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Le Soleil de Portelo, épisode 11

CHAPITRE 1

 

Felicia passa une bonne partie de la journée à régler différentes affaires. Elle venait de remporter la plus grande bataille de sa carrière et de devenir la maîtresse des laboratoires Santos comme elle l’avait toujours rêvé.

 

Cette victoire s’était jouée au prix de nombreux arrangements et aussi de manipulations pour lesquels elle ne ressentait aucun regret. Pablo Corazon était un incapable doublé d’un idiot qui pensait que le fait d'avoir été l'esclave sexuel de son père lui donnait une espèce de droit à la fortune. La voir ainsi détruit ne la dérangeait aucunement.

 

Sam Castel aussi avait pris une sacrée claque même si elle savait qu'en ce moment même il était en train de négocier une sortie plutôt honorable. C’était un affairiste, un homme qui ne voyait que l’argent et n’avait aucune vision. Elle était bien heureuse de le voir sortir du tableau tout en ayant été roulé dans la farine.

 

Sa journée terminée, elle retourna chez elle alors que la nuit est déjà bien avancée. Elle se sentait terriblement lasse mais savait qu'elle devait encore régler certaines affaires, beaucoup plus personnelles.

 

Paulo l’attendait dans le salon. Elle regarda cet homme qu’elle connaissait depuis quasiment son enfance. Un homme qu’elle avait qualifié, un temps, d’ami et qui était devenu, par la force des choses, une sorte d'allié sur lequel elle espérait pouvoir compter à l’opposé d’un Castel ou d’un Corazon.

 


 

CHAPITRE 2

 

Castel avait tout à fait raison. Son alliance avec Felicia avait bien été un jeu de dupes mais c'était lui qui s'était fait duper. Dès le début, Felicia ne comptait pas s'allier avec lui pas plus qu’elle ne se faisait d’illusion sur Corazon et sur ses ambitions à diriger son entreprise. Elle savait aussi qu’elle avait les moyens de retourner la famille car ces idiots ne voyaient que leur argent et qu'il suffisait de leur montrer que les résultats financiers étaient beaucoup plus rentables avec elle comme présidente. Le problème était qu’elle n’avait la surface financière pour renverser le pouvoir en place.

 

Tout avait changé quand elle avait découvert les jeux bien étranges qui se passaient en bourse. Elle avait identifié les manœuvres de Castel qui n’étaient finalement pas très discrètes mais ce faisant elle avait remarqué autre chose. Les actions changeaient trop souvent de mains. Plusieurs personnes en achetaient des quantités assez impressionnantes. Certains étaient déjà actionnaires mais la plupart n'avaient jamais montré le moindre intérêt pour les laboratoires Santos et ce n’était pas logique car, pour l'instant, on pouvait considérer l'entreprise comme en difficulté.

 

Des personnes comme Pablo avaient interprété ces mouvements comme de simples jeux anodins mais elle avait compris que tout ce qui était anormal devait s'expliquer. Elle avait analysé chaque acheteur, identifié chaque nouvel actionnaire et, au fil du temps, avait réalisé une chose. Elle avait croisé la plupart d’entre eux au « soleil de vos nuits ».

 

Elle était une cliente assidue de cet établissement. Elle qui aimait les femmes, pouvait y assumer ses plaisirs sans se cacher. Elle avait donc fait le lien et même s’il paraissait ténu, il ne pouvait s’agir d’une coïncidence. Ce fut quand elle découvrit qui était le maître cet établissement que tout devint évident.

 

Paulo était un ancien ingénieur des laboratoires Santos. Certainement le plus talentueux et celui qui aurait mérité les plus grands honneurs. Elle le savait pour avoir été associée à lui sur de nombreux projets dont le fantastique URAM qui promettait des bénéfices fabuleux et dont on l’avait spolié. Les manipulateurs étaient des amis de Corazon et celui-ci les avait téléguidés dans un objectif très cynique. Il favorisait ses alliés sur lesquels il comptait pour garder le contrôle l'entreprise.

 

Après cette affaire, Paulo avait disparu de la circulation et Felicia n'avait pas vraiment cherché à le retrouver, consciente des rancœurs qu'il devait entretenir. C’était pour ça qu’elle n’avait pas tout compris au départ.

 

Dès le début, les chutes de Ramos et Ramirez auraient dû l'alerter. Ces histoires étaient tellement compliquées et imprévisibles. Mais une fois sa prise de conscience, elle remarqua certains détails chez les filles de cet établissement. Elles étaient bien trop sincères et sans retenues. Elle réalisa alors tous les tenants et les aboutissants de cette histoire et l'intérêt qu'elle pouvait en tirer.

