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agentchelateur2021

TEIKOKU, épisode 03

Dernière mise à jour : 7 sept. 2022

CHAPITRE 1


Ole Tann se rhabilla très vite et laissa les deux servantes en faire de même. Les deux jeunes filles quittèrent les appartements royaux sans demander leur reste.

Durant tout ce temps, Khaled resta bien calme, debout devant la porte.


  • Et bien gardienne, fit le roi en s'approchant de la jeune femme. Qu’est ce qui me vaut d’être ainsi dérangé ?

  • Je vous l’ai dit, mon roi, Ceder Rif est de retour.

  • Ceder Rif est mort. Personne n'est jamais revenu de la forêt noire après y avoir été condamné.

  • Eh bien il semblerait qu’il soit vraiment exceptionnel, assura la jeune femme. J’ai plusieurs espions qui m’ont signalé sa présence.

  • Et où se trouverait-il ?

  • Il a été vu à Parisshy puis à Karkhol.

  • Hé bien ton fantôme a la bougeotte. Il aurait traversé quatre royaumes différents et en combien de temps ?

  • Moins d’un mois.

  • C’est un homme pressé mais je ne vois pas en quoi cela pourrait m'inquiéter.

  • Tout ce que fait Ceder Rif devrait vous inquiéter. C'est un homme plus que dangereux. »


Ole Tann considéra Khaled comme il le faisait souvent.

C’était une femme plus que désirable. Avec ses formes fabuleusement généreuses, ses hanches fines et son visage sans défaut, elle apparaissait plus comme une courtisane que comme une guerrière. Cette impression était renforcée par la tenue plus que subjective qu'elle portait et qui révélait la moitié de ses seins voluptueux et sa silhouette si parfaite.


Le roi la connaissait depuis leur enfance et il ne se rappelait plus depuis quand il la désirait mais cela lui tenait sans cesse les entrailles quand il la rencontrait de la sorte.

Malheureusement de par son statut de gardienne de la porte, elle était condamnée à demeurer vierge jusqu’à sa mort. Un véritable gâchis.


Cependant, c’était aussi une femme très intelligente et très talentueuse. C'était pour cela que l'ancien roi, le grand-oncle de Ole Tann, l’avait nommée ministre de la sécurité.

Une fonction aux larges attributs qui lui permettait de contrôler non seulement les forces de sécurité intérieures du pays mais aussi tout le réseau d'espions et d’assassins qui servait le royaume en dehors de ses frontières. Quand il était arrivé au pouvoir, le jeune roi l’avait conservée à ce poste et ne pouvait que s'en réjouir depuis.


C’était une femme qui réfléchissait à chacune de ses paroles et, pour cela, il décida d'écouter ses arguments.

  • Ceder Rif n'est rien, affirma-t-il. Il n’a pas d’armée, pas d'argent et aucun soutien politique. Même s’il a effectivement réussi à s’échapper de cimetière immense qu’est la forêt noire, que pourrait-il faire contre nous ?

  • C’est bien la question qu’il faut se poser, mon roi. Ceder Rif est un homme talentueux et très intelligent. Il a gardé des soutiens au sein de même de l'armée et je ne serais pas étonnée s'il avait réussi à réunir une troupe d'anciens soldats. J'ai remarqué que de nombreux officiers avaient démissionné ces derniers temps.

  • Ça peut être gênant mais ça ne fait pas une armée.

  • Mais c’est un bon début pour un homme motivé et qui sait ce qu'il veut. »


De nouveau, Ole Tann eut un temps de réflexion. Il n’était pas roi pour rien, il savait peser ses décisions et identifier rapidement les dangers.

Khaled avait raison, Ceder Rif était un homme dangereux. Même isolé, même sans revenu, il restait pour beaucoup l'héritier légitime au trône et donc une menace contre son autorité.

  • Est-il toujours à Karkhol ? Demanda-t-il.

  • Non, répondit la gardienne. Il a quitté la ville voici trois jours et mes hommes ont perdu sa trace à ce moment-là. Nous pensons qu’il se trouve à Garolia. »


Garolia, bien entendu. Le royaume du chaos. L’endroit où de nombreux aventuriers allaient pour vivre leurs rêves de grandeur et s’y perdre à chaque fois. C’était incontestablement l'endroit idéal pour un ambitieux comme son cousin.


  • Retrouvez-le ! Ordonna-t-il.

  • Dois-je prévoir une équipe d’assassins ?

  • Pas tout de suite. Il n’est peut-être que de passage à Garolia et nous risquons de le retrouver dans une cour royale d’un royaume important. Je ne veux pas créer un incident diplomatique pour régler une affaire intérieure de second ordre. Retrouvez-le, identifiez ses moyens et ses alliés puis tenez moi au courant ! »


Khaled eut une petite moue étrange puis s'inclina en signe de respect. Elle fit ensuite demi-tour en direction de la porte.


Alors qu’elle se dirigeait vers la sortie, Ole Tann profita de la vue parfaite sur son fessier si bien sculpté qui émergeait de sa tenue trop bien ajustée et, de nouveau, il se dit que d‘avoir fait d’elle une gardienne était un immense gâchis.


