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L'enfer d'Eureka, épisode 6

CHAPITRE 1


Tremblant de tous son corps, Holly pénétra dans le réfectoire. Tous les hommes présents se turent en voyant la jeune femme. Avec sa mémoire photographique, la scientifique reconnut immédiatement ceux qui l’avaient violée deux jours auparavant.

« 52F7Z, fit la voix trop reconnaissable de Crimson. Heureux que tu aies accepter de te joindre à nous. »


Le ton était clairement ironique. Holly n’avait clairement pas eu d’autre choix que de se plier à cette sinistre convocation. Les souffrances des viols multiples qu’elle avait subi en ce lieu n’étaient rien à côté de l’horreur qu’elle avait ressenti quand cette maudite machine s’était infiltrée dans son cerveau et avait réveillé toutes les terreurs qui avaient hanté sa jeune existence.


Elle avait donc choisi entre la peste et le choléra et la voilà prête à se soumettre à leur libido violente.

Elle se dirigea vers la petite table centrale et voulut s’y installer comme elle l’avait fait deux jours auparavant.

« Non ! non ! non ! Fit Crimson tel un professeur perdant patience devant une élève un peu bouchée. Nous n’allons pas répéter toujours les mêmes activités. Tu dois progresser. »


Holly se tourna vers lui, se demandant ce qu’il attendait de lui.

Le stagiaire principal qui était assis dans un large fauteuil écarta les cuisses en indiquant du doigt son entrejambes.

« Viens là, petite ! Ordonna-t-il. Il est temps que je vois comment tu te sers de ta bouche. »


Holly hésita une seconde mais finit par se plier à ce nouvel ordre et vint s’agenouiller entre les jambes du stagiaire.

« Allez ! S’impatienta-t-il. Sors ma queue et suce-la ! »


La jeune femme s’exécuta en tremblant. Le pénis était déjà légèrement enflé mais restait encore bien élastique ce qui indiquait qu’il restait bien du travail. Elle ouvrit la bouche mais marqua un temps d’arrêt.

« Qu’est ce qui se passe, ma chérie ? Reprit Crimson. »


Il se redressa un peu pour considérer son expression. Il eut alors une révélation.

« Tu n’as jamais fait de pipes, c’est ça ? »


La jeune femme baissa les yeux comme honteuse. Oui, ils avaient envahi sa bouche avec leur pénis durant cette affreuse tournante mais elle était en fait restée bien passive alors que les membres de chair se baladaient en elle.

Avant cela, elle n’avait réalisé la moindre fellation et c’était même un acte qui la révulsait au plus haut point.


Le sourire de Crimson s’élargit devant la mine déconfite de sa victime.

« Et bien, ce soir, tu vas apprendre, ma petite bouche à queue. »


Il lui prit alors la tête entre les mains et la força à se baisser brusquement jusqu’à ce qu’elle avalât son sexe demi-mou. Il commença alors à lui donner des directives précises sur ce qu’il attendait qu’elle fisse avec sa bouche, sa langue et même ses dents. Toujours terrorisée par les souffrances qu’il pouvait lui infliger, elle exécutait toutes ses consignes avec le même zèle qu’elle mettait quand elle apprenait ses cours.


Les effets ne se firent pas attendre et le stagiaire se mit à pousser des petits cris de plaisir tout en lançant des compliments aux accents dégradants pour qualifier ses qualités de fellatrice.

Le sexe eut de petites contractions et elle sentit de petites gouttes de spermes qui giclaient au fond de sa bouche et manqua s’étouffer.


Insensible, il la pressa sur sa tête pour la forcer à garder le sexe en bouche. Elle avait déjà dû boire du sperme et l’idée de recommencer lui donnait des hauts le cœur autant que la certitude qu’elle le ferait s’il le lui ordonnait.

Il lui épargna cette nouvelle humiliation et ressortit son pénis pour la gratifier d’une douche bien visqueuse qui lui macula le visage et les cheveux.


Il s’adossa alors dans son fauteuil, montrant qu’il avait tiré énormément de plaisir de cette fellation.


Comme la fois précédente, la suite fut une véritable curée. Les autres stagiaires l’entourèrent rapidement et elle se retrouva la bouche à nouveau envahie.

Les fellations se multiplièrent. La jeune scientifique cessa de compter le nombre de sexe qu’elle dut prendre en bouche.