 

S’inviter dans le bureau de Paulo ne fut pas chose aisée. Ce dernier avait parfaitement conscience qu'une rencontre avec elle serait lourde de conséquences et, chaque fois, qu'elle avait eu à gérer des situations un peu compliquées, elle s'était retrouvée avec cette femme russe, cette Avrora. Un authentique fantasme vivant, une prostituée au talent unique que ce fut avec des hommes ou des femmes, qui arrivait à la troubler tellement que cela l'empêchait de réaliser toutes les incohérences. C'était surtout aussi une fabuleuse barricade qui l’empêchait d’atteindre Paulo et qu'elle dut briser de manière la plus violente qui fût.

 

Elle avait littéralement agressé la jeune femme lorsqu'elle l’avait retrouvée dans un bureau en prétextant un problème avec la fille avec laquelle elle avait passé la nuit. Elle lui arracha alors une carte d’accès qui ouvrait l'entrée de cet étage réservé uniquement aux employés. Elle savait que c’était là qu’elle trouverait Paulo.

 

Elle prit ce dernier au dépourvu en pleine action avec deux jeunes gamines qui ne parlaient pas un mot d'espagnol. Elle ne fut bien sûr pas choquée d'un tel spectacle. Elle ne ratait jamais une occasion de s'envoyer en l'air avec toutes les chattes qu’elle pouvait rencontrer. Mais cela lui donna une arme contre un homme qu'elle savait être terriblement intelligent et qui avait prouvé depuis quelques années il était aussi capable de monter des coups fourrés très complexes.

 

Pris au dépourvu, Paulo avait accepté de la rencontrer et ils avaient laissé les deux jeunes femmes pour rejoindre son bureau. Il avait à peine pris le temps de se mettre une serviette pour cacher sa nudité comme s’il voulait reprendre le contrôle en éveillant sa pudeur. Felicia n’était pas du genre à se laisser ainsi démonter surtout dans ces circonstances.

 

-          Je sais tout, lança-t-elle comme une menace.

-          Tu sais quoi ? Répondit-il sur un ton faussement détaché.

-          Tes projets pour s’emparer des laboratoires Santos. Tu fais racheter en sous-main par tes clients toutes les actions disponibles. Ca doit coûter des fortunes et je me demande ce que tu leur fournis en échange.

-          Donc tu ne sais pas tout., ironisa-t-il en avouant du même coup qu'elle avait raison.

-          Je sais ce qui est important. Tu n’arriveras pas à prendre les laboratoires Santos même en utilisant l’URAM. »

 

Paulo marqua le coup. Il ne répondit pas tout de suite. Elle savait que c'était un homme qui réfléchissait beaucoup et que les prochaines paroles qu’ils prononceraient auraient été longuement pesées.

 

-          Je préfère l'appeler le beettle, répondit-il alors en montrant qu'il acceptait de tout reconnaître. Je trouve que c’est plus imagé.

-          Appelle-le comme tu veux. Il n'en reste pas moins que tu as mené plus loin les recherches et que tu as réussi. Toutes ces femmes sont en ton pouvoir. Elles ont beau dire et répéter qu’elles sont là volontairement et se comporter comme les meilleures putes du monde, elles sont tes esclaves et ne décident de rien. »

 

De nouveau, Paulo marqua un temps d’arrêt et elle vit un petit sourire se dessiner au coin de ses lèvres. Elle comprit de suite qu'elle avait commis une erreur. Le ton qu'elle avait utilisé n'était pas assez outrée. Elle ne pouvait cacher son admiration. Ces abrutis avaient viré Paulo avant qu'il eut terminé la totalité de ses recherches, pensant le fonctionnement de l’URAM optimisé. Ils se trompaient et cela faisait des années maintenant qu’ils se débattaient avec tous les problèmes techniques et les réactions notamment au niveau des hommes.

 

Ce projet militaire qui faisait fantasmer Castel, son père l’avait déjà eu et Pablo aussi mais aucun d'entre eux n'avait imaginé être capable de modifier suffisamment l’URAM pour permettre de contrôler une autre personne. Cela paraissait totalement impossible à toutes les équipes qui s’étaient relayés pendant des années sur le projet et Paulo l’avait réussi tout seul.

 

Tout cela fascinait Felicia autant que ça l’horrifiait. Paulo avait détruit la vie de jeunes femmes dans le seul but de s'enrichir et d'obtenir des choses qu'il pensait lui revenir de droit. Il se comportait comme un psychopathe et cela l’étonnait car ce n’était pas comme ça qu’elle se rappelait de lui.

 

-          Le problème, reprit-elle, c’est que tu n’es pas le seul à avoir eu cette idée. Acheter des actions pour essayer de peser sur le vote et peut-être même te retrouver majoritaire maintenant que Pablo a fait en sorte que la famille ne le soit plus. Tu as un concurrent. Je ne sais pas encore comment il s’appelle mais…

-          Sam Castel, le coupa Paulo. C’est un capital-risqueur américain qui manie des fonds extrêmement puissants. Un homme sans scrupule qui est notamment intéressé par l’URAM. Et oui, continua-t-il devant sa mine étonnée, c'est beaucoup plus facile d'avoir des informations quand les personnes concernées passent leur soirée à raconter leur vie à des prostituées qu’ils pensent incapables de les comprendre. Castel est client du « soleil de vos nuits » depuis des mois. Certaines de mes filles sont allées dans sa chambre d’hôtel et elles ont posé des mouchards pour savoir ce qu'il tramait. Il n’est motivé que par l’argent mais c’est un homme particulièrement déterminé.

