CHAPITRE 1
Dernau avait laissé Mégane dormir toute la nuit. A aucun moment, il n’avait fait le moindre geste dans sa direction. Elle comprit alors qu'il l’avait laissée se reposer car le week-end était terminé pour lui.
Le lendemain matin, l'autre servante vint la réveiller aux alentours de sept heures. Le professeur était déjà parti comme à son habitude. La jeune employée lui apporta un petit-déjeuner aussi copieux que les précédents. Mégane mangea rapidement puis récupéra ses affaires et fut conduite vers le parking où la limousine avec le même chauffeur à son volant, l’attendait.
Le véhicule la ramena exactement à l’endroit où il l’avait récupérée deux jours plus tôt, à l'entrée de son lycée.
À son arrivée, elle fut assaillie par des camarades très curieuses de savoir qui était cet homme si riche qui la faisait chercher et déposer en limousine. Elle resta la plus vague possible mais se surprit à jouer de la situation.
Le reste de la journée avait été affreusement normale s'il n'y avait pas eu cette douleur dans son fondement. Rester assise pendant des heures lui était pénible. Avant de partir, la servante l’avait à nouveau induite de cette pommade anesthésiante qui avait réduit la douleur mais ses effets étaient limités dans le temps et, en début d'après-midi, les sensations douloureuses revinrent. Avec elles remontèrent les souvenirs de ce qu'elle avait subi la veille.
Ces souvenir renforcèrent encore sa détermination. Elle ne se laisserait plus toucher par cet homme. Elle lui avait déjà trop donné et maintenant elle allait dire stop et retrouver sa liberté.
Elle passa donc l'après-midi à cette tortiller doucement et le plus discrètement possible sur sa chaise pour essayer de trouver une position confortable. Les cours défilèrent avec une étrange rapidité et son esprit semblait les assimiler encore plus vite qu’auparavant. Elle n'avait jamais compris comment fonctionnait exactement l'étrange talent de Fernand Dernau mais elle était persuadée qui était capable d'agir sur sa psyché. Elle se demanda alors si cette soudaine acuité intellectuelle n’était pas comme une sorte de « cadeau ».
Le soir arriva et Mégane retrouva sa mère qui l'attendait au volant de sa voiture à la sortie du lycée. Ce n’était pas rare qu’elle vînt la chercher mais elle vit à son regard qu’elle était très tendue.
Mégane repensa alors à tout ce que sa mère avait dû subir depuis trois ans. Elle se demanda alors si Dernau pouvait continuer à la contraindre même si elle décidait de s'arrêter. Non, il avait été clair. A partir de maintenant, le contrat ne concernait que Mégane et c'était elle qui possédait le pouvoir d’arrêter. A partir du moment où elle l’appellerait pour lui dire qu’elle refusait de continuer à lui obéir, elles seraient libres toutes les deux.
Sa mère descendit de la voiture pour venir à sa rencontre. Sa mine fermée changea du tout ou tout et Mégane jura qu’elle était au bord des larmes. Elle la prit alors dans ses bras comme elle le faisait quand elle était petite. La jeune lycéenne accepta bien volontiers cette étreinte et la lui rendit même. Elle n’était plus une enfant et dépassait même sa mère de quelques centimètres mais, à ce moment-là, elle se rappela de cette époque juvénile quand sa mère était sa meilleure amie. C’était avant. Avant la puberté et avant le drame.
La mère et la fille montèrent dans la voiture et Paola démarra. Elles n'avaient pas encore échangé le moindre mot. Mégane sentait cependant que sa mère voulait savoir ce qui s’était passé durant le week-end mais qu’elle n’arrivait pas à trouver les mots pour commencer cette discussion qui ne pouvait être que douloureuse.
- Je ne suis plus vierge, avoua-t-elle alors simplement. »
Sa mère hocha sombrement la tête puis tourna vers elle regard baigné de larmes.
- Et il t'a…, commença-t-elle sans réussir à terminer sa phrase. Qu’as-tu ressenti ?
- Trop de choses, reconnut la jeune femme. Il y a certaines choses que j’ai aimé mais d'autres que j’ai détesté mais c'est fini maintenant. »
L’expression de Paola changea étrangement et Mégane fut certaine que ce n’était pas du soulagement. De quoi sa mère avait-elle peur ? Elle pouvait les libérer toutes les deux de cet homme qui les manipulait et jouait avec elles. Pourtant, elle ne semblait pas satisfaite.
- Je ne retomberai pas, assura-t-elle avec une voix un peu tremblante. Je ne reviendrai pas l'idiote qui t'a fait tant de mal.
- Le mal c’est à toi que tu te l’es fait, répondit sa mère. Tout ce que j’ai fait ensuite, c’était pour toi. »
Mégane fut alors gagnée par une étrange impression. Elle sentait une pointe de tension dans la voix de sa mère et elle fut persuadée alors qu’elle lui mentait. Ce n’était pas un mensonge complet mais plutôt une sorte de dissimulation d'une partie de la vérité. Elle se souvint alors de ces moments de tendresse dont Dernau l'avait gratifiée durant ce week-end. Il n’y avait pas eu que cette fessée et cette horrible sodomie. Il y avait eu aussi des moments où elle s’était sentie incroyablement bien comme le centre d’un monde quasiment féérique. Elle se rendit compte alors que c'était peut-être aussi le cas de sa mère et que cette dernière pouvait aimer ce que cet homme lui faisait subir.
