CHAPITRE 1
Mégane se réveilla avec une étrange sensation de plénitude. Elle s’était attendue à vivre un véritable enfer et, au lieu de cela, elle avait connu des sensations incroyablement plaisantes. Si elle avait eu plus d’expérience, elle aurait parlé d’extase.
Le romantisme n’avait jamais vraiment fait partie de sa vie depuis qu’elle était adolescente. Le passage à l’acte lui avait semblé comme une sorte d'obligation pour obtenir l'affection d'un garçon qui la méprisait en réalité. Il avait fallu la mort de trois personnes pour lui éviter de perdre sa virginité sur la banquette arrière d’une voiture entre les mains d’un garçon puant l’alcool. La soirée qu’elle venait de connaître était d’une toute autre nature.
Il n'en restait pas moins qu'elle l’avait vécue avec Fernand Dernau. Un homme qui avait l’âge d’être son père et qui, physiquement, ne l’attirait en aucune façon. Il s’était montré étrangement compatissant avec elle durant toute la soirée à l'opposé de l'homme dur qu'il était quand il lui donnait des cours.
Elle repensa au comportement de sa mère le matin précédent. Paola n'avait pas pleuré mais elle l'avait sentie incroyablement stressée. Fernand Dernau ne semblait être synonyme pour sa mère que d'humiliation et de contraintes. Il fallait dire qu’elle subissait la loi de cet homme depuis des années tout en conservant le silence sur cette relation. Paola jouait particulièrement bien la comédie et jamais Mégane n’avait pu déterminer à quel moment elle se rendait aux rendez-vous pervers de cet homme ni ce qu’elle subissait exactement. Parfois, cependant, elle pouvait lire dans le regard brun de sa mère, une authentique mélancolie qu’elle ne lui connaissait pas plus jeune.
Mégane sentait qu’elle ne devait pas se laisser bercer par la féérie de la veille. Une petite voix au fond d’elle lui répétait que le week-end était encore long et qu’il lui avait promis qu’elle aurait des moments qu'elle n’apprécierait pas.
Il y avait une chose dont elle était sûre c'était que cet homme ne mentait jamais. C’était cela qui le rendait certainement aussi antipathique. Il présentait toujours la vérité dans sa plus simple expression.
On tapa doucement à la porte de la chambre. Mégane avait l’habitude de dormir dans une chambre confortable mais qui n’aurait pas occupé le quart de celle-là. Il lui fallut donc quelques secondes pour identifier l’endroit où se trouvait la porte. La personne ne fit pas mine d’entrer et retapa une seconde fois, calmement.
Entrez, lâcha timidement la jeune fille avant de se rendre compte qu’elle était nue sous le drap. »
La porte s’ouvrit doucement et une jeune femme entra. Elle portait une tenue de servante classique et sourit à Mégane avec une sincérité qui étonna la jeune femme. C’était seulement la troisième employée de Fernand Dernau qu’elle croisait. Les deux autres étaient des hommes qui avaient eu un comportement respectueux mais incroyablement professionnel, dénués totalement d’émotion.
La jeune femme portait un plateau et s'approcha du lit. Elle le déposa doucement à quelques centimètres de Mégane. Cette dernière détailla rapidement son contenu. Il y avait tout le panel habituel pour un bon petit déjeuner comme elle les aimait.
Monsieur Dernau pense que cela vous plaira, dit simplement la jeune servante sans se départir de son sourire. Il vous dit de bien profiter de ce petit déjeuner mais souhaiterait que vous descendiez le rejoindre dans le salon d’ici une heure. »
La jeune servante n’attendit pas la réponse de Mégane et partit prestement.
Mégane était affamée et se jeta sur le plateau. Elle mangea avec plaisir, profitant pleinement de ces aliments de qualité. Elle gardait cependant en mémoires les consignes de Fernand Dernau et comptait bien les respecter.
Elle se leva et se dirigea vers la salle de bain attenante à la chambre. Il était évident qu’un tel lieu avait sa salle de bain privative. Elle fit couler la douche et prit le temps de bien se nettoyer. Bien que l’endroit appartenait à un homme, elle trouva tout un ensemble de produits de beauté féminin. Etaient-ils là en permanence ou avaient-ils été posés là à son intention ? Elle se posa alors une question simple. Combien de femmes avaient-elles déjà signé un contrat avec lui ?
Elle eut un étrange sentiment qui tenait presque de la jalousie en pensant que d’autres femmes avaient suivi le même chemin qu’elle. Elle s’étonna de cette réaction. Elle ne ressentait rien pour Fernand Dernau et n’était là que par contrainte. Alors pourquoi avait-elle le cœur qui s’excitait à l’idée de le revoir ?
