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Des cours très particuliers, épisode 10

CHAPITRE 1

 

Paola était rentrée transformé de son dernier séjour avec Dernau. Mégane en avait parfaitement conscience. Les changements étaient à la marge, tellement minces que son père ne semblait pas s'en rendre mon compte mais la jeune fille le voyait très bien. Peut-être en avait-elle conscience car elle-même était en train de devenir une femme totalement différente sous le contrôle de ce professeur si particuliers.

 

Elle continuait à appliquer les consignes s’enfonçant tous les soirs dans son fondement ces godes en latex qui préparaient son anus à la prochaine rencontre avec cet amant si unique. Un amant qui se faisait attendre car cela faisait maintenant plus de deux semaines qu’elle attendait en se demandant combien d’autres femmes avaient pris sa place durant ce temps-là.

 

Mais, sans le savoir, Fernand Dernau jouait un jeu dangereux car, durant cette période où elle se languissait de lui, Mégane avait rencontré Andrea

 

Il était étrange ce jeune homme au prénom indéfini. Grand gaillard au visage enjôleur qui voyait se pâmer la moitié des filles du lycée et qui s’était rapidement imposé au milieu de ce groupe de frimeurs des « beaux gosses », il ne faisait pas preuve de l'arrogance habituelle chez ce genre de garçons.

 

Mégane le rencontrait bien trop souvent pour que ce fut un hasard mais elle ne regrettait pas. Il lui arrivait même de rester après la fin des cours simplement pour parler avec lui. Il était intelligent, jamais vulgaire et plein de prévenance. Elle découvrait un certain plaisir au flirt. Un plaisir qui lui avait été interdit depuis le terrible accident qui avait brisé sa vie. Avec lui, elle oubliait Dernau et toutes ces femmes qui partageaient son lit.

 

Cependant, quand le téléphone à usage unique sonna, elle bondit et décrocha immédiatement sans chercher à cacher son impatience.

 

-          Ce week-end, nous allons nous voir, lui dit-il sans trahir la moindre émotion.

-          Un week-end entier ? Questionna-t-elle.

-          Seulement le samedi soir. Tu passeras la nuit à la villa mais tu ne tu resteras pas plus longtemps.

-          Très bien. »

 

Elle avait voulu paraître détachée mais avait raccroché bien trop vite et trop brutalement pour être crédible.

 

Elle avait le cœur qui battait la chamade. Une excitation renforcée par l'attente et elle était tout simplement heureuse de le revoir. Dans son enthousiasme, elle avait presque oublié sa promesse et le fait qu’il comptait bien la sodomiser à nouveau.

 


 

CHAPITRE 2

 

Warszawa  était un homme très riche mais même tout son argent ne pouvait empêcher le tornade qui risquait de l'emporter

 

Il s’était fait totalement manipuler par ce maudit Dernau qui n'avait pas attendu longtemps pour faire parvenir aux autorités les enregistrements de ses soirées spéciales. Plusieurs de ses amis étaient désormais sous les feux de la justice. Ils avaient fait disparaître les corps des participants malheureux de leurs séances de torture et grassement payé ceux qui avaient survécu mais certains avaient quand même retrouvé la mémoire et alimentaient en ce moment même les dossiers qui promettaient de lourdes condamnations. Le problème avec ces femelles était qu'on ne pouvait leur faire confiance et que même celles qui se roulaient à vos pieds étaient capables de vous mordre.

 

Concernant sa situation personnelle, Warszawa n’avait qu’une idée partielle des informations en possession de la justice et de ce qu’il risquait vraiment. Il s’était livré à certaines extravagances dans le cadre de son cabaret. Certaines de ses victimes avaient bien envie de se venger que ce fut pour ce qu’il leur avait fait subir ou de comment il s’était débarrassé d’elles par la suite. Ses avocats s’étaient montrés relativement fatalistes. Il partait pour des années de procédures sans aucune certitude d'éviter la prison et la faillite. Pour cet homme habitué à tout contrôler et à écraser les autres, la frustration tenait de la rage.

 

Il tentait cependant de conserver la face. Quand on était un milliardaire aussi puissant que lui, même les affaires glauques n'empêchaient pas d'avoir une vie sociale. Certaines associations avait bien osé le contacter pour lui préciser qu’il n’était plus désiré lors de leur réunion mais il avait fait lourdement payer cette impudence à l'une d'entre elles.

