CHAPITRE 1
Denise arriva à la pension « Friedrich » aux alentours de treize heures. Elle salua rapidement l’hôtesse d’accueil puis se dirigea vers les vestiaires.
L’endroit était désert. Comme la jeune femme était une bénévole, elle possédait des horaires beaucoup plus légers que les employés et arrivait donc beaucoup plus tard.
Elle ouvrit son casier, prit sa blouse puis entama de se déshabiller. Ce fut à ce moment-là qu’elle se rendit compte que ses mains tremblaient.
Pourquoi avait-elle choisi une telle activité ? Elle qui n’avait jamais été attirée par le bénévolat. Et puis pourquoi un tel établissement de retraite ? Elle en connaissait malheureusement la réponse.
C’était une décision de la mauvaise Denise. C’était ainsi qu'elle avait qualifié cette partie d'elle-même qui semblait prendre le contrôle de son corps à certains moments et qui la conduisait à faire des choses qui la répugnaient comme lors de la semaine précédente.
Cela faisait deux mois qu'elle travaillait dans cet établissement et qu’elle avait fait connaissances avec les différents résidents. Leur âge allait de soixante-cinq ans à plus de quatre-vingt-dix ans. Durant les premiers temps, elle avait effectué le travail de jour et ce n'était qu'à partir de la semaine précédente qu’elle avait commencé les soirées.
Les soirées duraient de dix-neuf heures à vingt-deux heures. Si, durant la journée, l’essentiel des résidents se trouvaient dans les parties communes en présence du personnel, les temps de soirée se passaient essentiellement dans les chambres, seul à seul.
Denise avait passé un premier temps avec une vieille grand-mère de quatre-vingt-cinq ans à jouer aux cartes en discutant d’un temps qui paraissait préhistorique à la jeune femme. Par la suite, elle avait rejoint Franz.
Franz était un homme de soixante-douze ans, relativement bien portant pour son âge. Il était, comme la plupart des hommes présents, de tempérament calme mais aimant parler cru, surtout en présence d'une jeune femme ayant le tiers de son âge.
La jeune femme eut donc droit aux mêmes remarques salaces dont plusieurs autres résidents l’avaient gratifiée les semaines précédentes Sauf que, cette fois-ci, ils étaient seuls et que la mauvaise Denise put prendre les commandes.
- Vous parlez beaucoup, lui avait-elle alors rétorqué. Mais qu’en est-il des actes ? »
Franz afficha une expression interloquée alors que la jeune femme quittait sa chaise pour se placer à genoux à quelques centimètres de lui. Il resta tout autant sans réaction quand elle posa les mains sur les coutures son pyjama le faisant descendre brutalement. Il portait une culotte fatiguée sentant un peu l'urine et la jeune femme réprima une grimace mais cela n’arrêta pas la mauvaise Denise.
Elle sortit alors son sexe passablement mou et franchement rabougri. Jusqu’à l'année précédente, elle n'aurait jamais même imaginé avoir une quelconque relation avec un homme de plus de trente ans alors s’imaginer tenir le sexe d'un vieillard comme lui tenait du délire.
Elle commença alors à le masturber avec énergie pensant que, compte tenu de son âge, elle aurait beaucoup de mal obtenir une érection digne de ce nom. En cela, elle se trompait.
Le membre se dressa finalement assez rapidement. Il paraissait toujours aussi ridé et un peu réduit mais il était bien dur. Elle jeta alors un regard à l'intention de Franz qui avait toujours cette expression hallucinée et elle se demanda s’il n’était pas sur le point de faire une crise cardiaque. La mauvaise Denise n’en avait aucune considération. Seule comptait pour elle de s’avilir encore plus.
Elle avala le membre. L'odeur d'urine s'invita à nouveau et elle dut retenir un hoquet en s’imaginant ce qu'elle était en train de sucer. Cela ne l’empêcha pas de continuer sa fellation. Voilà bien une pratique qu'elle maîtrisait déjà avant que la mauvaise Denise ne s’invitât dans sa vie.
Franz était toujours aussi inactif. Il avait posé les mains sur les accoudoirs de sa chaise et semblait au bord de l’apoplexie. Denise continua sa fellation pendant de longues minutes. Elle contrôla au maximum le rythme cependant car elle avait peur que cet homme, qui ne devait plus avoir eu de relations sexuelles depuis longtemps ne vint trop rapidement. La mauvaise Denise avait envie de bien plus que ça.
Alors qu’elle obtenait une érection digne d’un homme de quarante ans, elle se redressa. Soulevant un peu sa blouse, elle retira son string dévoilant ainsi son intimité finement taillée. Il la regardait s’exposer ainsi devant lui, toujours comme pris au piège des émotions qu’il ressentait.
Elle n’attendit pas qu’il l’invitât et vint se placer à califourchon sur ses genoux. De sa main droite, elle le masturba encore un peu pour s'assurer qu'il fut bien raide puis le guida entre ses cuisses. Quand elle sentit le e membre s’enfoncer en elle, un mélange de sensations l'envahit. Il y avait la bonne Denise qui hurlait son dégoût intérieurement et la mauvaise qui commençait déjà à se délecter de tout ce qui se passait.
Elle posa alors les mains autour du cou de l’homme et commença à aller et venir de haut en bas. Une chaleur évocatrice monta alors de son bas ventre et elle se mit à pousser des petits soupirs.
Ces petits cris semblèrent sortir Franz de sa torpeur. Ses mains abandonnèrent enfin les accoudoirs pour venir se balader sur le corps de la jeune femme. Il tentait visiblement de défaire les boutons de sa blouse mais sa main était tellement tremblante qu’il n’y arrivait pas.
Denise le laissa à ses vaines tentatives pendant deux minutes puis entreprit elle-même de se déshabiller. La petite poitrine apparut alors pour sous le regard médusé de l’homme. Il reprit alors cette expression hallucinée alors que les deux petites mamelles bougeaient indécemment sous ses yeux.
Il retrouva cependant le contrôle de son corps bien plus rapidement et s'empara des seins qui s’offraient à lui. Ses caresses étaient malhabiles mais réussirent quand même à faire se dresser les petits tétons. La mauvaise Denise était tellement excitée que le moindre contact physique suffisait pour obtenir des réactions. De son côté, la jeune femme avait défait le chemisier du haut du pyjama de Franz. Une poitrine fripée et poilue apparut alors et elle plongea sa tête pour commencer à l'embrasser.