En tout cas, comme tout le reste, elle bénéficiait de produits de grande qualité. Meilleurs même que ceux qu’elle utilisait habituellement et elle ne se priva pas de puiser dans ce stock afin de se rendre la plus belle possible.
Quand elle retourna dans la chambre, elle trouva une belle robe posée sur le lit. Elle supposa que la servante était revenue pour déposer ce vêtement. En tout cas, il était évident qu'il s'attendait à ce qu’elle mît cette tenue.
Il ne s'agissait aucunement d'un vêtement de soirée et était beaucoup moins évocateur que la robe qu’elle portait la veille. Elle avait l’habitude d’acheter ses vêtements et savait reconnaître quand ils étaient de qualité. Il était en dentelle blanche avec un col en V qui se terminait à la naissance de sa poitrine. Le bas se terminait en dégradé de façon à laisser ses genoux nus mais descendre quasiment jusqu’à ses chevilles à l’arrière.
Elle l'enfila prestement. On n’avait déposé aucun sous-vêtement et elle comprit qu'elle ne devait pas en porter. La robe était simple mais fabuleusement ajustée. Elle ne se sentait pas oppressée à l’intérieur car la dentelle laissait respirer son corps mais toutes ses formes étaient parfaitement distinctes. Il y avait une étrangeté dans ce vêtement. Simple par nature mais qui, sur le corps sculptural de la jeune femme, avait un côté provocateur indéniable. Elle se dit alors qu’il était à l’image de celui qui le lui avait offert.
Elle corrigea rapidement les quelques défauts de son maquillage et regarda l'heure. Il ne lui restait plus que cinq minutes et elle savait qu'il n'aimait pas les retards.
CHAPITRE 3
Quand Mégane arriva dans le grand salon du rez-de-chaussée, elle retrouva Fernand Dernau installé à une grande table, capable d'accueillir jusqu'à vingt personnes sans doute. Le fait qu’il s’y trouvait rendait la scène un peu ridicule comme s’il s’agissait d’un parvenu qui cherchait à exposer sa richesse de manière ridiculement ostentatoire. Elle était désormais habituée à cet étalage de richesse et il ne faisait plus vraiment effet, en tout cas de manière aussi peu subtile.
Elle s’approcha de la table, un peu indécise. Elle ne savait pas s’il avait remarqué son arrivée car il n’avait pas changé de comportement. Elle se figea à un mètre de lui alors qu’il continuait à manger, le regard fixé sur son bol.
Viens donc t’asseoir à côté de moi, lui dit-il simplement sans lui accorder le moindre regard. »
Elle accueillit cet ordre avec un sourire et s’empressa de tirer sur la chaise qui se trouvait à sa droite.
Il se tartinait une biscotte tout en évitant soigneusement de croiser le regard de la jeune fille. Il retrouvait là ce comportement de sphinx qu'il adoptait quasiment toujours quand il lui donnait des cours et qu'elle détestait.
Dis-moi, commença-t-il après avoir laissé plusieurs minutes d’un silence gêné. Combien de fois as-tu sucé des bites ? »
Elle eut un petit hoquet de surprise devant cette question autant par la forme que le fond de la question. De nouveau, il lui révéla qu’il en savait beaucoup plus sur elle qu’elle ne le pensait. Elle était vierge avant la veille, effectivement, mais aussi elle avait déjà réalisé des fellations. C’était propre à sa génération. Pour faire attendre leur petit copain, les filles se servaient souvent de leur bouche.
Il tourna alors son regard brun vers elle et elle sentit le poids de son autorité.
Je…, balbutia t’elle. Je ne sais plus. Ca fait trois ans que je n'ai plus…
Je sais. Le nombre n’a pas beaucoup d’importance en fait. Je pense que je vais considérer que tu es aussi vierge de la bouche. »
Il recula alors sa chaise et ce fut à ce moment-là qu'elle se rendit compte qu'il était nu en dessous de la taille. Elle jeta un regard un peu inquiet autour d’elle et vit que deux jeunes femmes en tenue de servante vaquaient à leur activité non loin de là. Il s’était donc montré quasiment nu à ces femmes.
Elle fixa alors ce membre un peu flasque qui dépassait de manière presque ridicule de son entrejambe. Elle fut prise au dépourvu. Elle n’avait plus fait de fellation depuis ses quinze ans et avait été toujours fait avec des jeunes gens tout aussi inexpérimentés qu'elle. Il lui avait montré, la veille, qu'il était bien au-delà de cela et cela l'intimida un peu.
Tu vas le prendre en bouche ! Ordonna-t-il sur un ton qui n'était cependant pas agressif. Prends-le d'abord avec ta main ! Masturbe-le un peu pour le faire se dresser puis tu n’auras qu’à ouvrir la bouche et l’engouffrer ! »
Elle hésita encore quelques secondes puis, doucement, tendit la main pour toucher ce sexe qui la veille l’avait envahie totalement et lui avait procurée tant de plaisir. Elle commença à le masturber comme elle le faisait naguère. Le membre n’était pas très réactif mais se redressa quand même un petit peu alors qu’elle serrait sa main autour de lui.