 

C’était pour cela qu’il se retrouvait inviter à la remise de prix au nom de la « liberté de la femme ». Pour ceux qui étaient au courant de ses déboires judiciaires, sa présence était plus qu’ironique mais ils ne savaient pas que la présidente de cette association était l’une de ses « obligées ».

 

Comme à son habitude, il avait fait dans l’ostentatoire et était arrivé à la fête avec deux pin-up à ses bras. Deux de ses esclaves qui n'étaient là que pour jouer au pot de fleur. Durant la soirée, nombre des invités le snobèrent ouvertement mais il fit mine de ne pas les voir et continua à mener ses affaires. De toute manière, plusieurs autres invités étaient des habitués de son ancien cabaret.

 

Alors qu’il parlementait avec un homme d'affaires chinois qui tentait de cacher du mieux qu'il pouvait son inquiétude au sujet d’une certaine vidéo le montrant en train d'abuser de son beau-fils, une jeune femme s’approcha de lui. Warszawa était habitué à voir des petites dindes venir se pâmer devant sa puissance mais celle-là n’appartenait pas à cette catégorie.

 

Elle devait avoir un peu plus de trente ans. Elle était petite avec de longs cheveux châtain-clair qu'elle retenait dans une queue-de-cheval très austère. Elle était particulièrement mignonne mais ce fut son regard brun et déterminé qui interloqua le polonais. Le regard d’une femme qui savait faire plier le monde à sa volonté.

 

-          Bonjour monsieur Wu, dit cette jeune femme en s’adressant à son interlocuteur. Heureuse de vous rencontrer.

-          Mademoiselle Dublin, répondit le chinois. Le plaisir est partagé. Mon cher Warszawa, laissez-moi donc vous présenter la plus fantastique avocate qui m'ait été donné de rencontrer point Mademoiselle Serena Dublin, anciennement associée aux cabinet Ross and co de New York et future procureure générale de cette belle région. Une femme de pouvoir. »

 

Warszawa écoutait leur discours nullement impressionné. Il comprenait parfaitement que cette rencontre n’avait rien de fortuit mais il jouait le jeu car il voulait voir où tout cela allait le conduire. Dans sa situation, il se demandait ce que la procureure générale pouvait bien lui vouloir alors que ses propres services devaient en ce moment même travailler ardemment à sa perte.

 

Wu continua à discuter puis feignit de voir une connaissance et laissa ses deux convives seuls. Ils échangèrent quelques banalités mais le polonais se lassa rapidement de cette mascarade et décide de jouer carte sur table.

 

-          J’ignore ce que vous voulez, lança l’homme d’affaires polonais. Si vous avez quelque chose à négocier ou des menaces à faire passer, je présume que vous connaissez le numéro de mon avocat.

-          Je n’ai aucune une menace à vous faire passer, affirma la jeune femme. J’ai eu vent de tous vos problèmes et de la personne qui les a provoqués. J'ai quelques amis habitués du « boat ». Ils m'ont tout expliqué. »

 

Il détailla une nouvelle fois cette femme et se demanda s’il l’avait rencontrée sur le « boat ». Elle était d'une beauté incontestable et s’il l’avait rencontrée dans un maillot de bain, il ne l’aurait pas oubliée.

 

-          Heureux que nous ayons des activités communes, répondit-t-il faussement détaché.

-          Je n’ai aucune attirance pour ce qui se passe sur le « boat », répondit-elle froidement. Je n’aime pas offrir mon cul aux regards de pervers, fussent-ils des hommes riches et puissants. Par contre, Ce que j’aime c'est régler des affaires et sortir les gens de leurs ennuis. »

 

À ce moment-là, Warszawa eu comme une illumination. Serena Dublin et l'affaire Milano. Une incroyable et lamentable histoire le trafic international en tout genre. Une dizaine d'accusés dont le principal concerné avait échappé à toute condamnation car son avocate avait été diaboliquement efficace. Une jeune femme de vingt-cinq ans qui avait bluffé le monde de la justice à cette occasion et il comprenait maintenant comment elle avait fait fructifier cette victoire.