CHAPITRE 2


Le voyage de retour vers Myrtil fut relativement aisé quoiqu’un peu compliqué.

En proie à une certaine paranoïa, Ceder Rif avait imposé toute une série de détours afin de semer d'éventuels poursuivants.


Hirsin Tas était un militaire qui n’avait guère l’habitude de manœuvrer dans les arcanes du pouvoir des seigneurs. Des espions qui vous suivaient où que vous alliez ou des assassins qui glissaient des poisons dans vos boissons, c’était un peu trop compliqué pour lui.

Il suivit donc son ami sans poser de questions.


La situation à Mitryl était là même quand il l’avait quittée. Calme.

Les grandes batailles de Garolia s’étaient à nouveau déplacées plus à l’Est et les hommes de Hirsin Tas avaient éliminé tous les traînards qui restaient encore dans la zone.


Les villages des alentours s'étaient alors placés eux aussi sous la protection de cette troupe, augmentant par là même les moyens alimentaires et donnant un embryon de soutien logistique à une troupe qui n’en avait pour l’instant pas vraiment besoin.


Avec une centaine de cavaliers, à peu près autant de fantassins et une trentaine d’archers, cette troupe était bien réduite et se contentait de peu.


Ceder Rif avait refusé que le mariage avec Souraya fut célébré à Karkhol. Hirsin Tas n’avait pas compris pourquoi jusqu’à leur retour à Mitryl.


Kikelin n'était pas seulement l'ancien du village, c’était aussi un prêtre de la Candula.

Cette antique croyance restait très pratiquée à Manaras, le royaume de naissance de Ceder Rif. Elle mélangeait plusieurs rites religieux qui se rapprochaient de la croyance dominante mais aussi beaucoup de références à des croyances plus désuètes. On y pratiquait beaucoup l’usage de différentes mixtures qui tenaient autant des médicaments que des poisons.

Le capitaine savait que la mère de Ceder Rif avait été prêtresse de cette croyance.


De nouveau, il comprit que son ami avait encore joué trois coups à l'avance. Il n’avait pas choisi Mitryl par hasard ou pour ses réserves en nourriture, il l’avait aussi choisie parce que Kikelin y était.


La cérémonie en elle-même n’était pas très fantastique. Elle tenait beaucoup des cérémonies habituelles. Cependant, Kikelin avait préparé plusieurs boissons à faire boire aux futurs épousés.

Il avait aussi allumé une étrange flamme aux reflets bleus. Hirsin Tas savait que cette couleur s’obtenait à l'aide de certaines plantes qui poussaient aux abords de la forêt noire. Pour les adeptes de la Candula, cette flamme représentait la vie et la force de Dieu.


Les époux échangèrent leur promesse. Souraya répéta à la perfection la leçon qu’elle avait apprise. Elle n'avait aucune conscience de l'importance de tout ce cérémonial. Elle n’était qu’une esclave qui exécutait les ordres de son maître.


Les mariages de la Candula avaient aussi un avantage plutôt pratique pour le marié. Cette croyance autorisait la polygamie, ce qui voulait dire que Ceder Rif n’était que partiellement lié à Souraya alors qu’elle le serait totalement.


Alors que la cérémonie tirait à sa fin, Kikelin tendit deux coupes à chacun des mariés. Ils les burent en se regardant droit dans les yeux.


Après avoir avalé la dernière gorgée, Souraya sentit une sensation étrange. Des sortes de picotements envahirent tout son corps. Ce ne fut pas douloureux mais inhabituel et anormal.


Les picotements semblèrent se déplacer à travers tout son corps pour finir par se concentrer au niveau de sa cuisse droite. Leurs effets s’intensifièrent et une étrange lumière sembla sortir de la peau de la jeune femme.


Le visage éberlué et un peu inquiète, elle posa alors la main sur sa cuisse et sentit une étrange rugosité. Une forme nouvelle venait de se former. En y regardant de plus loin, on y voyait une sorte de tatouage représentant un ours, le lignage de Ceder Rif.


  • C’est la marque du mari, expliqua alors l’aristocrate en prenant la main de sa nouvelle épouse. Elle est indélébile et elle marque que tu m’appartiens. Notre mariage est célébré et les liens entre nous sont désormais indestructibles. Tu es à moi ! »


Souraya afficha un sourire un peu neutre. Elle ne releva pas la déclaration de son nouveau mari. Après tout, elle n'était qu'une esclave et n'avait connu que ça durant toute sa vie. Echanger un esclavage pour un autre ne changeait donc rien pour elle.


Ces dernières déclarations faites, Kikelin prononça le mariage et la cérémonie se termina sans aucune autre célébration.


Pour Ceder Rif le temps n'était pas à la fête. Le temps était maintenant à Luna.


CHAPITRE 3


La salle du temple de la porte avait été transformée en un véritable lupanar.


Depuis le défi du malheureux Galore, plus aucun homme n'avait posé les pieds dans ce lieu et Luna manquait donc de petites victimes pour ces jeux sadiques. La gardienne s’était donc rabattue sur ses propres servantes.


Ce corps fut naguère composé de grandes guerrières que la précédente gardienne destinait à de grandes missions. Luna les avait transformées en d’authentiques droguées qu’elle utilisait pour assouvir tous ses penchants.