Elle se rappela de l’époque où il suffisait quasiment de toucher l'entrejambe d'un garçon pour que celui-ci se gonflât automatiquement. Elle était en train de découvrir la différence entre un jeune homme adolescent que tout excitait et un homme expérimenté qui avait besoin de beaucoup plus de volupté.
Elle n'avait aucune idée du rythme qu'elle devait donner à sa main pour obtenir une véritable érection mais suivit ces consignes tout simplement. Quand le membre fut suffisamment droit, elle ouvrit la bouche et l’avala. Elle alors une sorte d’arrière-goût au fond de la gorge. Pas dégoûtant mais tellement inhabituel pour elle qui était restée des années sans toucher le sexe d’un homme. Elle ferma un peu la bouche autour du pénis encore un peu mou et commença à monter et descendre.
Tu peux te servir de tes dents ! Expliqua-t-il. Evite tout simplement de mordre vraiment mais griffer légèrement la peau augmente les sensations. N’hésite pas non plus à l’imbiber de ta salive et d’utiliser ta langue bien entendu. Ce soir, je vais jouir dans ta bouche mais, ensuite, ce sera un préliminaire et plus tu lubrifieras à mon membre, plus la pénétration ensuite sera simple et moins douloureuse pour toi. »
Elle arrêta son mouvement quelques secondes pour analyser ce qu'il venait de dire. Il comptait éjaculer dans sa bouche. Aucun garçon n'avait jamais fait ça. A deux reprises, elle avait laissé son ancien petit ami jouir sur ses seins. Elle avait ressenti le besoin immédiat de prendre une douche après tant elle s’était sentie salie mais il comptait envahir sa gorge avec ce liquide poisseux.
Il ne lui laissait aucune alternative. Il l’avait dit lui-même c’était lui qui décidait et elle qui se contentait d'obéir.
Elle ferma les yeux une seconde pour essayer de chasser toutes les mauvaises pensées puis recommença sa fellation. Elle se montra très bonne élève comme elle l’était durant ses cours et appliqua toutes ces consignes. Elle le vit alors ses mains qui se crispaient sur les accoudoirs de sa chaise et elle sentait le membre qui grossissait dans sa bouche. Autant de preuves qu’elle réussissait à lui faire de l’effet. Une partie d’elle s’en réjouit.
Après la nuit qu’elle venait de passer et toute la volupté qu’elle avait ressentie, elle avait ainsi l'impression de rembourser une sorte de dette mais aussi de reprendre un certain contrôle. Elle comprit une réalité. Celui qui donnait du plaisir à l'autre était celui qui décidait et celui qui se laissait aller au plaisir était celui qui se soumettait.
Elle retrouvait là une relation qu’elle connaissait avec lui. Celle du dominant qui contrôlait tout et du dominé qui devait laisser faire. Au moins, quand elle suçait son sexe, elle était active et pouvait déterminer le sens de la relation. Ce contrôle était quand même très relatif et il le lui rappela en posant les mains autour de sa tête. Il serra juste assez fort pour prendre le contrôle de ses mouvements et lui imposer un rythme qui semblait mieux lui convenir.
Elle était habituée à des fellations rapides qui avaient juste pour but de faire rapidement venir un petit ami bien trop pressé et auquel elle ne voulait pas donner ce qu'elle ce qu'elle avait perdu la veille. Avec lui, c’était différent. Il voulait tirer pleinement plaisir de cette fellation et pas seulement jouir très rapidement.
Elle se laissa commander, ralentissant son rythme pour suivre celui qu’il lui imposait. De nouveau, elle ferma les yeux et des images remontèrent à sa mémoire. Elle se revoyait dans le jardin d'hiver et se remémorait les sensations qu’elle avait ressenties à ce moment-là.
Son esprit était-il conscient de la rupture qu’il y avait entre l’acte étrangement romantique qu'ils avaient de partager dans ce jardin et cette action graveleuse et très prosaïque qu’il lui imposait à ce moment-là ? Peut-être pas. Peut-être n’avait-elle conscience de rien, se laissant porter en suivant ses règles.
Elle n'avait pas non plus conscience de sa capacité à se contrôler et à faire durer l'acte sexuel pendant un temps qui paraissait souvent une éternité même pour les femmes auxquelles il faisait ressentir du plaisir. Sa mère l'avait expérimenté bien des fois. Comme elle était débutante et qu’il avait vocation à lui enseigner beaucoup de choses, il se laissa aller et de nouveau le coït ne dura pas très longtemps.
