CHAPITRE 1
« Tout va bien se passer, assura Zoé en s’asseyant dans le canapé du grand salon. Allison m’a dit que la situation était sous contrôle.
- Tant mieux, soupira Pilar, nous…
- ALERTE !!! ALERTE !!! fit la voix de SARAH. INTRUS DANS LE PERIMETRE !!! DEFENSE… »
La voix du bunker se tut en plein milieu de sa phrase et plusieurs bruits résonnèrent de l’extérieur jusque dans l’intérieur. Zoé bondit vers le moniteur pour visualiser ce qui se passait dehors mais il resta totalement inerte.
« SARAH, fit la jeune fille. Que se passe-t-il ? »
Mais l’I.A. ne répondit pas. Zoé comprit que les choses tournaient mal. Elle se tourna vers Pilar pour lire la terreur sur son visage. Elle voulut la rassurer mais ne trouva aucun argument.
Elle n’eut pas le temps de trouver un mensonge que le plafond explosa. Quatre hommes vêtus de noir investirent le lieu.
Les deux jeunes filles hurlèrent en tentant de fuir mais Pilar n’eut même pas le temps de bouger. Elle fut immédiatement bloquée par deux des hommes.
Zoé réagit comme un animal en danger, oubliant son amie perdue et cherchant à se sauver. Réflexe salutaire. Elle bondit en prenant bien soin de s’éloigner au plus des envahisseurs.
Elle connaissait cet endroit comme sa poche mais elle savait aussi que ce bunker censé les protéger contre le monde extérieur devenait dans cette situation le pire des pièges.
Elle bondit dans sa chambre et la traversa comme un éclair pour atteindre la seconde porte qui donnait sur une issue de secours. Malheureusement tout cela se révéla illusoire.
Un homme s’encadra dans l’embrasure de la seconde sortie et Zoé le percuta littéralement tant elle ne s’attendait pas à le voir là.
Il était grand et puissant. Contrairement aux autres, il ne portait pas de casque et elle put voir son visage et l’assurance absolue qu’il affichait, l’impression du mâle alpha dans toute sa splendeur.
Zoé se sentit une toute petite chose devant cet homme, comme une proie devant le plus puissant des prédateurs. Elle recula d’un pas et l’homme l’imita. Ils firent ainsi quelques pas sans dire un mot comme dans un mauvais opéra.
Un peu plus loin, on entendait les hurlements de Pilar. L’un des trois autres ennemis lui tenait fermement les poignets, la figeant littéralement au sol, pendant qu’un autre s’attelait à lui retirer son jean. La jeune femme hurlait et se dandinait dans l’espoir de mettre à mal leurs initiatives. Mais ils étaient bien plus forts qu’elle et pas du genre à se laisser démonter par les cris d’une jeune adulte impuissante.
Une fois le jean retiré, l’homme lui écarta les jambes afin de pouvoir se placer idéalement entre ses cuisses. Les cris de la jeune femme redoublèrent alors qu’elle sentait un membre de chair qui pressait contre son hymen. Il le perfora d’un coup sec.
Il s’enfonça totalement en elle en deux coups de reins puis commença à la limer sans pitié. Impuissante, elle cessa de se débattre, subissant ces assauts barbares en pleurant.
Plus loin Zoé avait reculé autant qu’elle pouvait, jusqu’à ce que ses chevilles ne cognent contre le rebord de son lit. L’homme avait suivi son mouvement tranquillement, un sourire sadique au coin des lèvres. La jeune femme tremblait de tous ses membres, incapables de tenter quoi que ce soit.
« Pitié, fit-elle piteusement. Ne me faîtes pas de mal.
- Du mal ? Ricana-t-il. Je ne te veux pas de mal, au contraire. »
A peine eut-il prononcé ces quelques mots qu’il déchira d’un geste brusque le chemisier de la jeune femme dévoilant une petite poitrine fière. D’un mouvement de la main, il la fit basculer sur le lit avant de se libérer de son armure comme l’avait fait l’homme qui était en train de violer Pilar au même moment.
Contrairement à son amie, Zoé n’opposa aucune résistance quand il lui écarta les jambes et commença à laminer sa robe pour libérer l’accès de son entrejambe.
Il s’allongea alors sur elle, guidant son sexe en érection entre ses cuisses. Piégée sous le poids de cet inconnu qui s’apprêtait à la prendre, la jeune femme serra les dents.
