques où la mafia exploitait sans vergogne des prostituées au bord de la mort mais dans des quartiers discrets certes modestes mais suffisamment sécurisés pour un homme comme lui.

Il entra dans l'établissement pourtant le nom évocateur du « gay plaisir ». Un homme vêtu de noir l’accueillit avec un sourire évocateur. Il connaissait parfaitement Pablo et savait qu'il faisait partie des clients VIP.

  • Monsieur Corazon, fit-il. Heureux de vous revoir. Cela faisait quelques temps. »

En effet, Pablo était resté trois semaines sans visiter ce lieu. Ce qui paraissait une éternité pour un homme comme lui qui, depuis la nouvelle loi, s’y rendait deux fois par semaine. Ses affaires l’occupaient pleinement car il savait que son avenir était en train de se jouer.


Felicia manigançait quelque chose et il voulait savoir quoi. Le Conseil des actionnaires était pour dans peu de temps et il craignait qu'elle ne tentât de le déstabiliser. Les laboratoires Santos était une œuvre de trop grande importance pour risquer de la perdre. Il avait payé trop chèrement la place qu’il occupait, au prix de sa chair même.

  • Vous avez de la chance, reprit l’agent d’accueil. Nous avons un petit nouveau qui vient d'arriver. Il a tout juste dix-huit ans. Vous allez voir. C'est un petit bijou. »

L’agent d’accueil fit un signe à l’intention d'une personne assise à une table. En y regardant de loin, on pouvait croire qu’il s’agissait d’une femme. De petites tailles, avec de longs cheveux blonds ondulés, il portait une robe rouge flamboyante ouverte sur un grand décolleté qui semblait imaginer la naissance d'une poitrine. On pouvait faire difficilement plus féminin que cet homme-là.

Quand il se retourna, Pablo le trouva très beau. Ses traits étaient clairement masculins mais sa jeunesse était évidente et renforçait cette étrange impression d’ambiguïté. Il sentit immédiatement une raideur naître entre ses jambes.

Le jeune prostitué se leva alors. Adoptant une démarche singeant le déhanché féminin, il arriva rapidement à proximité des deux autres hommes et Pablo put le détailler avec plus de précision. Il avait un regard brun presque cynique et une peau pas aussi lisse que son jeune âge aurait dû impliquer. Pablo se dit alors que le jeune homme avait certainement dû connaître bien des avatars dans sa jeune vie et qu’il se prostituait sans doute depuis bien des années avant même sa majorité.

Le passé était le passé et Pablo n'en avait que faire. Il n'était pas un curé ou une bonne âme à la fibre sociale. La seule chose qui l’intéressait c'était de trouver des petits culs à fourrer et là il sentait qu’il allait être satisfait.

  • Très bien, lâcha-t-il laconiquement en tentant de cacher son excitation. Je le prends ! »


Il sortit alors sa carte et paya le prix de la passe. L’avantage d’une activité qui était devenue légale c’était qu’on pouvait se payer une petite pute comme on achetait du pain à la boulangerie.

Le jeune homme sourit chaleureusement puis fit volte-face pour se diriger faire des escaliers. Pablo n’attendit pas une seconde pour lui emboîter le pas voire même le devancer. Il connaissait parfaitement le chemin.

Ils arrivèrent rapidement dans une petite chambre aux lumières tamisées. Paulo aimait cette ambiance. Non pas qu'elle l'excitât vraiment mais elle garantissait une protection contre des personnes qui auraient envie de le filmer ou de le photographier en pleine action. Assumer son homosexualité était déjà une chose compliquée à Portelo mais si on faisait la une de certains journaux à scandales avec un prostitué alors sa carrière pouvait se terminer.


Le jeune homme se retourna et entama de se déshabiller. Pablo le regarda ainsi enlever sa robe rouge et dévoiler un corps juvénile. Il semblait totalement imberbe ce qui renforçait encore son apparence de jeunesse. Sa chevelure blonde semblait être une perruque mais il ne fit aucunement mine de la retirer. Il avait cependant un teint clair qui indiquait qu'il n'était pas originaire de Portelo.

Il se retrouva alors en string et s'approcha de l'homme d'affaires pour se frotter contre lui. Il entama une sorte de danse langoureuse qui ressemblait à une sorte de parodie de danse de stripteaseuse. Pablo se demanda s'il avait affaire à une sorte d’apprenti transsexuel. Un jeune homme qui se rêvait femme. Il avait du mal à comprendre ce genre de personnage même si, d'une manière un peu paradoxale, il était souvent attiré par ces hommes/femmes. Lui-même ne doutait nullement de sa virilité et se définissait clairement comme un homme. Un homme qui aimait les hommes.

Il attrapa le jeune homme par les épaules pour lui faire arrêter sa danse un peu ridicule et pressa puissamment pour lui faire comprendre de se mettre à genoux. Il sourit en suivant le mouvement et dégrafa rapidement le pantalon de son client. Le sexe, emprisonné dans un boxer, semblait comme comprimé et il le libéra rapidement pour l’engouffrer sans attendre.