Elle n’identifia pas les soubresauts du pénis au bord de l'éjaculation. Avec ses précédents petits amis, la fellation avait duré très peu de temps et elle les avait terminés rapidement à la main, les faisant jouir dans le vide.
Cette fois, le sperme se déversa dans sa bouche et, en partie, dans sa gorge. Elle eut alors un geste réflexe et se recula bruyamment en crachant et en rejetant le maximum de ce liquide visqueux.
Elle toussait bruyamment, se tenant la gorge comme si elle venait d’avaler de l’acide. Il lui fallut une minute pour retrouver ses esprits et voir son regard noir. Il semblait terriblement en colère. Une expression qu'elle ne lui connaissait pas.
Durant les cours, il était incroyablement froid parfois cassant mais, comme elle avait toujours suivi toutes ses consignes, il n'avait jamais montré réellement d’énervement. Son cœur se mit alors à battre la chamade. Il semblait prêt à lui faire mal et c'est ce qu'il fit.
Je te l’ai dit ! Éclata-t-il en lui envoyant une claque qui résonna dans toute la pièce. Tu dois absorber tout mon sperme ! Quelle que soit l’orifice où je gicle, rien ne sort de ton corps ! »
La claque la fit tomber sur le côté. Jamais ses parents ne l’avaient frappée. Elle n'avait donc aucune expérience de la douleur. Il était rouge de colère et se redressa soudainement pour l'attraper par le poignet.
Simone ! cria-t-il alors. Amenez-moi le paddle ! »
Il attira la jeune fille à lui puis l’obligea à se courber sur le ventre sur ses genoux. Encore sous le coup de la claque elle avait reçu, elle restait un peu comme un état léthargique ne comprenant pas ce qu’il voulait faire.
Alors qu'elle tentait de se reprendre ses esprits, elle sentit qu'il remontait le haut de sa robe jusqu’au-dessus de ses fesses. Dans sa position elle ne vit pas l’une des servantes qui arriva avec un objet qui ressemblait à une petite rame en bois.
Elle ne comprit exactement ce qui se passait que quand le premier « Clack » retentit, immédiatement suivi par une vague de douleur émanant de ses fesses. Il utilisait cet objet pour lui prodiguer une fessée aussi sonore que douloureuse.
Elle voulut se redresser alors mais il posa sa main ferme sur son cou, l’obligeant à reprendre sa position. Il était plus âgé surtout plus fort qu’elle. Dans cette position, elle n’avait que peu de prise pour se redresser. De nouveau, le « clack » retentit et elle se mit à crier.
CHAPITRE 4
La fessée dura dix minutes. Autant de moments d'horreur pour Mégane. Elle hurla et pleura puis supplia même. Elle tenta encore de se détacher de lui mais il avait suffisamment de connaissance dans cette pratique pour rendre la chose impossible.
En dépit de ce qu’elle pensait, cet objet n’allait pas lui laisser de graves séquelles. Il avait pour fonction de provoquer beaucoup de douleur, de laisser quelques traces visibles mais aucune blessure grave pour la personne qui subissait la punition. Car c'était bien une punition. La première que Mégane connaissait de sa vie.
Au bout des dix minutes, il se redressa en la faisant tomber au sol. Elle se replia sur elle-même, pleurant à chaude larmes. Bien entendu, ces pleurs ne l'attendrirent pas. Il resta assis quelques minutes à la regarder ainsi allongée lamentablement sur le sol. Il finit ensuite par se lever. Sans un mot et le sexe encore un peu raide, il prit la direction l’escalier.
Ce soir, nous recommencerons ! Décréta-t-il alors qu'il était à mi-chemin. Rappelle-toi de mes consignes et surtout n'oublie pas ce qui t'arrivera si jamais tu ne les appliques pas ! »
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CHAPITRE 5
Mégane resta encore une minute, allongée sur le sol. Elle avait arrêté de pleurer mais le dur rappel de la réalité était douloureux autant que les coups qu’elle avait reçus. Si elle s’était imaginée à un moment donné vivre un week-end idyllique avec un amant fougueux, toutes ses illusions venaient de s’évaporer.
Elle sentit alors le contact d’une main sur son épaule et frissonna en pensant que Dernau était revenu. Elle s'écarta alors d'un geste brusque. En se retournant, elle se rendit compte qu’il s’agissait de l'une des deux servantes. Pas la femme qui lui avait apporté son petit déjeuner mais une autre visiblement plus jeune.
Elle était brune avec de longs cheveux qu’elle retenait dans une tresse qui descendait jusqu’au milieu de ses épaules. Un peu forte, elle avait un visage rond et des yeux marron. Elle ne souriait pas mais son regard n'était nullement froid comme celui des employés masculins. Mégane sentit chez elle comme une sorte de compassion.