En ce moment même, une vingtaine d'entre elles étaient réunies dans une immense orgie lesbienne.

Par deux, par trois voir plus encore, ces femmes se livraient à des ébats saphiques des plus ardents.

Il fallait dire que leur maîtresse avait saturé leurs corps de différents aphrodisiaques qui les rendaient insatiables.


Assise sur son simili trône, la gardienne observait le spectacle affichant ce sourire sadique qui la caractérisait si bien.


Gilchrist arriva alors. Dans sa longue robe noire qui rappelait celle des prêtres, avec sa peau grise et ses rides prononcées, il apparaissait comme un vieillard trop sérieux. Cette impression était renforcée par ses cheveux et sa moustache blanche.


  • Alors Gilchrist, lança Luna à son conseiller. On vient profiter du spectacle ?

  • J’ai une information ma maîtresse, annonça le conseiller impassible devant l'ironie. Nous avons un nouveau défi.

  • Hé bien, cela faisait longtemps, je m'ennuyais. Il est ici ? Mes petites servantes seraient heureuses d'être accompagnées.

  • Aucunement ma maîtresse, il n'est pas ici. Il a envoyé un défi formel dans les règles de l'art.

  • Il est bien solennel celui-là. Enfin, si ça l'amuse.

  • Il a respecté les formes en tout. Il a même déjà fait parvenir la boisson du duel.

  • La boisson du duel ? S’étonna la gardienne en se penchant vers son conseiller. Ou alors il veut vraiment respecter tout le cahier des charges ou…

  • Il va chercher à vous empoisonner. C’est un prince de Manaras et ils sont coutumiers du fait.

  • Manaras ? Il vient de loin celui-là. Selon la règle, je suis tenue de boire la boisson au moment du duel sauf si je prouve qu’elle est empoisonnée. Nous allons alors la tester. Choisis trois de mes guerrières, les plus solides et fais leur goûter. Nous verrons bien si elles survivent.»


Gilchrist ne parut même pas choqué par la désinvolture avec laquelle Luna jouait avec la vie de ses protectrices. Il était désormais habitué à son comportement sans aucune empathie ni respect pour la vie d'autrui. Il se contenta de s'incliner la tête et repartit comme il était venu.


De son côté Luna oublia rapidement ce prince de Manaras si respectueux des formes et revint vers ses protectrices en pleine orgie.

Elle se leva de son trône, descendit de l’estrade et se rapprocha des groupes en plein ébat.


Semblant hésiter, elle détailla les différents petits amas de femmes avant de se diriger vers un couple.


Les deux femmes étaient organisées en 69, chacune la tête plongée entre les cuisses de l’autre utilisant autant la langue que les doigts pour obtenir le plaisir de sa partenaire.


La gardienne s’agenouilla et posa la main sur la fesse de celle qui était placée au-dessus. Cette dernière sentit à peine ce contact avec la folie sexuelle qui la tenait.

Luna sortit alors d'une de ses poches un gode en bois qu'elle avait fait réaliser spécialement pour satisfaire ses plaisirs.

Elle glissa l’objet entre les fesses de la guerrière. Cette dernière releva la tête en sentant le contact froid du bois sur sa peau puis la pression de l'objet sur son anus.

Elle tenta de se redresser mais celle qui se trouvait en dessous d'elle serra ses bras autour de sa taille, l'emprisonnant dans sa position.


Contente que sa cible fut ainsi immobilisée et totalement vulnérable, la gardienne poussa fort sur l'objet qui s'enfonça dans les entrailles de la protectrice. Cette dernière poussa un grand cri de douleur.

Elle n’était au service de la gardienne que depuis peu de temps et, si elle ressentait déjà les effets des multiples drogues qu'on lui avait fait ingérer, elle était encore vierge de cet orifice. C’était d’ailleurs pour cela que Luna l’avait choisie comme victime. Il était toujours plus plaisant d'infliger des souffrances à celles qui en avaient peu connues.


Elle poussa puissamment l'objet dans le fondement de la jeune femme et obtint des hurlements stridents qui ne dérangèrent aucunement les autres jeunes femmes en pleine action.

Elle commença alors à faire aller et venir l’objet entre les entrailles de sa servante puis, utilisant son pouvoir, elle le fit accélérer à une vitesse qui le rendit presque invisible.

La jeune femme hurlait et se débattait dans tous les sens la douleur était insupportable mais l'autre guerrière qui la retenait fit preuve d'une force insoupçonnable.

Luna put ainsi continuer à la rudoyer sans qu’elle ne put l’empêcher.


Au bout d'un certain temps, les cris de douleur baissèrent d’intensité puis cessèrent totalement. Ils furent alors remplacés par d’authentiques gémissements de plaisir puis même par des hurlements d’extase.

Le cocktail de drogues utilisé par la gardienne était redoutable et commençait à modifier l’essence de la jeune femme. Celle-ci ne faisait plus vraiment de différence entre sa douleur et son plaisir et se perdait dans un délire aphrodisiaque qui ne promettait que devenir pire.


Satisfaite du résultat, Luna retira le gode du fondement de la jeune femme. Cette dernière, libérée de l’étreinte de sa camarade, roula alors sur le sol, en nage. Elle soufflait péniblement et du sang coulait entre ses fesses. Cet acte l’avait conduit au bout de ses forces.