Cette certitude qui s’imposa en elle la terrassa et elle fut incapable de parler. Sa mère, l’épouse de son père, n'était pas seulement la victime d'un pervers dominateur mais semblait, d’une certaine façon, se complaire à se soumettre et regretter de la voir s’arrêter.
Ce fut à ce moment que Mégane remarqua que cette étrange perspicacité dont elle faisait preuve dépassait le seul cadre de ses leçons. Il lui semblait être capable de lire dans les sentiments de sa mère comme dans un livre ouvert comme, durant toute la journée, elle avait eu l’impression d’avoir toujours un temps d’avance y compris sur ses professeurs. Elle avait l’habitude depuis plusieurs années d'être celle qui comprenait le plus vite, celle qui réussissait toujours mais là c'était encore différent. Elle ne put s’empêcher de voir là encore la patte de Fernand Dernau. Quel pouvait être l’intérêt tout ça ?
CHAPITRE 2
Paola raccompagna donc sa fille jusqu’à chez eux. Mégane descendit rapidement de la voiture alors que sa mère la rangeait dans le petit garage. La jeune fille avait gardé le silence durant une bonne partie du voyage et Paola sentait qu’il y avait eu un malaise à un moment donné.
Elle n’avait cependant pas envie de poser des questions. Elle qui avait harcelé sa fille de coups de téléphone durant le week-end puis tenté de tirer les vers du nez de Fernand Dernau après qu’il l’eut possédée la veille, reculait alors qu'elle pouvait obtenir les réponses qu’elle avait tant cherché. Sa fille avait changé et pas seulement parce qu'elle avait découvert le sexe et une partie d'elle n'avait pas envie de savoir jusqu'à quel point.
Et puis il y avait ce sentiment étrange quelle ressentait. Mégane voulait tout arrêter et, maintenant qu'elle était majeure, elle en avait le pouvoir. Paola devrait ressentir un sentiment de soulagement mais ce n'était pas le cas.
Elle descendit de la voiture et ferma le garage mais ne se rentra pas dans la maison et prit, au contraire, la direction du jardin inférieur. Elle passa juste à côté de ce cagibi où Fernand Dernau l’avait prise quelques jours auparavant alors que son mari se trouvait à moins de deux mètres. Elle s’éloigna encore un peu de la maison pour se retrouver à un endroit où elle pensait que personne ne pouvait l'entendre. Elle prit son téléphone et appela le professeur particulier.
- Ma chère Paola, fit la voix de ce dernier, toujours aussi calme. Je m’attendais plutôt à un appel de Mégane.
- Elle m'a dit qu'elle voulait tout arrêter, lança la mère de famille sans préambule. Elle va le faire ?
- Difficile à dire. Elle a fait pas mal de découvertes durant ce week-end. Certaines qu'elle a apprécié et d'autres beaucoup moins. Tu es bien placée pour savoir ce que l’on ressent dans ce genre de circonstances. Maintenant elle est dans un état d'esprit où elle peut prendre toutes les décisions.
- Tu ne la contrôles plus alors ?
- Mais je ne l’ai jamais contrôlée. Je fais en sorte qu’elle reste dans les clous et qu’elle se montre plus mature qu’elle ne devrait mais je n’ai jamais contrôlé ses actes et encore moins son esprit. C’est une grande fille qui a bien compris qu'elle devait assumer toutes les conséquences de chacune de ces décisions. D’une certaine façon, elle est bien plus mature que beaucoup d'adultes.
- Et tu vas accepter ?
- Pourquoi pas ? Le contrat a toujours été clair. Si l'une d'entre vous dit stop, on arrête tout. C'est aussi simple que ça. Personnellement, j'ai eu beaucoup plus que ce que j’attendais ce week-end et, si cela devait s'arrêter, je n'aurais pas beaucoup de regrets.
- Mais si elle arrête ? Elle va redevenir comme avant ?
- Rassure-toi. Je ne dis pas qu’il n'y aura pas quelques petites conséquences et des ajustements qui se feront en elle. Ses notes baisseront et je ne suis pas prêt à parier qu'elle réussisse dans la grande école où vous rêvez de l'envoyer mais elle trouvera son chemin et sa scolarité sera largement suffisante pour satisfaire le juge.
- Alors si elle s’arrête, moi aussi ?
- Bien évidemment. Si je ne rends plus mon service, je n’ai aucune raison de demander des paiement… A moins que tu n'en aies pas envie ? »
Elle avait parfaitement senti l’ironie dans le ton de sa voix et elle marqua un long temps de silence. Elle était en train de réaliser ce que sa fille avait compris bien avant elle. Elle n'avait pas envie d’arrêter. Cette révélation fut comme un coup de tonnerre.
Elle venait de passer trois ans à se laisser porter par cette étrange relation déséquilibrée où elle se pensait plus victime que participante et, alors qu’elle arrivait à une sorte de libération, elle se sentait au contraire comme oppressée.
Elle n'aimait pas Fernand Dernau et le détestait même souvent. Quand il était avec elle, il se montrait brutal en prenant ce qu'il avait envie sans lui laisser beaucoup de choix mais elle ne pouvait pas nier non qu'elle avait retrouvé entre ses bras un plaisir dont elle avait oublié jusqu’à l’existence.