-          Alors c’est pire que ce que je pensais. Il a les moyens de racheter suffisamment d'actions pour nous mettre en difficulté ?

-          Pour l’instant, il en a moins que toi.

-          Alors nous allons faire en sorte que ça dure.

-          Nous ?

-          C’est pour ça que je suis là ? Je veux une alliance. Toi et moi. Les actions que je possède et celles que tu as acheté. Si nous agissons vite et bien, nous pouvons même obtenir la majorité mais pour cela il faut donner l’impression à Castel qu’il n’a plus besoin de dépenser d’argent pour s’emparer des laboratoires.

-          Et pourquoi je te ferai confiance ? Demanda-t-il. La dernière fois que j’ai fait confiance aux laboratoires Santos, je me suis retrouvé à la rue avec juste un peu d’argent et un appartement que je n’avais plus moyen de me payer.

-          Parce que moi aussi j'ai été trahie par les mêmes personnes.

-          La belle affaire. Tu es une Santos et, dès le moment où le pouvoir basculera, tu pourras récupérer toute ta petite famille de profiteurs et alors je serais bien démuni. »

 

Felicia sentit alors le poids de son regard sur elle et une sensation qu'elle ne connaissait pas. Il était méfiant. Non c’était pire que ça. Elle sentait en lui une absence totale de confiance dans ses interlocuteurs. Elle repensa alors au jeune homme qu’il était alors, qu’enfants, ils se côtoyaient bien qu’issu du milieu totalement différent. C’était un garçon que l’on sentait immédiatement intelligent mais qui avait aussi une réelle grandeur d’âme. Il faisait confiance aux autres.

 

Celui qu’elle avait en face d’elle était totalement différent et toutes les trahisons qu’il avait subies ne pouvait pas l'expliquer. Elle réalisa cependant qui ne lui ferait pas confiance même si elle lui apportait les laboratoires Santos sur un plateau. Elle prit alors une décision dont elle se serait crue incapable.

 

-          Mets-moi en un, déclara-t-elle en relevant sa chevelure pour montrer son cou. Installe-moi donc un de ces Beettles. Comme ça, je ne pourrai plus trahir. Tout ce que je demanderais c’est de ne pas me transformer en esclave sexuelle comme toutes ces filles. »

 

De nouveau, il afficha une mine étonnée. Elle lut même dans son regard comme une sorte d’admiration devant sa détermination. Il la gratifia d’un sourire qu’elle ne lui connaissait pas et qu’elle avait qualifié de sadique.

 

Puis il porta son regard vers une porte située dans son dos. Il s’agissait de l’accès à la pièce qu’il avait modifiée pour accueillir sa salle d’implantation. Elle comprit immédiatement le message et se leva pour prendre la direction de cette pièce.

 

Paulo avait tenu parole. Il ne l'avait pas transformée en prostituée ni en esclave sexuelle. Il ne l’avait jamais touchée non plus et, finalement, n’avait activé le beettle à aucune occasion ou du moins le pensait elle. Elle s’était rendue compte du comportement étrange de certaines résidentes du « soleil de vos nuits ». Certaines d’entre elles semblaient avoir oublié tout ce qu'elles avaient fait avec elle la semaine précédente. Elle réalisa que la prouesse technique de Paulo était allée encore plus loin que ce qu’elle pensait et qu’il pouvait même modifier la mémoire et sans doute aussi la personnalité de ses victimes. Peut-être s'était-il servi de ces capacités sur elle et lui avait fait oublier les sévices qu’il lui avait fait subir. Elle voulait croire que non et que le Paulo qu’elle avait connu était quand même encore un peu là.

 

Il n'en restait pas moins que leurs projets avancèrent très vite et très bien. Provoquer le clash avec Pablo pour ainsi marquer son opposition puis contacter Castel afin que ce dernier se pensât en position de prendre le pouvoir avec ses actions et n'essayât plus d'acheter des actions permettant ainsi à Paulo de continuer sa récolte en toute discrétion faisaient partie de leur plan.

 

L’alliance de l’américain avec Pablo avait été une mauvaise surprise mais qu'ils avaient pu anticiper grâce aux mouchards que les prostituées de Paulo avaient dissimulés un peu partout dans l'environnement de Castel. Paulo avait dû ajuster son comportement et accepter certains « contrats » extrêmes avec des clients particulièrement riches pour réussir à récupérer la quasi-totalité des actions qui n’étaient pas encore en les mains de Castel ou de la famille Santos. Ils avaient ainsi réussi à recueillir une majorité absolue qui les rendaient invincibles mais cela avait été compliqué et ils avaient dû batailler avec certains vendeurs jusqu’aux derniers jours précédant la réunion.