Luna essuya son instrument dans la crinière de la pauvre jeune femme et se releva. Elle jeta un regard sur l’ensemble des convives, à la recherche d'une nouvelle proie.


CHAPITRE 4


Ace Jus, assis à la table de la taverne, écoutait le discours de Desk Riel avec une mine dubitative.


  • 10 pièces d’or par tête, répéta-t-il après que son ami eut terminée explication. C’est quand même plutôt maigre.

  • L’équipement et la nourriture sont fournis. C’est suffisant pour un début surtout que la totalité du pillage et promis aux hommes choisis.

  • Si pillage il y a. Parce qu’avec 1000 gaillards dans un pays en guerre où les armées ne cessent de se faire et se défaire cela reste très aléatoire.

  • Nous ne serons pas que 1000. Mon commanditaire a promis une véritable armée.

  • Je sais, je sais mais ton commanditaire, il ressemble plus à un illuminé qui voit des anges qu'un véritable chef de guerre.

  • C’est le fils de Jaine Mar Et cela me suffit.

  • Pas moi. Je respecte son père et je reconnais que je lui dois la vie moi aussi mais cela ne présage rien de la qualité du fils. Je doute qu’il soit aussi bon.

  • Et moi je pense qu’il est meilleur au contraire. Je ne parle pas tant de sa qualité de combattant ou de général. Je pense qu'il a une dimension supplémentaire. C'est un homme avec une vision.

  • Oui, un homme qui a des visions plutôt oui. Je doute que tu arrives à trouver ne serait-ce que 100 hommes prêts à te suivre et je n'en serai pas.

  • Réfléchis un peu. Tu es comme moi, tu ne rajeunis pas. Nous aurons bientôt dépassé les 50 ans et il n'y a pas beaucoup de combattants de notre âge qui survivent sur les champs de bataille.

  • Et bien tu es bien positif aujourd’hui.

  • Non je suis réaliste. Maintenant pense à autre chose. Imagine un pays totalement dans le chaos. Imagine une armée capable de refédérer ce pays. Pour cela elle devra éliminer tous les chefs de guerre qu'elle rencontrera et cela fera un sacré paquet de territoire. Toute la place nécessaire pour que quelques hommes volontaires et expérimentées puissent fonder leurs petits comtés. La parfaite retraite pour des mercenaires fatigués. Garolia pourrait être notre planche de salut. »


Ace Jus dévisagea son ami et se demanda s'il s'agissait d’un véritable projet ou d’un simple argument pour le convaincre. Il devait cependant reconnaître qu’il n’avait pas tort.

L’âge était le pire ennemi d’un mercenaire il savait que son espérance de vie ne dépassait pas les quelques années à son stade. Mais imaginer que cet immense marasme, ce champ de bataille perpétuel qu’était Garolia pusse être la solution pour prolonger leur vie dans la quiétude lui paraissait totalement ridicule.


Cependant, l’homme qui lui parlait n’était pas qui un illuminé. Desk Riel était même connu pour plutôt bien juger de la personnalité de ses interlocuteurs alors s'il était prêt à suivre cet aristocrate de Manaras, la question méritait une bonne réflexion.


  • Très bien, repris Ace Jus. Je vais y réfléchir. Je ne te garantis rien mais nous en reparlerons. »


Desk Riel hocha simplement la tête et ne montra pas sa satisfaction. Compte tenu du nombre de refus qu’il avait déjà essuyé, cette réponse lui convenait.

Pour l’instant Ace Jus avait raison, il n'arrivait pas à réunir assez d'hommes pour former la force nécessaire à Ceder Rif mais il restait un espoir.


L’aristocrate lui avait promis un coup d'éclat. Quelque chose qui résonnerait dans l’ensemble des 12 royaumes et qui n'avait plus été fait depuis plus de 1000 ans.

Il était resté vague afin, selon lui, de ne pas inventer son projet mais s'il avait raison alors, Desk Riel le savait, les mercenaires se masseraient devant sa porte pour rejoindre l'armée d'un tel homme.

Restait à espérer qu'il avait bien jugé le personnage car s’il s’avérait qu’il avait ainsi milité pour un authentique dingue, il perdrait sa réputation et se serait sans doute la fin de sa carrière de mercenaire.


CHAPITRE 5


  • Alors elle n’est pas empoisonnée ? demanda Luna un brin déçue.

  • Aucune de vos protectrices n’a montré le moindre symptôme, confirma Gilchrist en tendant la bouteille contenant le liquide. Je l’ai aussi fait analyser par un alchimiste. Il n'y aura trouvé que quelques herbes habituelles du culte de la Candula et quelques gouttes de sang, sans doute le sien. Une boisson rituelle classique de Manaras en fait. Rien qui ne paraisse dangereux pour vous.

  • Alors je vais devoir la boire. Dommage, j’aurais aimé le frustrer dès le début. Enfin, je saurai me rattraper par la suite.