Elle était directive, menait toutes les opérations et se montrait enthousiaste alors, qu’au fond d’elle-même, la bonne Denise continuait à hurler et à pleurer.
Comme elle l’avait craint, Franz n’avait pas une endurance phénoménale. Depuis quand n’avait plus fait l’amour ? Sans doute des années. Elle le sentit qui se crispait en elle. Elle prenait la pilule, chose obligatoire compte tenu du mode de vie qu’elle avait adopté depuis quelques temps mais le risque existait toujours même si, avec un homme de cet âge, il était minimal.
Elle se retira cependant et il se remit à genoux pour, à sa plus grande horreur, engouffrer le membre qui était déjà pris de spasme. Le sperme gicla alors dans sa bouche et elle réprima une grimace alors qu’il s’écoulait dans sa gorge.
Elle laissa Franz dans un état lamentable. Il avait retrouvé cette expression hallucinée qui laissait penser qu’il était au bord d’une crise cardiaque. Elle avait réajusté ses vêtements mais ne voulait plus le toucher. La bonne Denise avait retrouvé le contrôle et l’incita à quitter la chambre au plus vite. Quand elle sortit de la pièce, elle vit l’homme qui commençait à retrouver de la vie.
Elle retourna à la hâte dans les vestiaires. Une salle d’eau avec une douche s’y trouvait et elle se jeta en dessous en prenant à peine le temps de se déshabiller. Elle éclata en pleurs alors que l'eau chaude lavait les souillures de sa déchéance.
Après ce soir-là, elle s’était jurée de ne plus jamais retourner à la pension « Friedrich » mais elle était là, les mains tremblantes en train de s'habiller pour rejoindre la salle commune où elle savait qu’elle reverrait Franz.
CHAPITRE 2
Jana et Kate marchaient nonchalamment dans la grande galerie commerciale. Les jeunes femmes profitaient de leur jour de congé. Il était étonnant de réaliser quelle étrange monotonie s’était installée dans leur vie. Paulo les considérait toutes comme des marchandises mais des marchandises de valeur auxquelles il fallait faire attention.
En dehors des filles en « tour », ces couchsurfeuses qu'il mettait en esclavage et renvoyait au bout d’un certain temps dans leur pays d'origine pour ne pas éveiller les attentions, les filles du « Soleil de vos nuits » ne travaillaient jamais plus de cinq jours par semaine. Le proxénète avait établi un planning très strict afin de s'assurer de la disponibilité constante d'un nombre minimum de jeunes femmes tout en assurant ces moments de répit qu’il savait essentiels pour maintenir leur forme.
Même si les Beettle les rendaient capables de dépasser leur limites physiques, l’épuisement finirait par les « faner » bien plus vite qu'il ne fallait. Il valait mieux refuser quelques passes afin gagner plusieurs d'années de travail. Le raisonnement était tout simplement arithmétique.
Les jeunes employées avaient donc finalement autant de repos voire même plus que les travailleurs normaux de Portelo. Durant ces moments, elles avaient quartier libre. Pas besoin de garde-chiourme ou de surveillance sophistiquée quand on savait que ses esclaves étaient totalement sous contrôle. Certaines ne le savaient pas mais Paulo avait même effacé leur mémoire afin d’éviter des traumatismes et autres psychoses. Parfois, il leur laissait des week-ends entiers qu’elles passaient sans souvenir de leur vie réelle comme autant de soupapes de sécurité, des moments de pur bonheur qui venaient les soulager dans leur vie misérable.
Le pire était que, comme une sorte de syndrome de Stockholm, les plus anciennes commençaient à être gré de cette fausse mansuétude dont faisait preuve le proxénète qui les avaient pourtant réduites au statut de simple objet.
Certaines amitiés étaient créées aussi comme celle entre Kate et Jana. Les deux jeunes femmes avaient des profils finalement assez similaires en dépit de leurs origines différentes et s'étaient trouvé bien des affinités. Kate ne tenait pas rigueur à Jana de la bulle de calme dont elle venait d’hériter suite à son problème anal.
La jeune tchèque était à l'arrêt depuis une semaine et attendait de subir cette opération censée lui restituer l’intégrité de son anus et ainsi relancer son intérêt vénal. Elle aurait ensuite droit à plus d'un mois de convalescence. Un mois et demi de répit à ne pas se faire baiser à longueur de journée. Comme un petit goût de paradis.
Les deux jeunes femmes s'arrêtèrent dans l'un des magasins de luxe de la galerie commerciale. Paulo contrôlait toute leur vie, y compris tout l’argent qu'elles gagnaient. Officiellement, elles touchaient la moitié du montant de leurs passes mais l'argent, qui était viré sur des comptes personnels, était ensuite rapidement retransféré sur des comptes plus opaques appartenant bien entendu au proxénète. De fait, pas un dollar ne leur appartenait.
Cependant, Paulo avait ouvert des lignes de crédit au nom du « Soleil de vos nuits » dans la plupart des magasins de la ville. Les jeunes femmes pouvaient acheter toutes sortes de vêtements dont certains leur serviraient pour leur travail mais d’autres uniquement pour leur seul plaisir personnel. Elles utilisaient pour cela une carte de crédit que se transmettait de l'une à l'autre.
Jana avait envie de sous-vêtement, les plus sexy de préférence, ceux qui pourraient affrioler les clients les plus délicats quand elle reprendrait son travail. Elle avait vécu un moment d’authentique terreur peu de temps auparavant. Le mot « recyclage » résonnait encore dans sa mémoire. Paulo l’avait utilisé pour lui faire peur par pur sadisme car il n'avait jamais envisagé se débarrasser d'une fille aussi jeune et aussi intelligente. Il savait que, dès qu'elle aurait retrouvé toute son intégrité physique, les clients se masseraient pour la prendre surtout après un mois et demi d'absence.
Mais la jeune femme ne le savait pas. Elle avait vraiment cru qu’il comptait la vendre à un bordel de passes à la chaîne ou à un vieux pervers sadique dont elle deviendrait l’exutoire à tous les penchants sans que personne ne s’inquiétât jamais de son sort.
