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Le soleil de Portelo, épisode 10

Dernière mise à jour : 4 janv.

CHAPITRE 1


Rhonda avait reçu un appel en provenance d'un transporteur qui affirmait avoir un colis à son intention. Elle mit un certain temps à comprendre de quoi il parlait. Elle n'avait rien commandé et se demandait si ce n'était pas une sorte d'arnaque puis l’homme au téléphone précisa « c’est de la part de monsieur Esteves, comme promis. ».


Rhonda comprit alors de quoi ou plutôt de qui il s’agissait. Elle s'empressa alors de confirmer son adresse et le camion arriva moins de dix minutes plus tard. Elle ouvrit le portail qui donnait accès au petit parking de sa villa. Le véhicule portait le logo de l’un des transporteurs les plus en vue de Portelo et rien n’indiquait la particularité du chargement.


Deux jeunes gens, aux épaules larges comme des armoires, descendirent alors et firent descendre le hayon arrière. Ils sortirent rapidement une grande boîte rectangulaire qu’ils eurent du mal à porter. Elle leur échappa et tomba sur le sol. En assistant à cela, Rhonda devint blanche et les deux jeunes transporteurs se tournèrent vers elle, gênés.


- Désolé Madame, dit l’un des deux. C’est qu’elle est lourde. Plus qu’elle ne le paraît. Si vous voulez on la ramène.

- Surtout pas, le contredit Rhonda. À priori ce n’est pas trop fragile. Je vous signerai une décharge mais emmenez-la seulement dans mon salon ! »


La femme d’affaire avait été étonnée par ce qui venait de se passer. Si le chargement était vraiment ce qu’elle espérait, elle aurait cru qu’une telle chute aurait provoqué une réaction à l'intérieur de la boîte mais il y avait eu que le silence.


Elle était en train de se demander si ce n’était pas une mauvaise blague d’Esteves. Il l’avait fait lanterner bien plus longtemps qu’elle ne l’avait cru et elle avait dû ruminer sa frustration en passant parfois ses nerfs sur sa petite maîtresse qui, jamais, ne se plaignait


Les deux hommes transportèrent la grande boîte qui avait été recouverte d’un magnifique papier cadeau. Ils s’appliquèrent bien et déposèrent la boîte avec délicatesse bien droite au milieu du salon.


- Vous voulez qu’on l’ouvre la dame ? Demanda l’un des deux hommes.

- Non ça, refusa Rhonda un peu trop nerveuse. Je le ferai moi-même.

- De toute manière, reprit l’homme, il y a une condition. On doit vous préciser que pour activer l’objet à l’intérieur, il paraît que vous devez confirmer un dernier paiement.

- Oui ! Oui ! Oui ! Répondit prestement la femme d’affaires. Je sais »


Elle prit son sac à main est sorti deux gros billets qu’elle tendit aux livreurs. Les deux jeunes gens n'étaient pas habitués à avoir de tels pourboires mais Rhonda était tellement excitée à l’idée d’ouvrir son petit paquet cadeau qu’elle se sentait d’une humeur très généreuse.


Les deux livreurs partirent et Rhonda attendit de voir le camion quitter sa résidence. Elle ferma le portail derrière lui pour revenir à son paquet. Elle décrocha alors son téléphone et composa le numéro de Paulo.


- Allô ? Fit la voix du proxénète. Madame Gomes. Je présume que vous avez reçu votre petit paquet.

- Elle est vraiment là-dedans ? Comment est-ce possible ?

- Ça c’est mon petit secret. Je suis comme tous les bons magiciens, je ne révèle pas les astuces de mes tours. Pour l'instant elle est, disons, « inactive » et le restera tant que vous n'aurez pas confirmé le paiement.

- Je l'ai effectué tout ce que vous vouliez. Mon homme de confiance a déjà tout réglé et, le jour en question, vous récupérerez votre dû.

- Je présume que c'est à moi, maintenant, de devoir vous faire confiance mais vous êtes une femme d'honneur, je le sais. Approchez juste le téléphone de la boîte ! »


Rhonda s’exécuta, un peu tremblante, et la voix de Paulo retentit dans le combiné et prononça une phrase qui paraissait dénuée de sens mais, soudain, un « toc » retentit un en provenance de l’intérieur de la boîte. Il y avait donc bien quelque chose de vivant à l’intérieur.


- Voilà, fit la voix de Paulo. Elle est activée maintenant et toute à vous. En espérant vous revoir bientôt pour d'autres affaires. Amusez-vous bien. »


Rhonda se contenta de raccrocher sans un mot. Elle était déjà bien trop obnubilée par cette boîte. Elle appela Pamela d’un de ses ordres impérieux qui étaient devenus habituels et cette dernière arriva rapidement alors que sa maîtresse était en train de défaire le paquet cadeau.


La grande boîte rectangulaire était en bois épais et venait mesure presque un mètre quatre-vingt. Elle avait été fermée avec des clous lourds et Rhonda dut prendre un marteau pour la démonter. Quand, finalement, elle fit tomber la planche avant, le spectacle qui s'offrit à elle la sidéra.