 

Maintenant il restait à faire le ménage. Pablo n’était plus rien et ses quelques petits pourcents de l’entreprise allaient vite être engloutis par les dettes que son mode de vie produisait.

 

Castel avait rendu les armes assez vite, parfaitement conscient que lancer une guérilla contre eux alors qu’ils étaient en position de force était suicidaire Son ego avait beau être démesuré, il ne lui faisait par perdre de vue l’essentiel, l’argent. Avec l’accord signé, il sortait la tête haute de ce qui avait été un authentique fiasco et pouvait conserver la confiance de ses clients.

 

Felicia avait déjà commencé à récupérer une bonne partie des actions de la famille. Totalement paniqués par le fait qu’ils n'étaient plus la force de décision, toute cette bande de parasites se ruait sur les offres en apparence alléchante de la nouvelle présidente. Ils abandonnaient leurs actions au bénéfice d'une rente mensuelle qui équivalait aux sommes d'argent qu'ils recevaient déjà. Ils n’avaient aucunement conscience que, maintenant que l'URAM était fonctionnel et que d'autres recherches avaient avancé considérablement grâce au retour de Paulo, les dividendes qu'ils auraient dû toucher allaient être cinq à six fois plus élevés. Si certains le comprenaient enfin, ce serait bien trop tard.

 

Paulo avait déjà récupéré en son nom propre toutes les actions que ses clients avaient acheté pour lui. Tous les papiers avaient été préparés à l'avance et les signatures déjà actées. Dès le soir, après la clôture du vote, ces trente-trois pourcents qui avaient fait toute la différence étaient devenus sa propriété unique.

 

Une fois qu’ils auraient réussi à reprendre toutes les actions ou quasiment du laboratoire, il passerait à la seconde phase. La cotation serait suspendue et les actions seraient retirées du marché pour être regroupées dans une société anonyme unique qui serait ainsi la seule propriétaire des laboratoires.

 

Cette société, montée par Yolanda, faisait en sorte que les deux nouveaux associés y furent impliqués à cinquante pourcents chacun. Ainsi, ni l'un ni l'autre ne pouvait prendre le pouvoir seul. Certes, avec son beettle implanté dans le cou, Felicia pouvait à n’importe quel moment devenir la chose de Paulo mais ce dernier ne semblait pas rechercher la prise de pouvoir totale.

 

-          Alors nous sommes bien d’accord, déclara-t-il alors que Felicia s'asseyait dans son fauteuil après s'être versé un petit verre de scotch. À partir de demain, nous nous répartissons les tâches. A toi à la direction, les grandes options et le battage médiatique. Pour tout le monde, tu seras la reine des laboratoires Santos.

-          Tout à fait, répondit la jeune femme. Et à toi des laboratoires. La gestion de la recherche et le développement de toutes les nouvelles découvertes. Je sais que tu en as déjà bien profité et que tu as déjà intégré la nanotechnologie à ta superbe machine. Ca fonctionne vraiment encore à grande échelle ?

-          Tu n'as pas idée, je passe deux jours par semaine au lycée international à baiser des petites bourgeoises de dix-huit ans. J’ai, grâce à cette méthode, implanté pas moins de trois cents jeunes filles en même temps.

-          Nous sommes bien d’accord, réagit Felicia en faisant une grimace. Tu restes le seul à utiliser cette version perverse de l’URAM. Contrôle toutes les femmes que tu veux mais ne la vend à personne. Je refuse de voir les laboratoires Santos liés à une quelconque dictature. Tu me dois bien ça.

-          L’argent, j’en ai plus que je ne pourrais jamais en dépenser. Je n’ai pas besoin de vendre le beettle à des gens qui pourraient se retourner contre moi. Nous allons développer l’URAM et toutes ses applications médicales. Je pense que nous pourrons même en trouver d’autres pour la lutte contre beaucoup de maladies et des douleurs. Crois-moi, on parlera des laboratoires Santos comme des bienfaiteurs et le nom de ton père sera encensé. Le reste, ce sera mon affaire. »

 

Felicia le fixa quelques secondes. Jusqu’à quel point l’homme qu’elle avait connu avait-il changé ? Pouvait-elle imaginer qu'il perdit totalement l'esprit et se lança dans une sorte de conquête du monde. Après tout ses machines avaient démontré leur efficacité.

 

Elle avait signé un pacte avec le diable pour arracher ses laboratoires aux griffes de Corazon et de Castel mais elle s'était mise totalement à la merci de cet homme sans forcément en mesurer toutes les conséquences.

 

Alors qu’elle se perdait dans ses sombres pensées, un bruit attira son attention. Ils n'étaient pas seuls dans son appartement. Elle réalisa alors la présence de trois jeunes femmes assises dans un coin sombre et qui avaient gardé un silence complet depuis son retour.