Kate n’en était pas là encore mais elle avait aussi envie de faire quelques achats. Le magasin proposait parmi des vêtements de lignes de vêtements les plus chères. Des marques de luxe comme elles auraient été incapables d’en acheter avant de rencontrer Paulo. C’était le seul avantage de leur situation.
Il arrivait souvent à la jeune anglaise de sortir le soir en boîte de nuit lors de ses jours de repos. Elle s’amusait, dansait et oubliait le reste de sa vie. Elle profitait de ces vêtements et de l’impression de richesse qu’ils donnaient. Les femmes la jalousaient souvent quand elles ne connaissaient pas son activité professionnelle. Les hommes tournaient autour d’elle, bien entendu, mais elle les repoussait systématiquement. Elle avait ordre de ne jamais créer de lien en dehors du « Soleil de vos nuits » et, de toute manière, le sexe et le contact même des hommes commençaient à la rebuter.
Elle choisit un petit tailleur de marque française dont le prix équivalait à un mois de son ancien salaire puis, se rendant compte qu'il y avait une file d'attente à la caisse, elle précisa à Jana qu’elle allait commencer à patienter histoire de gagner un peu de temps. La jeune tchèque continuait à essayer des strings, porte-jarretelles et autres soutien-gorge et lui dit simplement qu’elle la rejoindrait d’ici une quinzaine de minutes.
Kate se mit donc dans la file. Dans ce genre de magasin, il était relativement rare d'avoir ainsi à attendre mais, visiblement, une cliente particulièrement exigeante avait bloqué la vendeuse bien plus que nécessaire et désormais les gens devaient patienter.
Jana ne revint pas au bout d’un quart d’heure mais cela n'était guère gênant puisque, de toute manière, Kate dut attendre presque trente minutes avant de voir les yeux de la vendeuse.
Alors que cette dernière servait une dernière cliente, deux jeunes femmes déboulèrent. Sans vraiment se soucier des autres, elles coupèrent la route de Kate pour venir se poser devant le guichet alors que la cliente venait de le libérer. La jeune anglaise resta interdite devant une telle audace mais elle n'était soumise qu'à Paulo et à ceux qui payaient. Une partie d'elle refusait de se faire ainsi humilier quand elle pouvait l’empêcher.
- Excusez-moi, fit-elle sur un ton énervé en posant la main sur l’épaule d’une des deux jeunes. C'était mon tour. »
La jeune femme se retourna. Il s’agissait d’une jeune fille qui ne devait pas avoir plus de vingt ans, assez petite au long cheveux bruns ondulés et au teint basané typique des gens de Santa Chiara. Elle adressa à la jeune anglaise un regard assassin.
- C’est le mien maintenant, affirma-t-elle sans ambages.
- Alors là, pas question ! Répliqua Kate. Nous attendons depuis une demi-heure et ce n’est pas pour me faire griller la politesse de cette façon. Il y a des principes.
- Comme si tu avais des principes, connasse, cracha alors l’autre fille. »
Kate la considéra une seconde et réalisa que les ressemblances avec l'autre étaient flagrantes. Il ne pouvait s’agir que de sœurs jumelles.
- De quel droit vous m'insultez comme ça ? Ne se démonta pas la jeune femme.
- Du droit que je veux, sale pute ! »
Kate recula d’un pas. Cette jeune femme semblait avoir conscience de son métier et cela la décontenança. Qui étaient donc ces jeunes filles pour en savoir autant sur elle ?
Alors qu’elle voulait relancer la dispute, deux agents de sécurité arrivèrent et s’interposèrent. Ils accordèrent à peine un regard aux deux jumelles pour uniquement se concentrer sur elle.
- Ce sont elles, assura la jeune femme. Ce sont elles qui…
- Qui ont rien du tout, la coupa l'agent de sécurité. C’est pas une putain russe qui va venir nous emmerder chez nous ! »
Kate eut bien envie de lui rétorquer qu’il n’avait aucune connaissance de géographie et que confondre l’Angleterre et la Russie était tout simplement ridicule mais elle sentait que la situation tournait au vinaigre. D’un autre côté, elle était dans sa raison et refusait d'abandonner. Elle le faisait bien trop souvent.
Malheureusement, on ne lui laissa pas le temps de défendre ses arguments car l'un des deux gardes l'agrippa par les épaules, la retourna et lui entrava les mains avec une sorte de menottes en plastique. Elle fut ensuite conduite sans aucune douceur vers une petite porte adjacente. Elle disparut à la vue de tous alors que la porte claquait derrière elle.
A quelques mètres de là, Jana avait assisté à la fin de la scène tout aussi décontenancée que son amie. Elle mit quelques secondes à réaliser ce qui s’était passé puis elle prit son téléphone et appela la personne qu'il fallait tenir au courant dans ce genre de situation.
CHAPITRE 3
Denise arriva dans la salle commune et y retrouva Franz, comme elle le craignait. Ce dernier était assis sur une petite table un peu à l’écart avec un autre résident. Denise eut besoin de quelques secondes pour l’identifier. Il s’appelait Horst et devait avoir à peu près le même âge que Franz. Elle sentit, tout de suite, le poids du regard de cet homme et comprit que Franz lui avait parlé.
Horst se leva alors et vint à sa rencontre. Il affichait un sourire plein de sous-entendus
- Salut ma gamine, salua-t-il en lui attrapant le poignet. Viens donc nous rejoindre ! »
Il avait refermé sa main sur son poignet et le serrait avec autorité. Denise lui emboita alors le pas sans un mot. Ils rejoignirent Franz à la petite table. La jeune femme s'assit entre les deux hommes et sentit rapidement une main qui se posait sur son genou.
Si Franz s’était montré indécis et peu entreprenant, la semaine précédente, Horst semblait être d'un autre métal. Il faisait remonter sa main sous le bas de sa blouse. La jeune étudiante sentait cette main qui lui caressait l'intérieur des cuisses et serra les dents tout en écartant doucement les jambes comme pour l’encourager.
Cette réaction sembla satisfaire le vieil homme qui affichait un sourire encore plus large alors que sa main touchait désormais la dentelle de son string.
Une deuxième main se posa sur son genou. Denise comprit qu’il s’agissait de Franz qui imitait son ami. Cette main était, cependant, moins aventureuse et se contenta de caresser mollement le bas de ses cuisses.