Victoria était bien là, parfaitement droite et les yeux grands ouverts mais totalement immobile. Elle fixait sa tante avec un air un peu étrange. Il y avait une once de peur dans son regard mais son expression générale se voulait souriante. Rhonda se rappela du moment où elle avait acheté Pamela et réalisa que cette dernière avait une expression à peu près similaire à celle de sa nièce en ce moment. Elle ne doutait donc pas une seconde que cette petite pimbêche si excitante était désormais en son pouvoir.


Esteves avait soigné la présentation. La jeune fille était vêtue seulement d'un string blanc et d’un soutien-gorge de la même couleur qui recouvrait à peine ses seins petits et fermes. Elle avait les bras le long du corps et on avait noué autour de sa poitrine un ruban de paquet-cadeau d’un rouge étincelant. Un mot avait été planté sur ce ruban : « surprise ! ».


Rhonda resta une minute à regarder sa nièce présentée de manière obscène. Un malaise s’installa alors que les deux autres jeunes femmes attendaient son bon vouloir. La femme d'affaires secoua la tête pour retrouver ses esprits tant elle était sous le choc. Elle savait Esteves capable de choses de ce genre et elle avait attendu longtemps pour obtenir ce qu’elle voulait mais alors qu’elle l’avait enfin, elle avait l’impression qu’elle était comme une illusion qui allait s’évaporer en un instant.


Elle tendit la main et la posa sur l'un des bras de la jeune fille. Cette dernière frissonna légèrement mais ne bougea pas. Elle était bien réelle. Rhonda retrouva toute son énergie. Elle attrapa sa nièce par les épaules et la sortit de la boîte. Elle défit le ruban, libérant ainsi ses bras qui restèrent cependant immobiles le long de son corps.


Elle l’attira alors à elle et, de ses deux mains, commença à lui peloter les fesses parfaitement accessibles avec la petite ficelle de son string qui s’enfonçait dans sa raie. Victoria se laissait faire sans aucune résistance.


À deux mètres derrière les deux femmes, Pamela observait la scène, immobile. La seule chose qui restait encore dans son esprit de la femme qu'elle était naguère était en train de hurler en comprenant que cette jeune femme qui l’avait tant énervée était en train de subir le même sort qu’elle. Prisonnière de son corps et condamnée à devenir l'objet sexuel de cette femme, lesbienne contrainte qui accepterait toutes les bassesses du moment que sa maîtresse le lui ordonnerait.




CHAPITRE 2


Paulo ne se formalisa pas du fait que Rhonda lui eut raccroché au nez. Il se doutait bien que sa cliente était particulièrement excitée à l’idée de profiter de son petit cadeau. De toute manière, il n’était pas à la recherche de quelconques félicitations ou de politesses mais avait conclu avec elle une affaire qu'il espérait être des plus rentables. Rhonda avait-elle conscience que, si jamais elle lui manquait à sa parole, elle finirait écorchée vive par la petite chérie qu'elle était en train de baiser ?

Il oublia la petite famille Gomes pour l'instant et décrocha son téléphone pour contacter un autre de ses clients. Ce n’était pas le moindre car il s'agissait ni plus ni moins que l’un des hommes les plus puissants de toute l’île de Santa Chiara.


- Senor Gonçalves, fit le proxénète en s’adressant à celui qui était le ministre des finances de l’île. J’ai bien reçu votre demande. Il faut connaître qu'elle est particulièrement osée.

- À ce que je sais vous avez déjà livré ce genre de produit à certains de mes collègues.

- Oui mais ils agissaient alors de modèles locaux et déjà un peu passés de mode. Là, vous voudriez que je vous fournisse une américaine et parmi les plus médiatiques. Nous sommes dans du hors catégorie

- J’en ai parfaitement conscience, mais vous savez sans aucun doute que j’ai les moyens de mes ambitions. »


Oui. Gonçalves avait les moyens de ses ambitions. Il était littéralement milliardaire tant il avait su profiter des richesses de Santa Chiara à ton avantage. La corruption à tous les niveaux de pouvoirs atteignait des sommets incroyables et expliquait en grande partie la grande misère dans laquelle vivait l’essentiel de la population.

- C'est qu'il va me falloir beaucoup d'imagination pour réussir à dénicher cette perle et surtout à convaincre ses propriétaires de la lâcher sans poser trop de questions.

- Dois-je comprendre que vous refusez ?

- Aucunement. C'est juste que le prix risque d'être extravagant.

- Je suis quelqu’un d’extravagant et sachez que je suis prêt à mettre un montant qui comptera jusqu’à huit zéros.

- Voilà qui est intéressant mais j'aurais besoin de certaines preuves de votre sérieux. Imaginons que je demande une avance avec un paiement particulier. Pas d'argent directement en virement mais l'achat de certaines valeurs boursières en votre nom. Cela serait-il possible ?

- Tout à fait. Je peux contacter immédiatement mes différents traders pour qu'ils règlent cela tout de suite.