Son mari s’était écarté d’elle au fil des années et leur couple s'était endormi. Pire, elle n'aurait jamais pu connaître autant de volupté entre ses bras car il n’était pas un amant aventureux.
- Si tu veux continuer, reprit le professeur alors qu’elle restait silencieuse. Tu n'as qu'à le dire.
- Pardon ?
- Si Mégane renonce au contrat alors tu n'es plus tenu par tes engagements mais si tu veux continuer, je ne vois pas ce qui nous empêcherait de le faire. Personnellement, je ne me suis pas encore lassé de te prendre. »
De nouveau, elle fut incapable de lui répondre. Elle était en proie à trop de questionnement. Elle voulait continuer mais était incapable de le verbaliser, d'abandonner définitivement l'illusion de sa vertu. Si elle disait clairement qu’elle voulait continuer, elle reconnaissait tout le plaisir qu’elle avait à tromper le père de ses enfants.
- Non ? Continua le professeur. Dommage alors, dès le moment où Mégane m’appellera ce soir, tout sera fini.
- Non ! Lâcha-t-elle finalement. Non.
- Non, quoi ?
- Tu as très bien compris.
- Oui mais je veux que tu le dises clairement ! Je veux que tu reconnaisses la femme que tu es !
- Je veux continuer, avoua-t-elle enfin. Je veux continuer à être ta chose.
- Voilà qui est très excellent. Alors, nous garderons nos accords sauf que, maintenant, tu reconnais que tu y prends du plaisir. Tu vas voir. Quand on abandonne toute hypocrisie, tout prend une autre saveur. »
Il raccrocha alors sans prendre le temps de la saluer. Pas de mots doux non plus, bien entendu. Le romantisme ne ferait jamais partie de leur relation car elle ne pouvait plus nier de l’existence de ce lien entre eux.
CHAPITRE 3
Mégane avait donc quitté sa mère dans le garage pour monter directement dans sa chambre. En entrant, elle demeura quelques instants, immobile dans cette chambre qui avait été celle de son enfance.
Tout lui sembla presque irréel dans ce lieu. Le lit lui parut trop petit, les meubles trop colorés et les murs trop décorés. La perte de la virginité était souvent considérée comme une sorte d'acquisition de la maturité, le pas définitif dans l’entrée de la vie adulte. Elle ne le ressentait pas de cette façon mais elle savait qu’elle était différente et que ce n'était pas seulement parce qu’elle avait fait l'amour, qu’elle s’était donnée à un homme.
Elle se rappela les quelques discussions qu'elle avait eues avec Dernau. Certaines dures mais d'autres durant lesquelles il avait fait preuve d’une compassion imprévue alors qu’elle avait toujours cru qu’il n'avait jamais éprouvé que du mépris pour elle.
La douleur dans son fondement s’était atténuée et, avec elle, une partie de sa détermination. Elle ne voulait pas perdre la femme qu’elle était devenue et qu’elle devait en grande partie à l'influence de cet homme. Elle était montée dans cette limousine le vendredi soir par peur de redevenir l'adolescente inconséquente qui avait provoqué la mort de trois personnes mais elle était désormais persuadée que cette enfant capricieuse n'existait plus. Pourtant, elle savait aussi qu'en s'arrêtant, certaines choses changeraient quand même en elle.
La proie à un doute nouveau, elle ouvrit la fenêtre de sa chambre et sortit sur le petit balcon. Elle aimait s'installer ainsi à contempler le golfe qui s'étendait en dessous d'elle. Si leur résidence se trouvait dans un lieu bien moins côté que la route de la mer où la villa somptueuse de Fernand Dernau était installée, il n'en restait pas moins que la vue y était à couper le souffle. Cependant ce ne fut pas ça qui attira son attention.
Sa mère n’était pas rentrée dans la maison et elle la vit très distinctement au fond du jardin, un téléphone collé à l’oreille. Elle eut alors la certitude qu'elle était en train de discuter avec cet homme. Son cœur se serra en même temps que ses poings se crispaient. Pourquoi sa mère continuait à lui parler ? Et pourquoi continuait-il à lui parler ?
Mégane réalisa alors qu’elle ne ressentait pas de compassion pour sa mère mais de la jalousie. Elle se retourna brusquement pour ne plus la regarder et rentra vers son lit. Décidément trop petit, on ne pouvait y dormir à deux. Elle réalisa qu’elle venait de passer trois nuits avec un homme à ses côtés pour la première fois de sa vie et que cela lui avait semblé naturel. Elle eut l'impression alors de sentir le contact de ses mains sur son corps et son cœur s'accéléra.
Elle sentit monter en elle une chaleur qu'elle ne connaissait pas avant le week-end passé. Tous les souvenirs des étreintes échangées avec cet homme qui, pourtant, ne lui inspirait à priori que du dégoût remontèrent à la surface. Elle se sentit les jambes flageolantes et dû s’asseoir sur le lit pour ne pas s’écrouler.