Elle les suça tous consciencieusement en dépit de sa mâchoire qui devenait de plus en plus douloureuse. A certains moments, ils s’engouffrèrent même à deux dans sa bouche et elle eut l’impression que sa bouche allait exploser mais elle se plia encore une fois à cet acte humiliant.

A cet instant, la douleur et la honte devinrent telle que ce fut comme si elle sombrait et son esprit se perdit.


La suite vira presque au délire. Ils finirent par se lasser de sa bouche et elle se retrouva de nouveau prise par tous les orifices. Alors qu’ils la violaient sans vergogne, elle sentit son corps qui abandonnait et une incroyable chaleur envahir son être.

Comme étrangère à elle-même, elle s’entendit gémir de plaisir alors qu’un immense sexe la pourfendait et qu’elle se balançait dessus telle une furie.


La séance dura un temps qui lui parut infini et elle finit totalement harassée, le corps recouvert de sperme.


Ils la laissèrent allongée à même le sol, haletante et incapable de se relever.

« Elle va avoir besoin d’aide, estima Crimson. »


Holly sentit alors plusieurs mains puissantes s’emparer d’elle, la soulever et la déposer sur un support doux.

Elle retrouvait petit à petit ses esprits, le visage de Crimson se dessina dans son champ de vision.

« Ce fut une séance des plus instructives, déclara-t-il. Tu vois que tu aimes te faire prendre comme une chienne. Et ce n’est que le début, tu vas découvrir bien des plaisirs dans les cracks qui viennent. »


Holly ne put que cligner des yeux alors que les réminiscences des plaisirs honteux qu’elle avait ressentis remontaient.




CHAPITRE 2


La nuit profonde du désert n’était allumée que par la lumière de la lune.

Le souffle court et le dos courbé sous le poids de son équipement, Jo suivait son sergent.


Ils venaient tout juste d’échapper à une embuscade des insurgés qui avait coûté la vie à un de leurs camarades, et ils devaient maintenant déloger ces salopards avant qu’ils ne pussent lancer un nouvel assaut.

Le temps était compté car l’ennemi connaissait bien mieux le terrain qu’eux et profitait de la protection de l’obscurité. Mais cet avantage pouvait devenir le leur s’ils se montraient suffisamment efficients.

Son sergent, le visage dissimulé sous son masque à vision nocturne, lui donna ses consignes par geste et elle commença à se déplacer lentement vers la gauche.


Les insurgés se trouvaient à quelques mètres d’eux, elle les sentait qui bougeaient, inconscients de sa présence mais cela ne durerait pas. Quand ils comprendraient le danger qu’elle faisait peser sur eux, leur histoire virerait au carnage.


Jo sortit une grenade et se focalisa sur la nuit. Dans le silence, le moindre bruit devenait assourdissant et révélait bien des informations.

Le bruissement du sable lui indiqua du mouvement à 9h de sa position et elle lança sa grenade. Le projectile dépassa la dune et explosa la seconde suivante. Sitôt la détonation produite, la jeune femme bondit hors de sa position et ouvrit le feu.

Encore sous le choc de l’explosion, les insurgés encore debout furent fauchés par ses balles quasiment sans réagir.


Le silence retomba alors sur la nuit jusqu’à ce que les choses déraillèrent.

Plusieurs hommes bondirent de la protection d’une autre dune et elle se retrouvait totalement à découvert.

Les secondes qui suivirent parurent se dérouler au ralenti. Les hommes s’approchèrent en tendant leurs armes puis une ombre se découpa dans la nuit, les prenant à revers. Les échanges de tirs furent aussi violents que rapides. Les insurgés furent éliminés en moins de trente secondes.

Le sergent vint se placer aux côtés de la jeune femme et, se couvrant l’un l’autre, ils attendirent la venue éventuelle de nouveaux ennemis.

Leur attente se termina avec l’arrivée du reste de leur unité. L’escarmouche était finie. Jo pu enfin se relâcher.

« Belle opération, fit la voix du sergent. Tu vois 52G1Q que nous formons une belle équipe. »


Jo tourna son regard vers l’homme qui avait ôté son masque et elle vit le visage de Trano. Elle se mit à hurler.


Jo se réveilla en sursaut, le visage baigné de sueur. Les bribes de son rêve s’effaçant de son esprit, elle ne réalisait pas tout à fait ce qu’elle avait vécu.