- Si vous faites ça rapidement et que vous faites parvenir ensuite les papiers à signer, je pense que le montant pourra se contenter de sept zéros. »




CHAPITRE 3


Sam Castel avait voulu faire les choses en grand. Ils étaient désormais à quelques jours de cette réunion qui devrait acter sa prise de pouvoir au sein des laboratoires Santos et il tenait à s'assurer de la solidité association avec Corazon. Pour cela, il avait organisé dans sa chambre une belle petite soirée où tous les plaisirs seraient disponibles.


Il avait contacté le « soleil de vos nuits » pour se faire livrer deux petites princesses qu’il ne connaissait pas encore. Il les voulait jeunes et ouvertes à tout et il vit donc arriver deux jeunes femmes de vingt-deux ans. Deux étudiantes allemandes qui n’étaient que de passage à Portelo et que Paulo avait récupéré moins de deux jours auparavant.


Pour en avoir l’exclusivité alors qu’elles n’étaient que de passage et donc très demandées, Castel avait payé une somme particulièrement rondelette mais il ne regrettait pas. Ces deux petites juments étaient pour lui, bien entendu, puisque Pablo avait des goûts bien différents.


Le « Soleil de vos nuits » ne fournissait pas les prostitués et l’américain avait dû se tourner vers des réseaux différents. Alors que les deux jeunes allemandes se mettaient à l’aise, dévoilant leurs formes généreuses, on tapa à la porte et deux garçons arrivèrent dans des tenues extravagantes et colorées.


Castel avait demandé de préférence deux hétérosexuels qui acceptaient de se faire sodomiser. Il était, comme on disait, à voile et à vapeur mais, surtout, il aimait défoncer des trous et, quand en plus, ces derniers n’avaient pas l’habitude d’être visités, ils avaient un goût tout particulier. Il aimait la puissance que lui conférait cette domination masculine.


Les deux garçons se présentèrent devant lui et lui donnèrent leur nom sans qu’il ne les écoutât. Ils n’étaient que des trous et rien de plus.

Quand ils entrèrent dans le grand salon, Pablo qui était assis dans le canapé et évitait soigneusement de croiser le regard des deux filles qui étaient désormais en sous-vêtements, se tendit un peu plus. Il dévora littéralement du regard un des garçons au visage si jeune.

Castel se dirigea alors vers une des filles et l’attrapa par cou pour la conduire vers l'un des garçons. Il les amena à se coller l’un contre l’autre. Le garçon accepta bien volontiers l’étreinte de la fille et ils s'embrassèrent sans même attendre les ordres. La fille commença à déshabiller le garçon.


Pendant ce temps, Castel glissa un petit mot à l'oreille de l'autre garçon qui se dirigea rapidement vers Corazon. Il se mit à genoux et commença à défaire son pantalon. Castel se dirigea vers l’autre fille tout en gardant un œil sur le couple qui se trouvait au milieu de la pièce et commençait s’activer.

La fille avait rapidement déshabillé le garçon dévoilant son physique sans défaut. Elle se mit alors à genoux et prit son sexe en bouche, imitant ainsi les deux autres prostitués qui avaient commencé des fellations.


Comme toutes les prostituées du « soleil de vos nuits », la jeune femme avait déjà bénéficié d’une formation des plus efficaces et se montrait très habile. Elle excitait donc le membre du jeune homme avec énergie, allant et venant de plus en plus vite et le masturbant aussi quand elle le libérait de sa bouche. Le jeune homme était devenu rouge et affichait des grimaces de plaisir alors que le travail buccal de la jeune femme portait ses effets.

- Calme-toi un peu, chica ! Ordonna Castel. Il ne faudrait pas le faire venir trop vite, ce petit couillon ! »


La jeune allemande ne parlait précisément pas espagnol mais comprenait parfaitement l’anglais de Castel et ralentit le rythme de sa fellation. Le jeune homme afficha une mine un peu déçue mais les sensations étaient quand même agréables et son érection était rude.

Alors que l’autre allemande continuait à lui prodiguer sa fellation, Castel jouait les metteurs en scène. Il indiqua à la jeune femme de se mettre à quatre pattes devant le jeune homme. Ce dernier n'eut pas besoin d’ordre pour s’agenouiller et diriger son sexe entre les cuisses de la jeune femme. Il la prit ainsi, à même le sol.


Il était jeune et vigoureux mais commença rapidement à donner de grands coups de reins pour la posséder complètement. La jeune femme n’était pas vierge en arrivant à Portelo mais elle n’avait eu que très peu de partenaires. Cependant, quand on passait entre les mains de Paulo Esteves, le corps s’adaptait vite.


Avant de venir, elle avait suivi les conseils de Avrora et s’était induite les parties génitales de différents lubrifiants pour faciliter les pénétrations qui s’annonçaient nombreuses. Elle était déjà assez réactive mais pas encore suffisamment pour être excitée comme l'étaient désormais les corps des plus anciennes prostituées du « Soleil de vos nuits ».

Le jeune homme était lui complètement excité et donnait de grands coups de reins. S’il n’avait pas été aussi mince, il aurait certainement fait mal à cette jeune femme peu habituée

.