Agissant à tâtons, Horst réussi à glisser deux doigts sous le tissu du string et elle sentit le contact de sa main contre son intimité. Le combat intérieur entre la bonne et la mauvaise Denise continuait en elle. Elle était au bord des larmes mais ne faisait rien pour empêcher ces caresses malsaines.
Ce petit jeu continua une minute ou deux puis la main de Horst se retira. Il se leva de sa chaise
- Bon, lança-t-il tout guilleret. Je vais aller pisser. Qui m’aime me suive ! »
Franz eut un petit rire nerveux mais Denise resta stoïque en comprenant parfaitement le message. Pour être bien certain qu’il fut passé, Horst se pencha vers elle et glissa à son l'oreille :
- Rejoins-moi dans cinq minutes ! Ne me fais pas attendre ! »
Denise hocha simplement la tête et il repartit. Elle laissa passer les cinq minutes puis, comme une automate, elle quitta, à son tour, la table pour prendre la direction des toilettes communes.
En entrant dans cette salle, elle eut un flashback de plusieurs soirées dans ces boîtes de nuit où elle avait terminé dans des endroits similaires quoi que beaucoup plus sales. La mauvaise Denise adorait se rouler dans la fange.
Elle identifia la cabine où se trouvait Horst. Quand elle y entra, elle ne fut pas surprise de le trouver avec le pantalon sur les genoux.
- C’est pas trop tôt ! Lança le vieil homme. J'ai bien cru que j'allais devoir me débrouiller seul. À ce que je sais, t'as une bouche bien habile. Montre-moi un peu comment tu pipes ! »
Il était totalement différent de Franz, beaucoup plus direct et dominateur. Il avait aussi parfaitement déterminé, à partir du récit de Franz, qu'elle le suivrait sans opposer de résistance et accepterait d’assouvir ses envies.
Elle se mit alors à genoux, prit le sexe déjà un peu tendu en main puis l'engouffra. Elle réalisa une fellation efficace et bien baveuse. Les râles que poussaient Horst confirmaient son savoir en la matière.
Elle fit bien attention à ne pas le faire venir trop vite. Son comportement dominateur pouvait n'être qu'une apparence et il était fort probable que, lui aussi, n’avait plus de véritables relations sexuelles depuis bien longtemps. La mauvaise Denise n’avait pas envie que tout cela se terminât trop vite.
Finalement, il glissa ses mains sous ses aisselles, l’amenant à se redresser. Elle suivit le mouvement et se plaça alors à califourchon au-dessus de lui. Elle retira son string avec efficacité et, comme elle l’avait fait une semaine auparavant avec Franz, elle s’empala sur son membre et commença à aller doucement de haut en bas.
De son côté, il se mit à donner des petits coups de rein et chercha à caler son rythme sur celui de la jeune femme. Il était visiblement beaucoup plus à l’aise que Franz et le démontra encore quand il dégrafa le haut de sa blouse pour s'emparer de ses seins qu’il embrassa goulument.
La mauvaise Denise était aux anges. Elle avait trouvé un amant aussi répugnant qu’efficace. Tout ce qu’elle aimait. Et ce n’était pas encore fini car la porte s’ouvrit dans son dos.
- Ah ce n’est pas trop tôt, lança alors Horst à l’intention de Franz qui venait de s'inviter dans cette petite histoire. T’en as mis du temps. Il valait mieux que tu arrives parce que, avec cette chaudasse, on ne sera pas trop de deux ! »
De nouveau, Franz se figea, l’air un peu éberlué devant le spectacle qui s’offrait devant lui. Il avait pourtant déjà possédé cette gamine et savait qu'elle adorait coucher avec des hommes âgés mais cela lui paraissait toujours aussi incroyable.
Horst ne s'arrêta pas là. Tout en continuant à donner des coups de rein, il avait glissé un de ses doigts entre les fesses de la jeune femme et les avait doucement introduits dans son anus. Cette dernière poussa un petit cri de surprise mais ne se s’opposa aucunement à cette intromission.
- Dis donc, rajouta le dire. Mais ça, c’est un trou de balle qui a déjà été visité ! Et pas qu’une fois ! »
Denise ne dit rien. Elle ne se souvenait pas d'avoir eu de relation anale mais, au cours de ces soirées où la mauvaise Denise prenait le pouvoir, il lui arrivait parfois d’avoir des trous noirs et des oublis, peut-être volontaires.
- Ce petit trou est tout pour toi, mon pote, continua Horst. Allez ! faut pas faire attendre les chiennes quand elles sont en chaleur ! »
Franz qui était clairement le suiveur dans cette histoire réagit enfin. Il dégrafa son pantalon et sortit un membre qui était étonnamment raide. En pensant à la difficulté qu'il avait eu à avoir une érection la semaine précédente, Denise se demanda si les deux hommes n'avaient pas usé de certains médicaments.
Encouragé par son ami, le vieil autrichien vint se coller dans le dos de la jeune femme. Toujours un peu maladroit, il glissa son membre entre ses fesses et pressa contre son anus. Le petit anneau ne posa quasiment aucune résistance, semblant confirmer les dires de Horst. La jeune femme se retrouva alors prise en sandwich entre ces deux vieillards.
Les trois mirent quelques minutes puis finirent par se coordonner les mouvements de leurs trois corps, imbriqués dans ce petit espace. Prise au milieu de ces deux hommes, Denise se perdait alors qu’une chaleur enivrante envahissait tout son corps. Elle se sentait au bord d'un orgasme qui aurait achevé de l’abattre.
Horst continua à jouer avec sa jeune poitrine. Il avait réussi à faire dresser ses tétons et les suçaient avec gourmandises. Elle ne pouvait retenir de petits soupirs qui, bien sûr, excitaient encore plus les deux hommes qui la prenaient de part et d’autre.
Franz fut le premier à abandonner. Elle sentit le pénis figé dans son anus qui commençait à se contracter puis une chaleur évocatrice d'une éjaculation. Elle serra les dents en comprenant qu’il venait d’envahir ses intestins avec sa semence. Une pensée lui vint alors : « pour la prochaine fois de prendre des capotes. ». Cette seule pensée l'anéantit encore plus. Elle envisageait déjà de recommencer alors qu'elle était encore en train de s’avilir avec ces hommes en âge d'être ses grands-pères.