Alors qu’elle tentait de reprendre le contrôle de ce cœur qui battait bien trop vite, ses mains semblèrent se mettre en action contre sa volonté. Elle souleva sa jupe qu'elle n'avait pas portée et, doucement, glissa les la main droite sous le tissu de ce maudit string quasi transparent. Ses doigts entrèrent en contact avec son antre d'amour. Ce fut presque comme une décharge électrique qui traversa tout son corps.
Les caresses qu’il lui avait prodiguées avec ses mains comme sa langue et les plaisirs qu'il avait obtenu d'elle avec son sexe semblaient avoir définitivement éveillé son corps et rapidement une chaleur envahit son bas-ventre.
Alors que ses doigts commençaient à jouer avec son intimité, elle défie le haut de sa robe avant de s’allonger sur le dos. Elle n’avait pas remis de soutien-gorge et sa poitrine si bien dessinée se retrouva en plein air. Immédiatement, ses tétons se dressèrent. Il ne faisait pas particulièrement froid dans sa chambre et elle savait que cette érection était la conséquence de l’excitation qui était en train de l’envahir.
Alors qu’elle continuait à s’exciter l’entrejambe avec la main droite, de la gauche elle commença à se caresser la poitrine. Ce fut au tour du haut de son corps d’être emporté par cette chaleur si agréable. Ce n’était cependant qu’un vague écho de ce que Fernand Dernau lui avait fait ressentir durant trois jours.
Il n'en resta pas moins qu'elle continua ainsi à se masturber et à se caresser. Elle n'avait jamais vraiment été habituée à ce genre de geste et n’avait jamais cherché à aller bien loin. Ce fut donc la première fois qu’elle se touchait ainsi et la première fois qu’elle obtint une jouissance en solitaire.
Alors que ses doigts s’étaient imbibés autant par les feux de ces caresses que par celui des souvenirs, elle se mit à pousser des petits soupirs qu’elle tenta de réprimer pour ne pas attirer l’attention des personnes qui vivaient avec elle.
Elle se mordit les lèvres tout en agitant la tête de droite à gauche, les yeux fermés. A ce moment-là, dans son esprit, le visage de cet homme qui lui faisait peur autant et qu'il l’attirait s’imposa à elle. Quand elle atteignit une sorte de climax, elle se mordit les lèvres jusqu'à se faire saigner alors que son ventre se contractait. Cet orgasme, tout aussi satisfaisant qu’il fût, lui laissa cependant un goût d'inachevé.
Elle resta ainsi allongée, la jupe remontée jusqu'à ses hanches et les seins totalement nus à fixer du regard le plafond blanc. Son cœur battait toujours très vite et elle ressentait cependant une sorte de sérénité.
Après quelques instants passés dans cette position, elle se releva et réajusta rapidement sa tenue pour retourner sur sa petite terrasse. Sa mère n’était plus dans le jardin et elle se dit que sa conversation avec Fernand Dernau était terminée. Ce fut donc alors qu’elle prit son téléphone.
CHAPITRE 4
- Allô ? Fit la voix de Fernand Dernau. Alors ma chère, tu as pris ta décision ? »
La voix de cet homme ne trahissait aucune émotion et elle serra les dents par dépit. Peut-être avait-elle espéré qu’il fût impatient de l'entendre ou ressentait une sorte de mélancolie à l'idée de la voir arrêter mais il n'en était rien. De nouveau, il lui paraissait totalement détaché d'elle et cela lui fit étrangement mal.
- Pourquoi ai-je l'impression que tu es revenue sur tes dispositions d'hier soir ? Reprit-il sans aucune ironie.
- Oui, lâcha-t-elle après un nouveau moment de silence. Je ne veux plus arrêter mais je voudrais que…
- Non ! La coupa-t-il. On ne change pas les règles du contrat ! C'est à prendre ou à laisser ! Soit tu acceptes toutes mes conditions soit tu continues sans moi ! »
De nouveau, il était d'une sincérité accablante. Elle ne pouvait pas masquer son désir de continuer.
Elle repensa alors à Sophie et se demanda si c'était là le moteur de cette jeune femme. Etre amoureuse d'un homme qui ne vous montrerait jamais aucun sentiment. Quelle horreur !
Il n'en restait pas moins que son corps était encore chaud des sensations qu'elle venait de se procurer uniquement en se souvenant des quelques jours qui venaient de se passer. Elle devait le reconnaître n’avait qu’une envie, continuer à tout prix.
- Alors gardons les règles, abandonna-t-elle à sa plus grande honte.
- Voilà qui me réjouit, répondit-il avec une voix qui montrait clairement sa satisfaction. Alors, je te propose d'ouvrir le second tiroir de ta commode et de prendre la boîte qui s'y trouve. »
Elle ne s’étonna même pas qu’il eut non seulement pu envisager qu’elle décidât de continuer mais qu’il avait pu ainsi lui laisser un souvenir dans sa chambre. Il avait une telle emprise sur sa vie et celle de sa mère et elle savait qu'il entrait chez elles quand il le voulait.
Elle se leva et se dirigea de la petite commode qui se trouvait en face de son lit. Elle ouvrit le second tiroir, celui qui contenait ses sous-vêtements. Elle identifia immédiatement la grande boîte en bois en ivoire qui se trouvait au milieu des soutiens-gorges et autres culottes.