Castel adorait le spectacle. Il avait fait se redresser sa prostituée et se mettre à califourchon sur lui, lui tournant le dos. La jeune allemande observait son amie en train de se faire prendre et jetait, de temps en temps, des petits regards à l'intention du troisième couple. La vue de ces homosexuels en pleine action révulsait au plus haut point cette jeune Baptiste convaincue. Elle n’en montrait cependant rien et se contentait de monter et descendre sur le sexe de l'américain en poussant de faux cris de plaisir.


Ce dernier continuait de profiter du spectacle du jeune couple qui forniquait tout en jouant avec la poitrine généreuse bien qu'un peu tombante de la jeune femme qu’il possédait.


Pablo ne goûtait guère au spectacle des deux jeunes mais se concentrait sur la bouche qui était en train de faire monter les sensations en lui. Il n’avait aucune idée des origines de ce jeune homme. Il ne parlait pas et Corazon ne pouvait donc pas juger de son accent. En tout cas, il était comme il les aimait, jeunes et un peu efféminés.


Il se redressa et obligea un jeune homme à se plier en deux devant lui. Il fit glisser son pantalon jusqu'à ses chevilles. Le jeune homme ne portait rien en dessous. Ses jolies petites fesses bien fines apparurent alors. Pablo était terriblement excité et il ne lui fallut pas longtemps pour qu'il le prît.

Le jeune homme était en fait un jeune brésilien, véritable homosexuel qui était tombé très jeune entre les mains d’un réseau de trafiquants de Rio qui avaient profité de lui pendant quelques années avant de le revendre à un bordel de Portelo. Son anus avait donc été visité de nombreuses fois et il n’opposa qu'une résistance bien symbolique au sexe dressé de Pablo. Ce dernier le posséda en deux coups de reins et commença à s’acharner en lui.


Ce fut une véritable orgie qui se déroulait dans cette chambre d’hôtel. A un moment donné, Castel se détacha de la jeune femme qui était assise sur lui. Il se redressa brutalement, la faisant tomber sur le sol. La jeune femme ne dit rien en dépit de sa brutalité et demeura accroupie à le regarder s'approcher du couple de jeunes gens.


Le jeune homme était toujours agenouillé, prenant la jeune femme à quatre pattes. Ce dernier ne vit l'américain dans son dos que quand il était trop tard.


C’était un jeune portelien qui n'avait pas vraiment d'accointances homosexuelles avant de se retrouver contraint de se prostituer pour payer sa drogue. Ce n’était pas la première fois qu’on le sodomisait mais son anus était encore bien résistant et surtout il n'aimait pas ça. Il serra les dents alors que le membre de l’américain s’enfonçait en lui.


Castel aimait ça. Il multiplia ainsi les allers et retours dans les entrailles du jeune homme, pendant de longues minutes, poussant de grands cris et le gratifiant de termes péjoratifs. Le prostitué se laissait faire mais avait arrêté de bouger et de posséder la jeune femme dans laquelle il était pourtant toujours figé.

Castle finit par se lasser par cette relation homosexuelle et libéra le jeune homme du corps de la jeune femme à quatre pattes pour la prendre à son tour. Le jeune prostitué s’écroula sur le sol des larmes au coin des yeux. Son anus lui faisait mal tant l’américain avait été brutal mais il n’en dit rien, pensant surtout au fix qu’il pourrait se faire une fois cette passe terminée.

Cette séance dura quasiment toute la nuit. Pablo put se décharger à plusieurs reprises dans les entrailles des deux jeunes hommes pendant que Castel s’amusait avec tous les trous qu’il pouvait posséder. Les jeunes prostituées partirent au petit matin, épuisés et perclus alors que les deux hommes se reposaient après avoir profité pleinement de cette soirée.


Corazon resta donc la nuit tout complète dans la chambre de Castel. En dépit de petites accointances de l’américain pour les relations homosexuelles, ils n’avaient aucune relation car l'un comme l'autre aimaient dominer leurs partenaires et pas le contraire. Si Corazon était resté c’était parce que les deux hommes devaient parler affaire.

- Vous êtes sûr que Felicia ne se doute de rien, s’inquiéta Pablo. Elle est très intelligente et on ne la leurre pas aussi facilement.

- Elle ne se doute de rien car je n’ai montré aucun signe. Elle pense toujours que, dans deux jours, je voterai pour elle, lui donnant une majorité relative suffisante pour vous faire tomber de votre piédestal. En réalité, elle est déjà plus concentrée sur la suite et les projets qu'elle compte mener pour continuer à redresser votre laboratoire et aussi pour racheter les parts de sa famille pour devenir majoritaire.

- Il y a eu de drôles de mouvement en bourse ces derniers temps.

- Je les ai vus aussi mais rassurez-vous rien d'anormal. Ce sont quelques particuliers qui tentent de profiter d’une aubaine. Dans quelques jours, à l'issue de la réunion des actionnaires, vous ferez le bilan de l’année et certains pensent que, cette fois-ci, ils seront plus que bénéficiaires et que vos actions vont gagner beaucoup de valeur.

- Ils n’ont pas tort. L’URAM commence à fonctionner et les nouveaux développements en matière de nanotechnologie sont très encourageantes. Pour la première fois depuis plusieurs années, nous sommes sortis du rouge et surtout les perspectives pour les futures années sont florissantes. Cela est dû en grande partie au travail de Felicia.