Elle s’assit sur sa paillasse et souffla doucement. Les souvenirs finirent de s’estomper de son conscient mais s’imprimaient profondément dans son inconscient.




CHAPITRE 3

Assis derrière son bureau, Trano suivait les évolutions de 52G1Q. Le worm implanté en elle à son insu avait parfaitement rempli son œuvre et les souvenirs de la jeune femme venaient se mêler aux illusions provoquées par les suggestions des entretiens.

Pendant des années, elle avait confié sa vie à cet homme, ce sergent, sans se poser des questions sans jamais hésiter à mettre jusqu’à sa vie en danger pour exécuter ses ordres. Maintenant, elle commençait doucement à assimiler Trano à cet homme.

Le chemin était encore long mais au fil des entretiens, cette assimilation allait devenir totale et elle finirait par se soumettre à l’autorité du dresseur comme elle l’avait à celle de cet homme.


 



 

CHAPITRE 4


Alison poussait son bagage dans les couloirs de ce labyrinthe qui constituait sa prison.


L’ancienne directrice avait été affectée au traitement des vêtements et elle devait donc amener un amas de vêtements déposé sur un chariot flottant à la laverie. Le travail n’était pas fatiguant et elle savait pertinemment qu’elle n’était pas si utile que ça dans le processus. Le chariot possédait une unité de contrôle automatisée qui aurait parfaitement pu effectuer cette tâche sans elle.

Le but était ailleurs. En la contraignant ainsi à des tâches subalternes, ses géôliers s’imaginaient brider son égo et ainsi accélérer sa soumission. Alison jouait le jeu afin de cacher ses intentions d’évasions.

Une de ces tâches subalternes était le nettoyage des salles et elle savait qu’elle finirait par y être affectée. Elle aurait alors accès à toutes les pièces de ce complexe et notamment à celle où elle avait vu ce grand portail qui semblait bien être la porte de sortie.


Un cri de femme tira l’ancienne directrice de ses plans car elle reconnut la voix de Pilar.

Depuis qu’elles étaient arrivées, la jeune fille était devenue la cible privilégiée de tous les hommes présents sur place et plus personne n’arrivait à compter le nombre de viols qu’elle avait subis.


Oubliant ses préceptes de passer inaperçue, Allison lâcha son chariot et bondit en direction de l’origine des cris.


Pilar était déjà entourée par 4 hommes, gardes et techniciens qui lui avaient déjà retiré sa tunique et commençaient à la peloter.


Le cœur plein de rage, Alison bondit les poings fermés et frappa de toute ses forces l’homme le plus proche. Ce fut comme si elle se heurtait à un mur. Même un simple technicien semblait bâti dans du béton armé.

L’homme se retourna, l’air étonné, alors que la jeune femme s’écroulait piteusement sur le sol.

« J’ai été piqué par un moustique, sourit le technicien en se retournant vers le garde situé à côté de lui.

- Il ne faut pas les casser, attention, répondit le garde. C’est de la marchandise de haute qualité.

- Je n’en doute pas. »


Il se tourna alors vers Alison, encore un peu sonnée par le choc et la surprise. Un sourire malsain se dessina sur son visage.

« Moi, je pense surtout qu’elle est jalouse, cette petite chienne.

- Oui, répondit le garde. Elle doit en avoir marre que ce soit sa copine qui ait droit à tous les coups de bites.

- Mais on n’est pas exclusifs et ce n’est pas bien de laisser les petits culs refroidir. »


Les deux hommes se détachèrent du petit groupe qui entourait Pilar pour se diriger vers une Alison qui commençait à réaliser l’énormité de son erreur.


Elle tenta de se relever pour échapper à ces monstres concupiscents mais ils étaient bien plus rapides qu’elle et le garde l’attrapa par les poignets pour la plaquer sur le sol.

Elle se débattait de toute ses forces mais elle n’arriva même pas à faire bouger ses mains emprisonnées.

Elle agitait les jambes dans tous les sens dans l’espoir de maintenir l’autre homme à distance, tentant même de le frapper.

« Une vraie furie, ricana le technicien nullement impressionné. J’aime quand elles sont comme ça. J’ai l’impression de baiser une tornade. »

Les deux hommes éclatèrent de rire alors que le technicien réussissait à agripper la cheville droite de la jeune femme et à se glisser entre ses cuisses.

Désormais condamnée à l’immobilité, Allison continuait à tenter de se libérer tout en criant et insultant les deux hommes qui s’activaient.