En bas, le viol de Pilar se prolongeait. Toujours tenue au sol, la jeune fille subissait les assauts en hurlant et pleurant. Finalement, l’homme se figea et jouit. Il se releva et réajusta ses vêtements avant de rematérialiser son armure.
Malheureusement pour la jeune femme, ce ne fut pas la fin de son calvaire car le second des trois hommes se plaça de façon à pouvoir la prendre. Quand elle comprit, Pilar recommença à se débattre toujours aussi vainement. Elle fut contrainte à subir un nouveau viol.
Un peu plus loin, Zoé subissait le même sort. Son violeur pesait de tout son poids sur elle et la besognait sans vergogne. La jeune femme subissait ce coït non volontaire en pleurant. Réduite au simple rôle d’objet sexuel, elle sentait le souffle de cet inconnu qui profitait de son jeune corps sur son visage, sa puissance et même son assurance.
Finalement, l’homme se raidit et elle vit son visage se figer pour marquer la jouissance finale de celui qui profitait d’elle. Elle ressentit alors une impression étrange dans son ventre.
Bien que, contrairement à Pilar, elle ne soit plus vierge, c’était la première fois que la semence d’un homme coulait en elle et il lui fallut un long moment pour qu’elle le comprît. Elle voulut alors crier mais l’homme lui posa fermement la main sur la bouche.
« Tu as été bien sage jusqu’à présent, ironisa-t-il, alors ne change pas ça. Rassure-toi, je ne suis pas fertile, tu ne tomberas pas enceinte maintenant. »
Elle le regarda, les larmes aux yeux et le vit sourire.
« Cela viendra, ajouta-t-il, et compte tenu de ton potentiel, il y a de fortes chances que tu portes de nombreux enfants. »
Les yeux de Zoé s’écarquillèrent devant cette dernière phrase aussi incroyable qu’horrifiante. Sans attendre, l’homme piégea les mains de la jeune femme dans un carcan de fer puis se détacha d’elle. Il se redressa et jeta un coup d’œil vers l’autre pièce.
Pilar subissait les assauts du troisième des hommes qui la tenaient. Epuisée, en nage, elle n’opposait désormais plus de résistance. Le sourire de l’homme s’agrandit.
« Cibles 2 et 5 neutralisées, lança-t-il via son implant cérébral de communication. Demande de récupération.
- Récupération en route, lui répondit-on. »
Il sourit, la chasse d’Eureka se terminait pour l’équipe d’élite de Lootwyck Gorny avec un taux de réussite de 100%, les traqueurs allaient avoir une superbe prime. Place allait être aux dresseurs désormais.
CHAPITRE 2
Joséphine se réveilla avec une migraine carabinée qui l’empêcha de réfléchir pendant de longues secondes. Quand elle le put, elle chercha à analyser sa situation et elle n’était pas reluisante.
Assise sur le banc de ce qui ressemblait à un fourgon de transport de prisonnier, elle avait les membres pris dans des entraves si solides qu’elle lui interdisait tout mouvement et la fixaient littéralement aux murs.
Elle n’était pas seule dans cette situation. Tess Fontana et Holly Marteen étaient attachées de la même façon qu’elle à seulement quelques mètres. Les deux jeunes femmes étaient blanches comme un linge, indiquant qu’elles venaient de passer par des moments traumatisants.
De l’autre côté, près de la porte d’entrée se tenait un homme du même genre que ceux qu’elle avait affronté.
En y réfléchissant bien, elle réalisa qu’elle se trompait totalement. Les hommes qu’elle avait affrontés portaient un équipement ultra sophistiqué mais qui semblait bien moins clinquant que ceux de ce garde qui semblait par ailleurs bien plus concentré et affuté que ces trois gaillards. Elle allait devoir la jouer fine pour s’échapper de cet endroit.
Alors qu’elle examinait les maigres options qui s’offraient à elle, la porte du fourgon s’ouvrit et 5 silhouettes s’encadrèrent. Le regard de Jo mit quelques secondes à s’habituer à l’entrée de la lumière en provenance de l’extérieur puis elle reconnut Zoé.
Elle connaissait la fille du Shérif depuis des années, bien qu’elle fut plus jeune qu’elle, elles étaient devenues des amies et elle jouait parfois le rôle de grande sœur pour cette jeune fille qui avait grandi en l’absence de sa mère. Quand elle vit l’état de la fille du sheriff, la cheffe de la sécurité comprit qu’on l’avait fait souffrir.