 

-          Je ne comprends pas vraiment le sens de votre démarche, reprit l’homme d’affaire. Après tout, je vous aurais classé à priori dans mes ennemis.

-          Je n’ai qu’un seul ennemi et il est aussi le vôtre.

-          La même personne que celui qui m’a tendu ce piège ? Demanda-t-il en ayant parfaitement identifié la haine dans le ton employée par la jeune avocate.

-          Oui. Je connais cette pourriture. Il a le sang de ma meilleure amie sur les mains. »

 


 

CHAPITRE 3

 

Une semaine après la petite escapade de Paola sur le « boat », ce fut donc au tour de sa fille de rejoindre Fernand Dernau.

 

Il n’y eut cette fois-ci pas de grande démonstration avec une limousine qui se garait devant le lycée mais seulement l'homme d'affaires qui récupérait la jeune femme à quelques centaines de mètres de la porte de sa maison. Le père de Mégane n’était pas quelqu’un de très méfiant mais s’il avait vu un homme de plus de cinquante ans venir récupérer sa fille l’aurait certainement fait réagir et l’équilibre de cet étrange attelage qui mêlait mère et fille reposait sur sa naïveté.

 

Le professeur était égal à lui-même. En apparence, le fait de revoir la jeune femme ne lui faisait ni chaud ni froid mais il la conduisit à nouveau dans un restaurant select situé sur les hauteurs de la ville, semblant la dominer. Cet endroit offrait de la nourriture de haut de gamme et un repas à cet endroit coûtait l'équivalent d'un salaire moyen.

 

Mégane avait décidé de jouer le jeu jusqu’au bout. Elle avait choisi une robe qui se voulait provocante qui descendait jusqu’à ses chevilles mais fendue sur le côté de telle sorte qu’elle dévoilait une partie de ses cuisses quand elle marchait. Son décolleté n'était pas particulièrement profond mais, compte tenu de la générosité de sa poitrine, il semblait la faire briller comme des lumières. Dernau remarqua cette démonstration et la gratifia même d’un petit compliment.

 

-          Je vois que notre petit week-end t’as appris beaucoup de choses, commenta-t-il alors qu'il garait la voiture. Tu as raison de te mettre en valeur. Quand on a un physique comme le tien, il faut en être fière mais, attention, ne te résume pas à ton physique. Tu es bien plus que ça. »

 

Mégane avait essayé de paraître détachée mais elle ne put retenir un sourire alors que cet homme dont l'intelligence était reconnue vantait ses qualités intellectuelles. Il n’en restait pas moins qu’il plongeait ostensiblement son regard dans son décolleté. Il n’y avait plus vraiment d’hypocrisie dans leur histoire. Aucun amour mais beaucoup d'attirance physique.

 

La soirée se passa tout à fait normalement. Il n’y eut pas de serveur gêné incapable de détacher son regard des seins de la jeune fille mais elle sentait quand même certains hommes qui la fixaient en se pensant invisibles et quelques femmes au regard plein de haine. Elle vivait cela avec un étrange mélange de gêne et de satisfaction.

 

Ils parlèrent un peu de tout de rien. Si Mégane avait eu envie de savoir ce que Dernau avait vécu avec sa mère, elle n'en fit aucune remarque et, bien entendu, il s’en tenait à son principe. Elles étaient deux et vivaient avec lui deux histoires différentes et indépendantes.

 

Ils rentrèrent aux alentours de vingt-trois heures après une soirée qui n'avait été aucunement gênante à l'opposé de leur première sortie. Pourtant, Megane se rendrait compte par la suite qu’elle avait adoptée une tenue peut-être encore plus provoquante que celle qu’il lui avait imposée à cette occasion. Etrangement, on était peut-être plus visible aux yeux des autres quand on cherchait à cacher sa sensualité.

 

Dernau n’avait pas bu au bar mais elle savait que la soirée ne faisait que commencer. Il y avait bien des endroits dans son immense résidence pour achever cette soirée en feu d’artifice.