  • J’ai pris quelques renseignements sur cet homme et …

  • Aucun intérêt. C'est un homme et je suis une gardienne. J’ai le pouvoir du ciel et il ne peut rien contre moi. »


Luna se releva et tourna ostensiblement le dos à son conseiller pour bien lui faire comprendre qu'elle ne voulait pas continuer la conversation. Gilchrist se plia à la volonté de sa maîtresse mais n’en pensait pas moins.


Il avait bien enquêté sur cet homme et découvert que ce Ceder Rif n'avait rien à voir avec les habituels guerriers qui venaient défier la gardienne.

Intelligent et compétent étaient les qualités qui revenaient souvent pour qualifier cet homme mais aussi retors et manipulateur comme tout bon aristocrate de Manaras. Le genre d'homme qui ne se lançait pas inconsciemment dans une aventure aussi risquée que de défier une gardienne de la porte.


Le conseiller jeta alors un regard sur la jeune femme qui quittait la pièce. Il avait prêté serment à la gardienne voici trois générations et s’était montré toujours parfaitement respectueux de sa parole. Qu’il respectât la femme comme c'était le cas pour la précédente gardienne ou qu'il la méprisât comme Luna, il restait toujours fidèle.

Cependant, il gardait toujours l’espoir de voir un jour les choses changer et les gardiennes assurer leurs propres responsabilités.


En pensant à la personnalité de ce Ceder Rif, il se dit que peut être pour la première fois depuis 1000 ans les conditions étaient réunies pour voir l’impossible arriver.


CHAPITRE 6


Hirsin Tas et Ceder Rif avaient posé leur campement aux abords une petite bourgade.

Ils avaient quitté Mitryl depuis une semaine et n’étaient plus qu’à deux jours de voyage de leur destination.

Le capitaine restait toujours indécis quant aux projets de grandeur de son ami. Il se demandait toujours comment vaincre une femme comme Luna.


  • Je présume que tu as préparé ton affaire, demanda-t-il à l'aristocrate. Comment bat-on une enfant des dieux ?

  • En comprenant déjà qu’elle n’a rien de divin. Si le pouvoir de la porte vient bien du ciel, il ne lui appartient pas. Il ne lui est que prêté.

  • Certes mais il n’en reste pas moins qu’il est redoutable.

  • En cela tu as raison. Luna possède tous les pouvoirs d'une gardienne ainsi que les siens spécifiques. Elle a une force supérieure à la nature que sa petite corpulence ne laisse pas deviner. Aucun homme sur terre ne peut lui tenir tête. Elle est surtout aussi rapide que le vent et elle se déplace parfois tellement vite qu'on a l'impression qu'elle se téléporte et en cela elle est quasiment impossible à toucher. Comme elle est intelligente, elle a su utiliser ce pouvoir pour donner l'impression qu'elle peut aussi créer des sortes de halo d'énergie capable de repousser les ennemis. En réalité, elle crée des sortes de mini tornades, c'est moins impressionnant mais tout aussi efficace. Elle a enfin une dernière capacité qui n'est pas la moindre. Quand elle décoche une flèche avec son arc, elle touche toujours sa cible et ce qu’elle que soit la cible et quoi qu'il y ait entre eux. Avec ça c'est l'assassin ultime.

  • Et tu espères vraiment la vaincre ? Sans vouloir te manquer de respect, tu n'es pas ce que j'appellerai le guerrier ultime.

  • Et tu ne me manque pas de respect en disant la vérité. Je n’ai aucunement les qualités physiques pour vaincre une femme telle que Luna. Heureusement, elle a aussi ses défauts. C’est une authentique sadique qui adore faire souffrir adversaires et serviteurs. Pour cela, elle aime faire durer les choses et se prive parfois de victoires rapides et efficaces. Elle se met en danger sans le réaliser. C’est aussi une manipulatrice assez douée et elle aime bien les poisons. Ce qu’elle ne comprend pas c'est que je ne compte pas la vaincre par les armes. Non, je vais la prendre à son propre jeu car c’est ainsi que l’on conquiert une gardienne. »


CHAPITRE 8


Le jour du duel arriva donc. Ceder Rif arriva accompagné du seul Hirsin Tas.


Assise à son trône Luna put le détailler. Il était grand et assez musculeux sans être impressionnant. Il avait un visage plutôt agréable même si certains traits rappelaient son lignage animal.

Il portait une armure composée de différents éléments. Bien moins lourde que celle de Galore par exemple, moins résistante mais aussi plus facile à bouger et plus adaptée un duel. A sa ceinture, il portait une épée longue à la lame effilée et visiblement bien taillée. Tout dans son équipement indiquait qu’il était parfaitement préparé à ce combat.


Luna quitta son trône et s'approcha sur le bord de l'estrade. Elle ne portait pas d'armure comme à son habitude. À la place, elle portait un pantalon noir seyant qui facilitait ses mouvements et une tunique blanche qui remontait jusqu’à son cou. À sa ceinture elle tenait une épée courte et légère parfaitement adaptée à sa corpulence et, dans son dos, son arc légendaire.


Elle quitta l’estrade pour rejoindre l’endroit son adversaire l’attendait. Compte tenu du formalisme du défi lancé par Ceder Rif, Gilchrist assurait le rôle d’arbitre. Le manaréen avait accepté cette situation car il faisait confiance en la réputation de droiture des démons.