 

Felicia reconnu sans mal la plus âgée puisqu'il s'agissait de Yolanda. Elle connaissait bien l’avocate. Elle l’avait longtemps considérée comme une ennemie après qu’elle se fût alliée avec Pablo afin de devenir l'avocate privilégiée des laboratoires Santos. Elle savait désormais qu’elle était sous le contrôle de la machine de Paulo et qu’elle avait imaginé tous les montages juridiques et financiers qui avait permis à Paulo de s’emparer de toutes ces actions sans attirer l’attention.

 

Les deux autres jeunes femmes étaient beaucoup plus jeunes. La ressemblance entre les deux était telle qu'elles ne pouvaient être que des jumelles. Certaines des filles du « Soleil de vos nuits » lui avait parlé d’elles. Deux jumelles de vingt ans au physiques exceptionnels qui étaient annoncées pour venir travailler dans le bordel. Elles étaient l'événement prévu de la prochaine semaine et tous les clients ne parlaient que d’elles. Felicia ne doutait pas qu'elles allaient travailler à un rythme effréné durant les premiers temps de leur séjour.

 

-          Ce sont mes petits cadeaux, annonça Paulo en se levant. Je me suis dit que nous pouvions nous permettre une petite fête car, contrairement à nos amis Pablo et Castel, nous nous la faisons après la victoire. Tu n’as pas encore baisé Yolanda, non ? C’est vrai que tu restes dans les normes et que tu te contentes des prostituées officielles.

-          Je me contente de ce que tu me donnes, répondit Felicia, faussement fataliste. Yolanda n’est pas disponible dans ton catalogue sinon ça fait longtemps que j'en aurais profité.

-          Même les salopes de son genre doivent conserver leur réputation. Elle m’est beaucoup plus utile à remplir des dossiers et à créer des sociétés-écrans qu’à se faire prendre le cul à la chaîne dans l’une de mes chambres. Ce n'est pas l'envie qui me manque et, de temps en temps, je lui offre un petit « extra » mais pas à Portelo. Tu es une cliente VIP et tu as droit aux produits de qualité qui ne sont pas sur le marché. »

 

Il fit alors un signe en intention de l’avocate qui se redressa immédiatement. Elle avait une mine sombre qui ne cachait rien du dégoût qu’elle avait d’être en ce lieu. Elle portait aussi une tenue qui tenait de l’obscène. Un immense bustier lui enserrait la taille remontant jusqu’à sa poitrine mais qui était clairement trop petit de deux tailles. Ses seins voluptueux étaient tellement oppressés qu'ils avaient fini par sortir des balconnets.

Elle était nue en dessous de la taille et portait des bas-résilles avec des talons tellement hauts qu’ils la faisaient un peu boiter. Elle avait été maquillée de manière très vulgaire avec un fond de teint rose bonbon et des fars à paupière rouge sang.

 

Paulo avait vraiment envie de l’humilier chaque fois qu’il en avait l’occasion tant il ressentait de la rage à l’encontre de cette arriviste méprisante. Le meilleur étant que sa complice nourrissait des sentiments identiques.

 

Les deux jeunes femmes se connaissaient bien. Elles avaient grandi dans les mêmes quartiers rupins et se fréquentaient, à une époque, de manière régulière. Certains les auraient peut-être même qualifiées d’amies s’il n’avait pas connu l’état d’esprit de ces milieux où l’apparence prédominait sur tout. Quand Felicia avait révélé ses préférences sexuelles, Yolanda avait compris aussi qu’elle était le centre d'intérêt de sa camarade et s'était comporté de manière affectée.

 

Felicia se souvenait d'une dispute retentissante qu’elles avaient eue alors qu’elles avaient à peine plus de dix-huit ans. Yolanda l’avait insultée en public, lui disant ans qu’elle pourrait « rêver toute sa vie mais qu'elle ne pourrait jamais toucher à sa chatte ». La nouvelle présidente eut alors un sourire mauvais et s’approcha d’elle. D’un mouvement rapide, elle glissa sa main entre les cuisses entrouvertes de l’avocate et enfonça ses doigts dans son intimité. Yolanda se mordit les lèvres alors que les doigts jouaient en elle.

 

-          Tu vois, dans la vie, il ne faut jamais être trop affirmative, déclara alors Felicia. Maintenant, ta chatte, je la touche. »

 

Yolanda eut une expression presque comique qui tenait presque d'une enfant. Elle rougit et détourna le regard. Etait-ce de la honte ou une sorte de réaction pour éviter d'affronter ce regard triomphant de cette femme à laquelle elle avait tant manqué de respect ?

 

Félicia ne se posait même plus la question. Elle continuait à jouer avec l’antre d’amour de l'avocate et découvrit, étrangement, qu’elle était en train de se lubrifier. C’était un comportement qu’elle avait remarqué chez beaucoup des petites chéries de Paulo. Elles étaient incroyablement réactives et donnaient l’impression grisante d’aimer tout ce qu’elles faisaient. Elle repensa à l’URAM. Il avait vraiment la capacité de contrôler non seulement les corps mais aussi les esprits.