Cette fois-ci, ce ne fut pas quelque chose de pathétique ou de ridicule. Ce jeune homme avait visiblement l’expérience des fellations et cela faisait pleinement plaisir à Pablo. Il commença à aller et venir et le membre, déjà passablement raide, se durcit encore plus. Il avait la bouche rapide, la langue agile et semblait aimer ce qu'il faisait. Ou alors cherchait-il à faire jouir rapidement son client pour mettre fin à la passe ? Si c’était la seconde solution, il en serait pour ses frais car Pablo n’était pas du genre à venir vite.

Il le laissa à son travail buccal pendant plusieurs minutes en profitant de la chaleur de sa bouche et commençant déjà à imaginer les sensations qu’il ressentirait en s’enfonçant au fond de lui.


Finalement, il lui ordonna de se relever. Ce que le jeune homme fit sans un mot avant de se diriger vers le petit lit en satin blanc. Il s’y plaça à quatre pattes. Certains clients aimaient se faire prendre par les prostitués mais ce n’était pas le cas de Pablo qui ne s'imaginait jamais dans la position du dominé. Il fallait dire qu'il avait été à la place de ce jeune, petit jouet innocent soumis à la perversité d’hommes puissants.

Pablo se gaussait de ses belles études et de cette place qu’il avait acquis à la force du jarret, de belles fables auxquelles peu de monde croyait. Pablo avait été, pendant des années, le petit amant secret de Ronaldo Santos, le père de Felicia. Il s’était ainsi laissé prendre par l'anus par cet homme qui avait l'âge d'être son père. Bien qu'il fût homosexuel, il avait détesté chacune de ses relations avec ce vieux pervers qui le considérait comme de la viande.


Mais le vieux Ronaldo n'était plutôt jeune et avait commencé à décliner. Etrangement, c'était alors comme pris d’affection pour lui. C’était à partir de ce moment-là que Pablo put se construire un avenir. Il avait fait des études et puis s'était retrouvé à la droite du vieux chef alors que celui-ci était déjà presque à l'agonie. Quand l’héritier mâle était mort, il avait su manipuler le patriarche puis le reste de la famille afin de devenir le numéro un des laboratoires Santos au détriment de Felicia.

Il chassa assez rapidement de sa pensée ces souvenirs biens malheureux et s’approcha de la croupe du jeune homme qui n’attendait que lui. Il s’insinua tranquillement entre les fesses offertes puis pressa sur son anus. Il sentit une petite résistance mais qui ne dura pas longtemps. Il se doutait bien qu’un prostitué de cette sorte s'était fait enculer à de plusieurs reprises mais il trouva quand même une certaine élasticité qui le ravit. Il donna un coup sec et força la faible résistance du petit anneau pour s'enfoncer dans les entrailles du jeune homme.

Ce dernier alors poussa un grand cri de plaisir et commença à encourager l’homme qui était en train de le sodomiser. Pablo hésita une seconde. Ce jeune homme simulait mais avec un certain talent. Il le laissa alors à sa comédie et continua à s'enfoncer en lui. Le jeune homme dandina du bassin afin de faciliter la pénétration. Quand il fut satisfait, Pablo commença à aller et venir entre les reins du prostitué. Ce dernier augmentait encore l'intensité de ses cris et se mit à le complimenter sur sa virilité et sa puissance. Pablo avait posé ses mains autour de ses hanches pour garder le contrôle du rythme du coït.

Pablo besogna ainsi le jeune homme pendant de longues minutes. Il se laissait bercer par ses cris et ses compliments et adorait se sentir ainsi puissant. Il sentit alors son sexe qui se contractait et, quelques secondes plus tard, éjacula dans les intestins du jeune homme qui poussa un dernier cri alors que le liquide s'écoulait en lui.

Pablo était à bout de souffle et s'effondra sur le dos du jeune homme qui montra une force improbable pour supporter son poids en dépit de sa frêle corpulence. Il resta ainsi affalé sur le dos de ce jeune homme en sueur et cherchant à reprendre de l’énergie.

La nuit n’était pas finie. Pablo était un homme assez puissant et encore relativement jeune. Comme le jeune prostitué était particulièrement doué avec sa bouche, il fut capable de lui refaire renaître sa virilité assez rapidement et il le posséda une seconde fois. Il se dit qu’il avait trouvé effectivement une perle et qu'il reviendrait le voir souvent.

À l’issue du second coït, il abandonna le jeune homme allongé dans le lit et se dirigea vers la douche attenante. Il se nettoya rapidement, se sécha puis se rhabilla avant de sortir en accordant un vague regard au jeune prostitué qui semblait dormir.

Ce fut en sortant de la chambre qu’il rencontra cet homme étrange. C'était un homme plutôt bedonnant au regard qui le scrutait. Il reconnut en lui le comportement du vieux Ronaldo et cela ne lui plut pas.

L'homme remarqua-t-il cette appréhension ? En tout cas, il s’approcha quand même de lui avec un sourire avenant qui ne rassura pas un Pablo habitué aux hypocrisies du monde des affaires.

  • Monsieur Corazon, fit l’homme en s'approchant de lui. Quelle heureuse surprise !

  • On se connaît ? Répondit Pablo sur la défensive.

  • Disons que nous avons des intérêts communs. Je m’appelle Sam Castel et je voudrais vous parler de Felicia Santos. »




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