Franz ne se retirera pas tout de suite. Il s’écroula sur son dos et elle sentit son souffle contre la peau de son cou. Il semblait avoir du mal à se reprendre. Deux coïts aussi intenses en l'espace d'une semaine étaient visiblement un peu trop pour lui. Elle ne savait pas s’il était cardiaque et, de nouveau, elle craignit de le voir mourir.
Horst poussa alors un cri de mécontentement. Les deux corps pesaient sur le sien et il ne se sentait pas à l'aise. Cela a eu l’effet de de redonner un peu d'énergie à Franz qui, enfin, s’écarta des deux autres. Il resta quelques secondes à les regarder continuer leur coït, le pantalon sur les chevilles puis remonta son vêtement et partit vers la sortie en titubant légèrement.
Le visage de Horst s’était empourpré. Il commençait à serrer les dents. Ce fut un signal d’alerte pour Denise. Lui non plus ne portait pas de préservatif.
Elle se retira alors brusquement. Il tenta de la retenir mais, cette fois-ci, elle trouva la force de lui résister et elle le repoussa avec énergie. Il lui lança un regard plein de rage mais elle se mit immédiatement à genoux et reprit son sexe en bouche pour entamer une nouvelle fellation. Cela eut l'effet de le calmer et il réalisa que, lui-même, ne voulait pas de nouvel enfant.
Elle sentit les spasmes qui s’emparaient du pénis puis le goût amer du sperme qui envahissait le fond de sa bouche et commençait déjà à couler dans sa gorge. Elle déglutit sans trop de difficulté. Ce n’était pas la première fois qu’elle avalait un tel liquide.
Elle laissa le vieillard assis sur la cuvette des toilettes. Elle ne lui adressa même pas un regard et ne s’inquiéta pas de son destin alors qu’il conservait cette couleur rouge tomate et le souffle court. Il s’était montré bien plus dur que Franz avant lui et elle ne savait pas si même la mauvaise Denise avait envie de revoir un homme comme ça.
Elle repartit en direction du vestiaire. Elle voulait prendre vite une nouvelle douche mais une sonnerie impromptue la coupa dans son élan.
Le numéro qui s’afficha alors provoqua comme déclic dans son esprit et elle mit quelques secondes à reprendre le contrôle d’elle-même pour pouvoir lire la teneur du message.
- Quand tu auras fini, ramène ton cul dehors ! »
CHAPITRE 4
Samuel Castel et Felicia en étaient à leur troisième rendez-vous. Ils étaient en train de monter une véritable opération commando pour prendre le contrôle des laboratoires Santos et cela demandait de la préparation.
- Il nous reste deux mois avant le conseil des actionnaires, expliqua Felicia. Nous avons trente-quatre pourcents des parts soit un de plus que le reste de ma famille. Si nous jouons la chose suffisamment intelligemment, nous aurons le contrôle des laboratoires dans deux mois.
- Tout ça c’est bien beau, reprit Castel, mais, dans cette belle histoire, c'est vous qui aurez le contrôle en réalité. Moi, je ne serai qu'un actionnaire invisible.
- Un actionnaire qui va toucher beaucoup de dividendes. J’ai géré tous les problèmes des laboratoires Santos pour rattraper toutes les conneries de Pablo ces dernières années. Désormais les perspectives sont beaucoup plus radieuses. L’URAM fonctionne et est prêt à être commercialisé. De plus, certaines applications sont apparues. La machine serait capable de se connecter directement au cerveau et cela aurait des applications en psychiatrie et en neurologie.
- Se connecter ? Comment ça ?
- C’est encore très flou mais les informations que nous avons montrent que la machine serait capable d’émettre des excroissances jusqu’au niveau du cerveau. J’ai plusieurs équipes qui travaillent là-dessus. Elles sont plutôt enthousiastes. Certains, parmi les plus audacieux, disent que l'on pourrait supprimer certaines d'inhibitions et même exercer une sorte de petit contrôle mental. Il y aurait certaines applications militaires aussi. »
La jeune femme vit l’expression de l’américain changer. L’utilisation du terme « applications militaires » avait réveillé quelque chose chez lui. Dans un pays comme les États-Unis où le complexe militaro-industriel était si important, l’idée de pouvoir signer des contrats avec la puissance US Army et ses centaines de milliards de budget ne pouvait qu’intéresser un requin de son genre.
- Cette machine fonctionne ? Questionna-t-il. Vous en êtes vraiment sûre ?
- Nous avons désormais un panel d'échantillonnage suffisant. Il y a eu quelques problèmes avec les hommes, un problème notamment hormonal. La testostérone interférerait avec le fonctionnement de l'URAM mais en maintenant le fonctionnement dans des limites très précises, il fonctionne. De plus, mes équipes travaillent sur des nouveaux projets. Connaissez-vous la nanotechnologie ?
- C’est le fait d’utiliser des petites machines. Des trucs microscopiques. Plus petits que des cellules.
- Oui exactement mais ces machines ont une qualité assez fabuleuse. Elles sont capables de se « reproduire » à l'intérieur du corps en utilisant ses ressources. Certains de mes chercheurs pensent pouvoir réussir à utiliser cette technologie pour l’URAM. Plus besoin d'opération chirurgicale. Une simple petite gélule à avaler et quelques millions de microprocesseurs microscopiques commenceraient à s'amasser puis, utilisant les ressources du corps comme matière première, se reproduiraient pour assembler la machine. Quelques semaines d'un traitement riche en fer et la machine serait installée. Pas d’opération chirurgicale, pas d'anesthésie dangereuse ni de risque de complication.
- Et un moyen de l’injecter à n’importe qui, compléta Castel dont l'imagination semblait dépasser le cadre de la légalité.
- Peut-être, confirma Felicia qui n’appréciait pas plus que ça la tournure de la discussion. D'après mes experts, l'entreprise devrait faire plusieurs milliards de bénéfices dès la première année d'exploitation et, une fois que le processus serait bien connu, ils ne feraient qu'augmenter. Vous me laisserez peut-être le contrôle sur l'entreprise mais vos clients seront pleinement satisfaits de l'argent que tout cela vous rapportera. » »
Castel opina de la tête mais Felicia trouva sa réaction ambiguë. Elle le fixa quelques secondes, indécise. Son visage s’adoucit et il lui sourit.