Sans dire un mot, elle approcha à nouveau sa main de l'épaule de la jeune femme qui sursauta une seconde fois.
Ce n’est rien, lâcha-t-elle alors. Il sait frapper pour faire mal mais les traces physiques ne durent pas. Prenez ma main ! Je vais vous aider. »
Elle utilisait un ton calme dans lequel transparaissait clairement de l'empathie, une chose qui semblait manquer aux employés de cette maison. Mégane se dit qu’elle ne devait pas beaucoup plus vieille qu’elle.
Elle prit alors la main que la servante lui tendait et s’appuya dessus pour se redresser. Elle avait toujours la robe remontée jusqu’au niveau de ses hanche et elle la redescendit brusquement. Le regard de la femme n'était pas particulièrement dérangeant mais s’exposer ainsi devant une inconnue lui était difficile.
Il pourra vous imposer ça aussi, fit la servante devant la réaction gênée de la jeune lycéenne. Je veux dire, des relations avec des femmes. On en a toutes connues. »
Mégane écoutait ce discours l'esprit un peu ailleurs et mit quelques secondes pour réaliser l'article qu'elle avait utilisé. La jeune servante prit alors son bras et la conduisit doucement vers l’escalier que menait vers la chambre. Espérait-il vraiment qu’elle l’attendît là-bas après ce qu’il venait de lui infliger ? A cet instant, Mégane trouva cela encore plus insensé que tout ce qu’elle avait déjà vécu.
La servante ne précisa rien et elles mirent cinq minutes pour arriver à la chambre. On avait changé les draps et refait le lit durant le temps où elle était restée dans le salon. Mégane lâcha la main de la servante et voulut s'allonger sur le lit mais ses fesses douloureuses le lui interdirent.
Sans rien dire, la servante se dirigea vers un petit meuble situé à l'autre extrémité de la pièce. Elle ouvrit l'un des tiroirs et sortit une sorte de coussin qu’elle le posa sur l'une des chaises posées prêt du lit.
Venez vous asseoir là, dit-elle simplement. Avec ça vous aurez moins mal et vous pourrez vous reposer. »
Mégane s’exécuta et s’installa sur ce coussin. Il ressemblait à une bouée avec un trou à l'intérieur. Ainsi ses fesses se retrouvaient un peu en suspension sans toucher le support de la chaise ni le coussin lui-même. Si la douleur ne s’estompa pas complètement, elle s’en retrouva bien amoindrie.
Mégane retrouvait un petit peu ses esprits. Elle comprit alors le sens d'une des phrases de la servante.
Vous en êtes une vous aussi, compris alors que la jeune servante se dirigeait vers la porte.
Je l’ai été, répondit la jeune femme. Et d’une certaine façon, je le suis encore.
Pourquoi ? Jusqu’où va-t-il ? Sommes-nous condamnées ?
Non, seulement condamnées par nos propres actions et nos désirs. Je ne suis pas payée par lui. Si je suis là c'est parce que j'en ai envie. Reposez-vous un peu ! Il y aura d’autres moments désagréables, ce week-end. Je vais aller vous chercher un thé et, si vous voulez, nous parlerons un petit peu plus tard. Au fait, je m’appelle Sophie. »
Mégane hocha tête mais Sophie était déjà partie sans même se retourner.
CHAPITRE 6
Fernand Dernau n’était donc pas rentré dans sa chambre et s'était dirigé vers ses bureaux. Il n'était nullement énervé par ce qui s'était passé dans le salon, bien au contraire. Mégane s’était révélé une élève assidue et lui avait prodigué une fellation comme peu de ses apprenties en avaient été capables la première fois et la punition était prévisible. La mère de la jeune fille avait connu le même sort la première fois qu’elle avait dû avaler son sexe. Il y avait peu de femmes qui acceptaient volontiers de boire du sperme.
Il s’était montré aussi dur afin de bien montrer qui dirigeait cette relation. Les mots n’étaient pas suffisants, il fallait des actes pour remettre chacun à sa place. Il allait laisser Mégane se remettre de tout ça et ne la verrait que dans la soirée. Il avait des choses importantes à faire avant.
CHAPITRE 7
Michael Miami avait l'habitude de gérer des personnalités complexes. Il était l'un des doyens de l'une des plus prestigieuses universités du pays et surtout lundi faiseur de rois. C’était lui qui avait le choix final dans l'attribution des bourses et l'obtention des places dans les écoles les plus prestigieuses de sa faculté.
Il avait l’habitude de recevoir des dizaines de sollicitations de parents qui espéraient obtenir des places pour leurs enfants mais il n'avait pas l'habitude de rencontrer des personnes comme celui qui s’était littéralement invité dans son bureau.