  • Je suis Ceder Rif et je te défie. Par la loi du pacte du ciel, qui ne peut y déroger.

  • Par la règle du ciel, répondit la gardienne un sourire ironique au coin des lèvres, j’accepte ton défi. »


Gilchrist apporta alors les boissons. Ceder Rif n’avait pas daigné vérifier la sienne et avait accepté de la boire sans condition. Cela apparut comme une énorme erreur aux yeux du camp de Luna puisqu'il s'agissait d'un poison identique à celui qu’elle avait utilisé notamment sur le pauvre Galore.


Chacun but donc la boisson en s’assurant du coin de l’œil que l’autre en faisait de même.


Une fois cette formalité accomplie, Gilchrist recula jusqu’en dehors des limites du cercle de l’arène et prononça le début du combat.


Immédiatement Ceder Rif sortit son arme et envoya un grand coup en direction de la gardienne. Celle-ci sembla disparaître évitant facilement le coup.

Elle réapparut dans le dos de l’aristocrate et le frappa avec son épée. Ce dernier évita le coup d’extrême justesse et le tissu de son vêtement fut entaillé.


Même si elle prenait tout cela avec désinvolture, Luna avait parfaitement détaillé l’armure de son adversaire et repéré toutes ses faiblesses. Comme il s’agissait d’un amalgame beaucoup plus complexe qu’une armure habituelle afin de conserver une grande liberté de mouvement, elle présentait aussi beaucoup de jonctions qui étaient autant de points de faiblesse. Elle comptait bien profiter de ce fait.


Le combat se déroula et il tourna à une sorte de spectacle tragi-comique. A chaque fois Ceder Rif tentait de frapper Luna et, à chaque fois, il la ratait. A chaque fois, elle réapparaissait à un endroit improbable et le frappait, faisant mouche quasiment à chaque fois.

Avec son sadisme habituel la jeune femme s'assurait de ne pas porter de coup fatal mais les coups faisaient quand même mal et l’aristocrate se retrouva entaillé de partout.


Assis sur le côté, Hirsin Tas assistait à ce sinistre combat le cœur noir. Comme il s’y attendait, cela tournait au jeu de massacre et son ami semblait perdu. Il commençait à chercher des moyens pour éviter le pire mais savait que ce serait difficile surtout connaissant le caractère de cette femme.

Et puis, comment son ami pourrait accepter de voir tous ses rêves détruits aussi brutalement ? Même s’il sortait vivant de cette arène, le capitaine ne lui donnait pas quelques jours d’espérance de vie.

Comment un homme comme Ceder Rif avait-il pu se laisser ainsi percer d’illusions par des soi -disant écrits historiques dénichés au fond d’une bibliothèque qu’il était le seul à avoir visité ?

En pensant à tout cela, Hirsin Tas balaya la salle du regard pour évaluer ses options.


De l’autre côté de l’arène, trois guerrières de la gardienne observaient la scène de la même façon que lui. Il remarqua que, contrairement à lui, elles étaient armées.

Luna était du genre à respecter les règles tant qu’elle gagnait et elle était prête à les transgresser dans le cas contraire.


Cependant, la gardienne ne semblait pas dans une situation pouvant la mener à tricher. Elle dominait cet affrontement déséquilibré.


Ceder Rif tenta une nouvelle attaque, tout aussi vaine que les précédentes. Cette fois, la contre-attaque de Luna fut plus tranchante. Du sang rouge sombre coula du flanc de l'aristocrate et celui-ci tomba à genoux.

Il saignait de plusieurs endroits et son visage était nimbé de sueur. Il avait le souffle court et peinait à se relever.


La gardienne cessa alors son petit jeu et s’approcha de lui pour placer la pointe de son épée au niveau de sa glotte.

  • Tu as perdu, décréta-t-elle. Misérable petite chose.

  • Tant que je vivrai, répondit l'aristocrate le souffle court, tu ne gagneras pas.

  • Si cela peut te convenir, rétorqua-t-elle en poussant sur la crosse de son arme, je vais te servir. »


La pointe s’enfonça un peu faisant couler du sang mais la jeune femme cessa son mouvement.

  • Et puis non, décida-t-elle en retirant sa lame. Tu ne m’as pas assez amusé alors nous allons un peu continuer. Tu dois déjà sentir les effets de ma petite surprise.

  • Les effets ? Répondit Ceder Rif qui profitait de la situation pour retrouver un peu d’énergie. Ah, tu parles de ta petite mixture. A ce que j’ai senti, il y avait de la fleur de Lys et de la salsepareille et certainement de la Marguerite du bonheur. Une recette aphrodisiaque des plus classiques. Savais-tu que ma mère était la dernière d’une longue lignée d’alchimistes de Manaras ? C’est une de mes aïeules qui a inventé recette. Cette mixture n’a aucun effet sur un ours de Manaras. »


Luna afficha une mine étonnée. Elle n’avait jamais rencontré d’homme qui avait pu anticiper ce petit piège et encore moins un qui affirmât être immunisé. Elle hésita pour la première fois depuis longtemps.


Il était en son pouvoir mais pouvait-elle le laisser vivre trop longtemps ? Il profitait de la situation pour retrouver ses forces et il devait avoir encore quelques tours dans son sac.