- Oui et tout ce travail va remplir nos poches. »


Castel éclata de rire. La simple idée des fortunes qu'il comptait se faire faisait naître une nouvelle érection puissante. Il regretta que tous les prostitués furent partis et se dit qu’avant d’aller à la réunion des actionnaires, il passerait une partie de l’après-midi au « Soleil de vos nuits ».



CHAPITRE 4


Paulo arriva ça va petite salle où ses élèves l’attendaient. Il n’y avait plus que vingt-sept élèves car Victoria manquait à l’appel. Le professeur savait très bien pourquoi puisqu'il avait envoyé la jeune fille vers sa nouvelle vie d'esclave sexuelle de sa tante. Il ne savait pas si cette dernière pousserait la perversité jusqu’à laisser sa nièce poursuivre sa scolarité si navrante. Il l’espérait parce que cette petite était drôlement agréable à posséder.


Cela faisait un mois qu'il enseignait dans cette prestigieuse académie et surtout qu'il profitait sans vergogne de ces jeunes filles si plaisantes. Elles étaient encore quatorze majeures qui lui appartenaient corps et âme.


Désormais le rituel était installé, Paulo faisait l'appel et, à l'énoncé de leur nom, les filles mineures rejoignaient le cagibi où elles attendraient sagement la fin du cours. L’année passant le nombre de ces filles était amené à diminuer. La semaine suivante, une dénommée Francesca cesserait de rejoindre le cagibi et Paulo salivait déjà à l’idée de profiter de cette petite.

Il avait mis en place un nouveau petit jeu bien drôle. Une fois l’appel des mineures terminé, chaque jeune fille restant se levait et à l’écoute de son nom et venait tirer un petit jeton placé dans un sac sur le bureau du professeur. Chacune des quatorze jetons avait un chacun numéro mais aussi une couleur.

La première des filles se leva alors et se dirigea dans le bureau. Quand elle arriva en face de son professeur, elle souleva sa jupe pour lui montrer qu'elle n’avait pas de culotte puis tira un jeton.

- Le trois rouge, dit-elle simplement.

- Bravo Diadora, ricana Paulo. Tu seras donc une de celles qui mordent la table. »


La jeune femme ne dit rien. Elle posa simplement le jeton sur la table puis se dirigea vers l’un des pupitres, numéroté trois. Elle se pencha en avant, souleva ostensiblement sa jupe afin de dénuder ses parties charnues puis se cambra bien en posant ses coudes sur la table. Elle allait rester ainsi à attendre la fille qui tirerait le jeton trois Bleu.

Toutes les jeunes filles défilèrent les unes après les autres, tirant leur jeton. S’il était rouge alors la fille rejoignait le pupitre portant le numéro en question et prenait une position identique à celle de Diadora. S'il était bleu alors la fille récupérait un gode ceinture dont elle se ceignait puis se dirigeait vers la table en question.


A la fin du tirage, on avait donc sept paires. Sept filles cambrées les fesses bien proéminentes et les cuisses bien écartées qui attendaient que les sept autres les pénétrèrent avec leurs godes.

Quand Paulo tapa dans les mains, les Bleues prirent les rouges. Ce fut alors un début d’une pseudo-orgie où les jeunes femmes possédées poussaient soupirs, cris et encouragements pendant que les possédantes donnaient de grands coups de reins en insultant leurs congénères.

L’absence de Victoria avait privé Paulo de son jeton noir. La fille qui le tirait se retrouvait exclue du jeu et donc l'objet de toutes les ardeurs du professeur. Cette fois-ci Paulo devrait s’adapter à la situation jusqu’à ce que la-dite Francesca pût rejoindre le jeu.

Les jeunes femmes continuaient ainsi leur parodie de coït. Paulo le faisait durer aussi longtemps qu’il était possible, attendant quasiment que la sonnerie pour l’interrompre. Il avait transformé ces quatorze jeunes femmes dont la plupart étaient encore vierges en d’authentiques succubes qui se roulaient dans le stupre pour son seul plaisir.

Les autres professeurs, le directeur et, bien entendu, les parents étaient totalement ignorants de ce qui se passait, se réjouissant seulement de voir un professeur aux diplômes si prestigieux éduquer leurs filles. Le plus ironique de l’histoire était que plusieurs des pères de ces filles étaient des clients réguliers du « soleil de vos nuits ». Paulo était déjà en train d’imaginer des situations scabreuses qu’il pourrait provoquer à l'insu de chacun dans la pénombre des chambres de son bordel.


Il ne faisait aucun doute que toutes les filles qui étaient en train s'exhiber devant lui finiraient dans les chambres d’un de ses établissements. Il comptait bien détruire la réputation de cet établissement scolaire qui se voulait si select par plaisir mais aussi pour assouvir une certaine vengeance pour cette classe dominante de Santa Chiara qui avait tout fait pour l'empêcher d'atteindre la place qu'il méritait. En quelque sorte, il était un peu un nouveau communiste qui menait sa lutte des classes à lui à coups de bite dans le cul.