 

Elle continua à faire coulisser ses doigts dans l'intimité de Yolanda. Cette dernière gardait toujours le regard tourné mais aussi les cuisses bien écartées et ne cherchait aucunement à se dérober à ces caresses contre-nature.

 

Toujours installé dans son fauteuil, Paulo observait la scène avec délectation. Il connaissait le passé entre ces deux femmes et se doutait bien que Yolanda devait avoir la nausée de se laisser ainsi tripoter.

 

Il claqua des doigts et les deux jumelles se mirent en mouvement à leur tour. Elles portaient des tenues en apparence plus sages que celle de Yolanda. Il s’agissait de sorte de vêtements d’enfants avec une petite jupette courte et un chemisier blanc. Cette tenue qui aurait été banale sur le corps d'un enfant devenait quasiment un appel au viol sur les corps de Carolina et Carla dont les formes généreuses apparaissaient dans ce vêtement si serré dont le tissu blanc laissait transparaître les tétons roses de leurs seins. Tout était une question de contexte.

 

Les deux sœurs s’approchèrent de lui et il attrapa l’une et l’autre par les hanches pour les attirer tout contre lui. Il embrassa Carolina profondément et la jeune femme lui rendit son baiser en retenant une grimace. Il passa ensuite à Carla et enfonça sa langue dans sa bouche comme il l’avait fait avec sa sœur. En même temps qu’il embrassait Carla, il glissa et la main sous le tissu de la jupe de Carolina. La jeune femme ne portait pas de culotte et il put ainsi la masturber sans difficulté.

 

Felicia avait allongé Yolanda sur le dos à même le sol et lui avait écartés les jambes bien largement. Elle avait plongé sa tête entre ses cuisses et commença à lui prodiguer un cunnilingus tout en lui excitant le clitoris avec la main. L’avocate était incapable de retenir des soupirs de plaisir alors que la langue la nouvelle présidente s’activait en elle. Il lui était désormais impossible de faire la différence entre ses sensations réelles et celles que le beettle lui imposait. En tout cas, elle commençait à se tortiller sous les effets de ce cunnilingus si efficace. Sa poitrine, désormais totalement libérée du corset, bougeait doucement de droite à gauche.

 

Paulo avait retourné les deux jumelles, les obligeant à relever leurs jupes pour exposer leurs fesses si rondes. Il commença à leur expédier des claques sonores. Elles ne portaient plus aucun stigmate du traitement de choc qu’il leur avait infligé quelques mois auparavant mais il aimait toujours les maltraiter de cette façon comme les enfants malpolies qu'elles étaient avant d'être implantées. Les deux jeunes femmes en avaient vu d’autres et de simples petites claques d'une fessée érotique n'étaient pas à même de leur arracher des cris de douleur mais ce jeu l’amusait quand même et c'était un bon préliminaire.

 

Felicia avait décidé d’inverser les rôles. C’était maintenant au tour de Yolanda de plonger sa tête entre ses cuisses et de faire en sorte de lui procurer du plaisir avec sa langue. L’avocate n’avait, bien entendu, jamais eu recours à ce genre de pratique avant d’être implantée mais elle était passée entre les mains d’Avrora et de quelques autres résidentes du « soleil de vos nuits » qui lui avait inculquée quelques méthodes très efficaces. Elle avait la langue encore très malhabile mais cela était un peu secondaire car la seule idée de savoir que cette femme qui était en train d’essayer de donner du plaisir n’était autre que là hautaine et méprisante Yolanda était un puissant aphrodisiaque pour l’héritière Santos.

 

La directrice commençait à se déshabiller, retirant les vêtements stricts qu'elle avait porté toute la journée et qui symbolisaient la femme puissante mais aussi austère qu’elle était censée être devenue. Elle commença à pousser des petits soupirs et à féliciter l’avocate pour ses talents de lesbienne. Cette dernière lui jetait parfois des regards pleins de rage, dernière forme de résistance encore en sa possession. Felicia lui répondait par un sourire ravi qui montrait à quel point elle prenait plaisir de la voir ainsi soumise et humiliée.

 

Paulo avait fini sa petite fessée et, désormais, les deux jumelles étaient à genoux à ses pieds. Elles avaient sorti le sexe de leur maître et commençaient à le sucer alternativement. Elles étaient de bonnes fellatrices, une chose pour laquelle elles n’avaient pas eu besoin d’une quelconque formation. Cela n’avait pas trop étonné Paulo qui avait pu juger de leurs qualités d’allumeuses. Il était évident qu’elle se servaient souvent de leurs bouches pour faire lanterner certains soupirants un petit peu trop pressés. Désormais ces talents profiteraient à ses clients si exigeants et elles ne joueraient plus, leur donnant tout ce que leurs corps et leurs esprits possédaient.