Ceder Rif ne lui laissa pas le temps de réagir car il continua sa déclaration.

  • Ton poison ne va pas fonctionner, contrairement au mien. »


Cette fois s’en fut trop pour Luna. Elle décida d’en finir et leva son arme pour porter un coup fatal.

A ce moment-là une vague de douleur envahit son ventre. Elle fut traversée par des milliers de spasmes qui la contraignirent à se plier en deux. Elle lâcha son arme tout en tentant de se redresser.

  • Poi…Poison ? Lâcha-t-elle entre deux convulsions. Impossible… Test point…

  • Ah oui, continua l’aristocrate qui avait retrouvé la force de se redresser. Tu as sans doute fait goûter ma boisson à certaines de tes petites amies et elles s’en sont très bien portées. C'est normal car ce poison est très spécifique et il n'a d'effet que sur toi.

  • Impossible, balbutia Luna alors qu’elle était traversée par une nouvelle vague de spasmes douloureux. »


Ceder Rif avait retrouvé de toute sa superbe. Les positions étaient en fait inversées et il se tenait désormais bien droit ayant récupéré son arme alors que Luna était pliée sur le sol par la douleur et incapable de continuer le combat.


La gardienne fit un effort surhumain pour se tourner vers ses protectrices qui sortirent leurs armes et franchirent la frontière de l’arène sans tenir compte des récriminations de Gilchrist.


Aucunement surpris, Ceder Rif leur indiqua d’un geste impérieux de la main de s’arrêter.

  • Vous me tuez, elle meurt. J’ai personnellement concocté ce poison et je suis le seul à en connaître l’antidote. Essayer de me faire avouer prendra trop de temps, elle sera morte bien avant. »


Les trois femmes s'arrêtèrent à quelques mètres de l'aristocrate, en proie à l’hésitation. L’une d’entre elle jeta un regard sur Luna, attendant visiblement ces ordres mais la gardienne était déjà trop empoisonnée pour pouvoir réagir.

Elle avait vomi deux fois déjà et de la bave coulait sur le bord de ses lèvres. Il ne faisait aucun doute que le poison était puissant.


  • Tu as perdu gardienne, affirma Ceder Rif en s’agenouillant à son niveau. Le poison va agir en moins de 5 minutes. Après ça tu seras morte. Tu sais ce que tu dois faire si tu veux vivre.

  • Tu … as… gagné.

  • Non ! Je ne suis pas ici pour une vulgaire gloriole. Je suis ici pour le pouvoir christique et tu vas me le donner. »


Bien qu’ayant l’esprit embrouillé par la douleur, Luna réussit comprendre bien des choses. Il connaissait le secret du don du corps et comment il était possible de voler le pouvoir christique à une gardienne.

Tout prenait un sens nouveau, le formalisme qu'il avait donné à ce duel mais aussi comment il avait su la manipuler. Cet homme avait tout préparé bien à l’avance.

  • Jamais ! Réussit-elle à articuler entre deux spasmes.

  • Et bien alors tu mourras. C'est dommage, j'ai peur que ta successeure ne soit pas aussi jolie que toi. Je vais perdre au change.

  • Si je meurs tu n’auras rien. Rien… refaire…

  • Si tu meurs je n'aurais rien mais si tu ne meurs pas je n'aurai pas plus alors je vais tenter ma chance. Mais je te connais, tu n'as rien une martyre. Tu sais ce que tu dois faire pour sauver ta vie alors à toi de choisir. »


Traversée par de nouveaux spasmes de douleur, elle se tordit dans tous les sens afin d’y résister. Ce fut une pathétique défaite.

Le mal s’accentuait et elle comprit qu’il ne mentait pas. Son temps était compté et elle prit alors la décision le plus pénible qu'elle n'avait jamais eu à prendre durant sa courte vie.


Profitant d’un minuscule répit et rassemblant toutes ses forces, elle réussit à s’allonger sur le dos en écartant les cuisses. Le message était clair et la reddition totale.

Ceder Rif ne se priva pas de la saisir. Il se glissa entre les cuisses provisoirement immobiles et saisit la jeune femme par les hanches afin de prévenir les mouvements provoqués par le mal.

Il avait déjà défait les coutures de son armure au niveau de l'entrejambe et son sexe était désormais à l'air libre. Il n’était pas fabuleusement tendu mais bien suffisamment pour pénétrer une fente ainsi offerte.

Il relâcha provisoirement son étreinte pour sortir sa dague et déchirer le tissu du pantalon de la jeune femme. Elle ne portait aucun sous-vêtement et son antre d'amour apparut dans sa totale pureté


Il guida alors son gland jusqu’au contact de ses petites lèvres et donna un coup sec pour la prendre. Il rencontra la résistance de son hymen, inutile preuve de sa virginité. La petite membrane ne résista pas longtemps et il pénétra dans cet antre inviolé jusque-là.


Luna sursauta suite à cette pénétration. Elle n’avait bien entendu jamais ressenti les sensations qui envahissaient son bas ventre mais elles apparurent bien accessoires devant l'enfer qu'était devenu le reste de son corps. Elle vomit à nouveau et continua à se tortiller dans tous les sens et il fallait toute la poigne de l’aristocrate pour la garder immobile au niveau des hanches.