La boîte était belle fabuleusement décorée et, quand elle la prit en mains, elle trouva qu'elle était relativement lourde. C'était un pavé de vingt centimètres de long sur trente centimètres de large. Elle tira sur le loquet pour l’ouvrir mais il résista. Il n'y avait pas de traces de serrure et elle se demanda comment on pouvait l'ouvrir. Elle retourna vers son lit et reprit son téléphone.
- Pour l’ouvrir, continua-t-il sans même lui laisser l’occasion de lui poser la question, pose ton pouce droit sur la vitre du petit scanner. »
Elle identifia le scanner à empreintes digitales miniaturisé. Un objet terriblement efficace qui faisait qu'elle était la seule à pouvoir ouvrir cette boîte. Elle posa alors son pouce droit sur la vitre et une petite lueur s’éclaira alors que la boîte s'ouvrait. A l'intérieur se trouvait un petit téléphone qui rappela immédiatement à Mégane celui que sa mère utilisait parfois. À ses côtés, elle vit une autre boîte plus petite sans loquet.
- Le téléphone va nous permettre d’être en relation permanente, expliqua-t-il. Mon numéro est enregistré à l'intérieur et c'est le seul que tu pourras y mettre. Je serai donc le seul à pouvoir t'appeler. Tous les autres numéros seront rejetés. Je pense que tu connais la règle.
- Oui, répondit-elle. Je dois répondre immédiatement ou, au pire, dans l’heure qui suit l'appel. C'est la même règle que pour maman.
- Toujours aussi bonne élève. Tu as toujours la décision mais les conditions restent les mêmes. Tu peux arrêter tout quand tu veux, entre nos rendez-vous, mais dès le moment où tu es avec moi, tu n'as plus le choix. Tu peux déjà te préparer car, la prochaine fois que nous nous verrons, je t’enculerai à nouveau. »
Mégane déglutit. Mais finalement elle ne fut pas autant surprise que ça ni prise au dépourvu. Elle savait très bien qu’il ne ferait preuve d’aucune compassion surtout maintenant qu'elle reconnaissait qu’elle aimait le petit jeu qu’il jouait avec elle. Sans le savoir, elle était en train de suivre un chemin identique à celui de que sa mère venait d’achever quelques minutes auparavant.
- Prends la petite boîte ! Ordonna-t-il sans s’offusquer du fait qu'elle ne lui avait pas répondu. »
Mégane posa le téléphone, branché sur haut-parleur, sur sa table de chevet et sortit la petite boîte. Il n'y avait la sécurité et elle l'ouvrit donc sans difficulté. Elle contenait une série d'objets de forme conique dont elle eut du mal à identifier l'usage même si elle se doutait qu'il était sexuel.
- Ce sont des plugs, expliqua la voix de Dernau qui résonna dans la petite chambre. Je te l’ai dit, la prochaine fois que nous nous verrons, je te prendrai le cul à nouveau et nous allons faire en sorte que ce soit à la fois plus facile pour moi et moins douloureux pour toi. »
Il marqua un temps de silence pour lui laisser le temps d’appréhender la teneur de ses parôles puis reprit le fil de ses explications.
- Tous les soirs et tu vas mettre un de ces objets entre tes fesses. Tu commenceras par celui au plus petit diamètre et, chaque semaine, tu passeras au suivant. Ainsi ils vont t’évaser l’anus. Tu le garderas durant toute la nuit et tu l'enlèveras le matin. En semaine, la journée, pour ne pas déranger tes cours, tu en es dispensée mais, par contre, tu le porteras durant tous les week-ends et le mercredi après-midi. Je veux que tu l’aies dans ton cul lors de notre prochain cours ! Déroge à cet ordre et tout est fini ! Tu as compris ?
- Parfaitement, répondit-elle sans hésitation. »
Elle s’était emparée du plus petit de ces objets. Elle avait déjà entendu le terme de « plug » mais n’avait jamais vraiment compris ce que c’était. Elle le fit tourner dans la paume de sa main droite. La surface était bien lisse et il semblait recouvert d'une substance lubrifiante qui faciliterait la pénétration. Il faisait un diamètre de cinq centimètres et elle se demanda si elle aurait la force de se sodomiser elle-même avec cet objet. Elle savait aussi qu’elle ne pourrait lui mentir. De nouveau, il lui imposait exactement ce qu’elle refusait de faire comme une sorte de test dans cette relation obscène qui les liait désormais.
CHAPITRE 5
Paola gara sa voiture sur le parking privé de la marina. Elle regarda sa montre. Il était vingt heures et elle avait encore une demi-heure avant son rendez-vous.
Elle se regarda dans le miroir de la place passager. Elle s’était affrétée comme elle le faisait quand elle sortait même si, compte tenu de l'endroit où elle devait se rendre, cela était un peu inutile.
Fernand Dernau avait raison. En abandonnant toute hypocrisie, et en assumant ainsi ses penchants, elle se sentait bien différente. Elle ressentait toujours cette honte de trahir son mari et de se livrer un homme qui n’éveillait en elle aucun sentiment mais il y avait aussi une étrange excitation. Était-elle une perverse ? Sans doute mais, bizarrement, cela ne la dérangeait pas plus que ça.
Elle descendit de la voiture et ferma derrière elle. Elle pouvait bien arriver en avance. Elle savait qu'il serait déjà là. C’était un homme autrement ponctuel.