 

La soirée de célébration continua alors. Les trois implantées se retrouvèrent en position de levrette, les croupes totalement exposées prêtes à se faire prendre. Felicia avait ceint un gode ceinture comme elle aimait les utiliser et les deux complices purent se déchaîner sur les six orifices que les petites esclaves leur offraient.

 

Cette fête se prolongea jusqu'à tard dans la nuit. Paulo et Felicia qui avaient connu une période de stress se défoulèrent sur les trois jeunes femmes qui ne pouvaient leur résister. Ils finirent tous nus, allongés sur le sol et baignant dans leur sueur.

 

Paulo était au bord de l’épuisement. Il avait possédé les six orifices possibles et jouis à trois reprises. Contrairement aux godes de Felicia, il avait ses limites.

 

Félicia, justement, avait, elle aussi, mis fin aux festivités. Non pas qu’elle fut à bout de force, loin de là. Elle voulait garder de l'énergie pour le reste de la journée.

 

-          Dis-moi mon cher, dit-elle à Paulo en s’asseyant à côté de lui. J’aimerais que tu me laisses cette petite salope d’avocate quelques jours. J’ai bien envie de lui faire découvrir tous les plaisirs des relations entre femmes.

-          Elle a encore beaucoup de travail, affirma Paulo. Il faut formaliser toute notre association au plus vite et, d'après ce qu'elle m'a dit, il lui faut encore un mois.

-          Un mois, soupira Felicia en prenant un air de petite fille triste. Et ensuite ?

-          Ensuite tu pourras la garder, si tu veux et lui faire tout ce que tu veux aussi longtemps que tu le veux. Tout ce que je te demanderais c’est de me fournir des enregistrements de vos ébats.

-          Ah ! Là tu me fais plaisir ! Je connais une petite boîte lesbienne où certaines de mes copines adoreront baiser son petit cul d’hétérosexuelle homophobe. Crois-moi c’est un vrai film porno que je vais t’envoyer. »

 

Il eut alors une impression étrange comme s’il la regardait pour la première fois. Il s’était fixé, sa lèvre inférieure tremblant légèrement. Felicia se figea, tremblant à ce qui pouvait se passer dans son esprit. Il pouvait très bien lui ordonner de coucher avec lui, de prendre son sexe en bouche ou n’importe quelle autre action qui la dégoûtait au plus haut point. Elle n’avait jamais laissé un homme la toucher mais elle savait qu’il suffisait un mot de lui pour la voir rejoindre toutes ces pauvres filles dans une chambre de son bordel et que la seule chose qui empêchait cela était qu'il avait besoin d'elle à la tête de laboratoire Santos. Mais cela n’empêchait pas qu’il put jouer avec elle comme il le faisait avec certaines autres femmes qui lui était utiles telles Yolanda.

 

L’expression étrange du proxénète perdura un temps qui parut interminable puis il sourit simplement.

 

-          Envoie-moi tout ce que tu pourras, termina-t-il comme si de rien n’était. Plus ce sera humiliant et douloureux pour elle mieux ce sera. »

 


 

CHAPITRE 3

 

-          Joyeux anniversaire ! Joyeux anniversaire ! Chantaient les différentes filles de la classe de terminale. »

 

Assise à sa chaise, un grand sourire aux lèvres, Francesca profitait de la petite fête qu’avaient organisée ses camarades pour son anniversaire. La jeune femme fêtait ses dix-huit ans et la salle de classe avait été transformé pour l’occasion en un petite salle de des fêtes. Les jeunes filles s’étaient même cotisées pour lui payer un beau gâteau.

 

Ce n'était pas chose commune d'organiser une telle fête au sein l'école mais Paulo pouvait tout se permettre surtout qu'aucune des filles présentes ne viendrait jamais se plaindre.

 

Sauf que la fête d’anniversaire était loin d’être conventionnelle. Il n'y avait qu'à voir les tenues adoptées par les convives. Francesca était, en fait, la seule à être correctement habillée, toutes les autres étaient quasiment nues. L'une d'entre elles était à quatre pattes, sous le bureau du professeur en train de lui prodiguer une fellation alors qu'il regardait la petite blonde assise à quelques mètres de lui qui continuait à profiter des chansons de ses amies. Francesca était la première de ses élèves mineures à passer le cap des dix-huit ans et il avait décidé de marquer le coup de bien des façons.

 

C’était une jolie petite fille blonde aux cheveux longs et bien lisses et au visage parsemé de petites tâches de rousseur qui donnaient à son teint clair une nuance de couleur. Elle était portelienne mais sa mère était irlandaise et cette hérédité était parfaitement visible même si ses yeux marrons rappelaient les origines de son père. Elle était, en tout cas, très belle. Pas très grande mais avec des formes harmonieuses qui avait éveillé les envies de son professeur.

 

On avait disposé quelques bougies sur le gâteau et la jeune femme les souffla en rigolant. Paulo écarta alors la lycéenne fellatrice, quitta son bureau et s’approcha du pupitre de Francesca. Cette dernière leva son regard brun pour le regarder venir vers elle. Son expression était étrange, alternant entre sérénité et panique.