 

Les rues étaient relativement calmes. Les fêtards commençaient à peine leur soirée et n'encombraient donc pas le chemin des retours. Dernau conduisait sereinement. De temps en temps, elle pouvait quand même remarquer des regards pleins de convoitise qu’il lançait dans sa direction. Elle ne résista pas à une envie et écarta les pans de sa robe. Elle dévoila une bonne partie de son entrejambe et notamment son string qu'elle avait choisi rose bonbon. Elle écarta les cuisses pour compléter le spectacle.

 

À un moment donné, il passa une vitesse et sa main frôla la cuisse gauche de la jeune femme qui retint un petit frisson mais, dix secondes plus tard, la même main avait plongé entre ses cuisses.

 

Il conduisait toujours, le regard parfaitement fixé sur la route. Cependant sa main avait déjà trouvé le chemin pour se glisser sous le tissu du string. Mégane sentit immédiatement la chaleur monter en elle. Elle tourna le regard en direction de cet homme mais il gardait toujours le regard droit devant lui comme s’il ignorait ce que sa main droite faisait. Pourtant, cette main agile avait déjà commencé à lui caresser le clitoris et faisait preuve d’une dextérité pas comparable alors qu’il agissait à l’aveugle.

 

Mégane, elle aussi, ne voyait plus rien. Elle avait fermé les yeux, se concentrant sur cette chaleur qui doucement envahissait tout son corps.

 

La main jouait entre ses cuisses, caressant son appendice et puis frottant un peu son intimité avant de l'envahir. Mégane s’adossa dans le fauteuil et entrouvrit la bouche pour lâcher un petit souffle alors qu'elle sentait sa poitrine qui se dressait. Elle avait passé plusieurs soirées à se masturber, se caressant les parties intimes de son corps en pensant à lui et aussi un peu à ce garçon si différent des autres. La situation était étrange quand même alors qu'elle était en train d'écarter les cuisses pour qu'un homme s'amusa à l’exciter, elle voyait un autre visage devant elle.

 

Elle eut une étrange impression et rouvrit les yeux pour voir que le regard toujours fixé sur la route, Dernau affichait un drôle de sourire presque ironique mais sa main continuait à jouer avec son intimité. Une dernière caresse un petit peu plus ferme sur son clitoris fut le coup de grâce et ce fut comme une vague qui l'envahit. Elle écarquilla les yeux et lâcha un soupir bien sonore. Elle sentait une légère humidité entre ses cuisses. Elle avait beau se masturber, elle n’arrivait jamais à un tel résultat. Il était à la fois doux, rapide et semblait savoir exactement où trouver les zones les plus sensibles de son corps.

 

Elle oublia toute convenance et plongea sa main dans décolleté. Elle défit le haut de sa jupe, libérant sa poitrine qui n'était emprisonnée dans aucun soutien-gorge pour commencer à la caresser comme elle le faisait quand elle était seule.

 

Le chemin dura une dizaine de minutes. Elle ne savait plus pas si certains des automobilistes qu’ils avaient croisé en route avaient pu voir le spectacle obscène qu’ils offraient.

 

Il réussit à l’amener à l’orgasme en un temps presque record. Elle se redressa alors tirant sur la ceinture de sécurité en poussant un « Hoooh! ! ! » des plus évidents. Il tourna la tête vers elle. Le sourire ironique avait disparu.

 

La voiture venait d'arriver sur le front de mer. Elle savait qu’il restait encore quelques minutes avant d'arriver à la résidence et elle prit une initiative.

 

Détachant sa ceinture de sécurité, elle se tendit et se contorsionna pour porter sa tête au niveau de l'entrejambe de son voisin. Rapidement, elle défit la fermeture éclair et libéra un sexe dont l'érection montrait que ce petit jeu de main n’avait pas excité qu’elle.

 

Elle se sentit étrangement satisfaite du pouvoir qu’elle pouvait avoir sur lui et ouvrit la bouche pour avaler le sexe déjà bien tendu. Elle commença ses mouvements de haut en bas en se rappelant des conseils qu’il lui avait donnés un mois auparavant quand elle avait réalisé sa première fellation.

 

Il ne dit rien mais elle sentit sa main qui se posait sur sa nuque, légèrement comme une caresse et elle prit cela pour un encouragement. Il était presque fascinant de voir à quel point elle trouvait cela naturel alors que, durant des années, elle avait envisagé ces moments comme une condamnation.