Son teint était pâle, ses yeux rougis par les larmes et surtout ses vêtements étaient en tellement en lambeaux qu’ils ne dissimulaient même plus sa poitrine. Jo explosa.
« ZOE !!! hurla-t-elle. »
Elle tenta de se libérer de ses chaînes mais les carcans ne bougèrent pas. Les yeux remplis de haine, elle se tourna vers le garde situé la plus prés d’elle.
« CONNARD !!! QUE LUI AVEZ-VOUS FAIT ? »
Le garde s’approcha d’elle.
« Rien de bien méchant, ricana-t-il. Rien par rapport à ce qui vous attend toutes.
- JE VAIS VOUS TUER !!!! »
L’homme plia les genoux pour se mettre au niveau de la jeune femme. Il plongea son regard bleu dans celui plein de rage de Joséphine. Il ne sembla aucunement effrayé ni énervé par ses menaces. Au contraire, elles semblaient le ravir.
« Un vrai cheval fougueux, estima-t-il. Quel tempérament et les moyens de les utiliser.
Personne n’a réussi à te dominer… jusqu’à maintenant »
Les entraves de la jeune femme se mirent alors à bouger comme mues par leur propre volonté. Elle fut emportée par leur mouvement et se redressa contre son gré. Elle se retourna alors puis se cambra jusqu’à quasiment se plier en deux. De nouveaux ses carcans se fixèrent contre le mur et le sol pour la priver de toute capacité de mouvement.
L’homme s’approcha alors et s’empara de ses fesses pour les masser sans vergogne. Joséphine se mit à se dandiner pour échapper à cette palpation obscène. Tout en tentant de se libérer, elle continuait à insulter et menacer tous les hommes présents, sans les émouvoir plus que ça.
Celui qui s’amusait d’elle, passa ses mains sous son ventre et déboucla la ceinture de son pantalon. D’un geste brusque, il tira le vêtement jusqu’à le faire tomber sur ses chevilles. Il déchira le string noir qui protégeait encore l’intimité de la jeune femme puis posa ses mains sur ses hanches afin de lui imposer une immobilité à laquelle elle se refusait de toutes ses forces.
Il glissa son sexe en érection entre les cuisses récalcitrantes de sa victime et la pourfendit d’un coup sec. La jeune femme se redressa d’un coup en hurlant alors que membre de chair pénétrait son intimité. L’homme commença à la pistonner bruyamment.
« Tu voulais savoir ce qu’on avait fait à tes copines, fit-il tout en donnant de grands coups de reins. Eh bien maintenant, tu sais. »
La jeune femme l’écoutait à peine, elle hurlait sa rage de tous ses poumons. Son violeur semblait se repaître de toute cette rage inutile et redoublait d’énergie pour la posséder. Il continua à besogner la jeune femme sous un torrent d’injures et de menaces jusqu’à arriver à la jouissance.
Quand elle sentit le sexe se raidir en elle, Joséphine hurla avec une intensité dont même elle se serait crue incapable.
L’homme se détacha d’elle et, libérée de sa prise, elle s’affaissa un peu sous l’effet de la fatigue. Elle se reprit rapidement. Elle refusait de donner l’impression que cette pourriture ait pu l’éreinter.
Ce courage fut récompensé d’une puissance claque sur les fesses qui laissa une large marque rougie.
« Elle est bien chaude, lança-t-il à l’intention des autres traqueurs présents dans la pièce ».
Un second homme prit la place du premier, puis un troisième et encore un autre. Cela dura plus d’une heure et Jo perdit le compte du nombre de sexes qui la pénétrèrent.
Elle continuait à les insulter et à brandir des menaces sans effet mais ce calvaire finit par avoir raison de ses forces et le dernier de ses violeurs la laissa effondrée.
Elle sentit alors une main se poser sur sa nuque et elle reconnut le premier de ses violeurs.
« Un vrai tempérament en acier, fit-il. Je vais m’occuper personnellement de ton dressage. ».
Et c’est ainsi que Joséphine Lupo fit la connaissance de Trano Krijkolk, le dresseur en chef.
CHAPITRE 3
Allison se réveilla avec un mauvais mal de crâne et des courbatures dans la moitié du corps. Elle se trouvait dans une pièce sombre où la seule source de lumière était une faible ampoule située au plafond.