Son intimité totalement à découvert avec cette tunique blanche si courte, l’homme n’eut aucun mal à la pénétrer d’un coup sec.


Relativement épargnée depuis son kidnapping, l’ancienne directrice poussa un cri puissant quand le sexe la pénétra totalement sans aucune douceur. Elle fut ramenée à plusieurs jour auparavant quand ce maudit traqueur l’avait violée sur son propre bureau.


Le technicien s’allongea littéralement sur la jeune femme et commença à donner de petits coups de rein afin de s’enfoncer bien profondément en elle et à trouver la meilleure position pour la posséder totalement.

Alors qu’il la prenait, elle continuait à lutter contre l’emprise du garde qui ne se relâchait aucunement.

« Elle a de la fougue, estima ce dernier. Elle croit vraiment pouvoir s’échapper.

- C’est pas grave, fit le technicien. Elle est chaude comme un four, c’est trop bon à l’intérieur. »


Alison sentait le sexe de chair aller et venir en elle et son impuissance la rendait folle. Elle qui avait toujours été une femme forte et indépendante, se retrouvait la chose de ces hommes sans scrupules.

Le technicien se redressa un peu et donna un puissant coup de rein qui la transperça. Elle se plia en deux sous l’effet du choc, de la douleur et de la rage.

L’homme souleva sa tunique jusqu’à faire apparaître sa petite poitrine fière et se pencha pour en lécher les tétons. Dans le même temps, il continuait à donner ses coups de boutoir qui la détruisaient.


Au bout d’un temps qui lui parut une éternité, il finit par jouir en elle. Elle se crispa en sentant le liquide séminal qui s’écoulait en elle. Elle avait compris depuis longtemps que ces hommes étaient infertiles mais cela ne rendait pas l’humiliation moins forte.

Elle s’écroula sur le sol et sentit à peine le garde qui libérait ses poignets pendant quelques secondes. Il venait en fait de passer le relais au technicien pour se placer à son tour entre ses cuisses.


Le second viol fut aussi brutal et humiliant que le précédent et surtout il augurait bien mal de l’avenir.

Les menaces de l’homme qui les avaient « accueillies » à leur arrivée dans cette prison se confirmaient, elles étaient destinées à être prises par n’importe qui n’importe quand. Cette idée la terrifia mais bien moins que ce qu’elle vit après qu’ils l’eurent enfin relâchée.


A quelques mètres d’elle, trois hommes encadraient toujours Pilar ce qui indiquait que la jeune femme avait subi bien plus de sévices encore qu’Alison.

Cependant cette dernière ne semblait pas tenter de résister alors qu’un des hommes la pénétrait en levrette.

Pire quand les deux autres présentèrent leur sexe à son visage, elle en prit un en main pendant qu’elle avalait l’autre goulument avec une expression presque ravie sur le visage.




CHAPITRE 6


Pour Pilar, le quotidien depuis son arrivée sur ce monde n’était que souffrance et brimades.

Tous les hommes présents en ce lieu semblaient s’être accordés pour faire d’elle la poupée gonflable des lieux.


Les agressions se multipliaient autant sous le regard impuissant de ses amis que dans l’ombre des recoins des couloirs et même dans la relative intimité de sa cellule.

Au début, elle avait tenté de résister puis de se cacher mais les quelques fois où elle avait réussi à échapper à ceux qui voulaient la posséder ne constituaient que de pauvres instants de répit bien fugaces.


Elle devait manger et boire et donc quitter sa cachette. De plus, les multiples yeux nichés dans les murs ne relâchaient jamais leur surveillance et finissaient toujours par alerter ses harceleurs.


Ainsi, elle fut violée autant dans son vagin, sa bouche que son anus 18h par jour quasiment sans discontinuer.

Elle ne saurait dire à quel moment son esprit avait perdu pied et s’était noyé dans cet océan de dépravation mais ce fut comme une sorte de libération.


Les humiliations devinrent des récompenses, les brimades des caresses et les viols apportèrent un plaisir qu’elle n’imaginait même pas.

Intelligente comme elle l’était, elle pouvait comprendre qu’il s’agissait du début d’une psychose comme en développaient souvent des prisonniers mais il était plus facile d’étudier ces cas de l’extérieur, dans la sécurité d’une salle de classe que de les vivre en réalité surtout quand on avait 18 ans et peu d’expérience de la vie.