Il ne connaissait pas ce Fernand Dernau qui avait déboulé dans les locaux de l'université forçant littéralement le passage devant une sécurité bien prise au dépourvu. Pour Miami, c’était une nouveauté. Son service de sécurité était réputé et arrivait toujours à filtrer les personnes les plus récalcitrantes et il s'était littéralement fait dépasser par un homme seul.
L’homme s’installa dans le siège en face de celui de Miami et se contenta de le fixer pendant quelques secondes. Le doyen lui rendit son regard, le défiant de son autorité mais il se sentit rapidement étrangement mal comme si cet homme était capable de voir des choses que personne d'autre ne voyait. Ce sentiment de malaise l’incita alors à un peu de prudence et il renonça à appeler la police, pour l’instant.
Yasmina Marrakech, dit-il simplement Dernau.
Pardon ? Demanda Miami qui avait cependant identifié le nom. Je ne vois pas en quoi un dossier recalé me concernerait ?
Parce que c’est vous qui l’avez recalé alors que son dossier était excellent.
Les notes, ça va, ça vient. C’est difficile à estimer surtout quand on les obtient dans un lycée de quatrième zone.
Elle a passé tous vos examens, tous vos tests et je sais qu’elle les a tous réussi haut la main. Elle a même fini première de la plupart d'entre eux. »
Miami se crispa en se demandant comment cet homme pouvait avoir eu ces résultats. Oui, il avait raison. Cette Marrakech avait obtenu des résultats bien au-dessus de la moyenne. Bien supérieurs à l'immense majorité des élèves qui allaient étudier dans son université l'année suivante mais là n'était pas le problème.
Je vais vous laisser une chance, reprit Dernau. Je voulais vous voir et vous juger avant de lancer la machine mais, franchement, vous êtes minable »
Miami s’empourpra devant cette insulte et se redressa pour dominer cet homme de toute sa colère outragée. Dernau resta assis, levant juste la tête pour porter sur son interlocuteur un regard ironique. Tout ce décorum ne l’avait nullement impressionné, bien au contraire.
Je sais. Dit-il simplement. Le pire dans tout cela c’est que vous n’êtes même pas capable de le cacher. Elle n’a pas la bonne couleur de peau, pas la bonne origine et cela choque votre jolie petite pensée. Le pire c'est que c'est vous êtes la seule personne à être choquée. Le seul qui s'est opposé.
Et alors ? C’est ma prérogative de choisir qui vient et qui ne vient pas.
Et c’est la mienne de faire en sorte que la justice soit respectée. »
Cette fois, c’en était trop pour Miami. Il se rassit et prit son téléphone pour contacter les autorités. Ce Dernau allait dormir en prison.
Angela Bogota, énonça Dernau toujours aussi calme. Solange Santiago. Annabella Roma. »
Miami se crispa sur son téléphone et dévisagea l'homme en essayant de faire bonne figure.
Je ne comprends pas ce que vous voulez dire, mentit-il. Qui sont…
Honora Chicago, Leila Casablanca. Ce sont les plus récentes. Et j’en ai bien d’autres à vous citer mais, surtout, la police a leurs noms et leurs témoignages. Le Conseil d’administration est déjà au courant de vos pratiques et de la pression que vous faites peser sur ces jeunes femmes. Votre carrière est terminée et croyez-moi ça va aller très vite. Yasmina Marrakech étudiera dans cette université, l'an prochain, et vous vous appartiendrez déjà au passé. »
CHAPITRE 8
Mégane avait encore pleuré quelques minutes, allongée dans le grand lit qu’elle avait partagé la nuit précédente avec Fernand Dernau. La douleur s’était atténuée mais il restait l'humiliation d'avoir été ainsi punie comme une enfant malpolie.
Les souvenirs si plaisant de la nuit précédente avaient laissé la place à des sentiments beaucoup plus négatifs et, de nouveau, elle se sentit comme une prisonnière. Dernau ne lui avait pas laissé le choix, contrairement à la veille. Il l'avait punie car elle n'avait pas obéi. Elle réalisa toute la signification des paroles qu'il avait prononcées depuis qu'elle était montée avec lui dans la voiture.
Elle avait eu deux fois l'occasion de renoncer et avait, à deux reprises, prit la décision de continuer. Désormais et pour tout le temps du week-end, il ne lui accorderait plus d'alternative à l’obéissance. Elle ferait ce qu'il voulait ou il ferait en sorte qu'elle se pliât.
On tapa doucement à la porte et la personne qui se trouvait derrière n’attendit pas l’autorisation pour entrer. Sophie avait tenu parole et était revenue.
La jeune servante portait un plateau contenant un repas et Mégane se rendit compte qu’elles étaient au début de l'après-midi. Elle n’était donc pas restée quelques minutes à pleurer dans le lit mais plusieurs heures.