Ils devaient passer plusieurs jours ensemble. Elle avait trouvé une excuse en parlant d'un client particulier vivant sur une île située au large et qui voulait refaire entièrement sa maison. Karl n’avait pas posé de questions. Il y avait chez lui une confiance qui tenait parfois de la naïveté. Parfois, elle regrettait de lui mentir mais, d'autres fois, elle trouvait que son aveuglement sur les changements qui s'étaient opérés en elle démontraient, au contraire, d'une grande bêtise.
Elle se déplaça sur la marina, empruntant un ponton pour rejoindre un anneau d’amarrage. Au bout de la grande amarre se trouvait un yacht immense, quasiment aussi grand que sa maison. Comme toujours avec Fernand Dernau les signes de richesse étaient ostentatoires.
Ce n’était pas la première fois qu’elle voyagerait à bord de ce bateau. Il faisait plus de cent mètres de long et on y retrouvait une cuisine et de deux cabines incroyablement confortables. Ils avaient fait l’amour dans chacune d’entre elles alors que le bateau voguait. Il lui arrivait parfois de l’emmener comme ça, passer une journée dans une des criques des îles perdues au large de la ville. Des lieux normalement interdits mais elle se doutait qu’il était propriétaire d’au moins l’une d’entre elle.
Ce n'était pas une telle sortie qui était au programme ce soir-là. Ils allaient faire route pendant quelques heures pour atteindre le large puis rejoindre le « boat ».
Fernand Dernau était bien là, portant une tenue décontractée. Avec un tee-shirt blanc et un short long. Sa silhouette rondouillarde ressortait largement dans cette tenue légère. Chaque fois qu'elle détaillait son physique, Paola avait du mal à comprendre comment un homme à l'allure si anodine tu pouvais être aussi dominateur et, parfois, démontrer une telle puissance. Étrangement, alors qu’elle pensait à cela, son cœur s’accéléra.
Elle emprunta le petit ponton qui menait du quai au le bateau. L’équipage était minimal. Juste le pilote. Il allait les conduire jusqu’au « boat » et repartir tout de suite. Il viendrait les rechercher à la fin de leur séjour. Dernau lui avait dit qu’ils resteraient deux nuits dans ce lieu si particulier.
Quand il partait en croisière, le milliardaire était souvent accompagné de plusieurs autres employés notamment ses servantes au comportement étrange. Dans ces circonstances, vu qu'il ne devait rester que quelques heures sur le bateau, il les avait laissées dans sa résidence.
La tenue de Paola trancha avec celle de son hôte. Elle portait un bustier serré avec une jupe noire très ajustée qui se terminait au bas de ses cuisses. Au-dessus, elle avait mis un veston tout aussi sombre dont les manches se terminaient au niveau de ses coudes.
Il la considéra quelques secondes tout en se versant un verre de jus de fruit. S'il appréciait de boire de l'alcool en certaines circonstances, on ne pouvait pas le qualifier d'alcoolique loin de là. L'essentiel de ses consommations étaient sans alcool.
- Tu es très chic, déclara-t-il sur un ton qui ne cachait rien de son ironie. Enlève-moi tout ça ! »
Elle se figea devant cet ordre simple. Elle se trouva un peu ridicule d'avoir voulu s'habiller ainsi alors qu'elle savait très bien que leur relation n'avait aucunement changé.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Ajouta-t-il sur un ton faussement étonné. Tu connais pourtant le principe. Quand on est sur le yacht, tu es à poil !
- Mais, hésita-t-elle. On n'a pas encore quitté le port et je croyais que…
- La règle, c’est sur le bateau pas en mer. Je n’ai pas envie de discuter ! Tu te fous à poil et c'est tout ! Tu peux descendre dans le salon si tu as peur que certains passants ne te voient le cul à l'air. »
Elle jeta un regard rapide derrière elle comme s'il y avait effectivement des gens en train de la regarder depuis le bord. Elle prit la direction du petit escalier qui menait au pont inférieur d’un pas rapide.
Elle arriva dans le grand salon, immense salle de soixante mètres carrés qui paraissait immense même pour une femme habituée à un certain standing comme elle. Elle hésita une seconde en se demandant si elle allait rejoindre une des cabines pour se déshabiller. Elle savait qu’ils étaient seuls à bord.
Le pilote était comme les autres employés masculin de Fernand Dernau. En apparence, totalement insensible aux choses obscènes qui se déroulaient autour d'eux.
Elle retira donc rapidement son veston et puis défit les boutons de son bustier après avoir fait glisser sa jupe le long de ses jambes. Elle portait des sous-vêtements en satin tout aussi noirs que le reste de sa tenue. Elle dégrafa son soutien-gorge puis retira son string.
Elle plia ses vêtements et les déposa sur l’un des canapés situé dans un coin. Ils y resteraient là jusqu'à son retour au port. Sur le « boat » non plus elle ne porterait pas de vêtement. Là-bas aussi le dress-code était très minimaliste. Même si elle ne serait pas nue, elle n'aurait pas droit à plus que de simples maillots de bain deux pièces.
Elle remarqua qu'on avait déposé une bouteille de vin blanc sur la grande table placée au milieu des salons ainsi qu’un verre. Comme à son habitude, il devinait toutes ses envies. Elle ne fut donc pas étonnée qu’il eût choisi le vin qu'elle préférait. Elle se versa une bonne dose d'alcool qu’elle but doucement.