Elle céda donc, abandonnant toute fierté et se soumettant à tous leurs désirs sans retenue et en affichant un plaisir quasi-dément. Elle fut la première à être brisée comme les dresseurs l’avait pronostiqué.


Quand les hommes venaient à elle, elle ne résistait plus mais au contraire répondait avec ardeur à toutes leurs directives. Elle se donnait sans retenue et, finalement acquis une sorte de clémence.


Les viols la nuit cessèrent lui laissant l’occasion de se reposer. Même la journée, ils se firent moins nombreux bien qu’ils continuèrent quand même.

Elle n’était plus la priorité, seulement une élève qu’il fallait former afin qu’elle devint la plus rentable possible.


Ses amies ne le réalisèrent pas totalement avant de la voir arriver un jour avec sa nouvelle tunique, d’apprentie. Car ce fut ainsi que Pilar gagna sa tunique pourpre.




CHAPITRE 7


La première fois que les jeunes femmes d’Eureka virent Pilar arriver avec sa tunique rouge ce fut pour elles comme un séisme. L’une d’entre elles avait cédé, elle s’était soumise.


Alison ne fut pas la moins choquée. Elle connaissait la jeune fille depuis qu’elle était enfant et la voir sombrer aussi vite était un signal affolant.

De nouveau, elle se rappela les paroles prophétiques de Beverly. Pire, elle se mit à douter des autres.


Holly subissait un traitement de choc depuis plusieurs jours et son teint pâle et ses gestes brusques montraient à quel point elle était ébranlée. Pire était l’impression laissée par Jo qui paraissait encore plus sur la défensive que d’habitude.

La jeune femme n’avait rien révélé de ces « entretiens personnalisés » alors qu’elle en avait déjà connu trois comme si cela relevait de profonds secrets intimes.


L’ancienne directrice se mit alors à douter. Elle comptait s’évader de cet endroit et pour cela, elle avait besoin de l’aide de ses amies mais pouvait-elle vraiment compter sur elles ?


L’esprit toujours aiguisé de la scientifique prit alors les décisions qui s’imposaient. Pilar devait être tenue hors de leurs projets. Pour les autres, elle allait devoir compartimenter. Chacune serait impliquée dans une partie du plan qui nécessiterait ses connaissances mais aucune n’aurait une idée de la globalité du plan le préservant d’une trahison. Alison serait la seule à avoir toutes les informations. La méfiance allait s’installer mais elle devenait vitale.


« 52R9D, fit la voix de stentor d’un des gardes. Tu es convoquée en entretien personnalisé. Bureau 1»


Allison se tourna pour voir Zoé se lever et prendre la direction de l’escalier.




CHAPITRE 8


Zoé, le cœur serré, arriva devant la porte du bureau 1 et tapa doucement.

La porte s’ouvrit immédiatement et la jeune fille hésita une seconde avant de rentrer dans ce lieu qu’elle ne connaissait pas.


Altron se tenait debout devant une grande fenêtre qui s’ouvrait sur le sol gris et sombre du satellite et n’esquissa pas le moindre geste à son arrivée.

Elle vint se poser au milieu de la pièce et attendit que le dresseur daignât s’intéresser à elle.

Ne sachant pas comment réagir devant cet homme qui pouvait la condamner à bien des tourments, elle décida de rester immobile en attendant qu’il agît.


Altron finit par se retourner et la transperça littéralement de son regard d’aigle. Il était grand et massif. D’une certaine façon, il lui rappela l’homme qui l’avait kidnappée après l’avoir violée dans son propre lit.


Le dresseur prit alors une sorte de tablette et commença à la consulter comme s’il étudiait un cas épineux. Il fronça plusieurs fois les sourcils.

« Tu vois, 52R9D, j’ai un petit problème avec toi. »


Etrangement la jeune fille se crispa. Quelles conséquences pouvaient induire le moindre problème ? Elles étaient forcément néfastes pour elle.

La gorge nouée, elle attendit la suite en silence.

« Tu vois, reprit tranquillement le dresseur. Je viens de relire le rapport du traqueur qui t’a collectée. Il a indiqué que tu n’avais opposé aucune résistance quand il t’a possédée. »


Le cœur de la jeune femme se mit à battre la chamade au souvenir de cet acte. Altron la fixait toujours comme s’il cherchait à évaluer sa réaction.