Elle déposa le plateau sur le petit bureau situé à l'opposé du lit. Elle s’approcha alors de la jeune femme qui était resté allongée sous le drap lui tournant ostensiblement le dos, et s'assit sur le lit a quelques centimètres. Elle posa sa main sur son épaule comme elle l'avait fait quelques heures auparavant alors que la jeune fille tentait de se remettre de l’humiliation qu’on venait de lui infliger.
Allongez-vous sur le ventre, dit-elle simplement. Je vais vous donner quelque chose pour vous soulager. »
Mégane se retourna et fixa cette jeune femme de son regard vert. Elle ne lut aucune perversité dans son dans son expression mais se demanda ce qu'elle comptait vraiment faire. Dernau avait déjà émis l'hypothèse de lui faire partager le lit d'une autre femme et elle savait désormais qu’il n’avait aucune limite.
Cependant, Sophie ne semblait pas du tout venue dans cet objectif et la jolie lycéenne eut envie de la croire. Elle obtempéra alors ce mettant bien sur le ventre. La servante releva un peu le drap et le bas de la robe de la jeune femme pour dénuder ses fesses. Dernau avait frappé fort et la peau était légèrement rouge. Sophie ne parut pas spécialement catastrophée devant le spectacle. Elle sortit alors d’une de ses poches un petit tube de pommade. Elle s’enduisit les doigts du produit et commença à doucement à l'étaler sur les fesses rouges. Son mouvement était assuré et efficace et rapidement une douce chaleur envahit le fessier endolori.
Mégane profitait de cette nouvelle sensation. Si elle ne pouvait pas faire disparaître le sentiment d'humiliation qu’elle ressentait toujours au moins il fit disparaître définitivement la douleur.
La première fois moi aussi j'ai pleuré, raconta Sophie sur un ton doux. C’est un sentiment détestable que de réaliser qu'on est devenu l'objet de quelqu'un. »
Mégane se redressa et dévisagea encore une fois la jeune femme. Elle était clairement plus âgée qu’elle mais ne semblait pas encore avoir atteint les trente ans. Une chose lui apparaissait certaine était qu’elle ne pouvait plus être étudiante.
Il vous a réduite à ce statut ? Fit-elle sans réaliser la condescendance de son propos. Devoir le servir ?
Non, nia Sophie tout en gardant un sourire complice. Il ne m'a pas réduite en esclavage si c'est cela que vous pensez et non, il ne m'a pas condamnée à rester avec lui. Il a rempli sa part du marché. J'ai eu ce que je voulais. Seulement, je n'ai pas pu m'arrêter. Ca peut arriver aussi, vous verrez. On peut finir par aimer ça. »
Sophie lui raconta alors une partie de sa vie et comment elle avait rencontré Fernand Dernau au hasard d'une discussion avec une de ces amies. Elle lui assura être médecin. Cela parut totalement incroyable à la jeune fille.
J'ai fini mon internat l'an dernier, expliqua la jeune femme. Je travaille actuellement à l'hôpital municipal. Service chirurgie. »
Elle vit à l’expression de Mégane que cette dernière ne le croyait aucunement. Une médecin, non, une chirurgienne installée qui devait déjà avoir un salaire supérieur à celui de sa mère et qui décidait de venir jouer à la soubrette soumise lors de ses moments de repos avec un homme qui avait peut-être presque le double de son âge. Ce n'était pas juste un ridicule, c'était impensable presque fantasmagorique.
Pourtant, il y avait une sincérité confondante dans cette jeune femme. Quelque chose qui se conjuguait à l'impression d'irréel autour de cet homme capable de modifier complètement le comportement d'une jeune femme avant de la conduire sur des chemins de perversité. Cet ensemble était tel que même le plus improbable pouvait paraître possible.
La douleur avait définitivement disparu et Mégane pouvait s’asseoir tout à fait normalement. Elle voulut demander plus de détails à Sophie et qu’elle lui expliqua comment elle était arrivée jusqu’à cette situation mais Fernande Dernau était revenu.
CHAPITRE 9
Le professeur milliardaire était entré dans la chambre sans s’annoncer. Après tout, il était chez lui et c’était Mégane qui dormait dans son lit et pas l’inverse.
En réalisant sa présence, Sophie se tourna vers lui, l'expression souriante. Mégane ne connaissait pas grand-chose aux relations amoureuses mais elle lisait dans le regard de la jeune femme quelque chose qu'on pouvait qualifier d'affection si ce n'était de l'amour mais l'homme ne lui renvoya que de l'indifférence.
Il se contenta de faire un geste en indiquant la porte située derrière lui et la jeune fausse servante hocha la tête avant de se lever. Elle les laissa seuls tous les deux.