- Nous allons faire de belles affaires ensemble, affirma-t-il alors. »
La jeune femme sourit, semblant se rassurer.
CHAPITRE 5
Denise n'avait même pas pris le temps de se changer. Elle avait juste rapidement récupéré ses vêtements civils puis quitté l'établissement « Friedrich » sans même signaler son départ. Le pire était qu’elle était encore dégoulinante du sperme de Franz.
En sortant de l’établissement, elle ne mit pas une minute pour retrouver Paulo. Celui qui lui avait fait vivre un enfer durant plus d'une semaine lors de son voyage à Portelo l'attendait, tranquillement adossé à une voiture de luxe. Il lui adressa un sourire plein de sous-entendus et la jeune femme réalisa alors que la mauvaise Denise ne pouvait venir que de lui.
Bien qu’ayant envie de s’enfuir, la jeune femme se dirigea vers lui. En s’approchant, elle remarqua la petite tête blonde de Franziska qui se trouvait installée dans la voiture à la place du passager. Le regard de la jeune fille trahissait toute sa détresse et ses lèvres légèrement étaient luisantes d’un liquide qui ne pouvait être que du sperme.
- Alors ma poupée, Lança le proxénète alors qu'elle arrivait à son niveau, on s'est bien amusé ? »
Elle ne répondit rien mais comprit tout de suite qu’il était parfaitement au courant des raisons qu’il avait amenées à venir travailler dans cet établissement. Pire, il semblait savoir à quel moment elle venait travailler puisqu’il avait retrouvé sa trace.
Les souvenirs du calvaire qu'il lui avait fait vivre remontaient. Elle se rappela de ces moments où elle était totalement incapable de contrôler son corps et se soumettait à tous ses désirs sans comprendre comment cela était possible. Il n'avait pas jugé utile de leur de lui parler du beettle et de son fonctionnement, les laissant dans le flou le plus total.
- On y va ! Ordonna-t-il. Tu montes à l'arrière ! Place-toi bien au milieu que je te vois bien dans le rétro ! »
Ils montèrent dans la voiture. Elle exécuta tous ses ordres pendant que lui prenait la place du conducteur. Le véhicule était flambant neuf. Il démarra et quitta le petit parking pour rejoindre rapidement la circulation générale.
- Tu es toute Mimi avec cette tenue de d’infirmières salope, ironisa-t-il. Je suis sûr que t’as pas de culotte comme la bonne petite pute que tu es. Montre-moi ça ! »
Elle s’exécuta et écarta les cuisses très largement. Elle n'avait effectivement pas pris le temps de remettre son string après le coït brutal avec les deux vieillards.
Elle devinait alors son sourire au travers du rétroviseur. Il savait tout de ce qu’elle faisait alors même qu’il vivait à des milliers de kilomètres.
- Tu vas me faire un petit show, rajouta-t-il. Allez ma belle ! Fais-toi plaisir ! Fourre-moi bien les doigts dans la chatte et fais-toi jouir ! »
Elle comprit parfaitement l’ordre et sa main droite descendit immédiatement entre ses cuisses. Elle commença à se masturber avec ardeur. Elle avait une expérience relative de cette pratique avant son départ pour Portelo mais avait par la suite parfaitement perfectionné son doigté. Durant les dix jours où elle était restée chez lui, il l’avait obligée à se masturber des dizaines de fois devant lui.
Par la suite, la mauvaise Denise l’obligeait à s’exercer quotidiennement. Elle avait donc de parfaits réflexes. Elle avait encore le corps lubrifié de la relation sexuelle brutale qu'elle avait vécu moins d'un quart d’heure auparavant et cela facilita l’intromission de ses doigts entre ses petites lèvres.
Alors que sa main droite commençait à aller et venir dans son intimité, sa gauche défaisait les boutons de sa blouse et commençait à titiller ses petits tétons. Son corps, devenu terriblement réactif, commença à chauffer et elle poussa des petits soupirs.
Tout en conduisant, Paulo jetait des regards dans le rétroviseur pour profiter du spectacle offert par la jeune étudiante. Sans attendre de nouvel ordre, Franziska se plia en deux et dégrafa le ceinturon du pantalon du proxénète pour reprendre son sexe en bouche.
Les deux jeunes femmes satisfirent ainsi les désirs pervers du portelien le temps d’un trajet qui dura une quinzaine de minutes. Après la circulation fluide de la périphérie de la ville, ils entrèrent dans le centre. La voiture dut circuler plus lentement.
Il était maintenant évident qu’il ne se rendait pas dans l’un des appartements de l’une des jeunes femmes. Paulo était un homme qui avait des moyens et qui pouvait se payer des chambres dans les hôtels de luxe ou des appartements privés qu’on louait à la semaine.
C’était cette seconde option qu’il avait choisi cette fois-ci. Il finit par faire pénétrer sa voiture dans une résidence sécurisée située en plein centre de la ville.
Il gara la voiture sur un emplacement numéroté. Les trois prirent le temps de réajuster leurs vêtements avant de se diriger vers un grand ascenseur.
L’appartement loué par Paulo était un immense loft. Les deux jeunes femmes, qui vivaient chacune dans des appartements microscopiques, furent choquées par le luxe de l’endroit. Elles savaient toutes les deux d'où venait l'argent qu'il lui avait permis de payer cet endroit.
Franziska n’avait pas mené sa fellation à terme et il tenait une érection qui ne s'était pas affaiblie durant les quelques minutes qui avaient été nécessaires pour rejoindre le lieu. Une fois entrée, il n’attendit pas, obligea les deux à se mettre nues et les viola toutes les deux.
Les deux jeunes femmes se laissèrent faire, bien entendu. Elles n'avaient aucun moyen de s'opposer à sa volonté. Il les prit l’une comme l’autre par devant et par derrière et cela dura tout le reste de la journée.
Il ne parut repu qu’au début de la soirée et il est laissa alors reprendre leur souffle, nues et allongées sur le grand lit qui occupait l'essentiel de la chambre principale.
Il commanda rapidement un repas, prenant bien soin de choisir des quantités pour trois puis leur balança sa bombe.