« Vois-tu, tu es restée inerte, te laissant faire. C’est une réaction anormale.

- Anormale ? Réagit enfin la jeune fille. Qu’aurais-je pu faire d’autre ?

- Mais résister.

- J’ai essayé de fuir.

- Oui mais une fois prise au piège tu as abandonné toute résistance. C’est inhabituel. J’ai été un traqueur et j’ai chassé bien des femelles durant ma courte vie. Et rares furent celles qui se soumirent aussi facilement que toi. Surtout si on considère le monde développé dans lequel tu vivais.

Prenons l’exemple de ton amie 52W6V qui fut récoltée en même temps que toi. Elle s’est débattue et même après avoir été possédée plusieurs fois, elle a continué à tenter de s’échapper. Et pourtant, on ne peut pas dire que sa volonté fut difficile à briser. »


En disant cela, il posa le regard sur une tunique rouge épinglée au mur et qui était censée symboliser le but de chaque « élève » du centre.

« J’ai eu peur, reprit alors Zoé en tentant d’expliquer son comportement. Il a…

- Il a fait quoi ? Les traqueurs portent des caméras implantées et j’ai pu revivre toute la scène. A aucun moment, il n’a été violent ni même menaçant.

- Il pouvait me faire mal.

- Oui ou te tuer ou faire du mal à tes proches. Les traqueurs sont des hommes dangereux et sans scrupules quand il s’agit de réussir une bonne chasse. »


Il se tut une seconde.

« Mais comment le savais-tu à ce moment-là ? La notion même du traqueur t’était totalement étrangère. A aucun moment, il n’a démontré sa capacité à faire le mal.

- Il suffisait de le voir, reprit une Zoé qui avait du mal à comprendre pourquoi elle tentait de se justifier devant cet homme.

- Une machine de guerre ? Un colosse en armure ? Un mâle alpha ? »


De nouveau Zoé se crispa alors que le regard scrutateur du dresseur se posait sur elle.

« Tu as grandi dans un environnement qui a toujours cherché à t’émanciper et t’apprendre l’indépendance.

- Exactement le contraire de ce que vous voudriez que je sois. »


Altron sourit devant cette effronterie qui sonnait finalement bien faux. Elle était intelligente et savait donner le change mais son caractère était bien différent de son amie 52G1Q que Trano avait pris en main.

Pas que son caractère fût forcément plus faible, bien au contraire. Il était souvent plus facile de briser un chêne rigide qu’un roseau qui savait se plier au gré des difficultés.

Mais elle avait montré une faille, presque un gouffre dans lequel il allait s’insinuer.

« CA SUFFIT !!! Gronda-t-il alors. ASSISE !!! »


Zoé se contracta littéralement devant cette fausse colère et se retrouva presque contre sa volonté, les fesses sur le sol.

Dans le regard de la jeune femme, il ne nota pas de peur mais plutôt une sorte de surprise devant sa veulerie mais aussi devant une étrange sensation qui s’était emparée d’elle et qu’elle ne comprenait pas.


Altron lui comprenait parfaitement ce qui se passait en elle et imaginait déjà comment cela la conduirait sur le chemin qu’il voulait qu’elle empruntât.

« C’est très bien, fit-il en s’asseyant derrière son bureau. Continuons ! »




CHAPITRE 9


Après plusieurs jours, Alison avait enfin obtenu ce qu’elle voulait. On l’avait affectée au nettoyage de la salle de ce portail qui avait attiré son attention.

Elle se retrouvait donc dans cet endroit qu’elle considérait être leur sésame vers la liberté. Mais dans cet endroit si étrange à la technologie qui la dépassait alors qu’elle avait toujours évolué dans un univers de découvertes permanentes.

Elle possédait une mémoire photographique qui lui permit de mémoriser l’ensemble des moniteurs de contrôle de ce lieu. Cela ne lui prit qu’une seconde et elle chercherait à analyser tout cela, une fois un peu plus tranquille.


Elle continua son activité en donnant au maximum le change.

Elle perdit le compte du temps avec ces actes répétitifs et qui laissaient son cerveau au repos. Ce fut un peu comme si elle s’abandonnait et la sensation lui fut incroyablement désagréable.


Une fois libérée, elle se chercha un endroit au calme pour commencer à analyser les informations contenues dans sa mémoire.