 

Elle n’avait pas encore vraiment eu, contrairement à sa mère, droit à ces séances interminables et ne se doutait pas une seconde qu’il était impossible qu'elle le fit venir en si peu de temps sauf s’il l’avait décidé. En tout cas, elle ne lésina pas sur ses efforts et elle sentit la main posée sur sa nuque tapoter doucement comme pour la féliciter.

 

Elle entendit le bruit des freins et sentit la voiture qui se figeait. Ils étaient arrivés. Dans sa position il lui était impossible de le voir.

 


 

CHAPITRE 4

 

Mégane s’était relevée et avait rapidement réajusté sa robe. Tous les employés de la résidence l'avaient déjà vue dans des positions autrement plus scabreuses mais il lui restait quand même une certaine pudeur. Elle jeta un rapide regard dans le miroir passager puis emboita le pas de Dernau alors qu’il escaladait l’escalier qui menait à sa villa. Sa démarché était étrange et elle savait que c’était la conséquence de son sexe dressé tirant sous son pantalon.

 

Alors qu’ils arrivèrent devant l’entrée, il l'attrapa par les hanches, l’amena jusqu'à lui sans violence mais avec fermeté et l'embrassa. Elle ouvrit la bouche, accueillant sa langue sans retenue. Elle enroula ses bras dans son dos et se serra encore plus contre lui. Leurs cuisses s’entremêlèrent. De nouveau, elle ferma les yeux mais il n’y avait plus aucun visage qui apparut à ce moment-là. Seulement des sortes de vagues de couleur qu’elle associa aux différentes sensations qui l’envahissaient.

 

Cette étreinte dura une minute qu’elle aurait voulu prolonger bien plus longtemps puis il s'écarta d'elle et plongea son regard brun dans sien.

 

-          Nous avons une petite formalité, tu te rappelles ? Dit-il simplement.

-          Je compte bien l’honorer, répondit-elle nullement décontenancée. »

 

Il resta une seconde à la regarder comme s’il voulait jauger sa sincérité. Elle se contenta de rester bien droite tout en conservant son sourire.

 

Ils rentrèrent donc dans la maison. Charles les attendait, l'air toujours aussi impassible.

 

-          Comptez-vous continuer la soirée à un endroit précis, monsieur ? Demanda le majordome guindé. »

 

Dernau garda le silence et se tourna vers Mégane. Elle mit un instant avant de comprendre que c’était à elle que revenait la décision. Elle avait déjà bénéficié de la féerie de plusieurs de ces lieux et pouvait donc maintenant choisir lequel elle préférait.

 

-          Faites tout monter dans la chambre ! Décida-t-elle avec un aplomb qui l’étonna.

-          Très bien Mademoiselle, répondit simplement Charles. »

 

Dernau ne rajouta rien. D’un geste de main, il invita la jeune femme à se diriger vers l'escalier. Il avait ce sourire qu'elle aimait voir tant il différait de ce rictus sadique qui l’avait caractérisé durant toutes les années où il n'était que son professeur.

 

Elle le devança alors montant les marches à pas rapide. Elle sentait le poids de son regard dans son dos et appréciait de se sentir ainsi observée et, surtout, désirée.

 

A peine furent-ils entrés dans la chambre qu’il se colla dans son dos alors que ses mains commençaient à lui caresser le ventre. Elle sentait son souffle contre son cou.

 

D’elle-même, elle décida d’ôter sa robe et, de nouveau, le vêtement glissa pour libérer sa poitrine. Il s'empara de ses seins avec gourmandise et commença à les masser tout en l'embrassant. Il avait une dextérité incroyable et baladait ses mains sur ce corps qui n'avait jamais été caressé un mois auparavant.

 

Ils restèrent ainsi debout. Lui la caressant et elle se laissant faire sans même voir son visage. Elle avait de nouveau fermé les yeux et entrouvert la bouche pour lâcher des souffles de satisfaction.

 

Ce fut elle qui brisa cette position étrange. S’arrachant à lui, elle se retourna et, comme elle l'avait fait un mois auparavant, se mit sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Le baiser était aussi intense que le précédent. Mégane se sentait comme possédée par ce désir qui l’avait tenaillée pendant presque un mois. Elle fit descendre sa main le long de son corps et la plaqua contre son entrejambe. Son érection était parfaitement palpable et, de nouveau, elle s'en réjouit.