Le cauchemar continuait et la directrice, tout aussi intelligente soit-elle, était incapable de comprendre ce qui lui arrivait. Elle tenta de se lever mais les forces lui manquèrent et elle finit sur les fesses.
« Ne tentez pas encore de vous lever, fit une voix qu’elle reconnut immédiatement. »
Beverly Barlowe se trouvait assise à 2 mètres d’elle.
La présence de son ancienne assistante, traîtresse patentée, donnait soudain un sens à tout cela. Comme à son habitude, elle tirait les ficelles dans l’ombre dans le but de voler les secrets les plus rentables d’Eureka.
Pourtant, quelque chose clochait. Berverly n’affichait pas la même assurance hautaine qu’elle lui avait toujours connue ; au contraire, son regard semblait éteint comme celui d’une femme qui avait subi bien plus qu’elle ne pouvait en supporter.
En plus sa tenue était inhabituelle, pas de tailleur chic ou d’ensemble taillé sur mesure mais une tenue sombre terriblement échancrée qui révélait plus son anatomie qu’elle ne la cachait. En fait, Beverly portait une tenue d’une vulgarité qui la ramenait plus à la prostituée de bas étage.
L’ancienne assistante quitta sa position et aida Allison à se relever puis la soutint pour lui permettre de s’assoir sur la chaise qu’elle occupait une minute auparavant. Elle plia les genoux pour se mettre au niveau de la directrice.
« Nos « amis » vous ont injecté un calmant puissant afin que vous ne soyez pas trop indisposée par le transfert mais vous allez encore souffrir de vertiges pendant quelques heures.
- Beverly, espèce de …
- Calmez-vous Allison, je ne suis pas responsable de tout ça. Je suis comme vous.
- Arrêtez vos blagues.
- C’est pourtant vrai. Laissez-moi vous expliquer. Vous vous souvenez de notre dernière rencontre quand j’ai tenté de m’emparer du cube ?
- Bien entendu, nous avons bien failli vous avoir.
- Mais je vous ai échappé grâce au téléporteur du docteur Mang et vous ne m’avez jamais retrouvée.
- Nous pensions même que vous étiez morte, le téléporteur était expérimental et n’avait même jamais été testé.
- Effectivement et il a vraiment dératé. Quand je me suis rematérialisée, je me suis retrouvée dans un endroit que je n’ai pas reconnu et j’ai mis beaucoup de temps pour comprendre la réalité : je n’étais plus sur notre monde.
- N’importe quoi, jamais ce téléporteur n’aurait eu le moyen de vous faire traverser des années lumières pour arriver sur un monde vivable en plus.
- Vous ne comprenez pas. Je n’ai pas voyagé dans l’espace comme vous le pensez mais à travers la trame.
- Des mondes parallèles ?
- Et oui, vous connaissez comme moi les théories d’Einstein. Le téléporteur a disfonctionné mais il a ouvert un trou de verre et m’a envoyé sur un autre monde. Heureusement, je connaissais assez le travail de Mang pour relancer la machine et cela m’a ouvert des opportunités. Pendant des mois, j’ai voyagé ainsi de monde en monde un peu au hasard. Je me sentais comme une aventurière, j’étais grisée par tout ce que je découvrais. Comme je regrette ma légèreté maintenant.
Je l’ai rencontré sur un monde bien peu intéressant, vivant encore au temps du moyen-âge. Il s’appelait Lootwick mais à ce moment, je ne le savais pas.
Ce que j’ai su tout de suite, c’est qu’il était dangereux, très dangereux. Je me suis enfuie aussi vite que j’ai pu mais je n’avais pas d’échappatoire. Lui aussi pouvait traverser la trame mais contrairement à moi, il maîtrisait la technique. Il m’a traquée. Non, il m’a chassée. J’avais beau fuir, il me retrouvait toujours. Ca a duré presque un mois puis il m’a attrapée et mon monde a définitivement basculé.
- Basculé ?
- C’est un monstre mais le pire est qu’il n’en est qu’un parmi des millions d’autres. Vous le savez suivant les théories, les mondes parallèles comme le nôtres se déplacent dans l’espace mais pas forcément à la même vitesse, ce qui veut dire…
- Que le temps ne s’écoule pas aussi vite suivant les mondes.
- Exactement. Le leur se déplace quelques minimètres par seconde plus lentement que le nôtre mais cela suffit. Ils sont à l’équivalent de notre année 2515. Soit 5 siècles en avance sur nous et leur technologie est au diapason de ce fait.