- C’est toujours un plaisir de retrouver vos deux petits culs, assura-t-il avec un sourire malaisant. Cependant, je ne suis pas venu ici pour la bagatelle mais pour le boulot. »
Les deux jeunes femmes écoutaient en silence mais n’en pensaient pas moi. Elles avaient eu l’amère expérience du dit « boulot » et savaient qu'avec ce sadique, les nouvelles ne pouvaient qu’être mauvaises pour leur avenir.
- J'ai eu quelques avatars avec une de mes employées, reprit-il. Elle va devoir rester inactive pendant plus d’un mois et je vais avoir besoin d'une remplaçante. Comme vous correspondez toutes les deux à mes critères, ce sera donc l’une de vous. Un remplacement d’un mois et demi dans le même rôle que la convalescente puis, si tout m'a convenu, une place à demeure pour l’heureuse élue. »
Et les deux jeunes femmes pâlirent devant l’évocation de ce sombre destin réservé à l’une d’entre elles. Paulo prenait bien le temps de détailler ses explications afin de profiter pleinement du spectacle offert par les pauvres victimes.
Il les regarda alors toutes les deux, détaillant chaque partie de leurs corps nus qu’elles exposaient totalement. Elles étaient toutes les deux très jeunes, très jolies et sans défaut. Elles suivaient, sans le savoir, un régime qu’il leur avait lui-même imposé afin de s’assurer que leur beauté ne se fanèrent pas trop tôt. Elles étaient toutes les deux parfaitement prêtes à rejoindre le « Soleil de vos nuits ». Il lui restait à choisir.
- Tournez-vous ! Lança-t-il sur un ton bien plus directif. Penchez-vous ! Le cul bien en évidence ! »
Comme de bien entendu, elles s’exécutèrent avec célérité. Rapidement, en dépit de sa position cambrée, Denise sentit sa présence dans son dos. Il insinua sa main entre ses fesses et elle sentit qu'il pressait sur son œillet anal. Elle poussa un petit cri mais finalement pas si intense que cela, compte tenu de la brutalité de l’intromission.
- C'est bien ce qu'il me semblait, estima-t-il alors qu'il avait enfoncé deux doigts dans l’anus de la jeune femme. Tu as le trou du cul aussi large qu’une chatte. Pourtant, tu ne t’es pas faite enculer autant que ça. Et c’est vraiment dommage ! »
Il retira alors sa main et l'ombre menaçante s’éloigna de la jeune femme pour se rapprocher de Franziska. Il répéta l’opération et pressa sur le petit anus de la petite blonde. Cette dernière poussa un cri bien plus fort alors qu'il tentait de s'insinuer en elle.
- Voilà un trou du cul bien plus rigide ! Relança-t-il. La fille que je dois remplacer a pour spécialité de s'en prendre plein les intestins. Il me faut donc un trou du cul bien serré. Je pense que le choix est clair. C’est toi qui repars avec moi ! En plus, physiquement tu ressembles beaucoup plus à Jana. »
Franziska se mit littéralement à pleurer en entendant ce discours. Cela faisait plusieurs mois qu'elle menait une vie de fantôme. Travaillant juste pour gagner de quoi vivre, ayant, petit à petit, perdu toutes ses relations sociales et s’était faite de plus en plus détester à son travail. Elle savait que, si le lendemain elle était absente, personne ne s’inquiéterait pour elle et son employeur saisirait l'occasion pour mettre fin à son contrat. Réalisait-elle que tout cela faisait partie du plan de Paulo ?
En ce moment-là, la seule chose qu’elle réalisa ce fut la pression d'un gland sur son anus. Excité par son petit jeu de sélection, le proxénète était sur le point de la sodomiser. Elle cria quand le membre de chair la pénétra. Effectivement, son anus était beaucoup moins meurtri que celui de Denise et résistait bien mieux.
- On va faire comme ça, précisa-t-il tout en commençant à besogner la jeune femme. Franziska part avec moi et toi, Denise, tu reprends tes bonnes habitudes ! Trois ou quatre baises par semaine ! Toujours avec tes mecs âgés et qui te dégoutent ! Après chaque fois, tu me passes un coup de fil et tu me racontes tout en détail ! Et ensuite tu oublies ce coup de téléphone ! »
Pour Denise ce fut comme une révélation. C’était elle même qui racontait sa déchéance à celui qui l’avait conduite aussi bas. Et c’était lui qui était derrière toutes les humiliations qu’elle s’imposait elle-même.
Le blocus dans sa mémoire avait sauté provisoirement et elle se rappela alors de comment tout cela s'était passé. Durant le premier jour de son séjour chez lui, avant de perdre le contrôle d'elle-même, ils avaient eu plusieurs conversations et, dans l'une d'entre elles, elle avait eu la mauvaise idée de bien préciser qu'elle ne s'imaginait pas avoir des relations avec des hommes de plus de trente ans et l’avait, dans une autre, qualifié de « papa ».
Avait-il été vexé par cette remarque venant pourtant d'une jeune femme qui avait la moitié de son âge ? Ou alors était-ce seulement son esprit sadique qui avait trouvé là un moyen de l’humilier ? En tout cas, une fois qu’il fut tout à fait certain de la contrôler, il lui avait imposé ce nouveau mode de vie. Une vie sociale en décrépitude comme pour Franziska avec pour conséquence une rupture rapide avec son petit ami de l'époque mais aussi un petit « bonus » rien que pour elle.
Cette soudain envie de se rouler dans la fange avec des hommes qui avait vingt, trente voire même cinquante ans de plus qu’elle. La mauvaise Denise venait uniquement de lui.
Toujours courbée en deux, les fesses bien levées, la jeune femme se mit alors à pleurer en comprenant que tout ce qui lui arrivait était pour le seul plaisir pervers de cet homme et que, dès qu'il repartirait, elle continuerait à exécuter ses volontés sans même en avoir conscience.
CHAPITRE 6
Rhonda et Paloma ne s'étaient pas éternisé à la fête de mariage. L’affrontement direct avec sa sœur avait tellement secoué la femme d'affaire qu'elle avait préféré écourter le malaise.
À peine arrivée, Paloma s'était ruée sous la douche. Rhonda ne supportait pas une mauvaise hygiène et elle tenait à ce que son petit jouet fût toujours très propre.