 

Elle avait envie de lui mais aussi de sentir son désir. Vu qu’il ne montrait que très peu ses sentiments, elle se rassurait en constatant les effets qu'elle avait sur son corps.

 

Il était compliqué de se rappeler ces années particulières quand elle se contentait de masturber ses petits amis pour satisfaire leur libido naissante sans aller trop loin. C'était une chose qu'elle pensait savoir faire mais, de nouveau, elle eut droit à ce regard un peu bizarre qu’il lui adressait quand elle ne comprenait pas totalement la leçon qu’il lui avait donnée, la frustrant. Mais cela ne dura pas car, de nouveau, il la gratifia de ce petit sourire si rassurant.

 

Ils continuèrent leurs embrassades et elle sentit ses mains qui se baladait dans son dos, descendant jusqu’à ses fesses pour les caresser avec fermeté.

 

Elle avait envie de faire durer ce moment le plus longtemps possible mais se souvint alors de sa petite phrase, concernant la « formalité ». Elle se dit alors qu’elle devait les remplir tout de suite et laisser le reste de la nuit à des choses bien plus agréables.

 

Elle s'écarta donc de lui et dégrafa à la fermeture éclair de sa robe. Le vêtement glissa le long de ses jambes et elle finit par l’abandonner au sol tout en s’approchant du lit. Il l'avait déjà vue nue mais, étrangement, le fait qu'elle se dévoilât ainsi de son propre chef eut un effet différent sur lui. Elle lit l’admiration dans son regard et en ressentit une grande satisfaction.

 

Elle se déplaça doucement seulement vêtue de son string pour atteindre le petit bureau qui se trouvait installé dans un recoin. Elle retira alors son petit vêtement puis se plaça en position de levrette en écartant bien les fesses. Le message ne pouvait pas être plus explicite. Quelques secondes après, elle sentit la pression d’une main sur le bas de son dos.

 

-          Tu dois te cambrer plus que ça, précisa-t-il sur un ton calme. Sinon la pénétration sera compliquée pour l'homme et douloureuse pour toi. »

 

Elle ne savait pas comment interpréter cette sollicitude. D’une certaine façon, elle concevait ce moment comme un passage obligé. Une sorte de nouveau contrat qu’elle remplissait en échange des moments féeriques qu’il lui faisait vivre par ailleurs.

 

Doucement, il augmenta la pression et elle se plia à son diktat, suivant le mouvement et levant les fesses bien haut telles des offrandes.

 

Elle sentit alors sa main qui s'insinuait entre ses fesses. Il joua doucement avec son petit œillet anal certainement pour en tester l’élasticité et la résistance. Elle avait appliqué ses consignes à la lettre et son anus s’était doucement élargi. Au fil du temps, la sensation douloureuse s’était un peu estompée même si la pratique n'était pas devenue agréable, pas plus que l’appréhension qu’elle ressentait.

 

Il insinua alors un doigt dans son orifice. Il coulissa avec facilité. Il fallait dire qu'elle avait enduit cette partie de son corps d’un lubrifiant ainsi que d’une pommade similaire à celle que Sophie avait utilisé un mois auparavant. Elle avait parfaitement préparé ce moment si craint.

 

Il retira son doigt et elle demeura ainsi quelques secondes. Elle entendit les « glock » de boutons qu’on défaisait et il ne fallait pas être très intelligente pour comprendre qu'il était en train de baisser son pantalon.

 

Elle ressentit une nouvelle pression qui écartait ses fesses puis qui appuyait contre son œillet anal. Elle serra un peu les dents et tenta de se relâcher au maximum pour laisser le passage au membre.

 

L’entraînement avait été efficace autant que les différentes pommades car la douleur n’eut rien à voir avec celle qu’elle avait ressentie la première fois. Il avança doucement, sans brutalité mais sans hésitation. Elle faisait un effort visible pour contrôler son corps et faciliter la pénétration. Elle se crispa cependant alors qu’elle sentait son anus qui s’écartait.