- Voilà pourquoi ils nous ont balayés.
- Oui mais ce n’est pas tout. Voici deux siècles, leur monde fut la proie d’une guerre qui dura des décennies et fit des milliards de morts. Elle semblait sans fin et l’un des belligérants a alors commis l’irréparable. Ils ont mis au point une arme biologique terrible qui a frappé au cœur même de l’ADN de leurs ennemis. Leurs chromosomes sexuels furent altérés à tel points que les hommes ne purent plus produire de gamètes porteurs du chromosome X. Vous comprenez les conséquences ?
- Plus de filles. Tous leurs enfants ne pouvaient plus être que des garçons.
- La pire des conséquences. On peut tuer des hommes ou des femmes, il en naîtra d’autres pour les remplacer mais si les femmes disparaissent, totalement alors c’est la fin. Victoire totale mais victoire à la Pyrrhus car leur agent biologique s’est diffusé dans le monde et a fini par les toucher eux aussi. Ainsi la guerre se termina avec l’annihilation des 2 camps.
- Vous racontez n’importe quoi.
- Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas disparu ? En effet, j’exagère. Je vous l’ai dit leur technologie est sans commune mesure avec la nôtre et alors que leur monde mourrait, un de leur chercheur les a sauvés. Il a ouvert la trame et les portes vers d’autres mondes. Des mondes pleins de femmes, compatibles et fertiles. Mais aussi terriblement en retard. Alors ils ont été pris du complexe de Dieu. Ils n’ont pas cherché à négocier, à parler ou à convaincre. Ils se sont servis, kidnappant, violant et réduisant en esclavage toutes les femmes qu’ils désiraient. Avec le temps, c’est même devenu un sport et un business.
- Un business ?
- Leur monde s’est repeuplé mais uniquement avec des hommes, des hommes incapables d’enfanter des filles mais des hommes ayant des besoins et des envies de sexe et de descendances. Des sociétés se sont créées promettant de fournir des femmes, des épouses et des mères pour la nouvelle génération toujours plus nombreuse. Des femmes dociles et soumises. Ils nous ont déshumanisées, nous rabaissant au statut de simple marchandise que l’on monnaye. Ils voyagent à travers la trame et nous chassent comme du gibier puis nous vendent sur leur monde. »
Allison écoutait, atterrée, le récit de Beverly. Elle commençait à comprendre ce que son ancienne assistante avait vécu et eut de la peine pour elle. Puis elle se souvint des outrages qu’elle-même avait subis.
« Oui, Lootwick a fait de moi sa chose, son esclave. Il m’a confiée à des hommes qu’on appelle les dresseurs et dont le rôle est de réduire à néant la volonté des femmes capturées, de les pousser à accepter le triste sort qui leur est réservé. Et vous savez quoi ? Ce ne fut pas le pire. Ils ont découvert que j’étais stérile et aussi incroyable que cela puisse paraître, ils ne peuvent pas remédier à cela. Leur médecine est fabuleuse, leur espérance de vie dépasse les 200 ans et ils savent maintenir la fertilité des femmes bien au-delà des 50 ans. J’ai rencontré des femmes de 110 ans qui paraissaient en avoir 20. Mais ils ne peuvent pas réparer ce qui a été détruit ou n’a jamais existé.
Ils classent les femmes en catégorie, en fonction de leur beauté, de leur intelligence ou de leurs talents particuliers, autant de qualité qu’elles pourront transmettre à leurs enfants. Plus une femme est classée haut, plus elle se monnaye cher sur les marchés de ce monde mais toutes ces qualités ne servent à rien si la femme ne peut pas avoir d’enfant. Elle ne vaut plus grand-chose, elle est tout juste bonne à finir dans les borstels.
J’ai visité des endroits de ce genre, des centaines de femmes, trop âgés, pas assez belles ou peu intelligentes y sont parquées, baisées à la chaîne 20h/24 par des hommes n’ayant pas les moyens de se payer leur propre esclave personnelle. Elles sont rapidement ruinées, mentalement à défaut de physiquement puis jetées comme des ordures sur des mondes sauvages, dépourvus de vies intelligentes. Voilà le sort qui m’attendait. Mais je suis une survivante et j’ai trouvé un moyen d’échapper à ce destin de misère.
- Un moyen ? fit Allison qui commençait à entrevoir avec horreur les origines de son propre sort.