Un miroir avait été installé contre l’une des parois de la pièce. Elle se regarda ainsi, totalement nue, son verre à la main. Elle aurait trouvé cela étrange si ce n’était pas là cinquième fois qu'elle se retrouvait dans une telle posture. Elle dégustait donc son verre en restant debout à côté de la table, le regard fixé sur son image dans le miroir. Elle avait l’impression que, si elle s’asseyait sur ses fauteuils, le contact froid du meuble sur ses fesses nues rendrait sa situation encore plus inconfortable.
Ce fut alors que les mains de Fernand Dernau se posèrent sur son ventre. Comme souvent, ce professeur pervers avait réussi à s’approcher d’elle sans qu’elle sentît sa présence. Il avait enroulé ses bras autour de ses hanches, l’emprisonnant dans une étreinte qui aurait pu paraître romantique à un observateur ignorant de leur relation.
- Je présume que tu sais, lui glissa-t-il à l’oreille alors que ses mains commençaient à lui caresser le ventre. Mégane n’a pas arrêté finalement.
- Je sais oui, reconnut-elle la gorge un peu nouée. »
Elle ne savait pas comment se placer devant la décision de sa fille. Le malstrom de sexualité dans lequel elle s'était jetée l’avait tellement emportée qu’elle ne voulait plus s’arrêter mais la mère qu’elle était aurait tout fait pour éviter de voir Mégane ne suivre le même chemin. Elle ne pouvait s’empêcher de penser que sa fille avait lu en elle et comprit qu'elle se complaisait désormais dans sa situation.
Avait-elle mal interprété ? Avait-elle imaginé qu’en acceptant de continuer, elle offrirait à sa mère quelque chose qu’elle désirait vraiment ?
- Ta fille t'aime, affirma alors Fernand Dernau, mais elle aime encore plus le plaisir que je lui procure. Crois-moi si elle n’avait pensé qu’à toi, je ne la verrais plus. »
De nouveau, il semblait avoir lu en elle et deviné ses pensées. Ces paroles, toujours parfaitement sincères, n'avaient pas pour fonction de la rassurer mais juste de préciser une vérité. Ce week-end avait définitivement transformé Mégane comme les trois années qui venaient de s'écouler l’avaient fait de sa mère.
Mégane avait décidé de continuer avec Fernand Dernau car il savait se montrer doux avec elle et, surtout, lui faisait ressentir des sensations à chaque fois qu'il la touchait. Paola aimait la brute qui la maltraitait et la prenait quand il en avait envie. Des fois, c’était presque animal et elle se laisser ainsi totalement menée. Cette passion pour la sodomie qu'elle s'était découverte faisait sans doute partie de cela. Un acte contre-nature brutal qui apportait normalement moins de sensations qu'un coït normal et où l'homme contrôlait tout depuis sa position.
En se plongeant dans l’univers pervers de Fernand Dernau, Paola n’aurait jamais cru qu’elle put ainsi se révéler et y nager comme un poisson dans l’eau.
Il continuait à lui caresser le ventre avec cette dextérité qui avait su subjuguer Mégane mais qui était tout aussi efficace avec sa mère même si ce n’était pas vraiment ça qui la faisait vibrer.
Il resserra alors d'un coup sa poigne sur son ventre, lui arrachant un petit hoquet de douleur et de surprise. Il savait parfaitement alterner des caresses avec rudesse.
- De toute manière, jamais ta fille ne pourra être une chienne aussi perverse que toi ! Balança-t-il. »
Ces insultes eurent un effet aphrodisiaque sur cette femme indépendante qui voulait constamment s'affirmer en dehors de son homme et qui semblait se transformer en pauvre femelle entre les mains d’un mâle dominant. Elle n’avait aucune idée de son comportement avec Mégane et ne savait donc pas toute la douceur dont il pouvait faire preuve en certaines occasions et, d’une certaine façon, ne voulait pas le savoir car c’était bien cette force sans pitié qui la rendait folle.
Il descendit alors les mains jusqu’entre ses cuisses et planta brusquement ses doigts dans son intimité. De nouveau, elle poussa un petit cri cette fois-ci mais qui marquait, cette fois, sa satisfaction. Il ne resta pas longtemps dans l’antre d’amour puis remonta les doigts pour lui mettre sous le nez. Il était évident en voyant le petit liquide brillant qui maculait ses appendices qu’elle était déjà bien mouillée. Elle ne pouvait pas cacher son excitation et, d'ailleurs, elle n'en avait plus envie.
- Plus qu'une chienne, continua-t-il à injurier. Une vulgaire femelle qui n'attend qu'une chose, qu’un mâle puissant la prenne ! »
Elle recevait tout ce flot d’insultes comme autant de caresses. Elle avait fermé les yeux et entrouvert la bouche comme pour signifier à quel point elle aimait être ainsi traitée.
Il lui fit alors faire volte-face de manière brusque et leurs regards se croisèrent. Rapidement, elle baissa les yeux vers son bas-ventre. Le membre, déjà en érection, était parfaitement discernable au travers du tissu de son short.