CHAPITRE 5


Le jour fatidique était arrivé. La réunion des actionnaires des laboratoires Santos était sur le point de débuter dans une tension palpable.

Installé à l’estrade, Pablo Corazon attendait son heure. En tant que président sortant, il était amené à faire un discours inaugural. Il avait prévu de le faire le plus vague possible afin de n’éveiller l’attention de personne. Son alliance avec Sam Castel avait terriblement renforcé sa position mais il n’était pas à l'abri d’un nouveau retournement de situation.


Il craignait terriblement Felicia. Son intelligence mais aussi sa détermination. Il savait déjà que l'héritière n’avouerait pas vaincue et qu'elle tenterait de mille façons de contester sa victoire mais cela serait le problème de Castel. L’américain avait déjà prévu d’embaucher des avocats de renom Poreliens et d'ailleurs pour lutter pied à pied avec l'héritière quand celle-ci tenterait de récupérer ce qu'elle pensait être son legs.

Le président s'avança alors et se plaça derrière le grand pupitre. Il commença son discours. Quinze longues minutes de phrases dénuées de fond. Un discours inutile comme il savait tellement bien les faire lui, qui depuis des années, gérait les laboratoires Santos sans aucune vision à long terme et en cherchant toujours à placer des proches aux postes clés afin de renforcer son pouvoir au détriment souvent de l'efficacité.


Felicia avait une vision pour le laboratoire Santos. Elle se sentait comme investie alors que Pablo n’avait qu’un but, se rembourser des années de souffrance que lui avait imposée le patriarche de la famille à l'époque où il était sa petite poupée.

Sitôt fini son discours, il laissa la place au représentant légal de l’entreprise. C’était un avocat de renom qui œuvrait pour l’entreprise depuis des décennies. Il était aussi le président du directoire qui surveillait le bon fonctionnement des institutions de la société et c'était lui qui allait présider au vote.


Pablo était candidat, bien entendu, et Felicia aussi. Une petite surprise avec une troisième candidature surprise. La dénommée Simona Alberts, titulaire de un pourcents des parts de la société. Ce n’était guère surprenant en réalité. Il y avait toujours des excentriques qui s’imaginaient en sorte de Robin des Bois capable de renverser les puissants. Il était même plutôt étonnant qu’il y ait si peu de candidats à cette élection.

Le vote commença. La famille Santos avait la primauté. Première petite surprise, Felicia avait décidé de ne voter qu’en dernier. C'était son droit et, peut-être, avait-elle imaginé une tactique particulière mais Pablo n’arrivait pas à déterminer laquelle.


La décision de Felicia de quitter le pool familial avait fait exploser le vote unitaire de la famille mais Pablo savait qu’ils seraient tous pour lui car il avait verrouillé le reste de la famille. Les pourcentages s’accumulaient sous le nom de Pablo alors que celui de Felicia restait presque vide avec seulement les quelques pourcents qu’elle avait récupéré en sous-main depuis l’augmentation de capital.


L’assistance eut une seconde surprise, le nombre de voix qui commençaient à se masser sous le nom du candidat annexe. Etonnamment, tous les petits actionnaires semblaient voter d’une seule voix. Pourtant, Pablo avait vérifié la répartition de ces votes.


Il y avait eu effectivement beaucoup de mouvement ces derniers mois dans l’actionnariat minoritaire mais les personnes qui avait acheté étaient toutes différentes. Elles n'avaient que peu de lien entre elles et il ne s’agissait aucunement de prête-noms permettant de cacher une sorte d’opération boursière sous-marine. La plupart étaient des membres de la haute société de Santa Chiara qui, pour certains, détenaient déjà des actions de l'entreprise. Les voir toutes voter pour la même personne était plus qu'étonnant, c’était un peu inquiétant.

Assis au fond de la salle, Castel suivait le vote avec la même circonspection. Le rapport de force était étrange. L’union improbable de tous ces petits actionnaires faisait naître une troisième force qui restait cependant bien minoritaire. Ils ne pouvaient empêcher la réélection de son poulain mais pouvait augurer d’un avenir bien plus complexe qu’il ne l’avait imaginé.

Le vote continua. Le nom de Felicia restait toujours désespérément à la traîne alors que les voix s'accumulaient sur celui de Pablo qui menait l'affaire et sur le celui d’Alberts qui restait à distance raisonnable.


Quarante et une, quarante-quatre et enfin quarante-six Pablo n’était vraiment pas loin de la majorité absolue. Derrière lui, Alberts se trouvait désormais à trente-trois pourcents. Elle avait ainsi accumulé autant de voix que ce que Felicia espérait pour obtenir cette majorité qu'elle pensait être suffisante pour prendre le pouvoir. Pablo pouvait remercier la discipline de cette famille d’abrutis qu’étaient les Santos. Ils avaient tous voté pour lui en ne pensant que la rente mensuelle qu’il leur avait promis d’augmenter après son élection.

L’affaire semblait entendue. Il ne restait plus que Felicia à voter et elle déposerait ses douze pourcents dans sa propre écuelle, portant son score à dix-huit comme elle l’avait prévue, sans que cela ne changeât grand-chose à la conclusion.