Mégane s’était redressée dans le lit. Le drap qui la recouvrait était tombé sur ses genoux couvrant ses jambes. Elle portait toujours cette robe blanche en dentelle qui la moulait si parfaitement.
Dernau vint s’asseoir sur le bord du lit à peu près au même endroit où Sophie s’était installée moins de dix minutes auparavant. Il gardait cette expression indéchiffrable qu'elle ne lui connaissait que trop bien. Bien différente de celle, empourprée, qu'il avait affichée juste avant de la punir.
Sophie t’a passé de la crème ? Demanda-t-il sur un ton neutre. C’est bien, ajouta-t-il alors qu’elle hochait la tête. As-tu compris la leçon ? Les deux ? »
Elle le détailla fixement, à la recherche d’un quelconque signe pouvant lui indiquer ce qu’il attendait comme réponse. Durant toute l’après-midi, alors qu'elle était allongée dans ce lit à pleurer, elle s'était juré qu’elle le défierait à son retour et qu'elle lui montrerait son refus de lui servir de défouloir. Mais à ce moment-là, alors qu'elle était en face de lui, elle fut incapable de tenir toutes ses résolutions.
Je t’ai posé une question, répéta-t-il sans pour autant élever la voix. »
Elle ne sentait aucune colère en lui mais une grande détermination. Elle savait que de sa réponse dépendrait non seulement la suite de ce week-end mais aussi ce qui se passerait ensuite. Il lui avait finalement menti pour la première fois car il lui offrait une nouvelle porte de sortie.
Cette certitude suffit à la faire réagir. Elle fit alors quelque chose dont elle se serait crue incapable. Elle se pencha en avant, posant sa tête au niveau de son entrejambe et commença à défaire les boutons de son pantalon.
Elle écarta le vêtement et sortit son sexe à l’air libre. Elle recommença la même méthode que celle qu’il lui avait expliquée quelques heures auparavant. Elle montrait ainsi qu'elle avait bien retenu la première leçon.
Il s'allongea alors à moitié sur le lit alors qu'elle prenait son sexe en bouche et commençait ses va-et-vient.
Elle respecta à la lettre toutes les consignes tu lui avais donné. Humidifia le membre, utilisa le bout de ses dents pour exciter le gland et commença même à jouer avec ses bourses.
Il releva la tête pour la regarder. Voilà une chose qu’il ne lui avait pas expliquée et il doutait qu’elle ne l’eût jamais faite auparavant. Il sourit alors. Il aimait ce genre d'initiative. Il reprit sa position avant de s'allonger totalement. Elle-même dut se mettre quasiment à plat ventre pour continuer sa fellation.
Il ne fit rien pour la contrôler, cette fois-ci, et lui laissa le choix du rythme à adopter. Les premières fois, alors qu’elle n’était encore qu’une jeune collégienne qui cherchait à plaire à des petits amis commandés par leurs hormones, elle avait regardé quelques films pornographiques avec certaines de ses copines, dans le dos de ses parents bien entendu, et observé les pratiques de fellatrices de ces actrices professionnelles. Etrangement, alors que cela faisait des années qu'elle n'avait plus vu ce genre de scène, les images de ces films remontaient à sa mémoire et elle se servait de ses souvenirs pour parfaire encore sa fellation.
Dernau, en tout cas, ne boudait pas son plaisir. Elle était évidemment encore bien inexpérimentée et ses techniques auraient besoin de nombre de perfections mais elle montrait un potentiel certain et, surtout, énormément de bonne volonté. Il se mit à respirer plus lourdement, poussant même quelques petites sons rauques quand elle enfonçait totalement son membre au fond de sa gorge.
L’humidification du membre n'avait pas uniquement pour fonction de favoriser une pénétration ultérieure mais procurait aussi certaines sensations à celui qui profitait du travail de la bouche de la femme.
Elle n’avait pas l’habitude de tout cela et il savait qu’elle n’aurait pas l’endurance pour supporter une fellation trop longue. En conséquence, il se relâcha encore plus vite que la première fois.
Elle identifia cette fois-ci les soubresauts de son sexe qui présageaient de l’éjaculation et déglutit bruyamment mais ne retira pas le membre de sa bouche. Une première rasade gicla dans son gosier puis rapidement une seconde la suivit. Elle ferma les yeux en faisant une petite grimace mais réussit à garder la bouche fermée.
Elle libéra alors le membre et se redressa un petit peu, serrant les dents pour déglutir et avaler définitivement le liquide séminal.
Il se posa alors ses coudes et observa son expression alors que le sperme coulait dans son œsophage. Il fut satisfait de son comportement.
C’est très bien, dit-il en utilisant ce ton qu’il utilise parfois quand elle ramenait des résultats scolaires excellents. Tu as bien retenu l'autre leçon aussi. »
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