- Qu’est-ce que tu attends ? Demanda-t-il. Fais ce pourquoi tu es née. Comporte-toi comme la cochonne mangeuse de foutre que tu es ! »
Elle le gratifia d'un sourire ravi alors qu’elle se mettait à genou et tirait d'un geste décidé sur le short pour le faire descendre. Il ne portait pas de slip en dessous et son pénis se dressa, manquant la bifler. Elle n’attendit pas et commença à le masturber tout en continuant à regarder l'homme en souriant. Il gardait lui cette expression indiscernable comme s'il ne ressentait rien mais elle se doutait que ce n'était qu'un masque et que lui-même prenait énormément de plaisir à ce petit jeu sadique.
Après avoir caresser le membre pendant quelques secondes avec sa main droite, elle ouvrit la bouche et l’engouffra. Elle commença alors à le sucer avec toute l'efficacité dont elle faisait la preuve à chaque fois.
Elle continuait à le regarder alors, qu'avec sa bouche, elle avançait et reculait sur le membre dressé. Son masque se fissurait doucement. Il commençait à afficher un rictus qui indiquait qu'elle réussissait à provoquer des sensations chez lui. En même temps, il continuait à l'inonder d'insultes auxquelles elle répondait par des sourires béats.
Elle savait qu'il était particulièrement doué pour se contrôler et qu'elle n'arriverait pas à le faire jouir avec sa bouche. Au pire, il était capable de jouir à plusieurs reprises avant de débander. Cette fois-ci, elle ne prit pas cela comme un calvaire. Elle avait abandonné toute hypocrisie et n’espérait qu’une chose, obtenir le maximum de plaisir.
Elle continua ainsi sa fellation pendant de longues minutes. Elle avait déjà sucé à de maintes reprises ce sexe ainsi que nombre d’autres d’inconnus croisés au fil de soirée échangistes ou de ces soirées sur le « boat ». Sa bouche pouvait ainsi supporter de longues périodes de fellation.
Il sembla cependant se lasser de ces jeux de bouche et l’attrapa par la queue de cheval pour lui indiquer de se relever. Elle ne fit même pas une grimace alors qu’il tirait sur ses cheveux avec fermeté et lui offrit un nouveau sourire d’approbation alors que leurs regards se croisèrent une nouvelle fois.
À nouveau, il envahit de manière brusque son entrejambe. Glissant trois doigts en elle, il commença à jouer dans son intimité trempée. Elle avait l'impression qu'elle dégoulinait sur ses cuisses. Elle ne se rappelait pas avoir jamais été aussi excitée qu’en ce moment.
- Je vais être bon prince, dit-il en gardant ce ton rude qu’elle aimait tant Tu vas choisir par quel trou je vais te prendre. Alors ?
- Par derrière, dit-elle, elle qui aimait tant se faire sodomiser.
- Je n’ai pas compris.
- Prends-moi par derrière
- Je n’ai toujours pas compris. Utilise des mots dignes de la bête suintante de sexe que tu es !
- Je veux que tu me baises le cul ! Répliqua-t-elle alors. Prends-moi le trou à merde ! Salis-moi profondément comme je le mérite, mon maître ! »
Elle se tut un instant, l’air étonné. C'était la première fois qu'elle l'affublait de ce titre. Il n’avait jamais demandé qu'elle l'appelât ainsi mais le sourire satisfait qu’elle lut sur son visage lui indiqua qu’il l’appréciait.
Cela était encore plus plaisant pour lui car il n'avait pas eu besoin de le lui imposer. Elle s’était engagée sur ce chemin et y avançait désormais sans hésitation.
Il continua à jouer dans son intimité une minute et en ressortit les doigts parfaitement imbibés. D'un geste rapide, il lui imposa de faire une nouvelle volte-face, l’approcha d’une paroi et posa ses mains sur ses épaules. Elle se cambra, posa les mains bien à plat sur la paroi et écarta largement les jambes et les fesses, attendant la pénétration.
Il planta à nouveau ses doigts mais cette fois-ci dans son anus. Il l’évasa avec énergie, l’imbibant de sa propre cyprine pour s’en servir comme d’un lubrifiant. Elle craignit qu’il se montrât attentif à son bien-être. Elle ne voulait pas ça, Elle voulait un acte bestial comme d’habitude. Elle ne fut pas déçue.
Il insinua rapidement son membre entre ses fesses et donna un grand coup de rein pour briser rapidement la désormais toute relative résistance de son anus. Elle se redressa soudainement alors que le membre l'envahissait quasiment totalement en seulement deux coups de boutoir. De nouveau, il faisait preuve d'une force improbable compte tenu de son physique.
Il avait posé les mains autour de ses hanches afin de prendre un meilleur appui et s'enfonça encore plus profondément en elle. Voici les quelques mois, une telle pénétration lui aurait arraché des cris d’horreur mais, maintenant, ce fut sa jouissance qu’elle hurla.
- Oui ! ! ! S’emporta-t-elle alors que le membre commençait déjà à aller venir dans ses entrailles. Encule-moi ! Prends-moi comme une chienne et fais de moi une loque ! Oui !!! Mon maître !!! »
Quelle incroyable transformation. Elle qui, moins d’un mois auparavant, hésitait à présenter Dernau à son ami Carla par honte, se complaisait désormais complètement dans le stupre de cette relation purement charnelle.
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