 

Elle sentit un léger contact sur ses fesses et réaliserait plus tard qu’il s’agissait de ses bourses. Il l’avait totalement possédée cette fois. Il commença alors à donner des petits coups, avançant et reculant son sexe de quelques centimètres. Les sensations qui remontaient se faisaient plus douloureuses. Il se pencha en avant dans le même temps qu'il continuait à donner ses coups de rein. Il s’empara de sa poitrine et recommença à la caresser.

 

Doucement, son esprit fut emporté par des sensations contradictoires. Le bas de son corps était pris par la douleur alors que le haut s’échauffait doucement de plaisir. Un étrange mélange qui, pour certaines, pouvaient être aphrodisiaques. Il accéléra ses coups de hanche. L’anus s'était doucement adapté à la pénétration et il pouvait coulisser un peu plus rapidement.

 

Elle ne sut pas combien de temps dura cette sodomie car, à un moment, elle s’était un peu perdue en se concentrant sur ces mains si douces qui excitaient ses seins si réceptifs. Il se retira soudainement et elle ne ressentit pas la sensation d'écoulement habituelle. Il n'avait pas joui. Ce qui voulait dire qu’il n'en avait donc pas encore fini avec elle. Il s’allongea alors sur son dos et lui embrassa le cou.

 

-          Voilà, dit-il. Cette fois, elle a été totale et ce sera la dernière que je te ferai subir ça.

-          Ah bon ? S’étonna-t-elle.

-          Tu ne tires visiblement aucun plaisir de cette pratique et tu as rempli tes obligations sans faillir. J'ai d’autres « amies » qui apprécient cela et avec lesquelles je peux donner ma pleine mesure. Nous avons bien d’autres plaisirs à découvrir. »

 

Elle continua à le dévisager avec une expression presque hébétée. Il réussit, encore une fois, à la désarçonner totalement et elle se demandait si ce n'était pas ça qui lui faisait le plus plaisir.

 

Il n’ajouta rien. Doucement, il la souleva du sol et la conduisit vers le lit. Elle ne résista pas et se laissa tomber sur les draps de satin. Elle resta ainsi allongée les jambes écartées alors qu’il terminait de se déshabiller. Quand il s’allongea sur elle, elle l’enlaça et commença à lui baiser le cou.

 

Il guida son sexe entre ses cuisses et le présenta à l'entrée d'une intimité qui n'attendait que cela. Cette fois pas besoin de lubrifiant, la seule petite attente avaient suffi à imbiber l’antre d’amour et le sexe glissa sans aucun problème à l'intérieur de la jeune femme.

 

Il commença alors à la besogner avec ce mélange de force et de douceur qui l’avait tant étonnée la première fois mais qui continuait surtout à la satisfaire.

 

Elle continua à l'embrasser sur la poitrine et le cou. Elle devint même presque frénétique au fur et à mesure que les coups de reins le faisait s’enfoncer en elle. Puis la chaleur envahit totalement son corps. Elle se figea quelques instants alors que les muscles de son ventre commençaient à se contracter. Elle ne chercha nullement à retenir son cri quand elle fut traversée par son premier orgasme.

 

Il fit durer les choses bien plus longtemps que les premières fois. Elle faisait sa première expérience de cet amour long dont il était spécialiste, lui qui semblait capable de contrôler totalement son corps et de jouir au moment il l’avait décidé. Elle eut ainsi deux nouveaux orgasmes avant que lui-même ne s’abandonnât en elle.

 

Ils s’endormirent alors c'est l'un contre l'autre offrant un spectacle d'un romantisme totalement improbable compte tenu de leur relation.

 


 

CHAPITRE 5

 

Comme à son habitude, Dernau s’était réveillé aux premières lueurs de l’aube et laissa Mégane dormir. La jeune fille ne devait pas passer la journée à la résidence mais rentrer chez elle dans la journée. Elle passa quand même une partie de la matinée à flemmarder dans le grand lit avant qu’une des servantes ne vint l'inviter à la suivre. Elle sut donc que son amant était encore là parce que, dans d’autres situations, on lui apportait le petit déjeuner directement au lit.

 

Fernand Dernau était bien là, tranquillement installé à cette table ridiculement grande compte tenu qu’il était quasiment toujours tout seul. Il profitait de son petit déjeuner et se tourna vers elle pour la gratifier d'un petit sourire alors qu'elle arrivait à son niveau. Elle lui rendit son sourire et s’assit alors qu'on déposait devant elle un plateau le contenant son déjeuner favori.