 

-          Joyeux anniversaire ma chérie, ricana-t-il. Mais attention ! Tu n’as pas soufflé toutes les bougies ! »

 

Il avait pris son sexe bien tendu en main et le brandit sous le nez de la jeune fille. Au début, cette dernière afficha une expression catastrophée puis la machine qui se trouvait implantée dans son cou reprit le dessus et elle ouvrit la bouche pour avaler ce membre turgescent.

 

Elle n'avait jamais réalisé de fellation et Paulo s’en rendit compte rapidement. Il lui attrapa alors la tête de chaque côté et, puissamment, commença à lui imposer le rythme de ses allers et retour.

 

Autour d’eux, la petite fête tournait à l’orgie. Le petit jeu des jetons était en cours. Comme Paulo avait désormais un nombre impair d’élèves, il pouvait se soulager avec une d'entre elles pendant que les autres se livraient aux activités qu’il leur imposait.

 

Ainsi, il y avait sept couples féminins qui forniquaient aux quatre coins de la salle, poussant des cris et des encouragements pendant que leur professeur continuait à posséder la bouche de la petite dernière. Alors qu'il sentait son membre se durcir encore un peu plus et menacer de gicler, il jeta un regard un regard rapide en direction de la porte qui donnait sur le cagibi. Il y avait encore douze filles qui fêteraient, au fil de l’année scolaire, leur anniversaire et qui connaîtraient alors le sort de Francesca. Cette seule idée fut le coup de grâce. Il éjacula dans la bouche de la jeune fille en poussant un grand râle de plaisir.

 

-          Garde ta bouche de pipeuse bien fermée ! Ordonna-t-il alors qu'une seconde giclée de sperme éclaboussait le fond de la gorge de la jeune femme. Tu vas tout avaler ! C’est formateur de boire du foutre ! »

 

La jeune lycéenne se plia à la consigne et but donc le liquide visqueux qui venait d’envahir sa bouche. Elle fit une grimace qui montrait bien tout le dégoût qu’elle ressentait à cet instant précis.

 

Paulo garda bien son sexe à l’intérieur de la jeune femme, profitant pleinement de ses expressions. Il avait gardé ses mains plaquées contre ses oreilles et lui imposa de recommencer sa fellation. Il avait joui une fois mais ce n’était pas la dernière.

 


 

CHAPITRE 4

 

Yolanda inspectait le chantier consciencieusement. La jeune avocate suivait Osvaldo Ramirez, le chef de chantier qui chapeautait pour tous les travaux de l'établissement qui devait devenir la succursale du « soleil de vos nuits ». Le bâtiment promettait de ne pas être aussi impressionnant que celui de Portelo.

 

Maintenant qu’il était totalement entre les mains de Paulo, l’immeuble de cinq étages comportait pas moins du trente chambres désormais toutes occupées mais aussi un restaurant déjà réputé à rez-de-chaussée.

 

Pas de restaurant dans cette succursale ni même d’étage uniquement dédié aux employées mais quand même trois étages et un total de vingt chambres.

 

Les murs étaient déjà montés. Les ouvriers travaillaient désormais aux réglages de toutes les installations qui devaient être du même niveau que celles de la version de Portelo. De grandes chambres à l’accès contrôlé électroniquement, de la vidéosurveillance high tech aussi discrète qu’efficace qui enregistrerait tous les ébats. Cet établissement avait coûté une véritable fortune mais, d'après les estimations, il serait remboursé en cinq ans.

 

Il fallait dire que, quand on faisait travailler des prostituées d'une telle qualité dont les services se rétribuaient en dollars, les bénéfices étaient déjà conséquents. Dans leur cas, les filles en question œuvraient sans rechigner et reversaient la totalité de leurs revenus et sans avoir besoin de les frapper, ni de les droguer et donc de faner leur beauté si rentable. La réussite et la fortune étaient assurées.

 

-          Vous pourrez dire à Monsieur Esteves que nous tiendrons les délais, affirma le chef de chantier. Il pourra inaugurer son l'établissement d'ici trois mois. »

 

Yolanda afficha une mine faussement ravie. Les projets de Paulo se déroulaient comme il espérait. Elle avait monté elle-même tous les statuts juridiques de cet établissement qui, elle avait compris, serait dirigée par une femme comme elle, une implantée. Quelqu’un de très compétent et de fidèle jusqu’à la mort.

 

Le pire était que, une fois ce projet terminé, Paulo passerait au suivant. Santa Chiara était en train de devenir trop étroite pour ses ambitions et il commençait à rêver d’international. Elle avait déjà commencé à réfléchir à l’endroit où il pourrait installer la seconde succursale de son empire du sexe.

 

 

 

 

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Raf Rafi
Raf Rafi
Aug 21

Les fesses et les pieds des sublimes soumises sur la photo sont magnifiques.

https://bdsm-female-prison.blogspot.com/

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