Il ne faisait guère attention à l’état de santé de sa victime. Il s'était enfoncé désormais entièrement à elle et avait définitivement mis fin à sa virginité. Il avait officiellement gagné.

Il commença alors à aller et venir en elle doucement, tranquillement et sans aucune violence mais sans aucune pitié non plus.


À ce moment-là un phénomène aussi étrange que fantastique se produisit. Une intense lumière engloba autant la gardienne que celui qui la possédait et les deux ressentirent une étrange sensation.

Ceder Rif sentait une force incroyable qui prenait possession de son corps.


Ce phénomène fantastique était visible même depuis le bord de l'arène et autant hirsin Tas que les protectrices de la gardienne purent l’admirer.


Ceder Rif était comme possédé. Il ne doutait pas une seconde qu'il avait acquis ce qu'il voulait. Une énergie fantastique se déversait dans tout son corps et il avait l’impression de toucher le ciel du bout des doigts.

Ses mouvements devinrent plus rapides. Ses coups de boutoir s'accélérèrent, faisant sursauter la jeune femme dans tous les sens. Celle-ci supportait le choc avec une résistance digne d’une gardienne mais elle savait qu'elle ne l’était déjà plus.

Ceder Rif accéléra encore et son sexe allait et venait à l'intérieur de la jeune femme, ressortant presque totalement de l’antre d'amour pour y replonger. Ces mouvements devinrent si rapides que le membre de chair semblait avoir disparu.


Luna souffrait mille humiliations mais, dans le même temps, les spasmes de douleur s’atténuèrent rapidement. Sans qu’elle sut comment, il lui avait administré l’antidote et le poison qui la tuait se voyait neutralisé.


Sentant que sa victime était devenue immobile et conscient qu'elle n'était plus sous l'effet de la drogue mais aussi qu'elle avait perdu tous ses pouvoirs, Ceder Rif ne cessa pas pour autant son action.

Il aimait la chose mais n'appréciait pas plus que ça ce genre de relations contraintes. Cependant, il voulait donner une leçon à celle qui était devenue son esclave.

Luna avait toujours adoré humilier les autres et les faire souffrir de toutes les façons que son jeune esprit pouvait imaginer. Il allait maintenant lui rendre la pareille et aussi lui faire découvrir des choses qu'elle ignorait.


Ralentissant ses mouvements jusqu’à revenir à un rythme naturel, il s’allongea alors sur elle, déchirant le haut de son vêtement pour libérer ses petits seins pointus. Il commença alors à masser cette petite poitrine avec douceur et délicatesse.

Bien que ne ressentant plus de douleur, Luna il n’avait plus force de s’opposer à sa volonté. Elle se laissait possédée par cet homme qui semblait connaître bien des secrets sur les gardiennes.


Il la recouvrit totalement continuant à aller et venir avec son membre en elle. Dans le même temps, il la caressa autant sur la poitrine que le sur le reste du corps.


Il monta son visage jusqu’au niveau du sien, lui embrassant le cou et les joues et finalement posant ses lèvres sur les siennes.

Ereintée, Luna réagissait à peine et il put glisser sa langue dans sa bouche pour attraper la sienne. Il lui prodigua alors un baiser des plus baveux et des plus profonds.

A un moment, la langue prisonnière de la jeune femme se mit à bouger et elle commença à lui rendre son baiser. Elle changeait d’état et de victime inerte, elle passa à partenaire active.


Elle enroula ses bras autour des hanches qui montait et descendait pour s’enfoncer toujours plus en elle et se mit à pousser des petits gémissements de plaisir. Elle commençait à ressentir du plaisir dans cet acte qui lui était interdit.


Ceder Rif accentua un peu le rythme de ses coups de reins comme pour répondre à ce nouveau comportement et elle se convulsa une nouvelle fois. Sauf que, cette fois, ce n’était pas à cause de la douleur : elle venait d’avoir son premier orgasme.


Il continua à la posséder et l’exciter de toutes les façons qu’il connaissait. Sans être un expert dans les choses du sexe, il s’y connaissait suffisamment pour rendre fous les sens de la pucelle qu’elle était et obtint un second orgasme avant d’arriver lui-même au plaisir final.


Il se retira alors et éjacula sur le sable de l’arène.



CHAPITRE 8


Au même moment où Ceder Rif possédait Luna, la gardienne de Garolia, 11 jeunes femmes furent toutes prises de douleurs dans tout leur corps.


Se sentant comme envahies par un pouvoir nouveau, elles durent l’affronter du mieux qu’elles pouvaient mais surtout chacune savait ce que cela signifiait.


Les 11 gardiennes restantes furent ainsi averties de la défaite de l’une d’entre elles. Si elles ne savaient pas encore l’identité de la victime, elles avaient toutes conscience des nombreuses implications d’une telle situation qui ne s’était plus produite depuis plus de 1000 ans.


Bientôt, elles sauraient que Luna n’était plus une gardienne et qu’un nouvel ennemi se dressait devant elles. Bientôt, elles découvriraient le nom de Ceder Rif et il deviendrait l’une de leurs principales occupations.


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