Si elle s’y connaissait en informatique, elle n’était ni une spécialiste du genre ni un génie des langues capables de traduire les symboles absconds notés sur le clavier. Par contre, elle connaissait une personne capable de traduire n’importe quel langage à partir de très peu d’information. Et malheureusement pour elle, cette personne se trouvait dans cette prison.




CHAPITRE 10


Alison fut libérée de ses tâches ménagères alors que les lumières artificielles commençaient à décliner. L’heure du repas approchait et elle savait qu’il ne lui restait que peu de temps avant qu’on les renvoyât dans leurs cellules.


Allison se dépêchait dans les corridors. Elle savait où trouver Tess car elles avaient échangé sur leurs affectations respectives peu de temps auparavant.

Elle espérait juste que la scientifique n’eut pas encore rejoint le réfectoire sitôt fini son travail.


Tess n’avait pas fini ou tout du moins, elle avait un labeur supplémentaire à accomplir. Un labeur bien délicat.


Quand Alison trouva son amie, un garde s’était déjà emparé d’elle, l’avait forcée à se plier en deux les mains posées à plat contre une paroi et la prenait en levrette comme un soudard.


La rouquine serrait les dents alors que le sexe de cet homme la transperçait littéralement. Elle portait des traces d’ecchymoses sur les avant-bras qui indiquaient qu’elle avait tenté de résister en vain à cette agression.


Alison serra les poings et eut l’envie d’intervenir. Puis le souvenir de sa pathétique action lors d’un des viols de Pilar lui revint à la mémoire et lui rappela sa totale impuissance contre ces hommes. Elle ne pouvait arrêter ce qui se passait.


Les poings toujours serrés, l’ancienne directrice se glissa dans l’ombre d’un recoin. Comme un daim pris dans les phares d’une voiture, elle ne pouvait pas détacher ses yeux de la scène qui se déroulait à quelques mètres d’elle.


L’homme continuait à violer Tess sans aucune vergogne. La jeune femme, les mains bien posées sur la paroi se mordait les lèvres à s’en faire saigner alors que l’homme profitait de son corps. Cependant, elle n’opposait plus aucune résistance comme si elle avait acté qu’elle ne pouvait que subir l’acte sans jamais y échapper. Une pensée qu’Alison ne connaissait que trop bien.


Les coups de reins se firent plus puissants et la jeune femme dut encaisser le choc. Sa poitrine petite mais fière allait et venait au rythme de la saillie.


Le coït dura de longues minutes, les deux conservant un silence glaçant. Puis l’homme se figea et se retira brutalement du vagin de sa victime avant de la saisir par la nuque pour l’obliger à s’agenouiller et prendre son sexe en bouche.

La scientifique avala le sexe de son violeur comme si elle devait avaler de la ciguë mais n’opposa à nouveau aucune résistance.

L’homme finit par jouir au fond de sa gorge poussant un râle qui fut le premier son qu’Allison entendit de sa part.


Il libéra Tess qui s’écroula sur le sol en recrachant bruyamment tout le sperme qu’elle pouvait.

L’homme ne se formalisa pas une seconde de cette réaction et partit sans adresser un regard de plus à la jeune femme qu’il venait de violer.

Tess le fixa alors pendant de longues secondes jusqu’à ce qu’il disparut de son regard au détour d’un couloir.

« Il est parti, lança-t-elle alors à haute voix. Tu peux sortir de ta cachette. »


Alison comprit aisément qu’elle s’adressait à elle et s’exécuta. Honteuse de ne pas être intervenue, elle eut tout le mal du monde à redresser le regard pour croiser celui de son amie.

« Tess, je suis…

- Ne dis rien, la coupa la scientifique en essuyant les gouttes de spermes qui maculaient les commissures de sa bouche. Ca ne sert à rien. »


Alison ne sut pas si elle repoussait ses piteuses excuses ou si elle comprenait sa réaction mais ne trouva pas le courage de pousser plus loin la question.

« Qu’est-ce que tu veux ? Reprit Tess. Si tu es venue ici, ce n’était certainement pas pour te rincer les yeux pendant que je me faisais baiser comme une chienne. Tu as besoin de moi alors dis-moi en quoi je peux aider pour nous sortir d’ici. »


Alison eut un petit sourire. Son amie avait subi un choc mais restait toujours combattive, elle avait cédé à cet homme, comprenant que ce genre de résistance étaient inutiles, mais elle n’avait pas encore été brisée et elle allait se révéler une alliée essentielle.



 






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