Alors que l’on appelait le nom de l’héritière de la famille qui demeurait invisible, une sonnerie résonna alors et le maître de cérémonie consulta la petite tablette située devant son pupitre.

- Nous avons une demande de suspension de vote, annonça-t-il. Mademoiselle Alberts demande à s’entretenir quelques temps avec ses soutiens.

- Ce n'est pas ce n'est pas réglementaire, affirma Pablo qui ne comprenait pas ce qui se passait. J’ai gagné cette élection. Pourquoi continuer ?

- Le vote n’est pas tout à fait clos et nous avons une demande de suspension par des personnes qui représentent à priori plus de cinquante pourcents de l'électorat. Nous allons suspendre le vote. Les votes actuels sont conservés et nous le reprendrons en état dans quinze minutes ! »

Cette fois-ci, Pablo blêmit. Il n’avait pas envisagé une telle situation. On arrêtait le vote en cours de route. Est-ce que ce candidat annexe s'imaginait déposer une quelconque réclamation pour contester sa victoire ? Il se tourna vers Castel mais l'américain était concentré sur autre chose. Felicia ne s’était toujours pas montrée alors qu’elle était censée voter. Il quitta sa place pour s’approcher de l’estrade et fit signe à Pablo de venir lui parler. Celui qui était encore le président des laboratoires Santos hésita une seconde puis exécuta.

- C’est quoi cette connerie ? Demanda l’américain, très énervé.

- Je l’ignore, répondit Pablo qui était, lui aussi, particulièrement stressé. Elle a déjà obtenu toutes les voix qu’elle peut obtenir. Je ne sais pas qui sont ses soutiens en réalité. Il y a une bonne trentaine de personnes différentes qui ont voté pour elle. C’est juste improbable d’avoir réussi à tous les réunir.

- Sauf si c’est déjà prévu à l’avance et si ces personnes ont acheté les actions uniquement pour servir de paravent.

- Mais, c’est ridicule, affirma Pablo. Pourquoi ces gens-là feraient ça ? Ils ont dépensé des fortunes pour acheter des actions et après ils les revendraient à quelqu'un d'autre ? Ce ne sont pas des quidams mais, pour l’essentiel, des notables et des personnes riches et puissantes, elles ne s’abaisseraient pas ainsi à jouer les marionnettes.

- Dans le monde de la finance mon cher, tout est possible et surtout l'improbable. Si quelqu'un a joué à ce jeu-là, il est particulièrement puissant et riche. Il est donc extrêmement dangereux. »


L’interruption de séance dura donc le quart d’heure prévu. Quand la séance reprit, Alberts n’était plus à sa place et Felicia avait enfin fait son apparition. La jeune femme se dirigea directement vers le pupitre et échangea à plusieurs mots avec le maître de cérémonie depuis ce dernier recula de deux pas pour lui laisser la place.

- Je suis ici pour déclarer que mademoiselle Alberts et moi venons de passer un accord. Elle va retirer sa candidature en ma faveur. D’après le règlement, le vote est conservé ce qui veut dire que ses trente-trois pourcents seront porté à mon crédit.

- Scandale !!!! Hurla alors Pablo. C’est impossible que…

- Je suis désolé, monsieur Corazon, le coupa alors le juriste. Cela est tout à fait possible. Nous pouvons, si vous voulez, organiser un second tour de vote puisque, à priori, aucun des trois candidats n’obtiendra les cinquante pourcents nécessaires pour clôturer l'électionj. Je vous rappelle que c'est vous qui avez insisté pour que les élections se fassent en un tour, contre mon avis. Je doute cependant qu’un second tour change quoi que ce soit. »

Un grand bruit résonna alors dans la salle. Celui d’une porte qui claquait. Sam Castel venait de quitter la séance, témoignant par sa sortie théâtrale de la rage qui le tenait.

Pablo se rassit, cherchant à comprendre ce qui se passait mais c'était très évident. Felicia s’était joué d’eux. Elle avait manipulé Pablo comme l’américain pour arriver à ce résultat totalement improbable.


Alors que Pablo continuait à ruminer sa colère et en envisager ces options, le maître de cérémonie entérina le dépôt des douze pourcents de la jeune femme qui venaient s’ajouter aux trente-trois d’Alberts. Elle venait d’obtenir la majorité absolue et un pouvoir incontestable.




CHAPITRE 6


Sam Castel n’avait même pas attendu la conclusion de cette mascarade. Le vieux routard des sales coups qu'il était savait reconnaître un fiasco quand il se produisait.


Felicia Santos les avait baisés tous les deux. Elle avait réussi à trouver des fonds suffisants pour racheter sous le couvert la quasi-totalité des actions qui n'étaient pas entre leurs mains. Cela avait dû demander des efforts phénoménaux et surtout une surface financière qu'elle n'avait pas.


Le désastre était énorme pour lui car il n'avait désormais plus que ses actions qui ne pesaient quasiment plus rien dans la balance du pouvoir et des dividendes éventuels qui seraient certes intéressants mais loin de suffire compte tenu de ce qu’il avait envisagé. C’était une fortune de plusieurs milliards qui venait de lui passer sous le nez sans qu’il eut compris comment ça cela était possible.