- Oui. Lootwick est un traqueur qui travaille pour une société appelé Elite Agencies. C’est une agence qui propose des femmes de qualité supérieure aux hommes de la haute société de ce monde. Des hommes prêts à payer des fortunes pour avoir des esclaves aussi exceptionnelles que totalement dociles alors j’ai négocié avec lui. Je lui ai parlé d’une ville unique où vivaient des centaines de femmes toutes aussi intelligentes que magnifiques. Un véritable vivier.
- Oh mon Dieu, vous leur avez vendu Eureka. Vous nous avez vendues. »
Beverly se tut une seconde. Son regard se perdit dans le vague comme si l’ombre d’un remord la traversait puis elle reprit son explication.
« Oui, je vous aies vendues pour me sauver. J’ai donné toutes les informations que je pouvais sur la ville, ses défenses mais aussi sur les femmes qui la peuplaient. Elite Agencies vise la qualité pas la quantité alors je leur aies décrits les femmes au plus grand potentiel et ils ont choisi celles qui les intéressaient laissant les autres aux agences moins sélectives et aux razzieurs, des traqueurs qui chassent tout ce qui trouvent sans distinction, les revendant ensuite rapidement.
- Qui ?
- Qui se trouve ici avec nous ? Joséphine, Tess, Holly,Pilar et bien sûr, Zoé.
- Zoé ? Non. »
En réalisant que sa belle-fille avait connu le même sort qu’elle, le cœur d’Allison se serra.
« Elles se trouvent dans un autre compartiment de ce transport qui voyage à travers la trame pour nous conduire vers leur monde.
- Pourquoi ne suis-je pas avec eux ?
- Pour la même raison que je vous raconte tout cela. Parce que vous êtes la directrice, une autorité pour elles et que si vous acceptez de vous plier aux règles qu’on vous impose, elles le feront elles aussi.
- Me plier ? »
Allison mit une seconde à réaliser ce que Beverly sous-entendait.
« Vous pensez vraiment que je vais accepter ça ? Que je vais les laisser faire de moi, un jouet sexuel, une « marchandise » ? Vous êtes folle.
- Non, c’est vous qui êtes inconsciente. Dans quelques heures, ce transporteur va nous déposer au centre. Là-bas se trouvent la crème des dresseurs, des hommes qui connaissent tous les moyens pour briser les volontés et remodeler les personnalités. Ils sont sadiques et d’une ingéniosité sans limite.
- Jamais. Je ne leur donnerai jamais ce qu’ils veulent.
- C’est exactement ce que je disais avant de les rencontrer. Je suis resté deux mois au centre et ils m’ont brisée, dressée. Il ne se passe pas une nuit sans que je fasse des cauchemars en lien avec ce que j’ai vécu là-bas.
- Je ne suis pas comme vous.
- Oh oui, vous l’êtes. Ce sont les meilleurs, jamais une femme ne leur a résistés. Elles ont toutes finies dressées puis vendues. Ne faîtes pas ça, acceptez votre sort et les choses se passeront le moins mal possible.
- Vous êtes folle… folle.
- Nous verrons bien qui est la folle de nous deux. »
Beverly se leva et quitta la pièce, laissant Allison dans la nuit.
CHAPITRE 4
Beverly retrouva Lootwyck qui avait suivi toute leur conversation depuis son bureau.
« J’ai tout tenté, fit-elle veulement. J’ai essayé de la convaincre mais elle est têtue.
- Ce n’est pas grave ma petite chienne, répondit le traqueur. Un tel caractère ne la rend que plus précieuse. Je vais laisser Trano et ses assistants s’occuper de ça. Ils finiront bien par la dresser comme toi. »
Sans qu’il n’ait eu à prononcer le moindre mot, Beverly se mit à 4 pattes et rampa jusqu’à lui. Elle se glissa entre ses cuisses et saisit son sexe mi-mou avant de le prendre en bouche. Lootwyck lui caressa la nuque pendant qu’elle lui prodiguait une fellation des plus baveuses comme il les aimait tant. Il se souvint de la première fois où il l’avait possédée ; comment elle avait tenté de résister puis de ses tentatives pour s’échapper.
Il ne restait plus rien de cette femme si sûre de sa force et cela grâce au travail remarquable des dresseurs de l’Elite Agencies. Les mêmes entre les griffes desquels les femmes d’Eureka venaient d’être jetées.
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Intéressant. On se demande comment sera l'enfer !