 

Ils mangèrent alors tranquillement sans vraiment parler. Il paraissait totalement serein mais au fond d’elle, elle repensait à certaines images qui s'étaient imposées à elle alors qu’ils faisaient l’amour.

 

-          Tu peux me le dire, autorisa-t-il alors sans aucun préambule. Comment s'appelle-t-il ? »

 

Ce n’était pas la première fois qu’il le faisait cette étrange démonstration de clairvoyance mais, à chaque fois, elle se retrouvait désemparée.

 

-          Andréa, avoua-t-elle en se disant qu’elle n’avait, de toute manière, aucun intérêt à être hypocrite.

-          Tu le connais depuis longtemps ?

-          Non. Il vient d’arriver. Il est …

-          Différent ? Evidemment. Ca ne peut pas être qu’une belle gueule classique. Pas avec toi. »

 

Elle se tut alors qu’il utilisait les mêmes termes qu’elle peu de temps auparavant. Il parlait avec tellement de précision qu’on pouvait imaginer qu’il l’espionnait mais ce n’était pas le cas.

 

-          Tu as envie de lui ? Demanda-t-il sur ce ton tellement calme qu’il finissait par en effrayer la jeune femme.

-          Je…, hésita-t-elle. Je ne sais pas. C'est si tôt. De toute manière, je n’ai pas le droit.

-          Pas le droit ? Pourquoi ça ?

-          Tu… Je n’ai pas…

-          Moi ? En quoi je t’interdirais de faire quoi que ce soit avec ce jeune homme ? Notre relation n’est aucunement exclusive. Je te rappelle que j’ai plusieurs autres maîtresses et que tu le savais pas très bien nous avons commencé.

-          Mais avant je n’ai pas eu le droit de…

-          Je suis un peu égoïste sur les bords effectivement. J’aime être le premier et, quand cela est possible, je force un peu ma chance mais nous sommes passés à autre chose. Le contrat n'a plus de mise maintenant. Tu es ici parce que tu le veux et uniquement parce que tu le veux. Je ne vois pas pourquoi je t’interdirais de voir d’autres hommes alors que moi-même je ne je ne m'en prive pas. La seule personne qui peut t’interdire quoi que ce soit c’est uniquement toi.

-          Mais ce ne sera sans doute pas que sexuel. Je veux dire que je ne veux pas que des amants. Et si ça devient plus sérieux ?

-          Alors je te regretterai. Trouve ce que tu veux et profites en comme je le fais ! Notre relation n’est pas exclusive. Si tu trouves quelqu'un avec lequel tu veux vivre autre chose alors laisse-moi à ma vie de dépravé. »

 

Mégane avait été déjà bien désarçonnée par celui qu’elle qualifiait d’amant mais elle ne s'était jamais attendue à une telle réaction. Il lui donnait le droit une totale liberté comme il se l'accordait à lui-même. Etrangement, elle sentit comme une sorte de pincement au cœur car cette désinvolture était aussi la preuve d'un manque d'attachement.

 

-          Quand vous reverrai je ? Demanda-t-elle alors comme pour changer de conversation.

-          Je ne sais pas encore. J’ai quelques occupations qui vont me prendre un peu de temps. Les nouveaux contrats demandent toujours quelques précisions.

-          Alexandra.

-          Pas tout à fait. Il lui reste encore presque un an avant d'atteindre sa majorité et de faire les choix qui s'imposent pour elle. Je sais qu’elle est venue te parler et qu'elle a fait son cinéma. N’essaie pas de la raisonner ! Ce qui se passe entre nous est totalement différent de ce qui se passera avec elle. Vous êtes toutes différentes.

-           Dois-je continuer mes exercices ?

-          Je te l’ai dit. Je ne te sodomiserai plus vu que tu n’aimes pas ça et que tu m'as déjà donné cette virginité. À moins que cela t’apporte un quelconque plaisir, tu peux balancer tout ça à la poubelle. Par contre, la prochaine fois que nous nous verrons ce sera pour un long week-end je te ferai découvrir d'autres plaisirs. »

 

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