Mais l’américain n’était pas au bout de ses surprises. En arrivant dans sa chambre d’hôtel, il découvrit qu'un homme l'attendait. Très inquiet de trouver cet inconnu tranquillement assis dans le canapé au milieu de son salon, il voulut appeler la sécurité.

- Si j’étais vous je ne ferais pas ça monsieur Castel, prévint l'homme d'une voix calme. Je ne suis aucunement un danger pour vous et je pense que vous serez même content de m'avoir rencontré.

- Qui êtes-vous ? Rétorqua l’américain dont le discours de son interlocuteur avait pourtant piqué la curiosité.

- Nous nous connaissons indirectement. Je m’appelle Paulo Esteves et je suis le propriétaire du « soleil de vos nuits ».

- Oui. Je ne vois pas cependant ce qu'un proxénète peut bien venir faire dans ma chambre à cette heure-ci.

- Si je suis ici, c’est parce que je suis le nouveau maître des laboratoires Santos. »

Sam Castel réfléchit rapidement. Le « soleil de vos nuits » était un l'établissement très select qui devait rapporter énormément d'argent mais comment cet homme avait-il pu acheter autant d'actions aussi secrètement ? Puis, son esprit habitué aux coups tordus réfléchi se mit en marche et toute une dynamique apparut.

- Les clients, dit-il à haute voix.

- Je vois que vous avez retrouvé votre clairvoyance, contasta Esteves tranquillement. Effectivement, je n’ai en mon nom propre acheté que très peu d’actions dont certaines que je possédais déjà suite à certaines péripéties de mon passé. Les autres ont été acquises par la plupart par des clients du « soleil de vos nuits ». Ce sont des gens très puissants qui ont aussi des besoins très particuliers et qui sont prêts à payer de manière un peu détournée. Rhonda Gomes, notre ami le maire de Portelo font partie de ces gens-là. Ils m’ont payé certaines prestations en achetant des actions et me les ont déjà rétrocédées à l’heure où je vous parle. Cela fait deux ans que je travaille sur cela. Que j'accumule toutes les petites poussières de l’empire Santos pour avoir suffisamment de poids pour faire basculer cette élection.

- Felicia. Elle est dans le coup n’est-ce pas ?

- Depuis le début il se trouve qu’elle et moi avons un passé commun. Maintenant, nous allons lancer une autre phase. Celle de la récupération. Nous voulons reprendre toutes les parts des laboratoires qui ne sont pas entre nos mains ou en tout cas suffisamment pour pouvoir retirer le laboratoire de la bourse.

- Vous voulez devenir les seuls maîtres à bord et cela sans contestation possible.

- Vous avez compris. C'est pour cela que je suis ici. Je veux racheter vos quinze pourcents. Et je suis prêt à les payer trois fois le prix normal.

- Pourquoi accepterais-je ? Vous m’avez roulé dans la farine. J'ai perdu ma réputation dans cette navrante affaire.

- Mais justement pour sauver votre réputation. Vous êtes ici pour faire de l'argent. Avec ma proposition, vous allez en faire une belle plus-value et très rapidement. Dans la ligne des bilans, ce sera une victoire même si les bénéfices que vous escomptiez allaient bien au-delà. Mais de cela, vos clients n’en savent rien.

- Cela fait presque deux ans que je travaille là-dessus. La prise de pouvoir des laboratoires Santos devait me permettre d’assurer mes arrières pendant des années. Ce n’est pas une petite plus-value de quelques centaines de milliers de dollars qui va amortir tous ces efforts.

- Et bien alors restez comme vous êtes. Ces quinze pourcents vous rapporteront quelques dizaines de milliers de dollars par an et encore. Felicia est déjà en train de négocier avec sa famille. Bientôt nous posséderons quatre-vingt-cinq pourcents de l'entreprise et vous serez minuscule. Imaginer tout ce que nous pourrons faire alors pour vous contrecarrer et vous compliquer la vie. »

Castel afficha une sale grimace. Dans le monde des affaires, les rapports de force étaient essentiels et les hommes prêts à en user puissants. Il ne connaissait pas cet Esteves mais découvrait déjà qu’il usait de sa force sans restriction. Il pouvait tenter de rester dans l’actionnariat des laboratoires Santos et chercher à leur compliquer la vie au maximum. Autant par envie de vengeance que pour essayer de leur soutirer de l’argent.

Mais il était vraiment dans une situation compliquée. Quinze pourcent ce n'était pas rien avec un actionnariat morcelé mais ils ne représentaient pas grand-chose si les quatre-vingt-cinq autres se retrouvaient concentrés entre les mains d’une seule personne. Il venait de perdre deux ans de sa vie pour gagner quelques milliers de dollars alors qu’il rêvait de milliard. Il ne pouvait pas se permettre d'en perdre encore plus juste pour une histoire d'égo.


- Je veux cinq fois le montant, négocia-t-il alors.

- Quatre, répondit simplement Esteves avec un sourire satisfait au coin des lèvre. »





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