Alors que sa maîtresse/esclave faisait couler l'eau, Rhonda se déshabilla doucement en repensant à ce qu'elle avait vécu. Paloma lui avait donné sa version des faits et elle n'avait aucune raison de la remettre en cause vu que la jeune femme avait interdiction de lui mentir.
Victoria, sa nièce, avait provoqué tout cela, bousculant volontairement son assistante. Elle avait juste été surprise de se prendre tout ce portait la jeune femme dessus. Paloma avait ensuite réagi comme la femme qu'elle était avant, en ne se laissant pas faire.
Rhonda pestait intérieurement d’avoir dû accepter une telle humiliation par une femme qui avait pourtant bénéficier à plusieurs reprises de ses largesses financières et de ses liens sociaux.
Paloma sortit alors de la douche, totalement nue. La jeune femme n’avait aucune pudeur quand elle se trouvait dans le cadre privé. Rhonda la détailla dans toute sa splendeur. Elle était vraiment belle cette femme qui s’était soumise à elle sans restriction après avoir failli provoquer sa chute. A ce moment, une idée lui vint alors à l’esprit.
- Une, murmura-t-elle. Et pourquoi pas deux ? »
CHAPITRE 7
Les agents de sécurité avaient conduit Kate juste dans un petit local exigu. La jeune femme, les mains toujours entravées avait été littéralement jetée sur une petite chaise dans un coin alors que les deux hommes s’étaient installés à une table et jouaient aux cartes.
La jeune anglaise avait bien tenté au début d’argumenter avec ces deux armoires à glace à l’air patibulaire mais n’avait eu droit qu’à des réponses brutales et tendant vers les injures. Elle avait donc opté finalement pour le silence en attendant la suite des événements. Elle se demandait quand même quel pouvait être la suite des événements.
Lors de leur brève conversation, les deux agents lui avaient promis bien des désagréments allant de l’interdiction de séjour dans la galerie commerciale à la prison. Ils semblaient apprécier de la laisser ainsi dans le doute à en juger par les regards sarcastiques qu’ils lui lançaient parfois entre deux échanges de cartes.
Le calme relatif de la pièce qui s’était installé depuis plus d’une heure fut soudainement brisé par l’irruption soudaine d’un trio.
Il s’agissait d’une femme, une grande brune au début de la quarantaine, et de deux jeunes hommes, tous vêtus de costumes stricts qui trahissaient une activité professionnelle juridique.
Les deux gardes se redressèrent sous l’effet de la surprise. Par réflexe, ils s’approchèrent des nouveaux venus, l’air menaçant. La femme qui menait visiblement le groupe, en fit de même, nullement impressionnée par leur carrure et leur comportement.
- Maître Yolanda Ramirez, tonna-t-elle. Je veux voir le responsable !
- Vous l’avez en face de vous, lui répondit l’un des agents, sûr de sa force.
- Vous ne comprenez pas. Je veux parler à une personne capable d’aligner trois mots correctement. Pas à un singe tout juste descendu de son arbre. »
L’homme hoqueta devant l’audace de cette femme. Il la faisait deux fois et il avait l’habitude d’imposer le respect simplement par sa carrure.
- Je vais essayer de m’exprimer en mot simple afin que vous puissiez bien me comprendre, reprit la jeune femme. Je suis associée dans le cabinet Sanchez and family. J’ai été informée qu’une de mes clientes était retenue arbitrairement ici. Alors, les toutous vont retourner au panier et appeler leur patron pour que nous puissions avoir une vraie entrevue d’adultes ! »
Le visage du garde se décomposa mais il n’esquissa aucun geste. Toute menue qu’était cette femme, elle en imposait et la simple évocation du plus grand cabinet d’avocat de la ville avait suffi pour lui faire comprendre que la situation n’était pas aussi simple qu’il le pensait.
Son collègue semblait avoir plus de jugeote que lui car il avait déjà pris son téléphone et appelé son supérieur. Le dit supérieur arriva en moins de dix minutes, montrant bien qu’il avait pris conscience de l’ampleur de la situation.
A peine fut-il arrivé que Yolanda se tourna vers lui.
- Pourrais-je savoir pourquoi vous détenez ma cliente, mademoiselle Kate Taylor ?
- En fait, votre cliente est une pu…
- En quoi cela est important ? Voulez-vous encore ajouter des injures à la situation ?
- C’est que …
- Vous ne répondez pas à ma question. Pourquoi détenez-vous ma cliente ? De quel droit ? A ce que je sais, vos hommes ne sont pas des agents assermentés et ne peuvent pas retenir une personne contre sa volonté. C’est arbitraire !
- Nous allons contacter la police, rassurez-vous.
- Pas la peine de prendre cette peine ! Je l’ai déjà fait. Et au fait. »
Elle se tourna alors vers l’un de ses assistants qui lui tendit une petite pochette. Elle en sortit une petite liasse de documents qu’elle lança littéralement au visage du responsable.
- C’est un avis du juge qui ordonne la saisie de tous les disques durs de vos caméras de sécurité. Enregistrement audio et vidéo concernant toute la journée et notamment l’incident impliquant ma cliente. Si vous tentez de les faire disparaître, vous serez passibles de prison.
- Les faire disparaître ? Mais pourquoi ?
- J’y viens, continua Yolanda en tendant une autre liasse. Je compte vous poursuivre pour arrestation et détention illégale, menaces et insultes à caractère raciste.
- Nous poursuivre ? Qui ?
- Mais vos hommes, vous-même, votre magasin ainsi que la galerie commerciale.
- Soyons sérieux ! Tout ça pour une pute ?
- Pardon. Vous venez à nouveau d’insulter ma cliente devant témoins. C’est parfait. Croyez-moi, je vais bien m’amuser avec vous et quand j’en aurais fini avec vous, il ne vous restera plus que vos yeux pour pleurer. »
Le responsable resta interdit devant les propos de l’avocate. Il avait parfaitement saisi qu’une simple histoire d’arrestation était en train de dégénérer. Il tourna un regard mi-inquiet mi rageur en direction de ses deux hommes qui avaient géré cette histoire.
De son côté, Yolanda continuait à le fixer, toute aussi déterminée. Elle était comme un bouledogue qui ne comptait pas lâcher l’os dans lequel elle venait de mordre.
- Libérez ma cliente tout de suite ! Ordonna-t-elle. Tout de suite ! »
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